On en revient à
la croyance en un monde juste, selon laquelle une personne obtient ce qu'elle mérite et mérite ce qu'elle obtient. Exemple :
- une personne est belle parce qu'elle le mérite (car elle a pris soin d'elle, par exemple),
- une personne est intelligente parce qu'elle le mérite (car elle a pris le temps d'apprendre, d'entraîner, etc.),
- si une personne est malade, c'est parce qu'elle a fait quelque chose de mal, et que Dieu l'a punie (
Dieu ou toute autre entité nous surveille puis nous punit. ),
- si une personne se fait violer/draguer/harceler/etc., c'est parce qu'elle s'est aguichée/comportée pour, c'est qu'elle l'a bien cherché,
-
le capacitisme,
- l'eugénisme utilise cette croyance comme prétexte,
- etc.
Ça, c'est [l'idéal d']une justice du genre méritocratique. Tu te donnes de la peine, tu récoltes ce que tu sèmes.
Le locus de contrôle interne (face au locus de contrôle externe ; tous deux peuvent favoriser divers biais) peut favoriser cette croyance, ce biais, ainsi que d'autres comme
l'erreur fondamentale d'attribution,
le syndrome de Stockolm, etc.
Mais il y a aussi [l'idéal d']une justice du genre égalitariste. Tu as des qualités donc des défauts ; tu as des défauts donc des qualités. Pour qu'il y ait égalité, il faut que toutes les personnes soient dans la moyenne (très faible écart-type), chaque personne ayant ses points forts et ses points faibles. Exemple :
- Une personne est très performante dans plein de domaines, mais il doit sûrement y avoir des domaines où elle l'est moins.
- Une personne est fort handicapée physiquement. Elle doit sûrement être douée de qualités intérieures, avoir des capacités cachées.
- etc.
Cela dit, nous pouvons pratiquer un certain humanisme qui consiste à accepter chaque personne telle qu'elle est et qui n'attache pas trop d'importance à la comparaison.