Hpi en détresse : la machine à café

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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AsperGuerre
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Re: Hpi en détresse : la machine à café

Message par AsperGuerre »

Bubu a écrit : Jamais dis qu'il ne fallait pas en parler ou le cacher. Soyez convaincus qu'il y a ici plus d'HPI que ceux qui en font un matraquage publicitaire.
Ici on parle, il me semble, d'autisme.
On ne devrait même pas associer les 2 mots "diagnostic" et Hpi à mon avis.
C'est un détail. Une différence qui peut faire souffrir au maximum.
Mais ce n'est pas un handicap, ni une maladie. Exigeant une quelconque prise en charge.
Au mieux, on s'en rend compte par hasard, lors d'un diagnostic.
Au pire, on emmerde les professionnels de la Santé rien que pour ça pdt qu'ils pourraient se pencher sur des cas plus problématiques, et importants.
J'avoue que je tique un peu là. J'ai l'impression d'être un peu la seule, mais il y a des limites...
Beaucoup d'HPI n'ont pas encore de diagnostic posé par rapport à l'autisme. C'est pas spécialement facile à vivre, quand on vous rabâche sans cesse que "HPI et SA c'est les mêmes symptômes mais surdoué c'est pas être autiste" = en étant HPI vous pouvez aussi avoir la fatigue, les difficultés sociales, les problèmes de perception sensorielle, de cécité contextuelle, insomnie, troubles anxieux, hypersensibilité à la douleur, etc...
Je ne suis pas là pour jouer les rabats-joie, mais c'est super blessant, vraiment.
Je ne sais pas si je suis SA mais tu vois, si je ne le suis pas, je le ressens comme tout aussi "handicapant" tout en étant consciente qu'il y a des cas plus grave. Tout comme il y a divers degrés d'autisme. Je ne vois même pas ce qui change tellement les médecins ont du mal à dissocier les deux, et galèrent à poser les diagnostics SA, et j'ai malgré tout besoin d'une prise en charge sur certains points. Si ça entraîne les mêmes difficultés, pourquoi l'un serait plus important que l'autre ? Pourquoi être HPI serait-il insignifiant ? Je sais déjà que je suis potentiellement incapable de travailler dans de nombreux domaines, dont celui qui me passionne et pour lequel j'ai les capacités théoriques.
C'est l'histoire d'une vie, pas un truc "dont on se rend compte par hasard" et qui ne change rien.
Après, peut être que je suis, comme je le pense, autiste. Mais moi ça fait 6 mois qu'on me dit, ici, comme ailleurs, que j'aurais plus un profil HPI, que ça regroupe les mêmes symptômes, voire "que ça ne change rien que tu saches ce que c'est".
Pourtant, l'autisme comme la surdouance relèvent de la neuroatypie, non ?
Bref. Je sens que ce que j'écris ne va avoir qu’un écho stérile.

PS : je ne parle pas de la surmédiatisation autour du HP (j'ai ouvert "Trop intelligent pour être heureux ?" une fois, par curiosité, j'ai vu le mot "génie" au bout de la deuxième ligne, j'ai refermé)
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Ixy
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Re: Hpi en détresse : la machine à café

Message par Ixy »

L'autisme a une portée médicale, le terme HPI aucune. Un médecin n'a donc pas de diagnostic différentiel à faire à ce niveau là car ce que tu appelles HPI ne fait pas en principe l'objet d'un diagnostic médical.Mieux vaut ne pas mélanger les deux du tout. Mais je comprends ton coup de gueule.
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Manichéenne
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Re: Hpi en détresse : la machine à café

Message par Manichéenne »

Là c'est moi qui tique un peu. (edit : suite au message d'AsperGuerre, Ixy ayant posté pendant que j'écrivais ma réponse)
Vivre avec une différence, c'est difficile. Et les difficultés sont variables selon les gens, ok.
Maintenant ça se saurait si les surdoués se faisaient hospitaliser d'office pour ça, étaient pour l'immense majorité sans emploi et sans conjoint, étaient refusés par l'éducation nationale, faisaient des crises violentes dans des circonstances particulières, etc.

