Donc tu admets que la surveillance est une arme au même niveau que les bombes les plus destructrices ? Dans ce cas, je comprends que tu me trouves idéaliste (c'est curieux, je me trouve plutôt catastrophiste sur ce sujet). Sinon, je trouve un peu absurde que ce soit moi l'idéaliste quand c'est toi qui défend la surveillance de masse comme si ce n'était pas grave.Castiel a écrit :La Tsar Bomba aussi est dangereuse. C'est justement là que je te trouve idéaliste et peu rationnelle sur ce point argumentatif : les initiatives dangereuses existent par-delà la volonté des peuples. La bombe atomique en soi est une arme extrêmement dangereuse aussi, pourtant elle existe, et elle est utilisée de fait pour garantir la sécurité et éviter les guerres aux cinq pays qui la détiennent légalement.Ces bases de données sont dangereuses.
Au moins c'est parfaitement dans le sujet. Ca choquait totalement il y a quelques (dizaines d') années, la nouvelle génération trouve ça totalement normal.savoir que le gouvernement espionne ce que je fais (participer à Asperansa, écrire des récits, publier mes pensées sur un blogue, etc.) ne me gêne pas, et je pense que ça ne l'intéresse pas.
Mais pourquoi ??? Ce qui me choque, c'est que j'ai l'intime conviction que ce n'est pas utile. On veut nous faire croire que cette surveillance est nécessaire, alors qu'il n'y avait pas plus de dangers ou d'attentats avant. Oui, je sais, l'émergence des nouvelles technologies, la société a évolué, etc. Ce n'est pas une preuve. Et puis, franchement, les terroristes ou les personnes officiellement visées par ces dispositifs savent généralement bien comment les contourner. Ce sont des millions de données privées qui sont exploitées dans l'espoir de trouver l'aiguille dans la botte de foin.
-déjà, les fins commerciales me dérangent.Ta vie, la vie de quasiment tous les français n'intéresse pas les instances gouvernantes, sauf à des fins commerciales algorithmiques et anonymisées. Alors, certes, tes données sont accessibles, mais pourquoi quelqu'un irait les chercher ?
-et si un jour le curseur de démocratie se déplace ?
-que connais-tu de mes relations, de leurs rôles politiques/syndicaux/religieux/etc ?
-ce n'est pas parce que tu n'es pas concerné directement qu'il faut fermer les yeux. C'est comme ça qu'on laisse passer le pire sur les minorités, en ne se sentant pas concerné parce qu'on n'est pas étranger/musulman/syndiqué/handicapé/homosexuel...
-Ah bah, si ma vie n'intéresse personne, je vais cesser de mettre des rideaux aux fenêtres, parler ouvertement de mon diagnostic, mettre une webcam chez moi pour la diffuser en ligne... Ce n'est pas parce que je n'ai "rien à cacher" que j'autorise mon voisin à m'épier avec des jumelles. Que des gens collectent des informations sans importance sur moi sans que ça les intéresse, ça reste une violation de la vie privée : c'est moi qui décide de ce que je révèle et à qui.
Sérieusement ?Le monde continue de tourner je trouve. Les oppositions officielles existent. Les oppositions officieuses aussi. Tout le monde a le droit de parler, personne n'est arrêté
Oui, le monde continue de tourner, c'est valable avec n'importe quel abus, même les plus graves.
Des gens sont arrêtés, ou assignés à résidence.
https://www.hrw.org/fr/news/2016/02/03/ ... t-durgence
http://mes-billets-d-humeur.over-blog.c ... -abus.html
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... 55770.html
Déjà, c'est faux. Ensuite, il y a des abus même quand le but était un de ceux-ci.Ces outils ne sont utilisés qu'à des fins de lutte contre le terrorisme djihadiste ou le terrorisme anarchiste, ou nationaliste, ce qui me convient parfaitement.
Déjà, tu te contredits. "Faire désordre", ce n'est pas du terrorisme.Il est clair que la surveillance ne laissera aucune place à ces mouvements qui font désordre et qui provoquent de nombreux débordements (C.F débordement de manifestations contre la loi travail par des agitateurs anarchistes, zadistes de Notre-Dame-des-Landes...), et c'est tant mieux !
Je suis en total désaccord avec toi sur ce point.
