Samfelsouth a écrit :1) C'est faux.
Plusieurs membres t'ont répondu et rerépondu.
J'ai relu tout le sujet. Non, je n'ai pas eu de réponse. Ou plutôt, il y a deux points de réponse, mais qui pour moi sont liés à des biais annexes :
-psychique serait automatiquement lié à la psychanalyse. Je ne suis pas d'accord avec ce point, et si je suis totalement pour l'exclusion de la psychanalyse des soins je ne vois tout de même pas le lien entre les deux.
-les gens nous jugeraient comme ils jugent les handicapés psychiques. Sauf que la manière dont ils sont jugés est mauvaise, injuste, donc en fait, on devrait éviter d'utiliser le mauvais qualificatif pour ne pas subir la même discrimination que les autres ? Si la société ne jugeait pas mal les schizophrènes, les bipolaires et les dépressifs, on ne s'offusquerait pas autant de ces termes. Je répète que je ne crois pas une seconde que les gens réagiraient avec la même véhémence si l'autisme avait été qualifié de handicap sensoriel, alors que c'est tout aussi faux.
Le seul impact concret qui serait donc "choquant" et "catastrophique" (des mots très forts) serait l'évolution de l'image de l'autisme dans la société. Ce qui de toute façon prendra très longtemps, n'est que partiellement lié à ce terme, etc. Si on devait agir là-dessus, il faudrait commencer par faire de vraies compagnes d'information (donc pas à base de "vaincre"), obtenir l'inclusion scolaire et améliorer l'emploi, former les enseignants, inclure un enseignement en rapport avec les différences à l'école... Des possibilités il y en a plein. Je continue de dire qu'un mot inexact ou incomplet dans le futur plan autisme n'aura qu'un impact modéré sur la vie concrète des autistes qui galèrent dans des institutions, qui sont rejetés par l'éducation nationale, qui sont au chômage, etc.
Justement parce que l'autisme n'est pas une maladie mentale le qualifier ainsi c'est le remettre dans le pouvoir des psychiatres psychanalystes et de leurs "traitements" : médicaments, hospitalisations, thérapies analytiques, etc.
Il faut bannir la psychanalyse, j'en suis convaincue.
Faire un amalgame psychiatrie/psychanalyse nuit à notre cause et à l'évolution de la psychiatrie.
Les médicaments psychiatriques peuvent être réellement utiles. On ne peut pas d'un côté espérer que le bumétanide apporte de bons résultats et cracher sur la psychiatrie.
Ce sont des psychiatres qui nous diagnostiquent, qui évaluent nos besoins et nos incapacités.
On ne peut pas sortir totalement l'autisme du médical (au sens très large, psychologues inclus), au moins pour le diagnostic, et bien au-delà selon les incapacités de chacun.
L'exemple a déjà été donné : le TDAH est un trouble neurologique, il reste pris en charge par des psychiatres. Ce n'est pas la classification de l'autisme qui va révolutionner sa prise en charge.
Je vais prendre une comparaison. C'est comme si arrivant sur un forum LGBTQ et me présentant comme agenre, un membre me répondait "non mais en fait les agenres sont des trans qui ne s'assument pas !"
Je n'accepte pas du tout cette comparaison. Encore une fois, nous ne mettons pas les mêmes choses derrière les mots, et je suis persuadée que des débats sur le sens exact des mots il y en a aussi sur les forums LGBT bien qu'ils n'aient pas de handicap portant sur la communication.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.