Les emplois Aspie-compatibles ...
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Re: Les emplois Aspie-compatibles ...
L'air de rien, mon premier emploi temporaire (à l'âge de seize ans) ne me semble pas si Aspie-incompatible.
Aide-cuisinier non officiel (sans formation reconnue) mais aidé du cuisinier et d'un aide-cuisinier (avec des traits autistiques peut-être, mais bon, ça, c'est de l'effet Barnum par procuration et a posteriori ) expérimenté, j'étais en contact seulement avec eux deux et... le travail (les glaces, les légumes, mais surtout la plonge). En soi, ça, le refaire de manière temporaire ne me dérangerait pas. De l'interaction sociale seulement avec les deux dans cuisine et le personnel de service durant les pauses-repas. Mais ça ne fait pas partie de mes intérêts spécifiques. En plus, il y a ces horaires... (bon, c'est mieux que les horaires de personnes qui travaillent dans des discothèques ) Financièrement, ça ne paie pas mal (pour autant qu'il ne faille pas payer une chambre en raison d'une éventuelle distance entre lieu de travail et lieu de domicile), mais c'est fatigant (pas au niveau des interactions sociales, mais toute la job : la mise en place, la préparations des assiettes, la plonge, les glaces, le nettoyage quotidien). Donc voilà, je pourrais le refaire, de manière provisoire, pour autant qu'un restaurant accepte des personnes non formées et pas forcément les plus rapides et qui ne doivent pas diriger.
Une de mes seules expériences professionnelles entreprise (restaurant, pas trois étoiles), la première, la plus longue (deux mois d'étés).
Sinon, les cours d'appui privés que je donne. En ce qui me concerne, ce n'est pas trop contraignant étant donné que ce n'est pas en entreprise (je n'ai pas de supérieur, si ce n'est la clientèle). Bon, il faut un peu de flexibilité, déterminer le périmètre géographique "clientélisable" (si c'est trop éloigné, les frais de transports et les coûts d'opportunité [induits par le temps de déplacement] font chuter la rentabilité), penser aux modes de transport (voiture, transports en commun, vélo, etc.). Et si les seules parties sont toi et la clientèle, tu peux décider du prix (dans ton annonce ou en discussion-négociation [communication, habiletés sociales ]) avec chaque client. Si c'est au sein d'un institut/entreprise, un avantage est que l'entreprise qui met à disposition des locaux pour des cours (1-1 ; 1-x ; comme tu vois) où toi et chaque client vous déplacez (locaux avec accès à l'internet, de préférence) à chaque fois. Inconvénient : ce n'est pas toi qui décides du prix (tu ne peux pas négocie avec le client) ; tu dois faire un suivi, un compte-rendu de chaque cours, ce qui n'est pas mauvais en soi (je le fais même moi-même sans que je n'aie d'obligation), ça peut prendre du temps supplémentaire. Et il y a un brin d'interactions sociales avec les personnes qu gèrent l'institut. Et puis, c'est déclaré (déclaration d'impôts, fisc, impôts). Bon, le revenu n'est pas mirobolant. Si tu le fais non officiellement (non déclaré), c'est un peu différent. Enfin, une possibilité est de déclarer partiellement tes revenus officieux. Sinon, que ce soit au sein d'un institut ou non, il y a tout le travail de préparation à côté (une petite partie du travail à côté des enseignants [professeurs des écoles ] officiels) : rédiger la théorie, les exercices adaptés, les solutions, corriger, chercher des solutions à des problématiques spécifiques à chaque élève (TDA/H par exemple ).
Bon, dans ces deux exemples, la cohérence et la soudure, la cohésion de "l'équipe" ne sont pas si importantes. L'image de l'entreprise culinaire (le restaurant) dépend plus que de la qualité des repas et de la convivialité chaleureuse du personnel de service que des sorties du personnel (de toute façon, le travail fatigue suffisamment le personnel pour qu'il n'ait plus beaucoup d'énergie pour encore faire des sorties). Les résultats et les apprentissages de l'élève dépendent plus de la qualité des cours, et d'un brin de cohésion entre le répétiteur et l'élève, que d'éventuelles sorties entre le répétiteur et l'élève et les parents au bistrot. [D'ailleurs, il y a une dizaine d'années, j'avais eu une expérience avec un élève jeune adulte où le cours du vendredi soir était suivi du bistrot. Les résultats n'étaient pas des meilleurs (certes, il a passé l'année, mais... "raclette" (limite)). ]
Bref, c'est bien dommage que, dans certaines entreprises, ce soit l'image pour l'image, l'art pour l'art, juste parce que cela ferait à la fois cool et sérieux.
