@firinga, je te remercie beaucoup pour ton témoignage. Je trouve ça bien que des personnes témoignent de ce que c'est d'avoir une grave insomnie à force de se sur-adapter en permanence. Les personnes qui n'ont pas vécu ça ne peuvent pas comprendre. C'est énervant de se faire donner des leçons par des personnes qui nous disent que l'on ne fait pas assez de sport ou qu'on travaille trop sur ordinateur. Comme si c'était si simple.
On peut réussir plus ou moins à passer inaperçu en faisant énormément d'efforts. On peut même arriver à se convaincre soit-même que l'on n'est pas autiste et que l'on a été mal diagnostiqué. Ça c'est vraiment vicieux. Mais tous ces efforts nous causent une telle fatigue mentale et émotionnelle que ça devient vraiment invivable.
Mais en même temps, il y a cette crainte de ne plus être considéré comme un employé "inférieur", de faire l'objet de discriminations, d'être mis de côté, voir même d'être licencié dans les cas les plus graves.
De plus, quand on a de bonnes capacités dans le domaine dans lequel nous travaillons, ce serait vraiment très frustrant de ne pas avoir un travail aussi intéressant que les autres en raison de préjugés et d'une méconnaissance de la nature de notre handicap. Parce qu'on peut avoir des difficultés à travailler dans un environnement bruyant, à communiquer par téléphone, à faire comprendre ces idées à ces collègues et à suivre des consignes et en même temps être très compétent dans les autres aspects de notre travail.
Le fait que les conséquences de la révélation de notre diagnostic dépende du contexte, de l'ouverture d'esprit des personnes qui travaillent avec nous et de nos supérieurs, fait que la décision est extrêmement difficile. Mais faut-il aller jusqu'à détruire notre santé physique et mentale ?
@Flower, courage

. On est dans le même bateau. La tempête nous secoue mais j'espère qu'on arrivera toutes les deux à bon port, autrement dit qu'on arrivera à trouver la solution à ce problème.