Parler du SA au travail

[Lilas]

Je crois que j'étais la seule candidate, sur un poste pour lequel j'étais surqualifiée.

Et puis j'ai été embauchée par quelqu'un qui débutait dans cet exercice mais s' est ensuite forgé une certaine réputation dans l'art des mauvais recrutements.

On m'a quand même dit une fois que j'étais l'exception.

[FloretteRanou]

Je me rend compte que ça me pèse de plus en plus de garder pour moi le fait que j'ai le syndrome d'Asperger.

Dans la pratique, je pourrais peut-être encore tenir quelque temps comme ça sans en parler.
Et encore, comme je flirte avec mes limites niveau fatigue, je ne suis pas à l'abri d'un burn-out.

Mais ce qui me fait souffrir c'est le fait de devoir cacher quelque chose qui est important dans ma vie et que je considère pas comme une honte contrairement à mes parents.
J'aimerais pouvoir parler librement du sujet de l'autisme.
Je ressens le besoin de contribuer à propager la connaissance à sujet afin que la société soit plus éclairée et plus ouverte.

Je ne me sens pas du tout soutenue par mes parents.
J'ai beau les instruire au sujet de l'autisme et du SA, ils ne réalisent pas les conséquences que ça a dans ma vie.
Ils veulent que je vive comme tout le monde, comme si de rien était, comme si j'avais les même facilités et difficultés que les personnes non-autistes.
En fait, je crois qu'ils sont dans le déni. Ils admettent que j'ai le SA en théorie mais pas en pratique.
Et surtout ils veulent absolument que je cache autant que possible le fait que j'ai le SA en particulier dans le cadre du travail.

Résultat des courses, je suis épuisée mentalement et émotionnellement.
Je me sens perdue dans ma vie parce que j'ai l'impression de vivre la vie de quelqu'un d'autre.
Je ne vis pas en cohérence avec mes valeurs. Je cache ce que je suis vraiment.
Tout cela est très difficile à vivre.

Je pourrais passer outre l'opinion de mes parents qui me mettent la pression pour que je ne révèlent pas mon diagnostic.
Mais ce qu'il y a c'est que je n'ai même plus la force de faire une telle révélation et de communiquer à ce sujet.
Se cacher est devenu plus facile.
C'est comme si j'avais grillé toutes mes cartouches de volonté et de courage.
J'en suis venue à attendre l'arrivée d'un sauveur, de quelqu'un qui m'aidera à me sortir de ces sables mouvants.

Je vais arrêter de me plaindre.
J'ai horreur de ça.
Je suis très réticente à me confier quant à mes sentiments négatifs et je les garde généralement pour moi car je ne veux pas que cela froisse les autres qui ont sans doute des problèmes plus grave que moi.
Mais je ressentais ce soir le besoin d'être honnête et franche et de vous livrer ce que j'avais sur le cœur.
Peut-être que certains d'entre vous ressentent la même chose que moi et peut-être que nous pourrons en discuter ensemble.
Courage à vous

[meï]

quelque chose me vient en te lisant
tu vis pour toi...tu es encore jeune et c'est pour ca que tu es encore attentive à l'avis de tes parents, de ta famille.....mais tu va avoir de plus en plus de mal à vivre de cette façon avec le temps.
j'ai mis un temps fou à comprendre que vivre ca n'est pas "à travers le regard des autres".j'y arrive seulement doucement.
mais j'ai craqué aussi à un moment.il faut sortir de la fausse coque qu on s'est construite et etre enfin soi, en accord avec soi, à un moment de sa vie.c'est....tellement plus confortable!!

alors ça fait du tri, c'est sur...mais si les membres de ta famille à un moment se font a l'idée que tu n'es ppus leur petite fille qui fait tout comme eux le décident, mais toi, et que tu decides et que tu assumes...et bien ceux qui en valent la peine sernt admiratifs plus tard.

reflechis bien à tout ça.tu vis pour toi..tu es autonome, a un emploi..(et c'est deja pas donné a toui les aspis!) tu as la vie devant tio...alors vis la comme tu le sens, pas comme ta famile sens pour toi...
et puis s'afirmer, sans ses parents, c'est une etape importante. ton avis, ton bien etre avant tout.avant les "qu'en dira t'on".
c'est surement facile à dire et moins facile à appliquer je le sais bien...ça prendra peut etre du temps.mais j'avais envie de le dire.

bonne chance!!

[Lilette]

Coucou Florette

Je me reconnais beaucoup dans :

Mais ce qui me fait souffrir c'est le fait de devoir cacher quelque chose qui est important dans ma vie et que je considère pas comme une honte contrairement à mes parents.
J'aimerais pouvoir parler librement du sujet de l'autisme.
Je ressens le besoin de contribuer à propager la connaissance à sujet afin que la société soit plus éclairée et plus ouverte.