Aide-cuisinier non officiel (sans formation reconnue) mais aidé du cuisinier et d'un aide-cuisinier (avec des traits autistiques peut-être, mais bon, ça, c'est de l'effet Barnum par procuration et a posteriori ) expérimenté, j'étais en contact seulement avec eux deux et... le travail (les glaces, les légumes, mais surtout la plonge). En soi, ça, le refaire de manière temporaire ne me dérangerait pas. De l'interaction sociale seulement avec les deux dans cuisine et le personnel de service durant les pauses-repas. Mais ça ne fait pas partie de mes intérêts spécifiques. En plus, il y a ces horaires... (bon, c'est mieux que les horaires de personnes qui travaillent dans des discothèques ) Financièrement, ça ne paie pas mal (pour autant qu'il ne faille pas payer une chambre en raison d'une éventuelle distance entre lieu de travail et lieu de domicile), mais c'est fatigant (pas au niveau des interactions sociales, mais toute la job : la mise en place, la préparations des assiettes, la plonge, les glaces, le nettoyage quotidien). Donc voilà, je pourrais le refaire, de manière provisoire, pour autant qu'un restaurant accepte des personnes non formées et pas forcément les plus rapides et qui ne doivent pas diriger.
Une de mes seules expériences professionnelles entreprise (restaurant, pas trois étoiles), la première, la plus longue (deux mois d'étés).
Sinon, les cours d'appui privés que je donne. En ce qui me concerne, ce n'est pas trop contraignant étant donné que ce n'est pas en entreprise (je n'ai pas de supérieur, si ce n'est la clientèle). Bon, il faut un peu de flexibilité, déterminer le périmètre géographique "clientélisable" (si c'est trop éloigné, les frais de transports et les coûts d'opportunité [induits par le temps de déplacement] font chuter la rentabilité), penser aux modes de transport (voiture, transports en commun, vélo, etc.). Et si les seules parties sont toi et la clientèle, tu peux décider du prix (dans ton annonce ou en discussion-négociation [communication, habiletés sociales ]) avec chaque client. Si c'est au sein d'un institut/entreprise, un avantage est que l'entreprise qui met à disposition des locaux pour des cours (1-1 ; 1-x ; comme tu vois) où toi et chaque client vous déplacez (locaux avec accès à l'internet, de préférence) à chaque fois. Inconvénient : ce n'est pas toi qui décides du prix (tu ne peux pas négocie avec le client) ; tu dois faire un suivi, un compte-rendu de chaque cours, ce qui n'est pas mauvais en soi (je le fais même moi-même sans que je n'aie d'obligation), ça peut prendre du temps supplémentaire. Et il y a un brin d'interactions sociales avec les personnes qu gèrent l'institut. Et puis, c'est déclaré (déclaration d'impôts, fisc, impôts). Bon, le revenu n'est pas mirobolant. Si tu le fais non officiellement (non déclaré), c'est un peu différent. Enfin, une possibilité est de déclarer partiellement tes revenus officieux. Sinon, que ce soit au sein d'un institut ou non, il y a tout le travail de préparation à côté (une petite partie du travail à côté des enseignants [professeurs des écoles ] officiels) : rédiger la théorie, les exercices adaptés, les solutions, corriger, chercher des solutions à des problématiques spécifiques à chaque élève (TDA/H par exemple ).
Bon, dans ces deux exemples, la cohérence et la soudure, la cohésion de "l'équipe" ne sont pas si importantes. L'image de l'entreprise culinaire (le restaurant) dépend plus que de la qualité des repas et de la convivialité chaleureuse du personnel de service que des sorties du personnel (de toute façon, le travail fatigue suffisamment le personnel pour qu'il n'ait plus beaucoup d'énergie pour encore faire des sorties). Les résultats et les apprentissages de l'élève dépendent plus de la qualité des cours, et d'un brin de cohésion entre le répétiteur et l'élève, que d'éventuelles sorties entre le répétiteur et l'élève et les parents au bistrot. [D'ailleurs, il y a une dizaine d'années, j'avais eu une expérience avec un élève jeune adulte où le cours du vendredi soir était suivi du bistrot. Les résultats n'étaient pas des meilleurs (certes, il a passé l'année, mais... "raclette" (limite)). ]
Bref, c'est bien dommage que, dans certaines entreprises, ce soit l'image pour l'image, l'art pour l'art, juste parce que cela ferait à la fois cool et sérieux.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Les emplois Aspie-compatibles ...