Il y a des points communs entre les HPI et les personnes avec SA. Ce sont tout de même deux conditions distinctes. Parfois difficiles à distinguer à l'âge adulte, surtout quand le HPI est avéré et qu'il peut masquer partiellement les difficultés du SA. Mais ça n'entraine pas les mêmes difficultés et pas au même niveau. Ca se recoupe un peu.
Je trouve beaucoup plus choquant de se plaindre d'être HPI à des autistes que de minimiser les difficultés des HPI.

Ici, il y a beaucoup de personnes qui cumulent, donc se reconnaitre dans les témoignages est risqué.
Je ne l'ai pas noté dans ma signature parce que pour moi non plus, le HPI n'est pas un diagnostic. J'ai lu de nombreux ouvrages et témoignages sur le sujet, je connais plusieurs HPI non autistes. Je sais que c'est difficile, que ça contribue parfois à une mauvaise intégration, à des hypersensibilités, à des dépressions existentielles, à des déscolarisations, ou à amasser des informations sur un ou plusieurs sujets. Mais ça n'a pour moi rien à voir avec l'autisme quand-même.

Tu ne sais pas si tes difficultés viennent de ton HPI, d'un autisme ou d'encore autre chose. Donc ne va pas dire qu'on minimise les difficultés que te provoque ton HPI, tu ne les connais pas toi-même ?!
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Ixy
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Re: Hpi en détresse : la machine à café

Message par Ixy »

Manichéenne a écrit :Maintenant ça se saurait si les surdoués se faisaient hospitaliser d'office pour ça, étaient pour l'immense majorité sans emploi et sans conjoint, étaient refusés par l'éducation nationale, faisaient des crises violentes dans des circonstances particulières, etc.
Est-ce qu'on peut éviter sur ce forum de dire ce genre de c..... ???
Est-ce que tu serais au courant des cas dramatiques concernant des enfants, adolescents, adultes autistes si tu ne t'éais pas concerné par l'autisme ? Les "ca se saurait", c'est ce qui maintient l'obscurantisme psychiatrique.
Evidemment on entendra jamais quelque chose comme l'internement d'un "HPI" en hopital psychiatrique car comme toi et moi l'avons dit ce n'est pas un diagnootic médical.
Le motif sera différent : anxiété généralisée, trouble bipolaire (morbité bien supérieure à l'autisme ) ou syndrome d'épuisement professionnel, dépression grave, ou encore troubles obsessionels compulsifs ("névrosé" on doit encore dire en hop. Psychatrique).
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Alone3545
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Re: Hpi en détresse : la machine à café

Message par Alone3545 »

