Préambule:
J'ai fait un pavé
Rémy !
bon courage si besoin
j'ai mis un peu de zones en gras, qq couleurs, qq espacements
afin d'essayer qu'il soit moins difficile d'appréhender " la bête "
(et pour le situationnel, j'ai mis 1h à 1h15 de rédaction, et de bonne forme, le matin en étant reposé - avec mes boules quies et grand silence autour,
dans les 2/3 de contextes ou situations différentes, j'aurai été incapable de produire et écrire ce qui suit; et là je ne pourrais en faire un 2nd, ni dans qq heures.. ni probablement dans la journée

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Rem 82 a écrit :Voilà , ça vous arrive de votre côté ?
oui, aussi je rebondis sur les mots suivants (ainsi que sur ceux de Freeshost qui sont de fond proche à similaire)
grew a écrit :bref, mon avis sur la chose, je pense qu'il peut s'agir d'une question d'habitude ou d'intérêt de la chose.
Il est des raisons autres que celles dictées (qui m'apparaissent "de tout-venant" - excusez de l'emploi de cette formule qui n'est très jolie mais qui reflète mon sentiment) en ce qui concerne des personnes aspies (puisque c'est l'endroit

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Alors effectivement les problèmes d'attention (fréquents chez les aspies) interviennent là-dedans et peuvent intervenir.
Effectivement, si l'on est pas concerné, l'on peut guère les intégrer.
Et ces problèmes à troubles concerneront toutes les sortes d'écrits et lectures.
Ensuite, il est la structuration / la forme même de la pensée chez de nombreuses personnes autistes. Elle est fréquemment visuelle.
Si l'on est penseur verbal (dominant ou très majoritaire), l'on ne sera pas ou peu concernés.
Donc, pour une personne qui fait de l'image et de l'imagerie à gogo, toutes les productions / écritures à assemblages vont s'avérer plus difficiles quand elles seront multipliées à démultipliées. Cela est typiquement le cas de récits, de romans, où les situations, les personnes, les rôles entre elles sont multiples - ensemble, il peut être difficile de tout intégrer facilement et de s'en souvenir. Il faut établir de nombreux liens situationnels, qui de fait ne sont de prime abord forcément logiques, alors il faut / faudra les apprendre; et à chaque reprise aller se référer dans sa banque d'images pour savoir qui est qui, qui fait quoi, qui avait dit cela, etc
Il a toujours été une galère pour moi de lire, notamment des bouquins divers de littérature.
Lenteur d'assimilation, lenteur de lecture, difficulté à reprendre l'ouvrage et impossibilité de lire en ce contexte une grande quantité de pages.
Les seuls bouquins que je suis parvenu de lire avec une certaine fréquence et régularité étaient de petits polars, max 200 pages, pas mal de Agatha Christie ou Mary Higgins Clark - l'intrigue et les situations sont assez courtes, les contenus et scènes limités - il y a un contexte général connu et répété, une finalité connue et répétée - et ce seront juste à l'intérieur de petites modulations de scènes et de personnes, mais il faut tout réapprendre à chaque fois, à chaque départ. Je lisais cela et comme cela vers mes 15 - 20 ans, tous les soirs (j'essayais par période), mais limite à 20 pages d'un bloc, pas plus. Et en cas de coupure prolongée de lecture, plusieurs jours, c'était fichu. Il me faut ou me fallait /faudrait tout reprendre depuis le début.
Aussi, interviendra la forme de l'écriture.
A savoir que la littérature est et fait du vide; sinon la plupart des bouquins, au lieu de faire 200 pages en feraient 25 maxi.
La littérature est la gestion (bonne gestion pour un bon écrivain) de ce vide. De la lenteur et progressivité de mise en place des évènements, du style, des dispersions.
Et ces vides, pour une personne ayant besoin d'exactitudes et de fond / de sens et logique permanents, ne se gèrent pas forcément bien.
Donc, la non-littérature, pour les contre raisons dont certaines évoquées, sera dans l'ensemble bien moins pénible.
Ce pourquoi des écrits, mêmes assez longs, rédigés de manière factuelle, scientifique et logique me posent bcp moins de soucis.
Aussi, même si l'intérêt du sujet intervient, de manière "normale"
même des bouquins que j'étais très désireux de lire, dans le fond et sens m'intéressent et m'intéressaient, je n'étais capable de les lire.
Je parlerai de ma petite collection de bouquins de Stephen King (dont certains vus et adorés en films) qui sont restés sur une étagère et non ouverts après les pages 50 environ (aujourd'hui dans un carton).