Freeshost, j'aime beaucoup former des personnes, mais je ne pourrais pas faire ce que tu fais.
J'ai eu l'occasion de donner des "cours de rattrapage" en électronique à un intérimaire, pour qu'il réussisse ses tests d'entrée dans l'entreprise. On travaillait tous les midis, je lui faisais faire des exercices, il me posait des questions, je lui répondais. Je ne connaissais pas bien la personne, mais ça ne m'a posé aucun problème, je n'ai jamais été stressé. C'est très paradoxal. Il paraît même que j'explique clairement, je suis un bon pédagogue. J'ai pourtant du mal à m'exprimer dans la vie quotidienne.
Je pense qu'il n'y a pas vraiment d'interactions sociales lorsqu'on forme une personne. Ou s'il y en a, cela reste dans un cadre bien défini.
Mais s'il y a des changements de lieux, d'autres personnes avec lesquelles il faut interagir, ça fait trop de choses à gérer. Pour moi, en tout cas...
Déjà là, je me fais plumer.freeshost a écrit :Et si les seules parties sont toi et la clientèle, tu peux décider du prix (dans ton annonce ou en discussion-négociation [communication, habiletés sociales ]) avec chaque client.
Là aussi, j'aurais du mal. Avec les personnes, et avec les lieux que je ne connais pas. Trop d'inconnues dans l'équation.freeshost a écrit : Et il y a un brin d'interactions sociales avec les personnes qu gèrent l'institut
J'ai eu l'occasion de donner des "cours de rattrapage" en électronique à un intérimaire, pour qu'il réussisse ses tests d'entrée dans l'entreprise. On travaillait tous les midis, je lui faisais faire des exercices, il me posait des questions, je lui répondais. Je ne connaissais pas bien la personne, mais ça ne m'a posé aucun problème, je n'ai jamais été stressé. C'est très paradoxal. Il paraît même que j'explique clairement, je suis un bon pédagogue. J'ai pourtant du mal à m'exprimer dans la vie quotidienne.
Je pense qu'il n'y a pas vraiment d'interactions sociales lorsqu'on forme une personne. Ou s'il y en a, cela reste dans un cadre bien défini.
Mais s'il y a des changements de lieux, d'autres personnes avec lesquelles il faut interagir, ça fait trop de choses à gérer. Pour moi, en tout cas...
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Re: Les emplois Aspie-compatibles ...
Dans min étreprise familiale si ta pas l'envie de travailler pour elle t'est un peu exclu.
Pour évoluer, faire les voyage et repas dans des restaurant gastronomique (la fontaine aux perles); il faut vraiment travailler pour la boîte, son patron et sa famille.
C'est comme ça
Pour évoluer, faire les voyage et repas dans des restaurant gastronomique (la fontaine aux perles); il faut vraiment travailler pour la boîte, son patron et sa famille.
C'est comme ça
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Re: Les emplois Aspie-compatibles ...
Je suis un comme ça aussi. Donner une formation, ne me gêne pas. Je suis sur scène, j'ai préparé mon rôle, j'ai déjà une partie du texte en tête. Je ne suis pas moi.lepton a écrit :Freeshost, j'aime beaucoup former des personnes, mais je ne pourrais pas faire ce que tu fais.Déjà là, je me fais plumer.freeshost a écrit :Et si les seules parties sont toi et la clientèle, tu peux décider du prix (dans ton annonce ou en discussion-négociation [communication, habiletés sociales ]) avec chaque client.Là aussi, j'aurais du mal. Avec les personnes, et avec les lieux que je ne connais pas. Trop d'inconnues dans l'équation.freeshost a écrit : Et il y a un brin d'interactions sociales avec les personnes qu gèrent l'institut
J'ai eu l'occasion de donner des "cours de rattrapage" en électronique à un intérimaire, pour qu'il réussisse ses tests d'entrée dans l'entreprise. On travaillait tous les midis, je lui faisais faire des exercices, il me posait des questions, je lui répondais. Je ne connaissais pas bien la personne, mais ça ne m'a posé aucun problème, je n'ai jamais été stressé. C'est très paradoxal. Il paraît même que j'explique clairement, je suis un bon pédagogue. J'ai pourtant du mal à m'exprimer dans la vie quotidienne.
Je pense qu'il n'y a pas vraiment d'interactions sociales lorsqu'on forme une personne. Ou s'il y en a, cela reste dans un cadre bien défini.