AsperGuerre a écrit :
Bubu a écrit : Jamais dis qu'il ne fallait pas en parler ou le cacher. Soyez convaincus qu'il y a ici plus d'HPI que ceux qui en font un matraquage publicitaire.
Ici on parle, il me semble, d'autisme.
On ne devrait même pas associer les 2 mots "diagnostic" et Hpi à mon avis.
C'est un détail. Une différence qui peut faire souffrir au maximum.
Mais ce n'est pas un handicap, ni une maladie. Exigeant une quelconque prise en charge.
Au mieux, on s'en rend compte par hasard, lors d'un diagnostic.
Au pire, on emmerde les professionnels de la Santé rien que pour ça pdt qu'ils pourraient se pencher sur des cas plus problématiques, et importants.
J'avoue que je tique un peu là. J'ai l'impression d'être un peu la seule, mais il y a des limites...
Beaucoup d'HPI n'ont pas encore de diagnostic posé par rapport à l'autisme. C'est pas spécialement facile à vivre, quand on vous rabâche sans cesse que "HPI et SA c'est les mêmes symptômes mais surdoué c'est pas être autiste" = en étant HPI vous pouvez aussi avoir la fatigue, les difficultés sociales, les problèmes de perception sensorielle, de cécité contextuelle, insomnie, troubles anxieux, hypersensibilité à la douleur, etc...
Je ne suis pas là pour jouer les rabats-joie, mais c'est super blessant, vraiment.
Je ne sais pas si je suis SA mais tu vois, si je ne le suis pas, je le ressens comme tout aussi "handicapant" tout en étant consciente qu'il y a des cas plus grave. Tout comme il y a divers degrés d'autisme. Je ne vois même pas ce qui change tellement les médecins ont du mal à dissocier les deux, et galèrent à poser les diagnostics SA, et j'ai malgré tout besoin d'une prise en charge sur certains points. Si ça entraîne les mêmes difficultés, pourquoi l'un serait plus important que l'autre ? Pourquoi être HPI serait-il insignifiant ? Je sais déjà que je suis potentiellement incapable de travailler dans de nombreux domaines, dont celui qui me passionne et pour lequel j'ai les capacités théoriques.
C'est l'histoire d'une vie, pas un truc "dont on se rend compte par hasard" et qui ne change rien.
Après, peut être que je suis, comme je le pense, autiste. Mais moi ça fait 6 mois qu'on me dit, ici, comme ailleurs, que j'aurais plus un profil HPI, que ça regroupe les mêmes symptômes, voire "que ça ne change rien que tu saches ce que c'est".
Pourtant, l'autisme comme la surdouance relèvent de la neuroatypie, non ?
Bref. Je sens que ce que j'écris ne va avoir qu’un écho stérile.

PS : je ne parle pas de la surmédiatisation autour du HP (j'ai ouvert "Trop intelligent pour être heureux ?" une fois, par curiosité, j'ai vu le mot "génie" au bout de la deuxième ligne, j'ai refermé)
AsperGuerre a écrit :
Bubu a écrit : Jamais dis qu'il ne fallait pas en parler ou le cacher. Soyez convaincus qu'il y a ici plus d'HPI que ceux qui en font un matraquage publicitaire.
Ici on parle, il me semble, d'autisme.
On ne devrait même pas associer les 2 mots "diagnostic" et Hpi à mon avis.
C'est un détail. Une différence qui peut faire souffrir au maximum.
Mais ce n'est pas un handicap, ni une maladie. Exigeant une quelconque prise en charge.
Au mieux, on s'en rend compte par hasard, lors d'un diagnostic.
Au pire, on emmerde les professionnels de la Santé rien que pour ça pdt qu'ils pourraient se pencher sur des cas plus problématiques, et importants.
J'avoue que je tique un peu là. J'ai l'impression d'être un peu la seule, mais il y a des limites...
Beaucoup d'HPI n'ont pas encore de diagnostic posé par rapport à l'autisme. C'est pas spécialement facile à vivre, quand on vous rabâche sans cesse que "HPI et SA c'est les mêmes symptômes mais surdoué c'est pas être autiste" = en étant HPI vous pouvez aussi avoir la fatigue, les difficultés sociales, les problèmes de perception sensorielle, de cécité contextuelle, insomnie, troubles anxieux, hypersensibilité à la douleur, etc...
Je ne suis pas là pour jouer les rabats-joie, mais c'est super blessant, vraiment.
Je ne sais pas si je suis SA mais tu vois, si je ne le suis pas, je le ressens comme tout aussi "handicapant" tout en étant consciente qu'il y a des cas plus grave. Tout comme il y a divers degrés d'autisme. Je ne vois même pas ce qui change tellement les médecins ont du mal à dissocier les deux, et galèrent à poser les diagnostics SA, et j'ai malgré tout besoin d'une prise en charge sur certains points. Si ça entraîne les mêmes difficultés, pourquoi l'un serait plus important que l'autre ? Pourquoi être HPI serait-il insignifiant ? Je sais déjà que je suis potentiellement incapable de travailler dans de nombreux domaines, dont celui qui me passionne et pour lequel j'ai les capacités théoriques.
C'est l'histoire d'une vie, pas un truc "dont on se rend compte par hasard" et qui ne change rien.
Après, peut être que je suis, comme je le pense, autiste. Mais moi ça fait 6 mois qu'on me dit, ici, comme ailleurs, que j'aurais plus un profil HPI, que ça regroupe les mêmes symptômes, voire "que ça ne change rien que tu saches ce que c'est".
Pourtant, l'autisme comme la surdouance relèvent de la neuroatypie, non ?
Bref. Je sens que ce que j'écris ne va avoir qu’un écho stérile.