ce n'est donc pas une raison suffisante et suffisamment explicative
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Sur l'écriture (mode écriture), les mêmes schémas se retrouvent;
et qui regrouperont : attention / visualisation / détails et précisions
(et difficulté d'assemblages, d'où fatigue précoce)
Il y a une petite dizaine d'années (environ 8 à 9 ans), je m'étais mis à écrire
(à cette époque, sur divers forums - en lien avec la douance - l'on me disait que j'écrivais bien, de manière claire; aussi m'étant reconnu initialement là-dedans - qui par la suite ne me fut complètement et "officiellement" objectivé, ayant été mis en évidence, à l'occasion de test QI, que je l'étais pour partie: QI très hétérogène) - mais j'avais initialement intégré ma différence, mon isolement (et certaines difficultés) à cela - aussi, en mode "révélation" je souhaitais écrire un livre (raconter mon parcours en gros, ma compréhension, etc). J'en fus incapable, je passa bcp de temps - incapable de structurer, de tout regrouper (cf toutes les bandes d'images à rassembler) - j'étais extrêmement lent. Au bout de plusieurs mois, même avec des fréquences régulières, une très grande difficulté à faire et à écrire long. Mon "truc" existe, et je pense qu'il ne dépasse 20 à 25 pages.
Peu de temps après ou plutôt dans les mêmes temps
et un peu par hasard je m'étais rendu à une rencontre / café poétique dans ma ville, juste avant le Printemps des Poètes - et à cette occasion j'avais écrit mes 2 premiers poèmes (sujet: le rire).
J'ai vu la différence:
un domaine / ou forme d'écriture où je ramais (mon "format livre - roman autobiographique")
un domaine où c'était facile pour moi - car court - avec de la précision - du jeu - du fond (en général ^) - des images (bcp) - et un cadre déterminé qui se cantonne à celui d'une page.
Et dans ce format là, tout m'était facile et naturel
au point où dans ma ville, à plusieurs reprises des manifestations annuelles du Printemps des Poètes où il y a une exposition publique en lien, en général on ne "voyait" et lisait surtout que bibi ^^
Là où les autres avaient produit un ou deux poèmes, j'en avais produit 8 ou 10.
Et aussi, il m'est arrivé d'écrire des nouvelles;
à chaque fois (2 fois seulement), même entre 1 à 2-3 pages, c'était une vraie galère pour moi et un lessivage complet du cerveau.

galère, lourdeur, en outre quand j'ai du en lire, qq années de suite pour concours local car on me l'avait demandé - pour juger
les personnes ne peuvent s'imaginer à quel point c'est fatigant / usant pour moi : "normal", j'écris (écrivais) (et même bcp) mais dans un cadre et contexte précis, et particulier, et aussi : format court;
alors on ne peut se douter de difficultés somme toute particulières pour des éléments d'une petite dizaines de pages à lire

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complément: il peut aussi exister des difficultés à troubles supplémentaires d'ordre fonctionnel liés à la vision;
ce trouble a un nom et consiste en des difficultés d'ajustement visuel aux sauts de ligne me semble-t-il
Je crois qu'une personne autiste (et hpi et tda/h) : Lita, est concernée (c'est établit pour elle).
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Aussi, des éléments comme fatigue, voir dépression ou signes dépressifs peuvent évidemment intervenir;
mais quand il s'agit d'une récurrence et difficulté qui s'appuie sur de nombreuses années, ou depuis un peu toujours,
là on peut en grande partie les exclure pour compréhension et prise en compte globale.