Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
Benoit a écrit :Compenser ou acquerir des outils ne fait pas de la personne quelqu'un de moins autiste, contrairement a ce que certains veulent faire croire aux parents.
Les criteres sont toujours presents.
Merci pour le lien Daredevil (que j'aime ton pseudo décidément )
J'aime beaucoup, je cite de tête, "dire aux parents de psychotiques infantiles qu'ils deviendront parents d'autistes" !
Asperger, THPI (diagnostiqué.e en 2016 à 36 ans)
Syndrome d'Elhers-Danlos hypermobile
Agenre et racisé.e
Je pense que l'autisme ou sa version asperger est tellement vaste dans ses manifestations que l'interprétation humaine ne peut être fiable à 100% de même pour les tests.
Elle doit laisser pour celui diagnostiqué ou non un sentiment d'incertitude, de même pour celui qui cherche à avoir une réponse à ce qu'il ressent.
En plus, on peut constater que on se penche plus facilement sur le cas des enfants que des adultes dont certains ont pu mettre une ou des stratégies de contournement avec plus ou moins de souffrance et qui sont au fils du temps plus énergivores.
Un extrait de Laurent Mottron :
« Pour la personne Asperger elle-même, le fait de reconnaître sa condition :
1 – Il se dit : ça veut dire que je ne suis pas fou.
2 – Ça veut dire que : la différence que je perçois, souvent depuis l’âge de 5, 6, 7 ans, avec mes concitoyens dans l’école, elle a une base vraie. Ce n’est pas moi qui raconte n’importe quoi, et je suis effectivement différent.
Et je pourrais dire qu’une personne Asperger doit s’identifier et s’adapter à sa propre différence et que le diagnostic pour ces personnes-là, on pourrait dire qu’il est thérapeutique. Nous, on a l’habitude de dire dans le groupe de Montréal que : un diagnostic d’Asperger, pour un autiste verbal, c’est déjà un traitement. »
Zad a dit : "la seule chose qui à mon sens pouvait nous sauver de cette situation où le diag d'asperger devient un diag poubelle, c'était de faire des diagnostics ultra-sérieux et rigoureux en CRA, avec en particulier l'interview des parents."
Ben c'est pas le cas de tous les CRA.....
puis Zad a dit :"mais tu as vu comment cette position est mal prise, ne serait ce que par les membres de ce forum : ils ont poussés à un consensus qui n'est absolument pas celui des pro (adulte = cas complexe = diag diff = CRA), à savoir que tous les diag se valent (libéral = cra).
ce qui est évidemment totalement bête, faux et horrible pour les personnes autistes."
Ben c'est insultant pour tous ceux qui ont un diag hors CRA, même s'il a été fait plus sérieusement et plus exhaustivement que par certains CRA....et ce qui est insultant c'est l'emploi de bête et le sous entendu que les personnes diagnostiquées hors CRA participeraient du complot contre les "affreux vrais autistes", en prenant à tort pour valide le diag obtenu.
Zad a dit :"je pense aussi que rester dans cette illusion est super dangereux : qd plusieurs pro ont déjà posé des diag (genre TCS, phobie sociale, TDA ... ), qu'ils ont déjà dit non pour l'autisme (les gens refusés au CRA qui témoigne et fonce chez un libéral), etc.
il ne faut pas insister et passer à autre chose. (et pour être tout à fait honnête : le forum asperansa n'est pas un CMP : si vous avez d'autres troubles que l'autisme, que faites vous encore ici ?)"
Ben en relisant tes mots tu vois toujours pas ce que tu peux déclencher chez certaines personnes qui ont, de l'extérieur, un vécu qui correspondrait à ce que tu voudrais décrire, mais qui ont vécu tout autre chose. Moi, par exemple, il n'y a rien d'affirmatif dans mon bilan CRA, tout est au conditionnel, tout semblerait, pourrait, ne serait pas à proprement parler, etc, etc...donc dans mon cas, ce que je fais ici c'est attendre ce fameux diagnostic hyper sérieux qui n'est pas venu de l'unité dévaluation adulte du CRA de ma région, que cela te plaise ou non, que tu aies un syndrome de défense des institutions ou non, que ta bible soit le prospectus de ton CRA ou non... Et parce que tu sembles la rigueur incarnée tu penses que tout le monde partage ta vision psychorigide de la probité et de la démarche consciencieuse...puis je te dire que tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu'au coude....