PS : je ne parle pas de la surmédiatisation autour du HP (j'ai ouvert "Trop intelligent pour être heureux ?" une fois, par curiosité, j'ai vu le mot "génie" au bout de la deuxième ligne, j'ai refermé)
Quand on est HPI justemént on est capable de travailler dans le domaine qui nous passione.

En faite HPI et Autisme n'ont rien à voir si çe n'est appartenir au vocabulaire de la psychologie.
Parfois le fait d'être différent mais çe n'est le cas que pour quelques HQI (5%) mais plus présent pour les THQI (52%) mais bon le QI ne se base pas su l'intelligence social ou meme çertain test comme le fait de dire rapidemment des mots commençant par tel lettres ou d'analyser des faits et faire des liens.
Enfin bon le QI est comme le MBTI, un peu de la fumisterie, mais ca peut aider à guider un peu. On n'evalue pas l'intelligence et on ne classe pas dans des cases bien que parfois il le faut mais Ca fausse un peu...
Enfin il y a autant de personne plus intelligente dans la population NT qu'aspie ou que meme les autiste non aspie ou meme les trisomiques. Simplement la conception du monde est différente , on ne compare pas des carottes et des tomates.
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Manichéenne
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Re: Hpi en détresse : la machine à café

Message par Manichéenne »

Ixy a écrit :
Manichéenne a écrit :Maintenant ça se saurait si les surdoués se faisaient hospitaliser d'office pour ça, étaient pour l'immense majorité sans emploi et sans conjoint, étaient refusés par l'éducation nationale, faisaient des crises violentes dans des circonstances particulières, etc.
Est-ce qu'on peut éviter sur ce forum de dire ce genre de c..... ???
Est-ce que tu serais au courant des cas dramatiques concernant des enfants, adolescents, adultes autistes si tu ne t'éais pas concerné par l'autisme ? Les "ca se saurait", c'est ce qui maintient l'obscurantisme psychiatrique.
Evidemment on entendra jamais quelque chose comme l'internement d'un "HPI" en hopital psychiatrique car comme toi et moi l'avons dit ce n'est pas un diagnootic médical.
Le motif sera différent : anxiété généralisée, trouble bipolaire (morbité bien supérieure à l'autisme ) ou syndrome d'épuisement professionnel, dépression grave, ou encore troubles obsessionels compulsifs ("névrosé" on doit encore dire en hop. Psychatrique).
Je maintiens ce que j'ai écrit.
Les motifs que tu évoques, ce sont des conséquences potentielles des deux conditions et de bien d'autres, et ça ne me choque pas qu'on hospitalise des gens pour ça. Interner parce qu'un trouble avéré s'est développé sur un terrain favorable, ça n'a rien à voir avec être hospitalisé pour ce qu'on est.
Le HPI peut mener à des internements car il augmente le risque d'anorexie, de dépression, d'automutilation, etc. De là à dire que les HPI se font interner parce qu'ils sont HPI, non. Les autistes, si.
Oui, j'étais au courant avant d'être concernée par l'autisme. Si tu n'aimes pas le "ça se saurait", alors ok : "je le saurais et je ne serais pas la seule". Et les nombreux zèbres, surtout les autoproclamés qui n'ont pas fait le test ou qui se réclament les mêmes difficultés sans atteindre les résultats suffisants s'empresseraient d'en faire la pub.
M'accuser de maintenir l'obscurantisme psychiatrique, moi... :shock:
Sinon, je cherche encore un argument logique dans ton message, ou au moins qui contredirait ce que j'ai écrit. Je ne vois même pas ce qui te pose problème.
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Ixy
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Re: Hpi en détresse : la machine à café

Message par Ixy »