Je ne me sens pas du tout soutenue par mes parents.
J'ai beau les instruire au sujet de l'autisme et du SA, ils ne réalisent pas les conséquences que ça a dans ma vie.
Ils veulent que je vive comme tout le monde, comme si de rien était, comme si j'avais les même facilités et difficultés que les personnes non-autistes.
En fait, je crois qu'ils sont dans le déni. Ils admettent que j'ai le SA en théorie mais pas en pratique.
Et surtout ils veulent absolument que je cache autant que possible le fait que j'ai le SA en particulier dans le cadre du travail

Hélas je n'ai pas de conseil à te donner ..
Ma mère doit contacter ma psychologue pour discuter avec elle à ce sujet.
As-tu toi aussi quelqu'un, un psy par ex, qui pourrait discuter avec eux de ton autisme, leur donner des pistes, des clés pour te comprendre, et ainsi mieux t'aider à vivre selon ton mode de vie ?

Je suis de tout coeur avec toi, j'espère que tu vas trouver une solution, mais tu ne peux rester comme cela, tu parles de bun-out il faut agir avant cela

[Tugdual]

Je ne vis pas en cohérence avec mes valeurs. Je cache ce que je suis vraiment.
Tout cela est très difficile à vivre.

Je ne te comprends que trop ...

Pour ce qui est de dévoiler ton SA au boulot,
les conséquences à évaluer sont celles qui
concernent ton travail, et seulement ton travail ...

J'ai l'impression que les pensées (jugements ?)
de tes parents à ton propos t'impactent plus que
de raison. Cela vaudrait peut-être le coup de te
faire aider (psy ?) pour travailler cet aspect ?

[freeshost]

Ouais, montre-leur qui tu es, à tes parents. Vas-tu cacher ton syndrome d'Asperger à toutes tes relations juste parce que tes parents ne veulent pas mettre les mains dans le cambouis ?

Au fond, qu'est-ce que ça leur fout si tu parles de ton syndrome d'Asperger à ton travail ?

On ne peut pas vivre comme tout le monde puisque tout le monde ne vit pas de la même manière. Croient-ils que le chauffeur du RER, la vendeuse aux Galeries Lafayette, l'ambulancière, l'actrice, le musicien et l'enseignant vivent de la même manière ? Croient-ils qu'un Londonien, un Parisien, un Fribourgeois, un Sydnéen, un New Yorkais, un Pékinois et un Marocains ont le même mode de vie ? Croient-ils qu'un autiste de Kanner, un Asperger, un trisomique, un hémophile, un tétraplégique, un schizophrène, un cocaïnomane et un alcoolique vivent de la même manière ?

Maintenant, c'est toi qui décides, qui planifies ta vie, tes choix : où tu vis, où tu travailles, tes loisirs, tes repas, tes relations, tes horaires, tes modes de déplacement et de communication, etc.

Sus aux formes d'esclavage, social et symbolique entre autres.

Dis donc, Lilette, ta mère tarde à contacter la psychologue, il me semble.

[Lilette]

FH, faut suivre hein, psychologue absente jusqu'au 21/08 pour cause de vacances, na
S'il y'avait une quelconque avancée à ce niveau je vous aurais avertis ^^

[freeshost]

Bon, dans trois jours, vous mettez le paquet.

Une raison de plus pour moi de ne pas aimer les vacances.

[FloretteRanou]

quelque chose me vient en te lisant
tu vis pour toi...tu es encore jeune et c'est pour ca que tu es encore attentive à l'avis de tes parents, de ta famille.....mais tu va avoir de plus en plus de mal à vivre de cette façon avec le temps.
j'ai mis un temps fou à comprendre que vivre ca n'est pas "à travers le regard des autres".j'y arrive seulement doucement.
mais j'ai craqué aussi à un moment.il faut sortir de la fausse coque qu on s'est construite et etre enfin soi, en accord avec soi, à un moment de sa vie.c'est....tellement plus confortable!!

alors ça fait du tri, c'est sur...mais si les membres de ta famille à un moment se font a l'idée que tu n'es ppus leur petite fille qui fait tout comme eux le décident, mais toi, et que tu decides et que tu assumes...et bien ceux qui en valent la peine sernt admiratifs plus tard.

reflechis bien à tout ça.tu vis pour toi..tu es autonome, a un emploi..(et c'est deja pas donné a toui les aspis!) tu as la vie devant tio...alors vis la comme tu le sens, pas comme ta famile sens pour toi...
et puis s'afirmer, sans ses parents, c'est une etape importante. ton avis, ton bien etre avant tout.avant les "qu'en dira t'on".
c'est surement facile à dire et moins facile à appliquer je le sais bien...ça prendra peut etre du temps.mais j'avais envie de le dire.

bonne chance!!

Merveilleux message meï !
Tu exprimes si bien les choses, je crois que c’est ce que j’avais besoin d’entendre.
Il me faudra cependant un peu de temps avant d’arriver à appliquer ça concrètement dans ma vie.
En tout cas merci pour ces très bons conseils !

[FloretteRanou]

Hélas je n'ai pas de conseil à te donner ..
Ma mère doit contacter ma psychologue pour discuter avec elle à ce sujet.
As-tu toi aussi quelqu'un, un psy par ex, qui pourrait discuter avec eux de ton autisme, leur donner des pistes, des clés pour te comprendre, et ainsi mieux t'aider à vivre selon ton mode de vie ?

