TSA diags "fourre tout"? méthodes et autres doutes?

[Benoit]

Et s'ils avaient une vision faussee et uniquement positive du S.A., est-ce que tu les detromperais ?

Plus complique: meme question dans le cas ou ils ne te gardaient que parce qu'ils ont cette vision faussee ? (difficile de garder un boulot et encore plus d'en retrouver)

[Flower]

Cela fait trop de "si" pour moi, là. Pour moi, le plus simple pour éviter des répercussions négatives sur l'emploi est encore de ne pas annoncer publiquement un diagnostic, mais ne le dévoiler que de manière ciblée si besoin.

[misty]

J'ai dit "mémoire photographique" car c'est un terme employé par mon entourage fréquemment, et que je voulais être rapide et claire. En réalité je pense qu'il s'agit d'un abus de langage, la mémoire éidétique est un concept très controversé. Je ne suis moi-même pas du tout convaincue de sa réalité en tant que phénomène.
Ca reste pourtant, par défaut, la meilleure formulation pour dire que je "photographie" quasi tout ce que je lis/vois, surtout quand ça concerne un de mes centres d'intérêts, et que mes souvenirs sont en général précis à la virgule près. Ca fait une espèce d'immense "base de données" dans ma tête, où il y a notamment la plupart des tableaux de peintres que j'aime, végétaux, races de chiens, de chevaux, mammifères marins, drapeaux et capitales, couvertures de livres avec nom de l'auteur, morceaux de discussions sur le net...
Chanceuse je ne suis pas sûre, ça contribue à m'épuiser et ça ne me sert à rien à part à "amuser la galerie", ce que je déteste. A la limite, ça me sert à retrouver des choses (mon copain est un grand bordélique et il apprécie beaucoup que je puisse toujours me souvenir où j'ai vu quoi )

et je rejoins benoit sur un point : la plupart des autistes qui ont besoin d'un diagnostic mais l'ignorent, ils ne sont pas honnête avec eux même sur l'ampleur de leurs pbs.

Je suis d'accord aussi , mais je trouve abusif de parler de malhonnêteté. C'est un de mes gros soucis avec les psys, depuis le départ je ne cerne correctement ni ce qu'on peut concrètement appeler une difficulté, ni l'intensité avec laquelle elle m'atteint. Encore moins le fait que tout le monde ne vit pas ça. C'est ma psychiatre qui, en me "tirant les vers du nez" avec ses questions, m'explique qu'à tel moment j'étais en difficulté, et que oui c'est à mentionner car pas du tout commun.

Une fois on m'a demandé: "avez-vous traversé des grosses difficultés ces 5 dernières années?"
J'ai répondu: " je ne crois pas, non"
Après analyse des évènements, le thérapeute m'a dit: se séparer du père de son enfant de façon très conflictuelle, subir du harcèlement sexuel puis moral au travail, avoir le dos bloqué pendant des mois, et vivre avec un conjoint dépressif, ce sont ce qu'on nomme de grosses difficultés.
J'ai dit: "ah bon?"
=> Ben oui, pour moi, tout le monde galère... C'est bête mais c'est plus le défaut d'évaluation (dont tu as parlé après ) je pense, que de la malhonnêteté...

Ça n'a rien à voir ac de la flemme, tu n'as pas.compris, et on peut revenir au sujet

C'est exactement le sujet, je n'ai pas compris non plus, et ça m'intéresserait d'avoir des éclaircissements, si c'est possible.

[Benoit]

Tu exageres presque je trouve.

Resume du truc : 1) les CRA doivent encore assurer le diagnostic des adultes mais 2) certains CRA decident de s'appuyer sur le diagnostic de professionnels qu'ils jugent incontestables.

1 + 2 + Administration francaise = confirmation de pure forme.

[misty]

Tu exageres presque je trouve.

Je ne comprends pas, ta phrase m'est destinée?