Parce qu'il me semble que tu veux faire une différence entre l'autisme et d'autres troubles en ce qui concerne la responsabilité à ne pas être en mesure de gérer une situation de souffrances, comme tu le démontres encore par ta phrase :
Interner parce qu'un trouble avéré s'est développé sur un terrain favorable, ça n'a rien à voir avec être hospitalisé pour ce qu'on est.
Ce qui gêne AsperGuerre, c'est une question de reconnaissance de ses difficultés, et donc j'aimerais qu'on ne fasse pas à d'autres ce que l'on a subit pour soi (car j'imagine que tu as eu le droit à des discours culpabilisants toi aussi et que tu en as certainement eu horreur).

EDIT : Maintenant je suis d'accord avec toi pour dire que HPI ne constitue pas un trouble médical, c'est d'ailleurs ce que j'ai dit à AsperGuerre
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Manichéenne
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Re: Hpi en détresse : la machine à café

Message par Manichéenne »

J'ai bien dit que les HPI peuvent avoir tout un tas de difficultés que j'ai partiellement détaillées. Je ne minimise pas. Si ça se trouve même, en cherchant les difficultés des HPI sur le net, elle est tombée sur un article que j'ai écrit.
Mais les placer au même niveau que l'autisme, non. Ça se recoupe peut-être partiellement entre les les HPI les moins chanceux et les autistes les mieux lotis, mais non je n'admettrai pas que ce soient des difficultés comparables en général.
Oui, je m'inquièterai plus pour un enfant qui ne parle toujours pas à 5 ans que pour celui qui faisait des phrases à 6 mois, tout en sachant que les deux auront des vies compliquées.
Je ne trouverai pas juste qu'un HPI (sans autre condition) puisse obtenir l'AAH.
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AsperGuerre
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Re: Hpi en détresse : la machine à café

Message par AsperGuerre »

Faudrait savoir dans ce cas. Certains professionnels tiennent des discours très éloignés de ce que tu dis Manichéenne, même si je ne remets pas en cause toutes vos connaissances bien plus élaborées que moi sur le sujet.
Il n'y a pas de mesure dans la souffrance. Moi je trouve ça aberrant de soutenir ça a des gens qu'on autorise à être rien. Comme ça, t'ères. Les médecins n'ont pas la science infuse et l'erreur est humaine, ils peuvent se tromper sur des diagnostics. Te dire que t'es "juste" HPI alors que peut être, tu es SA. Ça arrive.
Le psychiatre qui suit mon dossier CRA m'a dit que mes crises pouvaient venir de là, oui, comme le reste et les risques de descolarisation.
J'ai appris à ne pas accorder une confiance aveugle aux médecins, certes.

Je me sens autiste et alors ? Je n'ai rien d'autre que ma parole, ma reconnaissance dans les récits et les livres pour le prouver.

J'ai déjà l'impression d'être une imposteure, une clandestine dans le monde réel, se faire descendre comme ça ici c'est blessant. C'est tout.

Je ne vais pas attendre la fin de mon parcours diagnostic pour m'exprimer. J'ai quand même le droit de l'ouvrir sans être catégorisée. Ouais, je sais pas qui je suis. C'est bien pour ça que je suis ici.

Comme le dit si Ixy, on trouvera toujours un diagnostic différentiel à te coller pour te faire bouffer des tonnes de médicaments ou t'interner, quelle que soit ta différence.

Sur ce, j'y vais. Et sans aucune agressivité. Je suis vraiment désolée d'avoir lancé un débat aussi stérile. Personne ne s'écoute, il faudrait "atteindre des résultats" pour être HP, comme au temps des bons vieux petits génies.

Merci pour la différence trouble médical / autre.

PS : le dépistage HPI se fait à partir des observations durant le test de QI ainsi que d'un entretien préalable, pas à partir d'un chiffre. Sinon ça n'aurait aucune valeur indicative.