Mais s'il y a des changements de lieux, d'autres personnes avec lesquelles il faut interagir, ça fait trop de choses à gérer. Pour moi, en tout cas...
Mais chercher des formations, négocier et puis ensuite aller discuter aux pauses avec les élèves, non, pas pour moi.
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Re: Les emplois Aspie-compatibles ...
Alors que moi, pas du tout. Pas plus tard que la semaine dernière, une salariée à qui j'essayais d'expliquer le fonctionnement des congés est repartie en disant que je lui parlais en chinois.Lepton a écrit :Il paraît même que j'explique clairement, je suis un bon pédagogue.
Pour les choses simples, j'y arrive la plupart du temps, mais dès que cela devient plus complexe, je perd mes auditeurs en cours de route.
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Re: Les emplois Aspie-compatibles ...
C'est ce que je ressens aussi dès que j'ai affaire à des clients. Je suis comme une coquille vide suivant un programme bien défini. J'anticipe les différents cas de figure, en général je connais les dialogues de base par coeur, ce qu'on va me demander et ce que je vais répondre, et sur quel ton le dire, à quel moment ponctuer une phrase d'un sourire. Mais si je suis en face de quelqu'un que je sens fermé, pas aimable que ou l'échange ne se passe simplement pas comme prévu, je m'embrouille, balbutie, j'ai l'impression de me liquéfier à l'intérieur et que l'autre s'en rend compte.philigram a écrit :Je suis sur scène, j'ai préparé mon rôle, j'ai déjà une partie du texte en tête. Je ne suis pas moi.
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Re: Les emplois Aspie-compatibles ...
Suite à la réception du questionnaire sur les besoins idividuels de formation, je me pose une question, enfin 2 :
- Le job d’éducateur spécialisé est-il aspie compatible, d'après vous ?
- Connaissez-vous d'autres sites que l'ONISEP pour se renseigner sur les métiers ? à part ou en plus de celui du pôle emploi.
- Le job d’éducateur spécialisé est-il aspie compatible, d'après vous ?
- Connaissez-vous d'autres sites que l'ONISEP pour se renseigner sur les métiers ? à part ou en plus de celui du pôle emploi.
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Re: Les emplois Aspie-compatibles ...
Ca dépend beaucoup des gens avec qui tu travailles (ou tu te formes).Lilette a écrit :- Le job d’éducateur spécialisé est-il aspie compatible, d'après vous ?
Il y a quelques années, je me suis fait recaler d'un entretien pour entrer en formation pour ça au motif que j'avais l'air "trop autiste" (tu m'étonnes )...
Une personne qui travaille dans ce milieu m'avait dit que je pourrais éventuellement tenter autre part (ce que je n'ai pas fait) car ils ne sont pas tous comme ça.
Cela dit, à Pole Emploi l'an dernier ils m'ont déconseillé catégoriquement le secteur du social.
CIDJ, Greta, missions locales et "l'étudiant.fr". Pour le social il y a d'autres plateformes mais je n'ai plus les références. Cap Emploi ne peut pas t'aider?- Connaissez-vous d'autres sites que l'ONISEP pour se renseigner sur les métiers ? à part ou en plus de celui du pôle emploi.
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Re: Les emplois Aspie-compatibles ...
1- J'imagine que ça dépend du public. Si c'est auprès de jeunes en difficulté sociale, tu risques d'avoir des conflits à gérer .Lilette a écrit :Suite à la réception du questionnaire sur les besoins idividuels de formation, je me pose une question, enfin 2 :
- Le job d’éducateur spécialisé est-il aspie compatible, d'après vous ?
- Connaissez-vous d'autres sites que l'ONISEP pour se renseigner sur les métiers ? à part ou en plus de celui du pôle emploi.
2- Les site de l'Etudiant : http://www.letudiant.fr/metiers/secteur.html
Edit : Du coup ça fait doublon avec Misty. Prochaine fois, je lirai avant de cliquer!
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Re: Les emplois Aspie-compatibles ...
Ah carrément, bah dis donc !misty a écrit :Ca dépend beaucoup des gens avec qui tu travailles (ou tu te formes).Lilette a écrit :- Le job d’éducateur spécialisé est-il aspie compatible, d'après vous ?
Il y a quelques années, je me suis fait recaler d'un entretien pour entrer en formation pour ça au motif que j'avais l'air "trop autiste" (tu m'étonnes )...
