Quimper Le Télégramme
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Autisme. Sensibilisation au dépistage et au diagnostic
Publié le 17 juin 2016 Cathy Tymen
Une centaine de professionnels de la petite enfance ont assisté hier à une journée de sensibilisation du dépistage et du diagnostic de l'autisme qui touche aujourd'hui un enfant sur 100.
Une centaine d'acteurs de la petite enfance a participé, hier au conseil départemental, à une journée de sensibilisation au dépistage et au diagnostic de l'autisme. La journée était organisée par le Centre ressources autisme Bretagne.
Aujourd'hui en France, un enfant sur cent naît avec un trouble autistique. « On parle d'un enfant sur 68 aux États-Unis et la prévalence a tendance à augmenter sans que l'on sache pourquoi », a avancé hier Morgane Felep, directrice des unités d'appui et de coordination du centre de ressources Autisme Bretagne. Cette association a été reprise en 2016 par les Genêts d'or, qui gèrent les unités d'appui et de coordination, tandis que les unités d'évaluation et de diagnostic sont portées par le Centre hospitalier Guillaume-Régnier de Rennes, le CHRU de Brest et l'EPSM (Établissement public de santé mentale) de Saint-Avé. Le CRA, avec l'appui financier de l'Agence régionale de santé, organise au total huit journées de dépistage et de diagnostic de l'autisme en Bretagne, dont celle d'hier à Quimper, qui a réuni une centaine d'acteurs de la petite-enfance, des pédopsychiatres, des psychologues, des professionnels de l'Éducation nationale et de la protection maternelle et infantile. Après une rapide présentation des missions du CRA par Morgane Felep et du plan régional de l'autisme par Gwenola Prim-Cotto de l'ARS, le docteur Claire Chevreuil, chargée de mission au CRA, et Caroline de Tauriac, neuropsychologue, sont intervenues pour présenter les signes d'alerte de l'autisme et des troubles envahissants du développement.
Les signes qui doivent alerter
Durant les six premiers mois de sa vie, l'enfant atteint de troubles du spectre autistique peut présenter des troubles du regard, une absence ou une rareté du sourire social, une faible réaction aux sons ou à la voix humaine, un défaut d'ajustement de la posture, etc. Après six mois, les signes peuvent être la manifestation d'un faible intérêt pour la personne, une faible manipulation des objets ou une manipulation répétitive. La deuxième année, on relève une absence d'intérêt, une faible expressivité du regard, l'absence d'imitations, etc. Après trois ans, l'enfant peut présenter des difficultés d'adaptation, une apparente indifférence ou au contraire rechercher des contacts inadaptés, se montrer agressif, etc. Certains enfants ne montrent aucun retard mental, ce qui peut retarder la pose d'un diagnostic. L'après-midi, il a d'ailleurs été expliqué aux participants de la journée comment se faisait un diagnostic de l'autisme.
Trois méthodes comportementales
« Aujourd'hui, soutient Morgane Felep, on ne culpabilise plus les mères. Même les psychiatres ont abandonné cette idée qu'elles étaient responsables de l'autisme de leur enfant. Le CRA recommande des méthodes comportementales adaptées aux enfants autistes telles que les méthodes ABA, Teacch et Denver, un mélange des deux méthodes précédentes. Par contre, le CRA ne recommande pas la méthode des 3i parce qu'elle n'a pas apporté les preuves de son efficacité ».