Edit :
Je trouve beaucoup plus choquant de se plaindre d'être HPI à des autistes que de minimiser les difficultés des HPI.
C'est clairement cette phrase qui m'a choquée. Je ne comprend pas qu'on puisse comparer, mesurer ce genre de choses. Sachant que je ne me plains de rien du tout si ce n'est de ce genre de propos, je ne sais pas encore de quel côté j'ai le droit de me placer.
Modifié en dernier par AsperGuerre le lundi 14 novembre 2016 à 22:47, modifié 1 fois.
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Rudy
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Re: Hpi en détresse : la machine à café

Message par Rudy »

Je comprends à peu près tous les points de vue.

Je ne sais pas si j'ai bien interpréter. Mais je n'ai pas eu l'impression que AsperGuerre ne faisait pas la distinction entre l'autisme et le HQI. Juste qu'il existe une zone flou puisque ce sont deux entités qui sont confondues, du fait des ressemblances, moins du fait des différences. Au vue des commentaires de sa psy, ce questionnement et ce doute est normal, elle ne peut ni parler en tant qu'autiste, ni parler en tant que simple HQI, elle défend donc ce qui lui semble le plus légitime et qui est censé induire ses difficultés: le HQI. Et comme sa psy semble hésiter entre HQI et autisme, on peut se demander en quoi le HQI ne serait pas handicapant à partir du moment où des psys disent qu'un HQI ou THQI puissent creuser des difficultés sociales qui feraient penser à de l'autisme, puisque c'est malgré tout une différence qui peut créer un réel décalage. Pour autant oui, les deux ne s'équivalent pas, l'un étant un handicap quelque soit les conditions, tandis que l'autre peut induire un handicap.

Ce qui est dérangeant, c'est la hiérarchisation de la souffrance, en faisant passer une condition plus "importante" qu'une autre selon la dénomination et le degré évalué, alors que tout cela reste subjectif. L'autisme est un handicap au regard de la société, et il implique des difficultés plus importantes au regard d'une échelle particulière. Mais on peut tout aussi bien prolonger cette échelle de la souffrance, en disant que l'autisme n'est pas le pire à vivre ni le plus difficile si on prend comme échelle la durée de vie d'un être humain. Cette hiérarchisation est dérangeante parce qu'elle minimise une souffrance que l'on ne mesure pas forcément de l'extérieur, mais qui est belle et bien vécue par la personne. Je pense qu'un autiste pourrait mal prendre d'entendre que l'autisme n'est "pas si grave" puisqu'il y a des enfants qui meurent à cause d'un cancer. J'ai même entendu de la part d'un psychiatre spécialisé qu'un diagnostic d'Asperger n'était "jamais une urgence".

Pour ceci:
De là à dire que les HPI se font interner parce qu'ils sont HPI, non. Les autistes, si.
Je comprends le principe. Par contre ce que je ne comprends pas, c'est qu'on parle ici de comorbidité lié à un terrain "favorable" qu'est le HPI, ce qui entraîne l'hospitalisation (mais pas le HPI directement). Hors, il ne me semble pas qu'une personne soit hospitalisée nécessairement du fait de son autisme. Elle peut être hospitalisée en premier lieu pour un trouble associé ou une co-morbidité. Il y a une différence entre un autiste ayant des troubles du comportement important avec des troubles mentaux associés qui nécessitent une hospitalisation, et une personne autiste ayant des troubles du comportement moindre sans troubles mentaux associés qui serait envoyé en IME. Il y a donc bien quelque chose "au delà de l'autisme" qui suggère l'hospitalisation. Non? Ce n'est pas que je mets HPI et autisme au même niveau, juste que la différence mis en avant me semble étrange.

edit: Je n'ai pas lu les messages précédents.
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Asriel
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Re: Hpi en détresse : la machine à café

Message par Asriel »

