prudence59 a écrit :Bonjour à tous,
On mange du fillon, Lepen .... A la fin, ça Saoule
Exactement ! ^^
prudence59 a écrit :Bonjour à tous,
On mange du fillon, Lepen .... A la fin, ça Saoule
Ce sont aujourd’hui plus d’un million de Français qui bénéficient de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH). Cette allocation est largement inférieure au seuil de pauvreté : 808,46€ par mois, en l’absence de tout autre revenu. Pire, le montant de l’allocation est modulé en fonction des ressources du conjoint, plongeant les Français handicapés dans une situation intolérable de dépendance financière. C’est pourquoi mon premier engagement en faveur de nos compatriotes en situation de handicap est de leur permettre de vivre dans la dignité, et de faire face aux dépenses du quotidien sans se rendre dépendants de leur entourage, en augmentant l’AAH de 200€ pour atteindre au moins le seuil de pauvreté et en désindexant son montant des revenus du conjoint.
Dans certains départements, le renouvellement d’une reconnaissance de handicap peut prendre jusqu’à dix mois ! Dix mois pendant lesquels le requérant est plongé dans l’incertitude quant à son avenir, les reconductions n’étant pas automatiques. Je m’engage à donner plus de moyens humains et matériels aux MDPH pour assurer leur mission d’accompagnement personnalisé, et pour accélérer les démarches administratives de nos compatriotes touchés par le handicap.
je m’engage à faire respecter la proportion de 6 %, avec des sanctions plus dissuasives pour les entreprises récalcitrantes, et je reviendrai sur la diminution des aides à l’embauche et à la création d’activité, en fournissant un meilleur accompagnement aux personnes en situation de handicap souhaitant créer leur entreprise. Cela passera également par la formation : seul un quart des Français en situation de handicap a un niveau égal ou supérieur au Baccalauréat. Il est crucial d’améliorer l’accessibilité des formations aux jeunes en situation de handicap, afin de les aider à s’insérer au mieux dans la société.
En effet, voilà ce que dit Ségolène Neuville, secrétaire d'État en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion:Rem 82 a écrit :Article intéressant sinon : http://m.huffingtonpost.fr/segolene-neu ... -national/
Elle mentionne ce que disent les dictionnaires; effectivement, quand on voit la définition de l'autisme dans le Trésor de la Langue Française, l'un des dictionnaires français les plus complets et qui fait référence en général...L'autisme n'est pas un trouble que l'on banalise au détour d'un passage à la télévision. Les personnes vivant avec autisme et les associations de parents mènent depuis des décennies un combat pour qu'eux-mêmes ou leurs proches ne soient plus perçus comme des "retardés", des "débiles", des "asociaux".
Ce n'est pas juste un écart de langage, ce n'est pas juste un usage figuré du mot, c'est un déni. Le déni de celles et ceux qui vivent avec des troubles du spectre de l'autisme et qui chaque jour sont empêchés de vivre comme les autres par des paroles d'exclusion comme les vôtres Monsieur Fillon.
bon jusque là d'accord, c'est historique même s'il faudrait signaler que ce n'est plus d'actualité, mais la suite:PSYCHOL. ,,Attitude mentale spéciale aux schizophrènes, caractérisée par le repliement sur soi-même, un mode de pensée détaché de la réalité et une prédominance de la vie intérieure`` (Méd. Biol. t. 1 1970)
- Autisme infantile précoce. Schizophrénie infantile, ainsi nommée par Kanner, et caractérisée par un repliement sur soi tel qu'il entraîne l'altération du sens des réalités, l'enfant ne distinguant pas les êtres des choses, et l'absence totale du langage.
- P. ext. Forme de repli sur soi, avec refus de la réalité et de la communication avec autrui
C'est Bleuler qui a inventé le terme. Et Freud n'était pas d'accord avec celui-ci...philigram a écrit :Le mot "autisme" a été repris par la médecine ou le contraire ?
En quelque sorte quel est le sens le plus ancien ?
Sinon, la définition médicale donnée est dépassée, voir erronée et j'y vois bien la marque de la psychanalyse qui a réussi à s'immiscer, noyauter, jusque dans le dico
Et il y a aussi le terme du langage courant pour parler de quelqu'un qui communique mal. Le terme ne parle pas seulement de la maladie ou handicap (comme vous voulez).L'histoire de la notion d'autisme est liée à la terminologie « autisme » qui a été plusieurs fois utilisée distinctement au cours de l'histoire pour isoler et définir des observations nouvelles, les deux principales étant : la création du terme d'autisme pour désigner une attitude singulière chez le jeune adulte, par Eugen Bleuler en 1911, et le réemploi de ce terme pour identifier un trouble infantile, par Leo Kanner et Hans Asperger en 1943. wiki
inselon le linguiste et professeur Alain Bentolila, interrogé par le HuffPost.