En fait je n'ai pas compris la 2nde non plus

[Benoit]

Tu n'arrives pas a comprendre qu'un CRA sous-traite la procedure de diagnostic a des pros de confiance ?

(J'en ai un peu marre de reformuler la meme chose de plein de facons differentes)

[misty]

Si, bien sûr! Mais ce que je ne comprends pas, c'est qu'un CRA envoie vers un pro compétent à même de poser des diagnostics, qui lui même dit aux gens d'aller confirmer par un bilan au CRA. Et qu'ensuite le CRA mette ces gens sur liste d'attente puis les appelle pour leur dire que si le psy a posé le diag c'est suffisant.

Pourquoi repasser un bilan au CRA si on est diagnostiqué par un psychiatre compétent et "mandaté" par le CRA?
Si on envoie les gens vers des libéraux spécialistes pour désengorger le CRA, pourquoi les rediriger après vers le CRA pour confirmer?
Pourquoi être mis sur liste d'attente d'un CRA quand on a été diag par un pro dont ils considèrent le diag incontestable?

Je suis désolée, je dois être bête, fatiguée, ou les 2...

[Benoit]

Confirmation formelle parce que legalement seuls les CRA peuvent diagnostiquer les adultes. Enfin je crois.

Il n'y a rien de logique a chercher la dedans, c'est une regle, c'est tout.

[bézèdach44]

Confirmation formelle parce que legalement seuls les CRA peuvent diagnostiquer les adultes. Enfin je crois.

Euh non, un psychiatre peut tout à fait diagnostique un adulte, il n'y a pas que les CRA qui peuvent le faire

[zad]

les CRA peuvent 'confirmer' un diagnostic fait en libéral si, et seulement si, celui ci utilise les tests reconnus, gold standard, ou apporte assez d'éléments rendant le diag complet (désolé d'insister : l'adi-r par xpl, l'itw des parents, "fait 97% du diag" selon un psy d'un CRA). c'est dans un des rapport récent.

mais comme on constate que :

1/ les gens ayant reçu un diag en libéral font rarement confirmer/infirmer leur diag par un CRA,
2/ les libéraux n'utilisent que rarement les tests standardisés,
3/ les parents sont très rarement invité chez le libéral à venir discuter (au moins !)
4/ il n'y a que rarement un travail pluridisciplinaire réel ; càd que les pro ont pu parler,
et assez, entre eux, du cas avant de poser un diagnostic
5/ le temps d'observation en cabinet est super réduit pour des raisons purement financière

et surement bien plus de critiques à l'égard des libéraux par rapport à l'autisme pourrait être
formulé ...

et accessoirement :
a/ les adresses de libéraux se passent entre personnes concernés, et sont rarement donné directement
par le CRA. risque élevé de complaisance !
b/ y'a une histoire de pognon et chiffre d'affaire à assurer pour un libéral. il est limité dans ses moyens et
dépends de ces patients financièrement. c'est pas un gage d'objectivité (c'est même un conflit d'intérêt en recherche / science)

au vu de ces qqs points (non-exhaustifs et contestables), la confiance est très limité vis à vis de la validité du diagnostic sur un cas complexe d'autisme.
du coup, ça me parait normal qu'un diag en libéral soit à faire confirmer, infirmer ou refaire par un cra, lorsqu'il s'agit d'un adulte (= cas complexe)

on s'éloigne un peu du sujet dans des considérations techniques ^^ comme dit précédemment : c'est la règle.

[Benoit]

Confirmation formelle parce que legalement seuls les CRA peuvent diagnostiquer les adultes. Enfin je crois.

Euh non, un psychiatre peut tout à fait diagnostique un adulte, il n'y a pas que les CRA qui peuvent le faire

Je voulais dire "confirmer", la nuance administrative peut etre importante.