Je pense que les propos de Manichéenne sont globalement justes mais qu'ils sont peut-être un peu cryptiques à la première lecture. Hormis la divergence entre AsperGuerre et Manichéenne, il me semble que Rudy, Ixy, et Manichéenne soient tous les trois d'accords mais qu'ils ont une manière assez différente de l'exprimer, du fait des discordances langagières de certains propos.
Si vous reprenez le message initial de Manichéenne, elle n'évoque pas l'extrapolation du débat qui s'est fait, elle évoque très précisément même le point suivant :
Je trouve beaucoup plus choquant de se plaindre d'être HPI à des autistes que de minimiser les difficultés des HPI.
Loin d'elle l'intention de manifester une quelconque hostilité à l'encontre des HPI. De ce que je comprends de ce qu'elle écrit, c'est tout autre. Toute la rhétorique d'AsperGuerre implique le fait qu'être HPI est un problème médical à traiter, il suffit de constater les propos qu'elle met en gras de Bubu, or Manichéenne appuie que non, et Ixy valide par la même (lorsqu'il dit qu'il est d'accord sur ce point).
Cela constitue, je crois, le corps de leur message. La divergence apparaît ensuite sur la forme avec laquelle le propos a été formulé. Maladresse ou incompréhension, peu importe, vous partagez peu ou prou la même ligne en l'exprimant différemment. À ce titre, les propos de Manichéenne apparaissent parfaitement légitime dans le contexte dans lequel ils ont été formulés, je trouve :wink: .
La synthèse de Rudy est assez bonne, mais elle s'éloigne tout de même un peu du sujet dans la mesure où il n'a jamais été question de hiérarchisation des souffrances de la part de n'importe qui. De ce que j'ai compris, je crois, il s'agit plutôt de la médicalisation de celles-ci. :idea: .

( :idea: Vive ce smiley).
Il n'y a qu'une seule vérité !
Autiste Asperger de 19 ans. 1型糖尿病。
Je suis un Dahu, étudiant en 3A à Sciences-Po.

Lien vers le serveur Discord Asperansa : https://discord.gg/autisme.
J'étais anciennement Castiel.
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Manichéenne
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Re: Hpi en détresse : la machine à café

Message par Manichéenne »

AsperGuerre a écrit :Je me sens autiste et alors ? Je n'ai rien d'autre que ma parole, ma reconnaissance dans les récits et les livres pour le prouver.

J'ai déjà l'impression d'être une imposteure, une clandestine dans le monde réel, se faire descendre comme ça ici c'est blessant. C'est tout.

Je ne vais pas attendre la fin de mon parcours diagnostic pour m'exprimer. J'ai quand même le droit de l'ouvrir sans être catégorisée. Ouais, je sais pas qui je suis. C'est bien pour ça que je suis ici.
Je ne mets pas en doute la possibilité que tu puisses être autiste. Je ne juge pas les gens sur la petite phrase dans la signature. Tu as parfaitement le droit de t'exprimer.
Je n'ai pas eu l'impression de te descendre. Si tu peux me l'expliquer, par mp ou ici, et s'il s'agit bien de moi, je pourrais essayer de modifier ma communication à l'avenir.

Pour le "atteindre des résultats", je faisais référence à des "zèbres" autoproclamés qui ont passé des tests de QI qui les met parfaitement dans la moyenne, mais qui affirment avoir une sensibilité particulière, sans que le psy ne soit allé dans ce sens. Donc ils disent être "zèbres" mais pas HPI, et font une distinction entre les deux. Je n'ai pas bien expliqué mon raisonnement sur ce point, et je n'ai pas pensé en écrivant que tout le monde n'a pas assisté à ce genre de discours.
Je sais bien que le test ne se limite pas à un unique résultat chiffré.
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Re: Hpi en détresse : la machine à café

Message par Ixy »