Une personne qui travaille dans ce milieu m'avait dit que je pourrais éventuellement tenter autre part (ce que je n'ai pas fait) car ils ne sont pas tous comme ça.
Cela dit, à Pole Emploi l'an dernier ils m'ont déconseillé catégoriquement le secteur du social.
Moi j'ai bien au quelques réflexions, notamment dans la structure désignée par pôle emploi il y'a quelques années (bon, après le diag, ça n'en fait pas tant que ça en fait ^^), par la personne chargée du handicap, rien que ça, qui m'a demandée si je pourrais travailler avec des gens avec ma "maladie"
Mais aucun "conseil" dans le genre comme pour toi, heureusement parce que je me régale moi à faire ce job, comme quoi on ne peut présumer de rien tant qu'on n'a pas essayé.
Comme je disais je ne sais plus où, ça doit dépendre en effet des gens avec qui ET pour qui tu bosses, mes collègues sont vraiment chouettes, ça se passe super bien, j'imagine que s'ils étaient moins ouverts/cools/sympas/prévenants tout ça (parce que même chez les éducs il y'a de tout), ce serait plus compliqué.
Du coup Lepton oui c'est sûr, je ne me vois pas bosser avec des cas réellement compliqués, on en parlait justement avec des collègues il y'a quelques temps, un centre fermé s'est ouvert pas loin de notre bâtiment, apparemment ce sont des jeunes en grosses difficultés, très violents etc, mon collègue disait qu'il aimerait bosser là-bas, moi que je ne m'en sentais pas capable, ma collègue a confirmé en rigolant, gentiment, que non, clairement, ce n'était pas du tout pour moi
Je ne suis pas suivie par Cap Emploi ^^ encore suivie par pôle emploi.Misty a écrit :CIDJ, Greta, missions locales et "l'étudiant.fr". Pour le social il y a d'autres plateformes mais je n'ai plus les références. Cap Emploi ne peut pas t'aider?Lilette a écrit :Connaissez-vous d'autres sites que l'ONISEP pour se renseigner sur les métiers ? à part ou en plus de celui du pôle emploi.
Je n'avais point pensé au GRETA effectivement.
On m'a donné un lien aussi sur FB, sur le social justement, missions locales je n'ai plus l'âge depuis longtemps, remarque si c'est juste pour avoir des renseignements sur les emplois ça irait peut-être, vais creuser cette piste merci.
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Re: Les emplois Aspie-compatibles ...
Ce métier m'a beaucoup intéressée quand j'étais au lycée, cependant mes parents m'ont toujours mise en garde concernant mes capacités sociales limitées... Je leur en voulais de ne pas "croire en moi". Finalement, j'ai tenté ma chance dans un métier encore plus exigent au niveau social...Lilette a écrit :Le job d’éducateur spécialisé est-il aspie compatible, d'après vous ?
Quand je me suis lancée dans les études en soins infirmiers, je savais que mon adaptation serait une tâche difficile, aussi j'ai fait beaucoup d'efforts pour essayer de faire mes preuves. J'aimais beaucoup ce que je faisais, et j'empruntais de grandes quantités de livres spécialisés en soins infirmiers pour tenter de savoir comment réagir dans chaque situation imaginable. Mes résultats aux examens étaient d'ailleurs très bons. Malgré tout, je n'ai pas réussi à faire valider mes compétences pendant les stages. Je passais mes soirées à refaire les scènes sociales de la journée, et j'en rêvais même la nuit. Mon sommeil n'était plus réparateur, j'avais des douleurs dans tous mes muscles, une sensation d’oppression thoracique permanente, l'impression de perdre la raison et de sentir la mort arriver... Je n'ai jamais autant souffert dans ma vie que pendant ces études que j'ai pourtant énormément aimé.
Le jour où j'ai arrêté ces études, personne n'a compris, et je n'ai pas compris pourquoi ils n'avaient pas compris. Le psychiatre qui me suivait m'a réprimandée comme une adolescente capricieuse. Aujourd’hui, si je ne regrette pas mon choix (la souffrance était devenue insurmontable), j'ai encore des difficultés à faire mon deuil et à donner du sens à ma vie.
Alors peut-on tout faire, même si l'on est passionné ? Je ne crois pas. Les limites ne sont pas toujours les mêmes et peuvent être plus ou moins larges en fonction de chaque individu, mais elles existent. Je suis impressionnée de voir comment certains aspies réussissent dans le domaine de la santé, alors que, selon les mots de mes professeurs, c'est (socialement parlant) "une jungle". Je reste persuadée qu'il faut avoir plus que de la passion, du soutien et de la chance pour réussir dans ce domaine tout en étant socialement en difficulté.
