Bon, j'ai plein d'infos sur ce sujet, ma femme a été conseillère téléphonique (comprendre : harceleuse professionnelle) pendant quelques CDD/missions d'intérim.
Ce n'est pas la conseillère qui appelle, c'est le logiciel de l'entreprise. La fiche client s'affiche au moment où le numéro est composé, voire parfois une ou deux secondes après que le client a décroché, s'il a décroché trop vite. D'où parfois un moment de solitude de la conseillère.
Les conseillers sont normalement formés pour comprendre que deux "non" successifs valent un "non" définitif, et mettre fin à la conversation pour ne pas perdre de temps.
Dans beaucoup d'entreprises, il faut que le conseiller coche la case disant que le client a refusé pour que sa fiche client ne retombe pas automatiquement quelques jours/semaines plus tard. C'est pour ça qu'ils nous rappellent tant qu'on n'a pas décroché ou si on leur a raccroché au nez.
Donc, dans la mesure du possible je ne décroche pas. Comme Bubu, je me dit que si c'est une urgence, on me laissera un message.
Si je vois que le numéro insiste, ou si je me suis fait avoir par surprise, je décroche.
Voici donc mon texte :
"- Bonjour, je suis [prénom incompréhensible] de chez [pas sûr d'avoir compris]. Vous êtes Lepton?
- Oui, bonjour.
- Vous êtes client chez nous depuis des siècles, je vous propose la super offre spécial pigeon qui vous...
- Excusez-moi de vous couper, mais je ne suis pas intéressé.
- Oui, mais écoutez quand-même notre offre spéc...
- Non, je vous assure, je ne suis pas intéressé. Merci, bonne journée, au revoir, et bon courage [modulation de la voix en mode sourire].
- Très bien Lepton, je vous remercie pour votre accueil, bla bla, au revoir."
Ce texte fonctionne très bien, je n'ai jamais eu de problème avec.
Il faut avoir conscience que les personnes qui appellent sont des êtres humains, payés au SMIC, avec une chef de plateau qui leur met la pression. Il ne harcèlent pas les gens par plaisir, c'est juste pour avoir une paie à la fin du mois, et ce n'est pas drôle de se faire insulter ou raccrocher au nez 300 fois par jour. C'est pour ça, je glisse toujours un "bon courage" à la fin.

Diagnostiqué. CRA, 2016.