"Il ne va pas dans le sens de la langue, explique-t-il. Ce combat qui part des meilleures intentions du monde, et devant lequel je m'incline, oublie la nature même du langage qui tend à diminuer la longueur de ses mots et de ses expressions. La langue coûte en fonction du nombre de mots qu'on prononce. Dire 'une personne atteinte de schizophrénie' au lieu de 'un schizo' est plus coûteux en terme d'énergie.
La langue française coupe, hache, gagne du temps. Ce n'est pas pour rien que nous disons 'métro' au lieu de 'chemin de fer métropolitain', 'extra' au lieu d''extraordinaire', et même 'ciné' au lieu de 'cinéma'. Tout surcoût suppose qu'il y ait un gain. Alors, pour que l'ensemble de la population accepte ce changement, il faudrait qu'elle considère qu'elle acquerra un gain sémantique de sens suffisamment important."
je suis d'accord avec toi il a "juste"utilisé une caractéristique : mais un message dit ce qu'il a à dire non seulement avec les mots, qui ont un sens originel plutôt précis, mais aussi avec le contexte, qui module l'interprétation: en parlant ainsi à une heure de grande écoute, il "dit" par ce contexte qu'il utilise le mot "autiste" dans le sens péjoratif de cour de récré, stigmatisant ainsi une manière d'être, et attirant l'opprobre sur ce comportement désigné comme socialement répréhensible, et en effaçant du même coup que les "vrais autistes" n'ont pas choisi d'être ainsi, et en souffrent -philigram a écrit :Je ne vais pas me faire d'amis avec ceci :
Je ne suis pas choqué par les propos de Fillon. Bien plus choqué par son attitude, ses malversations et par ceux qui continuent de vouloir le suivre. Il a promis de se retirer s'il était mis en examen, et il ne le fait pas. Il ne tient pas ses promesses avant d'être élu, alors après les tiendra t-il ? Comment peut-on encore y croire ?
Cela ne m'a choqué de l'entendre parler d'autistes, pas dans ce sens, car il a juste utilisé une caractéristique (stéréotype) des autistes, somme toute vraie : des gens plutôt renfermés, difficilement accessible ....
philigram a écrit :Concernant les propos sur "les autistes" en général. Il est un constat : ce mot est devenu soit une insulte, soit un moyen de classer certaines personnes. Mon fils, ma fille vivent cela à l'école. C'est devenu un mot courant. Mon fils, ma fille ne fumant pas, ne se droguant pas et n'allant pas aux beuveries sont désigné comme "les autistes" de la classe avec les autres élèves, sérieux, travailleurs et plutôt bon.
Cela est ainsi depuis 5 ans déjà, à ma connaissance. Ca n'a pas changé en passant en prépa, et puis en école d'ingé : ceux qui ne suivent pas le groupe en soirée sont classés "autistes". .
philigram a écrit : On ne peut rien contre cette dérive de langage, courante. .
philigram a écrit :Il en est de même pour les trisomiques, les nains et plus encore Gilles de la Tourette, bi et même tetra.... Ce sont des pathologies ou caractéristiques utilisées comme insultes ou pour "classer" les élèves et même les adultes ensuite..
Je n'ai jamais utilisé ces mots comme insulte!!! et, par définition, les autistes n'utilisent pas les mots descriptifs de pathologie comme des insultes!- puisqu'ils sont centrés sur la vraie signification du mot.philigram a écrit :Qui n'a pas utilisé le mot "toc", "dépressif", "bi-polaire", "psycho-rigide" dans la vie courante ? Pour moi, dire à quelqu'un qu'il est dépressif pourrait être tout aussi grave que de le traiter d'autiste. Cela fait perdre à ces mots leur coté "pathologique" et nie la souffrance de ceux qui sont réellement dépressif, bi ou ont des tocs..
Si on y peut quelque chose. Justement, il est possible d'agir sur la société pour la faire évoluer. A plein de niveaux. En commençant par reconnaître l'implicite insultant qui est incluse dans certains mots, dans l'utilisation de certains mots pour insinuer autre chose.philigram a écrit :
Je pense que les mots évoluent et bien des mots aujourd'hui sont devenus péjoratifs alors qu'ils étaient juste sans connotation ou lié à une véritable pathologie : nymphomanie, hystérie ....
Le mot autisme devient comme cela et on n'y pourra rien. C'est pour moi, une conséquence, un effet de bord : on en parle dans les médias, les gens commencent à savoir ce que cela veut dire.
Je ne sais pas ce qui pousse les gens à trouver de nouvelles insultes mais c'est ainsi depuis toujours..