Les unités d'évaluation ne sont pas les CRA, elles ne sont qu'une partie d'une entité, donc je ne reviens pas sur le professionnalisme du CRA de ma région, mais PUTAIN ! ! ! Est-il possible de reconnaître que mon passage chez eux est une épisode bâclé de leurs procédures ! Je le redis je ne VEUX pas être asperger, mais seules 4 personnes infirment cette possibilité quand 6 autres la confirment, 6 qui ne sont pas au CRA, certes mais pas moins compétentes et surtout, rien que mon pré-diag a duré 2 à 3 fois plus longtemps que mon temps au CRA....bref, ça me casse les pieds ces réponses toutes faites "ils savent ce qu'ils disent, ce qu'ils font, blablabla..."et dire le contraire ou argumenter différemment c'est être fallacieux, ben voyons...
Samfelsouth a dit :"Et je comprends encore moins ceux qui ayant reçu un diagnostic négatif le remettent en cause."
Ben parce que si tu as un diagnostic farfelu qui n'est ni sérieux, ni factuel, ni circonstancié, ben tu ne peux que le remettre en cause....IMAGINONS que je sois autiste et/ou asperger, ne suis je pas de façon naturelle attaché à une certaine rigueur ? celle la même qui fait se hérisser les poils de certains face à l’auto-diagnostic...si cette rigueur est absente de son bilan, n'y a t il pas lieu de se retourner le cerveau pour quelques jours, mois voire années ?
Si vous ne le savez pas encore, il arrive que des bilans ne soient pas acceptés tout simplement parce qu'ils ne parlent pas de la personne bilantée... Une anamnèse qui ne parle pas du sujet, des propos sur la famille qui elle aussi ne reconnaît pas la façon dont on parle du sujet mais aussi d'elle même, de ses peurs, de ses difficultés tout au long de la vie...etc...
Je ne comprends pas que l'on puisse mettre tout le monde dans le même sac, et un beau sac en plus...affabulateur névrosé psychotique ou pathe égocentré soumis aux phénomènes de mode qui voudrait se la péter en s'attribuant du handicap qui va bien dans les soirées où il ne se rend pas...
PUANT !!! sans insultes Zad ?
Allez, je vais aller me calmer encore deux trois mois ailleurs, ça fait vraiment trop mal de lire certaines choses, mêmes sur des sujets de fonds super intéressant à la base...
Une question avant de partir, toutes ces "célébrités" aspies (comédiens, musiciens, auteurs, etc...) elles simulent non ? on peut pas être aspie et célèbre...non ? avoir un boulot c'est possible ? et je parle pas d'une vie de famille....
Prédiag TSA en 14... Scores élevés sur WAIS en 14 et 16 Prédiag TSA bis en 16 TSA diagnostiqué en 17
3 ADOS, 1 ADI, 1 SQC, 1 M-CHAT, 2 WAIS, pour un atypique même dans l'autisme
La plupart des celebrites pour utiliser ton terme ont un point commun: elles vivent dans un environment propice. parfois sans meme en etre conscientes.
Jean a écrit :Un extrait de Laurent Mottron :
« Pour la personne Asperger elle-même, le fait de reconnaître sa condition :
1 – Il se dit : ça veut dire que je ne suis pas fou.
2 – Ça veut dire que : la différence que je perçois, souvent depuis l’âge de 5, 6, 7 ans, avec mes concitoyens dans l’école, elle a une base vraie. Ce n’est pas moi qui raconte n’importe quoi, et je suis effectivement différent.
Et je pourrais dire qu’une personne Asperger doit s’identifier et s’adapter à sa propre différence et que le diagnostic pour ces personnes-là, on pourrait dire qu’il est thérapeutique. Nous, on a l’habitude de dire dans le groupe de Montréal que : un diagnostic d’Asperger, pour un autiste verbal, c’est déjà un traitement. »
C 'est un peu ce que je disais plus haut : me demander si la recherche du diagnostique ne faisait partie intégrante de la problématique autistique, un besoin de savoir, qui pour ma part a eu un effet très positif, sur la compréhension de mon comportement, mes difficultés, mon errance .... Effet bien supérieur à tous ces médocs que j'ai avalé.
