Bon, vous vous souvenez, je n'ai presque pas dormi durant la nuit de vendredi à samedi. J'ai quand même réussi à prendre le train à 0459. Déjà, dans le train, je vois que j'ai oublié mon chargeur d'ordinateur portable.
J'oublie toujours quelque chose. Bon, je l'éteins donc. Je me coupe une orange avec mon couteau suisse et mange la banane. Durant la grande partie du trajet jusqu'à Genève, je dors à demi-sommeil. En gare de Genève, je trouve un commerce où acheter les plaques de chocolat à partager autour de la table nantaise - j'avais seulement acheté les victuailles pour calande, mon hôte de Nantes - ouf, j'en trouve un ; la plupart étaient encore fermés à 0700. Hop ! TER Genève-LyonPartDieu, comme une lettre à la poste, et pas d'arrêt entre Ambérieu et LyonPartDieu.
En gare de LyonPartDieu, je dois quand même faire passer une heure de temps, d'autant plus que la voie de laquelle part chaque train s'affiche à peine quinze minutes avant le départ du train. Bon, je ne suis pas allé au Subway habituel juste à côté de la gare. J'ai parcouru la Fnac à l'intérieur de la gare. Et j'ai jeté mon dévolu sur trois bouquins :
Autisme, Ce sont les familles qui en parlent le mieux, L'Association "Un pas vers la vie" ;
La nouvelle société du coût marginal, Jeremy Rifkin ;
Économie du bien commun, Jean Tirole. Bon, bien sûr, il y avait des militaires (si on les appelle ainsi) qui faisaient des rondes dans la gare. Bref, je composte mon billet. Le trajet LyonPartDieu-NantesOrléans se passe sans anicroche. Bon, au début, à l'arrière, j'entendais le conflit père-fils, le fils qui n'aurait pas eu assez en dessin, le père qui en fait tout un plat, puis "la prochaine fois, tu iras avec ta mère". Hou la... ça commence mal... le père ne va pas faire la morale durant ces quatre heures de trajets, en plus de culpabiliser sans cesse le fils ?!
Bon, heureusement, après une heure, le ton a changé. Au début, le père disait que son fils jouait trop aux jeux audiovisuels. Ensuite, ils regardent un film ensemble, piquent parfois des rires. Bon, sinon, il y avait d'autres enfants qui jouaient, parfois parlaient fort. Personnes hypersensibles au bruit, les TGV pleins ne vous conviennent sûrement pas (surtout quand il y a des enfants).
J'arrive à Nantes.
Bon, j'essaie de chercher calande sans trop vraiment savoir à quoi il ressemble. En attendant, je prends déjà quelques photos de la gare et de ses alentours. J'ai bien essayé de l'appeler mais il ne répondait pas tout de suite, et il m'a dit ne pas pouvoir m'envoyer de messages. Ah ! Ces aléas internationaux, inter-opérateurs, inter-offres, etc.
Bon, nous nous mettons en marche. Je lui fais confiance pour me guider. Bon, cela dit, même s'il avait eu un problème, j'aurais trouvé. J'avais imprimé des plans, noté les adresses et numéros de téléphone, et mon sens de l'orientation n'est pas si mal. En tout cas, me voyant avec mes deux sacs à dos, calande se propose spontanément comme porteur. Bon, j'accepte, bien que j'aie l'habitude de marcher avec deux sacs (ou plus) durant mes voyages. Je prends des photos du miroir d'eau, et de la petite forteresse en face. Bref, on arrive au Tabl'O Gourmand.
(image après que nous y sommes entrés)
Il y a quelques personnes assises autour de tables à l'extérieur. Je reconnais alors Tugdual (lune de miel des abeilles) puis Lilas (la scootériste Paris-Nantes). Souvenez-vous. J'avais déjà vu Tugdual dans le Finistère (lire
ceci et - surtout ! -
tout cela). Quant à Lilas, je l'avais déjà vu à une rencontre Asperger à Paris (cf.
ici). Quant aux autres, ben, j'en ai découvert ! Bon, juste le temps de boire un truc, de discuter un peu... et le bar ferme déjà à cinq heures... un samedi, qui plus est !