Je suis de tout coeur avec toi, j'espère que tu vas trouver une solution, mais tu ne peux rester comme cela, tu parles de bun-out il faut agir avant cela

Merci Lilette .
Je souhaite de tout coeur que les choses aillent mieux pour toi également.

J'ai trouvé une nouvelle psy qui est pas mal mais malheureusement elle est dans la ville où je travaille et pas dans la ville où habitent mes parents et je ne crois pas qu'elle fait des rendez-vous avec la famille. Mais je peux essayer de lui en parler.

[Manichéenne]

Cacher ce qu'on est... Je le vis aussi, bien sûr. Mais justement, je le vis sur tellement de choses et pour des raisons tellement différentes que je ne pense pas qu'il faille toujours éviter de vivre dans l'ombre.
Je cache au quotidien mon SA, mais aussi mon intérêt spécifique, les difficultés de mes enfants, et d'autres choses encore qui sont pourtant vraiment importantes dans ma vie.
Parfois ça me simplifie vraiment la vie de garder le secret. Parfois c'est mieux ainsi pour d'autres que moi.
Pour le SA, c'est mitigé. Je ne me permettrai pas de te donner un conseil dans un sens ou dans l'autre parce que ça dépend vraiment de toi et des personnes à qui tu veux le révéler, ainsi que des conséquences potentielles.

[FloretteRanou]

Je ne te comprends que trop ...

Pour ce qui est de dévoiler ton SA au boulot,
les conséquences à évaluer sont celles qui
concernent ton travail, et seulement ton travail ...

J'ai l'impression que les pensées (jugements ?)
de tes parents à ton propos t'impactent plus que
de raison. Cela vaudrait peut-être le coup de te
faire aider (psy ?) pour travailler cet aspect ?

Merci Tugdual pour ces conseils .

En fait, ce qu'il y a avec mes parents c'est que ce sont les personnes qui sont les plus proches de moi et donc presque mon unique soutien.
Je ressens le besoin d'avoir quelqu'un qui me soutienne émotionnellement en particulier quand il y a une décision difficile à prendre.
Et dans ce cas précis, mes parents ne peuvent pas être le soutien dont j'ai besoin.

[Lilette]

Florette, ma psy non plus n'habite pas dans la même ville que ma mère.
Bon par contre c'est elle qui me l'a proposé.
Pose lui la question, parle lui de tes difficultés, elle aura peut-être des pistes à te donner.

[FloretteRanou]

Ouais, montre-leur qui tu es, à tes parents. Vas-tu cacher ton syndrome d'Asperger à toutes tes relations juste parce que tes parents ne veulent pas mettre les mains dans le cambouis ?

Au fond, qu'est-ce que ça leur fout si tu parles de ton syndrome d'Asperger à ton travail ?

On ne peut pas vivre comme tout le monde puisque tout le monde ne vit pas de la même manière. Croient-ils que le chauffeur du RER, la vendeuse aux Galeries Lafayette, l'ambulancière, l'actrice, le musicien et l'enseignant vivent de la même manière ? Croient-ils qu'un Londonien, un Parisien, un Fribourgeois, un Sydnéen, un New Yorkais, un Pékinois et un Marocains ont le même mode de vie ? Croient-ils qu'un autiste de Kanner, un Asperger, un trisomique, un hémophile, un tétraplégique, un schizophrène, un cocaïnomane et un alcoolique vivent de la même manière ?

Maintenant, c'est toi qui décides, qui planifies ta vie, tes choix : où tu vis, où tu travailles, tes loisirs, tes repas, tes relations, tes horaires, tes modes de déplacement et de communication, etc.

Sus aux formes d'esclavage, social et symbolique entre autres.

Dis donc, Lilette, ta mère tarde à contacter la psychologue, il me semble.

Merci freeshost pour ton irrésistible humour comme toujours !
Ça me remonte toujours le moral.
Et en plus c'est de l'humour intelligent qui fait réfléchir.
De quoi tordre le coup aux idées reçues comme quoi les autistes n'ont pas d'humour.

Et oui, il n'y a pas de normalité et je pense aussi que chacun devrait vivre sa vie comme il l'entend sans chercher à coller à toutes les conventions sociales et le modèle de réussite que l'on voudrait nous imposer. Malheureusement, quand on veut voler de nos propres ailes et vivre une vie qui nous est propre, les gens qui nous entourent déploient une énergie considérable pour essayer de nous retenir. C'est un combat qui demande beaucoup d'énergie !

[FloretteRanou]

Florette, ma psy non plus n'habite pas dans la même ville que ma mère.
Bon par contre c'est elle qui me l'a proposé.
Pose lui la question, parle lui de tes difficultés, elle aura peut-être des pistes à te donner.

Oui, en fait nous avons déjà abordé ce sujet ensemble. C'est une psy qui connait le SA. Je trouve ça génial que j'aie pu la trouver étant donner que ce n'est pas courant.