
Dites, comme vous le savez, je n'hésite pas à couper les ponts avec X si certaines caractéristiques de X ne me conviennent pas.
Aujourd'hui, avec mes colocataires, nous nous sommes pris le bec. Je vous explique.
Nous sommes allés chez un compatriote. Plus exactement, je les ai rejoints après être rentrés de Provence (y ayant vu diverses personnes Asperger, dont deux inscrites alors sur le forum

Leur étonnement (philosophique ?) a eu lieu quand je leur ai dit que je ne faisais jamais confiance totalement à qui que soit, qu'il y avait un continuum (je n'ai pas utilisé ce terme, mais "en partie"). Ils me demandaient si je les connaissais. Je leur ai dit que je ne les connaissais que partiellement - j'en apprends toujours. Là, nous n0us sommes pris le bec. Au début, ils sont restés bouche bée ! [Je me suis dit : Là, pour comprendre le français, pas de problème. Sur d'autres sujets, no entiendo....]
Leur étonnement m'a étonné. C'était comme si la confiance pouvait être définitive pour eux, alors que, pour moi, les relations peuvent toujours évoluer, pour le pire comme pour le meilleur. Je ne suis pas spécialement adepte de la confiance aveugle. Autrement dit, si je fais de mauvaises expériences avec Z, je peux facilement couper les ponts avec Z, très rapidement. Pas d'état d'âme. J'essaie même, désormais, d'identifier les contextes nocifs : je rencontre diverses personnes avec lesquelles je fais toujours la même mauvaise expérience x. J'essaie d'éviter x, en évitant de mettre le doigt dans l'engrenage (via le pied-dans-la-porte).
Bon, alors voilà, qu'en pensez-vous ? Quelle est votre position (évolutive) quant à la relation de confiance ? Que pensez-vous des divers avis et sophismes qu'on entend souvent ? "La confiance n'exclut pas le contrôle." "Tu sais que tu peux me faire confiance ?", "Tu ne me fais pas confiance ?"
Une confiance totale, vous envisagez ? J'ai plutôt l'habitude de me dire qu'il ne faut jamais tout miser sur une seule carte, que le vent peut tourner comme la balance peut basculer à tout moment.
D'un côté, ça contraste pas mal avec l'amour inconditionnel.
Pour ma part, couper les ponts avec x, ça peut éventuellement me faire un léger effet sur le moment. Mais je m'en remets relativement vite.
D'un certain point de vue, je me dis que mieux vaut tout de suite couper les ponts que "persévérer" (errare humanum est, persevere diabolicum) dans les "mauvaises fréquentations".
On peut aussi débattre sur l'idée "X coupe les ponts facilement. Cela signifie que X pardonne difficilement." Cela peut, de prime abord, contraster avec mon prosélytisme pour le pardon.
Si je persiste dans ce que je leur ai dit, je vais aiguiser ma méfiance et dans mon abnégation (qui pourra parfois avoir des allures d'indifférence).