On se lève, on va chercher un ailleurs où élire domicile... on opte pour
la prison de Nantes... heu...
la prison du Bouffay (en tout cas pas
celle de Londres ). Que de surprise encore ! On ne peut pas commander d'alcool si on ne mange pas de viande. Ils n'auraient pas une certaine licence ou patente... quel vide patent et peu épatant ! Bref... au fait, avant d'arriver, on avait remarqué et photographié une drôle d’œuvre sur la place du Bouffay. Bon, le fait qu'elle soit accrochée par une grue casse un brin le charme. Et c'est sans compter les odeurs bizarres qui arpentaient l'atmosphère. Bref, on s'assied dedans... et le volume de la musique dérange pas mal de personnes hypersensibles au bruit. Pour finir, on discute, on passe commande. C'est à ce moment-là que je prends note des pseudonymes et des prénoms. Ma mémoire me joue détours.
Étaient présents : 'Οδυς (prononcez /eudusse/ ou un truc du genre), calande, cbb44, Daredveil, freeshost, Lilas, lili brin d'aspie, Mikko, Misty, son chum (seule personne non autiste de la table), et Tugdual. Bon, lili brin d'aspie et Mikko ont dû nous quitter entre le Tabl'O Gourmand et la Prison du Bouffay.
Bon, de quoi discutions-nous déjà ? D'informatique, savoir s'il y avait des informaticiens autour de la table. Ben, pas moi. Et les troubles du spectre autistique, évidemment. De ce que nous faisions. Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Ah ! Et j'oubliais aussi l'agriculture entre Tugdual, misty et son chum. Bon, je n'ai pas tout suivi. Déjà, j'avais du retard sur ma moyenne de sommeil. En plus, pas facile de suivre ces diverses conversations. Il y en a aussi une sur les néologismes basés sur les préfixes et les suffixes ; 'Οδυς devrait pouvoir nous faire un topos là-dessus.
Sinon, que dire... j'ai pris des photos sur mon chemin... et cbb44 m'a même demandé de faire des photos du carrelage des toilettes de la Prison de Bouffay. En passant, j'ai aussi vu plein de photos de têtes mises à prix.
Les têtes mises à prix :
Le miroir des toilettes de la Prison du Bouffay et dans lequel il ne faut pas foncer dedans
:
L'insolite objet surplombant la place Bouffay :
Je sers à cbb44 cet en-cas [ces photos] avant de payer. Et en avant, mais où donc ? Au parc ! Mais avant cela, n'oubliez pas que... j'avais commencé la dégustation et la distribution de plaques de chocolat et de Toblerone. C'était le tour de table du chocolat, pas celui des serrages de mains ou de bises.
Ben, c'est
le Jardin des Plantes (qu'ils chantent et hantent à Nantes), juste à côté de la gare. Nous entrons par l'entrée sud (côté gare) alors que nous sortirons côté ouest, pas loin de la plage verte. On se pose tranquille et repose car ça s'impose quand on s'expose au bruit bruissant. L'occasion de voir le chat chanceux de cbb44.
Bon, c'est fou comme tout se ferme tôt. Dling dling, c'est l'heure, on va fermer. Bon, de toute façon, la fatigue se propageait à travers les cerveaux. Puis, avec calande, on avait rendez-vous pour aller manger avec sa femme à quelque part. Je distribue les dernières denrées chocolatières à qui veut-veut, pendant que... Tugdual distribue ses bocaux de miel. Je ne l'ai pas encore goûté.
Bref, nous nous saluons et quittons. calande et moi marchons vers le nord - on ne l'a pas perdu ! - avant de trouver sa femme. Je peux alors poser mes sacs chez eux. Signalons qu'il y avait des travaux sur une partie des trams 2 (
entre Place du Cirque et Hôtel Dieu) et 3 (
entre Bretagne et Hôtel Dieu). Mais marcher ne me dérangeait pas. Bref, la femme à calande nous présente un petit restaurant dont c'était le dernier jour d'ouverture avant la pause estivale. Je suis venu le bon jour !
De Lima Peruana ! Quiero el
ají de pollo. Et, en entrée, des empanadas al pollo (pâtés en croûte au poulet). Muy rico ! Bon, je parle espagnol tandis que calande parle portugais avec sa femme. En plus, calande m'a dit avoir appris aussi l'allemand. Wunderbar !
Et j'ai pris un peu de
pisco sour, pero me olvidé como se llama la otra bebida (mais j'ai oublié comment s'appelle l'autre boisson). En tout cas, je me suis régalé (à défaut de me réguler). Le pire, c'est que calande m'a offert le repas. Merci encore, et aussi pour le logement. Bon, en retour, ils ont eu droit au Toblerone et à une bonne bouteille de vin blanc valaisan légèrement sucré.
Et après, le Morphée français m'accueille dans ses bras.
Au passage, en marchant vers le restaurant, nous avons vu un chat :
Et une moto flambée (après flambage), mais je n'ai pas pensé sur le moment à prendre de photo.