Castiel a écrit :Je pense que les propos de Manichéenne sont globalement justes mais qu'ils sont peut-être un peu cryptiques à la première lecture. Hormis la divergence entre AsperGuerre et Manichéenne, il me semble que Rudy, Ixy, et Manichéenne soient tous les trois d'accords mais qu'ils ont une manière assez différente de l'exprimer, du fait des discordances langagières de certains propos.
Si vous reprenez le message initial de Manichéenne, elle n'évoque pas l'extrapolation du débat qui s'est fait, elle évoque très précisément même le point suivant :
Je trouve beaucoup plus choquant de se plaindre d'être HPI à des autistes que de minimiser les difficultés des HPI.
Loin d'elle l'intention de manifester une quelconque hostilité à l'encontre des HPI. De ce que je comprends de ce qu'elle écrit, c'est tout autre. Toute la rhétorique d'AsperGuerre implique le fait qu'être HPI est un problème médical à traiter, il suffit de constater les propos qu'elle met en gras de Bubu, or Manichéenne appuie que non, et Ixy valide par la même (lorsqu'il dit qu'il est d'accord sur ce point).
Cela constitue, je crois, le corps de leur message. La divergence apparaît ensuite sur la forme avec laquelle le propos a été formulé. Maladresse ou incompréhension, peu importe, vous partagez peu ou prou la même ligne en l'exprimant différemment. À ce titre, les propos de Manichéenne apparaissent parfaitement légitime dans le contexte dans lequel ils ont été formulés, je trouve :wink: .
La synthèse de Rudy est assez bonne, mais elle s'éloigne tout de même un peu du sujet dans la mesure où il n'a jamais été question de hiérarchisation des souffrances de la part de n'importe qui. De ce que j'ai compris, je crois, il s'agit plutôt de la médicalisation de celles-ci. :idea: .

( :idea: Vive ce smiley).
exact :wink:
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Rudy
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Re: Hpi en détresse : la machine à café

Message par Rudy »

Je te rejoins Castiel. Pour expliquer ce qui est de la hiérarchisation, je l'ai lu dans ceci:
Au pire, on emmerde les professionnels de la Santé rien que pour ça pdt qu'ils pourraient se pencher sur des cas plus problématiques, et importants.
Il y a de la hiérarchisation quantitative avec le mot "plus". Et je pense que c'est cette hiérarchisation qui a fait "tiquer" AsperGuerre et qui l'a fait réagir. Parler de "cas plus problématiques" et un non sens (ici) puisque chaque corps du social et médico-social a la possibilité d'intervenir sur différents champs selon leur domaine de compétence. Intervenir auprès d'un HQI qui a des difficultés (par exemple, tel que semble le vivre AsperGuerre) fait parti de leur fonction. On ne se passe pas de professionnels de la santé parce qu'on n'est pas autiste. Ou autrement, les professionnels de la santé ne se réservent pas à l'autisme.

Puis:
Je trouve beaucoup plus choquant de se plaindre d'être HPI à des autistes que de minimiser les difficultés des HPI.
On parle bien d'être plus choquant de se plaindre d'être HPI à des autistes que de minimiser les difficultés des HPI. Il y a donc aussi une hiérarchisation (plus ou moins choquant de...). Mais ça, c'est peut-être dit à titre tout à fait personnel. Comme moi, personnellement, je trouve tout aussi "choquant" de minimiser les difficultés de quelqu'un, que ça soit dans l'un, ou dans l'autre sens.

Voilà pour la précision de vocabulaire. :)
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Alone3545
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Re: Hpi en détresse : la machine à café

Message par Alone3545 »

En tout cas etre HPI peut être un atout par rapport aux autres si et seulement si il y a encadrement efficace çar sinon çela est un handicap à contrario.

Apres les surdoué c'est bien rare d'en voir...bon il doit y en avoir quelques uns sur çe forum au vue du nb de personnes mais aussi des raisonnements intellectuels et du langage non texto mais plutot soutenu et scientifique en pensée .

Non Rudy apres L'autisme est genant mais pas si grave (je le dis objectivement) meme si çela est genant. En effet un autiste n'est pas dangereux et souffre psychologiquement oui mais bien moins que qqun en depression (les autistes peuvent comme les NT déprimer ). L'autisme n'est pas une maladie mais un handicap léger notamment pour les SA(mais pouvant etre fort genant ).
En effet çeux qui ont le visage déformé, un cancer ou des jambes amoutés ou çeux qui sont aveugle c'est bien pire. Meme les enfants de la lune .
Diagnostiqué, 24 ans.