[Manichéenne]

un medecin ne doit pas poser de diagnostic si il n'y a pas de troubles SIGNIFICATIFS (c'est écrit partout, dans tous les manuels, et c'est un peu la base de la médecine, quoi). concernant l'autisme, il y a en plus depuis le dsm5, les 3 niveaux de soutien : si vous n'avez pas besoin d'aides pro, alors, vous ne pouvez pas être diagnostiqué autiste. une personne autiste, mais sans handicap, ne sera pas diagnostiqué ; dans la théorie.

The severity specifiers (see Table 2) may be used to describe succinctly the current symptomatology
(which might fall below level 1), with the recognition that severity may vary by
context and fluctuate over time.

Level 1 = "Requiring support".

Moi aussi j'ai du mal à comprendre qu'on puisse ne pas avoir besoin de soutien du tout et être autiste, mais il faut arrêter de se prétendre rigoureux en disant le contraire des textes. Le DSM5 précise que la sévérité peut tomber en dessous du niveau 1, donc la personne n'a pas besoin de soutien. Au moins temporairement puisque la sévérité varie avec le temps et le contexte.

Si, bien sûr! Mais ce que je ne comprends pas, c'est qu'un CRA envoie vers un pro compétent à même de poser des diagnostics, qui lui même dit aux gens d'aller confirmer par un bilan au CRA. Et qu'ensuite le CRA mette ces gens sur liste d'attente puis les appelle pour leur dire que si le psy a posé le diag c'est suffisant.

Pourquoi repasser un bilan au CRA si on est diagnostiqué par un psychiatre compétent et "mandaté" par le CRA?
Si on envoie les gens vers des libéraux spécialistes pour désengorger le CRA, pourquoi les rediriger après vers le CRA pour confirmer?
Pourquoi être mis sur liste d'attente d'un CRA quand on a été diag par un pro dont ils considèrent le diag incontestable?

Je suis désolée, je dois être bête, fatiguée, ou les 2...

Hypothèses :
Pour le psy, c'est plus simple de demander systématiquement un deuxième avis, et il peut espérer que le CRA apportera des aides ensuite que lui-même ne peut apporter, ou complètera le bilan par des tests précisant les difficultés rencontrées.
Pour les CRA, souvent débordés, valider des diagnostics dont ils ont dû estimer le niveau de fiabilité largement suffisant avec les années, ça n'a pas vraiment d'intérêt.

[zad]

The severity specifiers (see Table 2) may be used to describe succinctly the current symptomatology
(which might fall below level 1), with the recognition that severity may vary by
context and fluctuate over time.

Level 1 = "Requiring support".

Moi aussi j'ai du mal à comprendre qu'on puisse ne pas avoir besoin de soutien du tout et être autiste, mais il faut arrêter de se prétendre rigoureux en disant le contraire des textes. Le DSM5 précise que la sévérité peut tomber en dessous du niveau 1, donc la personne n'a pas besoin de soutien. Au moins temporairement puisque la sévérité varie avec le temps et le contexte.

méa culpa sincère je n'avais pas fait attention à cette parenthèse. c'est important pourtant, puisque évidemment, au cours d'une existence, le besoin d'aide varie, et que dans le meilleur des cas, elle devient discrète. (ex : une AS qui passe de tps en tps, ...).

il faut aussi remarquer qu'il n'y a pas de niveau 0, ce qui est au fond, mon propos de base.

[philigram]

Le CRA ne fait pas qu'envoyer chez un psy homologué. Enfin, pour moi, ils m'ont envoyé chez une psychologue, une orthophoniste et j'ai eu le psychiatre du CRA en entretien, et filmé, puis débrieffé avec toute une équipe.

[Daredevil]

c'est que..l'autisme même si il est bien la, meme si tu es de nature autiste, n'est pas assez fort pour que tu en souffres,

Non c'est pas cela, tu souffres en silence depuis très longtemps et d'être stigmatiser par une étiquette quelle qu'elle soit, c'est prêter le flanc, révéler ses faiblesses : ce que j'ai passé 40 ans à tenter de cacher.
Donc comme tout dans la vie il faut peser le pour et le contre.