parents qui ne veulent pas écouter/comprendre

[Lilette]

Oui elle est bien, espérons que ça serve à quelque chose.
oui pour les news

[freeshost]

- Hep, maman, ya ma psy qui veut te parler.
- De quoi ?
- Elle m'a pas dit, mais elle a insisté pas mal.



[Parfois - souvent ? - les personnes prennent plus au sérieux des propos quand ceux-ci sont tenus par plusieurs personnes.]

[Lilette]

[Parfois - souvent ? - les personnes prennent plus au sérieux des propos quand ceux-ci sont tenus par plusieurs personnes.]

Ça tombe bien, c'est le but

[Lilette]

Moman ok pour rencontrer la psy, fiou c'est top !
Du coup elles n'ont plus qu'à s'arranger toutes les 2 pour convenir d'un rdv.
Yapluka

[freeshost]

Attendons tendrement.

[Allan]

Au moins, il sera fait ce qu'il est possible de faire.

[Lilette]

FH lol ^^
Allan, oui, je ne sais pas quoi faire de plus après ça effectivement.

[Daredevil]

Pourvu que la psy soit convaincante, je croise les doigts

[freeshost]

Même un esprit ouvert d'esprit met du temps à s'ouvrir. Je dois même y faire affaire, pas avec la mère mais avec la mer, qui me traverse au travers de ceux qui la traversent.

Patience, pas science. Et pourtant... just wait Tom Waits...

[misty]

Mowglie de son petit nom

C'est mon surnom ça, ça fait bizarre...

Pour le reste, et pour te parler franchement (en tant que sans-diag-officiel-qui-se-permet-de-tenter-d'aider ), il y a un truc qui m'interpelle dans ce dont tu parles au début: c'est que toi et ta mère ne semblez pas parler de la même chose.

"Très bien tu assumes , je vois une fois de plus que tu n’as pas autant d’énergie pour te sortir de ta précarité , chercher du travail par exemple ....et ne pas passer l’intégralité de ton temps sur ton ordinateur , à ne rien faire de tes journées, la vie ce n’est pas compter sur les autres et que cela te tombe tout cuit . Mon grand regret c ’est que tu as un peu d’argent et tu n’as pas conscience que ça fond très vite , de ce fait tu ne te soucies pas de ton futur , pourtant cela me semble important . BOUGES TOI ET REVEILLES TOI ....Il est grand temps".

Bah oui tiens, jvais appuyer sur un bouton pr ne plus être autiste

=> Je ne vois pas où elle te reproche d'être autiste.

Je pense qu'il ne faut pas confondre cause et conséquences, car ce n'est pas parce que parfois on pourrait tout ramener à l'autisme qu'il faut le faire.

Petit exemple pour illustrer: ces derniers jours j'ai fait un peu de rando en montagne et comme je n'ai pas mis de crème solaire et que j'étais en short j'ai les cuisses toutes rouges. Alors oui j'ai du mal à supporter les crèmes solaires dans leur globalité (odeur, texture, impression d'être sale et grasse, penser à en mettre...) et d'aucuns auraient vite fait de rapprocher ça de mes autres soucis sensoriels et cie. De mon côté, je vois 3 possibilités: 1/si je ne veux pas brûler ni mettre de crème solaire je ne vais pas marcher en montagne, 2/ si je veux marcher en montagne sans mettre de crème solaire j'accepte de brûler, 3/ si je ne veux pas brûler mais que je souhaite marcher en montagne j'accepte l'horreur que représente la crème solaire.
Pour moi, ça c'est du raisonnement constructif. Ca aboutit à une ou des solutions ou débuts de solutions.

Il me semble que demander à ta mère de te comprendre et d'intégrer tes difficultés s'apparente pour l'instant à vouloir faire de la rando en short sans brûler en se passant de crème solaire.
Les reproches qu'elle te fait, je les trouve recevables et je connais des non-autistes dans ta situation qui subissent les mêmes. Actuellement, c'est très difficile de trouver du travail, et c'est le cas pour tout le monde. Donc pourquoi ne pas utiliser cet argument comme "crème solaire" face à ta mère?
De même, elle n'est pas réceptive au sujet de ton diag, eh bien laisse tomber et arrête de lui en parler. Si rencontrer ta psy peut l'aider, c'est très bien, mais en attendant si elle t'attaque tu peux lui dire qu'il est compliqué pour toi de chercher du travail mais que tu y travailles avec des gens qui sont là pour t'aider. Que ça va prendre du temps mais que c'est en cours...
Bref: que non, tu n'attends pas les bras croisés.

Je trouve perso que quand tu évoques l'autisme dès qu'elle te reproche ces choses, tu ne te défends pas, tu te justifies. Et à mon sens, tu n'as pas à te justifier. Comme disait Lilas, tu ne changeras pas la manière dont les gens voient les choses (là en l'occurrence comment ta mère voit ta situation), c'est couru d'avance!
La seule chose sur laquelle tu peux agir, c'est ta façon de recevoir et gérer tout ça.

J'ai un peu le souci inverse au tien, à savoir que malgré le fait que je n'ai pas encore été testée, tout le monde autour de moi (entourage et psys) met toutes mes difficultés sur le dos des TSA, ne me parle que de ça et de combien ça doit être difficile.
Ca va peut-être te choquer mais ce n'est pas vraiment plus drôle à vivre.

Ok c'est certainement basique, mais moi c'est: 1 problème => 1 solution.

Mes difficultés sont-elles vraiment dûes à l'autisme? Peut-être.
Avoir enfin une réponse claire m'aidera-t-il? Oui je pense.
Est-ce que que pour autant ça règlera le (ou plutôt les) problème(s)? Non.

