Desolé de reprendre un peu au debut...
Jonquille
Par contre, je ne pourrais jamais minimiser le rôle qu'ont eu les médecins vis à vis de mon fils...
Et moi non plus µJonquille, mais je l'ai mis derriere moi, car ca ne changera plus rien, et je crois que c'est ceci qui t'empeche d'avancer.
Quand Mysterio était en HP, et quand nous avions le droit de le voir 1/4 d' heure par semaine ( il avait 14 ans ), et que nous arrivions pour le voir et qu'il avait les yeux hagards, la lèvre inférieure qui pendait, la salive qui coulait de sa bouche et qu'il avançait en nous tendant la main parce qu'il ne cessait d'entendre qu'il n'était plus en âge de nous embrasser... il avait à peine la force de prononcer quelques mots inintelligibles
Loic en avait 24 ans, mais les memes yeux hagrd, levre qui pendait, et salive....et j'en ajoute que meme si il n'a pas eté descolarisé, et il a eu son BAC, on l'a recuperé (aprés que le medecin nous a dit ne pouvoir plus rien faire pour lui....je trouve qu'il avait deja fait assez!!) avec une mentalité d'un enfant de 5 ans, donc scolarisé ou pas, le quasi total n'existait plus. Je vous en passe les années de travail qu'il a bien voulu qu'on fasse avec lui, je l'ai vu vouloir revenir a la vie.
Oui j'en veux aux medecins, a la societé, aux incomptenece des gens non formés qui tirent toutes les ficelles.... mais j'aavais et j'ai encore des choses plus importants a faire que nourrir cette haine. Et quand je vois Loic (qui vient de se lever) avec la banane aux levres, je me dit qu'ensemble on a reussi quelque chose.....surtout lui qui a reussi a vouloir tenir a cette vie qui lui a pas donné grand chose en retour.
Je comprends bien, je crois même très bien, votre souffrance.........J'ai peur que ce soit ça que personne ne veut voir.
Omega je suis totalement d'accord avec toi, c'est une chose que j'ai appris et compris dés le retour de Loic, ce qui m'a beaucoup aidé. Surtout cette comprehension a aider Loic a avoir confiance en nous, et de pouvoir vivre sa vie telle qu'il le souhaite.
Peut-être que les autistes sont sujets à la dépression, aux TS, à la violence, et ce n'est certainement pas une partie de plaisir pour eux, j'en suis plus que convaincue, mais il faut que nous, parents, assumions cela. Et c'est très loin d'être évident.
Je suis tout a fait d'accord Jonquille, mais en tant qu'enfant j'etais sujet et en tant que parent j'accompagne. Je me suis dit a un certain moment (trés difficile pour nous tous) que meme si j'etais la cause de cette souffrance(ce que je ne sais pas) ce n'est pas en me morfondant ou en me blamant que ca changera quelque chose, pour moi le plus imortant etait le pourquoi et le comment de les aider (je dis bien
les, car ma fille aussi!!) Je ne me posais pas la question si c'etait evident ou pas.
Le lien:
Vous n'entendez toujours pas.........C'est comme si vous demandiez à quelqu'un qui a effleuré la mort de faire comme si de rien n'était.
Annemarie je suis totalement d'accord avec toi. Et aussi avec ce que dit Manu
C'est la souffrance parentale qui est le sujet ici, pas celle de l'enfant autiste.
Le problème est que vous ne les distinguez pas.
Car ils sont distincte. Un parent souffre car son enfant est malheureux, il n'est pas "normale" il est victime, mais l'enfant souffre de cet deception de ses parents, il arrivera a gerer d'etre vitime, a accepter d'etre different, dés l'instant que son entourage (je ne dis pas parents car l'entourage n'est pas forcement les parents) accepte ses differences, que cette entourage ne passe pas son temps a souhaiter que cete enfant soit "comme tous les autres".
annemarie a écrit:
Un autiste ne manque pas d'empathie, même si ça vous emmerde, il est au contraire hyper-sensible aux émotions de l'autre.
Il manque de la capacité de se mettre à la place de l'autre et de ressentir son état comme si c'était lui qui le vivait.
Il manque de ce leurre bien pratique mais qui n'est pas une réalité, juste un raccourcis cérébrale plus ou moins fonctionnel.
Jonquille57 a écrit:
Bien sûr que c'est la souffrance de nos enfants qui nous rend malheureux !
Mais bien souvent vous croyez parler de leurs souffrance alors que vous parles de la votre.
Si on vous donne du lien artificiel, vous ne souffrez plus, et vous avez l'illusion que l'enfant non plus.
Si on laisse tomber ce lien, vous en souffrez et vous avez l'illusion que l'enfant en souffre, mais c'est vous.
C'est l'empathie qui crée ça, c'est "se mettre à la place de comme si c'était vous même", alors que non.
Murielle a écrit:
Moi, je dirai plus que c'est la frustration de se sentir impuissant qui est le plus dommageable....Mais existe-t-il d'après toi une solution à ça?
Il existe une mauvaise solution qui est de se croire agissant en soignant le retour perçu, en faisant en sorte de croire que le sentiment de lien est un réconfort pour l'enfant.
L'autre solution c'est peut être que de comprendre que le
Jonquille57 a écrit:
occupez-vous d'abord de mon fils, et ensuite, j'irai mieux.
C'est entretenir la confusion des souffrances.
Un autiste qui vas bien est une souffrance pour les autres car il ne vas pas vers le lien, et que épanouis dans son monde il passe pour une personne qui souffre et qu'il faut soigner ... [edit : épanouis dans son monde c'est aussi sa façon de s'épanouir dans le monde, d'être en lien avec toutes choses, mais sans l'intermédiaire de l'autre, c'est pas un délire intérieur, bien au contraire]
Les parents qui croient si intimement lié la souffrance de l'enfant et celle du parent sont enfermé dans l'illusion, car pour ce qui est du lien c'est le contraire.
Malheureusement c'est manifestement inconcevable pour vous, et c'est précisément tout le problème.
Et la Manu je suis totalement d'accord avec toi!!
Toute cette discussion me fait penser que finalement, nous n'avez pas tellement envie que l'on aille dans votre monde, que vous n' avez pas tellement envie que l'on vous comprenne, puisque de toute façon, nous ne comprenons rien....
Ce n'est pas une question d'envie Jonquille, pour moi c'est le respect. Quand Loic s'isole, "va dans son monde" je respecte ce besoin, on dit toujours que tout le monde a le droit a un jardin secret, ceci est le leurs.
Essaies-tu de nous dire qu'on "croit" que notre enfant souffre et qu'on se leurre?
Justement Murielle, l'isolement, le retrait, la bulle, leur monde.....c'est un facon d'etre bien, on a l'impression qu'ils se ferment sur nous ou sur le monde, mais il y a un besoin de "faire une pause"
Merci pour tes propos Mars, c'est vrai qu'on est souvent a coté de la plaque, et ce forum nous aide beaucoup a avoir differents avis. On est tous differents, et tant mieux, surtout on peut souvent se tromper du ton de voix en lisant
Citer:
Un autiste ne manque pas d'empathie, même si ça vous emmerde, il est au contraire hyper-sensible aux émotions de l'autre.
Pour moi, cette phrase est écrite sur un ton agressif... Est-ce que les personnes NAT n'ont pas cette impression ?
Au dernieres nouvelles je suis encore NT, quoique....
Je ne trouve pas de tout cette phrase agressif, d'ailleurs le "meme si ca vous emmerde" je trouve une pointe d'humour, et je trouve que c'est tellement vrai!!