Benoit a écrit :Tout à fait, le fait de travailler sur les points faibles exclusivement.
La plupart des autistes qui peuvent (sensoriellement) travailler ont des points forts exploitables.
Je suis entièrement d'accord, ça me rappelle le livre "la vitesse de l'obscurité" qui aborde un peu cette problématique (bien que "classé" SF"). Tu l'as lu?
Concernant les points forts, c'est clair mais au final je me demande si c'est vraiment nous qui sommes les perdants, dans l'histoire. Dans ma recherche d'emploi (je suis en "attente" de transfert vers Cap Emploi), tous les intervenants que j'ai croisés ont eu le même discours: gaspillage phénoménal de compétences pour la société.
Ils m'ont fait passer des genres de tests de personnalité, ça m'aiguillait vers la recherche, l'ingénierie, les postes gradés en université... jusqu'à ce qu'entrent dans le calcul les capacités sociales: là je finissais avec comme préconisation souffler le verre ou garder des moutons (ce n'est même pas une blague, j'ai toujours les documents)
J'entends à longueur de temps: "si tu avais pu faire des études, si tu avais pu faire ceci ou cela..." En fait je me demande si j'aurais vraiment été beaucoup plus heureuse,
moi. En revanche, je sais que j'aurais eu des compétences à apporter autres que d'emballer du persil en CDD (mon horizon pro actuel pour l'année à venir). Quelquefois je me dis, tant pis pour eux au fond, si dans aucun des boulots que j'ai dû quitter ils n'ont retrouvé par la suite personne d'aussi pointu niveau compétences. Ils ont pris des gens plus "supportables" et moins "difficiles à gérer", grand bien leur fasse...