Pour cela qu'un diagnostique sérieux au CRA m'a été indispensable bien plus que l'auto-diagnostique et l'avis des psys. Ce fut comme une reconnaissance.
Diagnostiqué asperger avec anxiété sociale marquée par le CRA.
Je vais me repeter mais je pense que beaucoup d'autistes peuvent se forger cette certitude sur le fait qu'ils peuvent vivre avec leur difference sans cette procedure, ni meme sans jamais avoir jamais entendu parler de SA
philigram a écrit :C 'est un peu ce que je disais plus haut : me demander si la recherche du diagnostique ne faisait partie intégrante de la problématique autistique, un besoin de savoir
Figure-toi que j'ai pensé la même chose asses souvent, sans savoir si c'est juste ou non évidemment, mais je me suis souvent dit que si tu as vraimetn vraiment besoin d'une réponse, perso j'attaquais une bonne dépression, j'avais la sensation de devenir folle de ne pas savoir, à force d'attendre mon diagnostic !
Il fallait que je sache, c'était ça ou finir dingue
Je me dis que peut-être, si tu n'as pas ce besoin, c'est qu'il n'y a peut-être pas de raison.
Me trompe peut-être, mais jsuis un peu rassurée de voir que je ne suis pas la seule à penser ça.
.donc dans mon cas, ce que je fais ici c'est attendre ce fameux diagnostic
Euh, le diagnostic ne sera pas fait ici tu en es conscient quand même ?
Oui Lilette, j'en suis conscient, ici je venais à la base pour patienter, pour pas perdre la tête, pour voir si j'étais juste complètement fou ou autre chose...
Il est prévu une matinée d'entretien avec une spécialiste du SA, qui établira ensuite une "recommandation" à un psychiatre qui déterminera après plusieurs séances (et sans doute après autre chose que de simples entretiens) si selon lui il y a bien TSA chez moi...en plus ce sera le troisième à se pencher sur mon cas donc celui qui fera forcément 2 à 1, à voir si en faveur ou en défaveur du syndrome...
Précisions:
Je rajoute, que le besoin de savoir est présent, et que ce bilan foireux au CRA ne m'a permis de ne rien savoir, on ne parle pas de moi et tout est "possiblement" ceci ou cela, rien n'est affirmatif, et je remarque que ce qui sont tranquilles ont tous eux des rapports AFFIRMATIFS.....
Modifié en dernier par Herlock Martin le mercredi 5 octobre 2016 à 22:14, modifié 1 fois.
Prédiag TSA en 14... Scores élevés sur WAIS en 14 et 16 Prédiag TSA bis en 16 TSA diagnostiqué en 17
3 ADOS, 1 ADI, 1 SQC, 1 M-CHAT, 2 WAIS, pour un atypique même dans l'autisme
Benoit a écrit :Je vais me repeter mais je pense que beaucoup d'autistes peuvent se forger cette certitude sur le fait qu'ils peuvent vivre avec leur difference sans cette procedure, ni meme sans jamais avoir jamais entendu parler de SA
Pas encore une certitude mais de devoir s'exposer est sans nul doute très difficile à visage découvert.
Les démarches (CRA Psy, etc) sont des épreuves lourdes pour moi et je sens la procrastination gagner du terrain.
Passer l'effet positif du "eureka j'ai trouvé", ma recherche continue en filigrane : "oui, non, peut-être" mes convictions ne sont pas gravés dans le marbre.
(J'ai perdu le fil de ma pensée pff, j'espère que ce n'est pas trop confus)
Benoit a écrit :Je vais me repeter mais je pense que beaucoup d'autistes peuvent se forger cette certitude sur le fait qu'ils peuvent vivre avec leur difference sans cette procedure, ni meme sans jamais avoir jamais entendu parler de SA
Ben certains ont toujours intégré cela et ne voient même pas l'intérêt de "compenser" comme on dit sur ce forum.
Je n'ai pas de diagnostic /!\ Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être - Max Stirner