Empêcher la révolte dans un pays, je trouve ça extrêmement grave.
Tiens d'ailleurs, 1984 traite aussi de dangereux anarchistes, et à la fin ils n'ont que ce qu'ils méritent, merci Big Brother... Toute révolution, tout changement sociétal majeur passe par des heurts, des turbulences...
Ce n'est pas le but. Ce sont des sociétés privées qui placent des caméras, ou alors des élus locaux qui en décident pour les lieux publics, ça ne part absolument pas d'une volonté d'améliorer la résolution des affaires judiciaires. C'est tout juste un effet secondaire. La vraie raison, comme par exemple pour la prolongation de vigipirate qui continue, c'est pour rassurer la population. Une sorte de placebo, sans preuve.Tu as raison, cela ne la diminue pas dans le nombre d'actes de délinquance, mais cela diminue dans le nombre d'affaires irrésolues par la police.
Visiblement, avec certains ça fonctionne.
Comme elle a permit la bombe nucléaire, mais ce n'est pas ce que tu écrivais. Tu parlais de permettre la surveillance de masse comme si c'était une expérience scientifique qui permet des progrès. Tu inverses cause et conséquence ?C'est la science qui a permis la surveillance de masse par la technologie qu'elle a développée.Je ne vois pas trop le rapport entre l'évolution de la science et la surveillance de masse.
Après un peu de réflexion, je vois surtout qu'on ne retiens pas tous la même chose de 1984, et qu'on ne pense pas aux mêmes aspects de notre société actuelle.Au final, je n'ai pas non plus compris pourquoi tu me disais que je mélangeais tout, peux-tu développer ce point ?
C'est un peu une divergence de vision que je comprenais mal, ajoutée tout de même à un mélange entre la science, la religion, les anarchistes et d'autres thèmes que je ne voyais pas du tout en lien avec le sujet, et quelques liens logiques que je n'ai toujours pas saisis.
Dans 1984 on trouve entre autre :
-surveillance de toute la population, en tout moment et en tout lieu,
-surveillance des idées politiques et du respect au système en place,
-endoctrinement idéologique.
Dans notre société, on retrouve un peu de tout ça. Tu te réfères surtout au second point, donc plus un avis politique et anti-terroriste. D'autres pensaient plutôt à la surveillance généralisées (du moteur de recherche internet, au GPS dans le smartphone, en passant par la caméra au supermarché).
Ce n'est pas le gouvernement qui nous surveille en permanence, c'est fait plutôt dans un but commercial. Ce ne sont pas les commerciaux qui nous privent de libertés individuelles, et surveillent nos affiliations politiques et religieuses, c'est l'Etat.
Quelle réalité ? J'ai l'impression que tu adhère totalement aux arguments de ceux qui mettent ce système en place, là où je cherche encore des justifications.Castiel a écrit :Je continue de trouver que les contributeurs de ce sujet ont une vision angélique des questions de défenses extérieures, parce qu'il ne s'agit pas seulement de terrorisme. Bien sûr que dans l'idéal, je souhaiterais que l'emploi de ces moyens ne se fassent pas, mais ce que je pense n'a que peu de poids face à la réalité des conflictualités mondiales.
Au passage, le sujet n'a pas encore évoqué la défense extérieure ?! Tu parlais de défense intérieure, il a été question de divers autres sujets mais pas celui-ci.
Mon point de vue : aucune raison pour ceux qui ont le pouvoir de ne pas recourir à tout moyen qui est à leur portée. Tout ça se justifie donc par des buts commerciaux, par des besoins de stabilité politique (rassurer la population mais aussi lutter contre les opposants) et dans une moindre mesure maintenir l'ordre (le terrorisme et les contrevenants), mais je n'y vois pas de contexte mondial ou géopolitique, ou alors de manière extrêmement minoritaire.Il est tentant de m'identifier comme promoteur d'un tel système, mais il s'impose à moi comme à vous par un jeu de circonstances humaines qui ont permis son essor de facto. Autrement dit, le recul des libertés en général est un aboutissement d'un contexte mondial extrêmement tendu, ainsi que d'un choc de civilisations post-mondialisation qui a mis côte-à-côte des cultures qui ne peuvent pas vivre en paix tant elles sont différentes.