Le fait que tu aies encore plus de mal que la moyenne (pour qui c'est déjà ultra compliqué) à trouver un travail découle-t-il de ton autisme? Oui.
Est-ce que le fait de le savoir, de te le répéter sans arrêt et de mettre autant d'énergie à en convaincre ta mère va régler le problème ou te faire avancer? Non, je ne pense pas.

[Lilette]

Juste une chose ou deux.

L’autisme n’est pas quelque chose qu’une personne a, ou une « coquille » dans laquelle une personne est enfermée. Il n’y a pas d’enfant normal caché derrière l’autisme. L’autisme est une manière d’être. Il est envahissant ; il teinte toute expérience, toute sensation, perception, pensée, émotion, tout aspect de la vie. Il n’est pas possible de séparer l’autisme de la personne… et si cela était possible, la personne qui vous resterait ne serait pas la même personne que celle du départ.

C’est important, aussi prenez un moment pour y réfléchir : l’autisme est une manière d’être. Il n’est pas possible de séparer la personne de l’autisme.

http://www.asperansa.org

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je ne dis pas qu'on doit tout passer à un autiste évidemment, évidemment que j'aimerais avoir un cadre blabla, il n'empêche que de dire "ce n'est pas l'autisme qu'elle te reproche" quand ce qui est reproché découle totalement de l'autisme ... bah euh ... non.

Donc pourquoi ne pas utiliser cet argument comme "crème solaire" face à ta mère?

? désolée, les métaphores c'est pas mon truc ...

Ca va peut-être te choquer mais ce n'est pas vraiment plus drôle à vivre.

Bah euh je suis bien désolée pour toi, mais quel rapport là ??
Ça n'est pas drôle à vivre d'être autiste.

4/ Je mets un pantalon.

[misty]

il n'empêche que de dire "ce n'est pas l'autisme qu'elle te reproche" quand ce qui est reproché découle totalement de l'autisme ... bah euh ... non.

Je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis. Comme je l'ai mentionné, je connais des non-autistes qui subissent sans arrêt ce harcèlement du "bouge-toi au lieu de passer ton temps sur l'ordi, trouves-toi un boulot, pense à ton avenir, à gagner de l'argent..." Inversement, il y a certainement des autistes très combatifs ou chanceux qui n'ont jamais vécu ça.
Il me semble que ce n'est directement imputable qu'à l'autisme que si on décide que ça l'est.
On peut supposer que ce que te reproche ta mère c'est la conséquence (le fait que tu n'arrives pas à trouver un boulot) plutôt qu'une des causes (l'autisme).

Citation:
Donc pourquoi ne pas utiliser cet argument comme "crème solaire" face à ta mère?

? désolée, les métaphores c'est pas mon truc ...

Moi non plus mais là je pensais avoir vraiment expliqué clairement. La "crème solaire", c'est pour protéger, pour ne pas brûler. Les arguments dont je te parlais peuvent t'aider à te protéger, à ne pas "brûler" face aux attaques de ta mère. Je ne pense pas que ce soit le cas du "morfondage intensif" que tu évoques, ajouté à tes justifications permanentes qui ne sont pas des arguments.

Bah euh je suis bien désolée pour toi, mais quel rapport là ??

Le rapport c'est que, comme je le disais, je vis la situation exactement inverse, et que du coup je peux supposer que si ta mère se morfondait non-stop avec toi sur le fait que tu es autiste tu ne serais pas plus avancée. Et elle non plus.

Clairement, je ne veux pas entrer dans les détails mais en ce moment je vis une situation très difficile où les obstacles, entraves et éléments négatifs sont nombreux et de taille.
J'ai un suivi important, et ma famille me soutient. Sauf que si tout le monde passe sont temps à mettre le doigt sur pourquoi c'est si compliqué et pourquoi l'espoir est si mince, je ne relèverai jamais la tête. Non seulement cet inventaire de "raisons qui font que" est interminable, mais en plus le fait de le rabâcher encore et encore m'enlise dans les difficultés plutôt que de m'en sortir.

4/ Je mets un pantalon.

Je n'ai pas de pantalon qui convienne pour ça, et encore moins le fric pour m'en acheter un.

Faire avec ce qu'on a. Malgré tout. Et si c'est marche ou crève (parce que moi, là, c'est ça), choisir de marcher. C'est tout ce que j'essaie de te dire.

Tu exprimes dans tes messages une grande souffrance, tu demandes de l'aide. C'est un forum d'entraide et je suis ici dans un esprit d'ouverture, donc je tente d'être constructive.
Si cela ne te plaît pas, j'en suis navrée...

[Lilette]

C'est une blague ?

[Manichéenne]

Autant "bouge-toi, trouve un boulot, fais comme tout le monde" n'est pas recevable quand on est en situation de handicap.
Autant "tu ne trouveras jamais de boulot avec tes difficultés !" est bien aussi absurde et peu constructif.
C'est un résumé à peine exagéré de ce que vous vivez l'une et l'autre.

Je ne pense pas qu'il faille pour autant les opposer ou les comparer.

Bref : oui, vous pouvez faire des choses et c'est pas simple.
Dans tous les cas, les jugements des gens, c'est lourd. Surtout quand ce sont des proches.

Je n'ai pas de solution, je ne recommande pas ce que j'ai choisi moi, sauf en dernier recours. A savoir complètement couper les ponts.

Lilette, j'espère que ta psy pourra arranger les choses.

[Lilette]

On verra
Je ne demande pas que comme par miracle ma mère tombe à genoux devant moi & se mette à tout comprendre tout accepter etc évidemment, ce serait même limite effrayant en fait.
Juste qu'elle comprenne que certaines choses ne sont pas faciles/innées et qu'il faut s'y prendre peut-être parfois autrement que "bouge toi fais un effort"