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Re: Les emplois Aspie-compatibles ...
Comment ça se fait (si ce n'est pas indiscret bien sûr)?Lilette a écrit :Je ne suis pas suivie par Cap Emploi ^^ encore suivie par pôle emploi.
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Re: Les emplois Aspie-compatibles ...
Bah ... J'ai pas fait les démarches ?misty a écrit :Comment ça se fait (si ce n'est pas indiscret bien sûr)?Lilette a écrit :Je ne suis pas suivie par Cap Emploi ^^ encore suivie par pôle emploi.
Tu sais, difficulté du changement tout ça, mon conseiller est compréhensif face au diagnostic, j'ai pensé à "tout recommencer" avec un autre conseiller, ça m'a fait flipper !
Le psychiatre le jour de la restitution nous a dit qu'ils aimaient bien les aspies à cap emploi, mais des aspies m'ont dit que franchement ça ne changeait rien, qu'ils n'avaient pas plus de moyens là-bas, que c'était la même galère blabla, je n'ai pas vu d'intérêt à changer.
Honnêtement, je me débrouille plutôt toute seule qu'avec pôle emploi, je pense que ça n'aurait rien changé.
Salicorne je ne sais pas quoi dire.
Je m'entends bien avec les résidents, c'est fluide, plus simple avec eux (bon, pas tous non plus), & mes collègues sont sympas, ils vivent au rythme des résidents, ça me va parfaitement.
Ils me disent souvent "Lilette, preeeends ton temps, une chose à la fois, assieds toi prends un café, c'est pas encore l'heure (de l'activité ou autre)", moi forcément ça me va lol.
Franchement je suis tombée sur une super équipe, je ne sais pas si ce serait la même chose ailleurs, & clairement ça facilite la vie j'admets.
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Re: Les emplois Aspie-compatibles ...
Je me demande aussi si c'est vraiment utile de passer de Pôle Emploi à Cap Emploi. Surtout si comme on te l'a dit Lilette ils n'ont pas plus de moyens. Ma conseillère est sympa et assez réactive (c'est rare chez eux) et comme je n'aime pas le changement j'aurais donc tendance à rester chez Pôle Emploi. Peut-on être inscrit aux 2 ou il faut choisir?
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Re: Les emplois Aspie-compatibles ...
Je croyais que c'était systématique, en fait, parce que perso je n'ai eu aucune démarche à faire... Encore un truc qui doit changer selon les régions, ou peut-être selon les cas...Lilette a écrit :Bah ... J'ai pas fait les démarches ?
Pour ma part ils ont basculé mon dossier automatiquement de l'un à l'autre. Je n'y étais pas opposée car ça ne s'est pas très bien passé avec pôle emploi: je sortais de chaque rdv chez eux avec l'impression que je ne valais rien et que je n'arriverais jamais à rien. J'ai envisagé plusieurs choses (notamment reprise d'études) et ils m'ont découragée pour tout, voire explicitement interdit concernant la reprise d'études.Nanouille a écrit :Je me demande aussi si c'est vraiment utile de passer de Pôle Emploi à Cap Emploi. Surtout si comme on te l'a dit Lilette ils n'ont pas plus de moyens. Ma conseillère est sympa et assez réactive (c'est rare chez eux) et comme je n'aime pas le changement j'aurais donc tendance à rester chez Pôle Emploi. Peut-on être inscrit aux 2 ou il faut choisir?
J'avais vraiment l'impression que ma conseillère voulait se débarrasser de moi, d'ailleurs elle m'a plusieurs fois parlé de la RSDAE et de l'AAH. Elle avait l'air surprise chaque fois que je lui disais que j'avais un peu avancé dans mon projet, et minimisait tout le positif.
J'ai eu mon 1er rdv individuel Cap Emploi hier, et je peux vous assurer que je vois bien la différence. Il faudrait que je détaille sur mon fil (ça fait pas mal de temps que je procrastine pour donner des nouvelles des avancées ) pour ne pas m'étaler ici mais pour résumer depuis presque 2 ans que je vois des gens censés m'aider à retourner sur le marché du travail, c'est la 1ère fois que je sens autre chose chez la personne qu'un projet visant à me voir rester chez moi à regarder pousser mes cheveux en attendant que l'AAH tombe...
Je crois aussi qu'au niveau budgets si on envisage une formation par exemple ça peut être plus facile chez Cap Emploi...
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