Kat0672 a écrit :Ce que tu dis Oméga fait peur à la maman que je suis, car si les choses doivent être essayées pour être craintes, les pires choses me passent par l'esprit, et je me dis que je ne pourrai jamais dormir tranquille !!!!!
Hé oui, ça fiche la trouille, c'est bien là que je voulais en venir.
Mais à mes yeux, il n'y a pas d'autre alternative: soit parents & enfant restent indéfiniment bloqués par la peur, soit l'un d'eux se fait violence et apporte l'impulsion nécessaire pour que tout le monde la dépasse.
Je ne sais pas si l'anxiété et la peur sont inhérents au SA ou si ça résulte d'une situation de blocage mutuel...
Exemple archi banal tiré de mes expériences équestres, mais à mon avis facilement transposable au SA.
Le cheval regarde ou réagit face à un objet inconnu qui l'intrigue, le cavalier a peur que le cheval fasse un écart, le fasse tomber, s'emballe au grand galop, se tue dans une voiture sur la route, etc. Le cheval perçoit la peur de son cavalier et prend logiquement peur lui aussi!
Le cheval
ne peut pas comprendre que le cavalier a peur de LUI & de ses réactions incontrôlables, et pas de l'objet inconnu. Ce que voit le cheval, c'est que si même le "patron" a la trouille, l'objet est sûrement bigrement dangereux, donc sauvons-nous à toutes jambes!
La prochaine fois, le cavalier aura encore plus peur (du cheval, de rencontrer un nouvel objet qui fasse peur au cheval...). Et le cheval sera encore plus prompt à s'inquiéter de toute situation nouvelle, puisque ça fiche la trouille au chef.
On arrive dans une situation bloquée par la peur: cheval peureux & anxieux, et cavalier qui ne peut plus dormir la nuit!

Le cheval n'était pas forcément peureux au départ, juste anxieux, mais comme personne ne lui a appris à surmonter son anxiété, ni montré comment se sortir sereinement d'une telle situation, au moindre imprévu il devient vite désorienté, paniqué, submergé par l'anxiété.
Je ne connais pas beaucoup d'autistes, mais des chevaux comme ça j'en connais plein.
Jean a écrit :Il faudrait citer le texte exact, mais la difficulté reconnue, c'est que les autistes ont du mal à généraliser. Mais plus l'expérience est répétée - et dans des contextes différents -, plus elle est visualisée - ce qui est plus favorable à leur perception -, plus elle est explicite, plus ils progressent. Ils ont donc plus de difficultés, mais celà ne veut pas dire qu'ils n'y arrivent pas, surtout si les moyens s'y prêtent.
Intéressant. D'où peut-être justement, ce besoin d'expérimentation acccru, besoin de tout essayer, de tester tous les cas de figure, d'explorer vraiment tous les aspects d'une situation.
A mes yeux, les parents sont là pour permettre & encourager ce genre de découvertes, tout en veillant à ce que ne soit pas physiquement dangereux ni ne mette rien irrémédiablement en péril.
(bon, possible aussi que je sois sacrément bourrin

dans tous les sens du terme...

)