FinementCiselé a écrit :Le nécropost ne viens pas de toi mais de FH. (qui est cité d'ailleurs,
)
D'accord, autant pour moi, j'ai mal compris l'ordre.
FinementCiselé a écrit :Moi, mon point de vue est carrément plus extrême : la notion même d'orientation sexuelle est une notion d'hétérocentrée neurotypiques. (et là, patatra, tout l'argumentaire d'autres personnes s'écroule sur ma personne). Donc la définition même d'orientation sexuelle est faite pour créer des divisions qui sont néfastes a l'échange entre personnes. Et que le fait même de parler de *sexualité, quand bien même la sémantique serait large, est déjà une référence a la sexualité communément admise par la majorité. Si tu fait disparaître cette référence, tu fait disparaître la difficulté de se situer : plus de centres = possibilités infinies (en fait égale au nombre de personnes peuplant la planète). Voilà le fondement. Et il est clairement écrit dans mes posts.
Là, je comprends mieux où tu veux en venir. En fait, tu pars d'une utopie, qui est réelle, en soit :
Si la
notion d'orientation n'existait pas (et non pas la sexualité en tant que telle, à savoir, être attirée par telle ou telle personne), que ça soit homo-hétéro-bi-pans, il n'y aurait pas de divisions, c'est exact. Parce que si les catégories que la société a crée n'existaient pas, il n'y aurait pas à se défendre, chacun ferait comme il veut, si j'ai bien compris, en gros. Le terme "hétérosexualité" est effectivement une construction sociale, et intrinsèquement, il en est de même pour "l'homosexualité", puisque construit sur la base de "l'hétérosexualité". Ce qui ne veut
pas dire qu'être attirée exclusivement par des hommes, ou à contrario des femmes, n'existent pas et n'est pas une réalité effective.
FinementCiselé a écrit :La souffrance n'est pas dans la difficulté a être, mais celle a se définir vis à vis des autres : la référence majoritaire. Dans un premier temps. Puis dans la difficulté a s'affirmer.
D’où la conclusion assez mal interprétée : le combat n'est pas de faire reconnaître l’existence de telle ou telle orientation, mais de briser les cloisons, parce que si la sectorisation continue, a chaque génération, ce sera un éternel recommencement.
En l'état, la communauté LGBT ne souhaitent pas faire reconnaître l'existence de, puisque l'existence est reconnu. Elle souhaite faire reconnaître leur droit et leur légitimité, parce que, toujours en l'état, il est difficile de vivre son homosexualité. Il suffit de simplement tenir la main de la personne du même sexe dans la rue pour se faire insulter voir, pire, agressé physiquement. Et ce n'est pas parce qu'on estime n'être ni homosexuel ni rien du tout que ça changera cet état de fait. Et le meilleur moyen que l'Homme a trouvé actuellement pour faire reconnaître des droits à une minorité, c'est de reconnaître leur existence, de les nommer, de les catégoriser. Parce que si on le nommait pas, l'hétérosexualité, même sans la nommer, resterait la référence, étant majoritaire. Le reste serait une déviance, et il en va de même pour tout. Individuellement, le fait de se définir n'implique pas la souffrance. Mais plutôt qu'existant en tant que tel, tout le monde ne l'accepte pas, et il est difficile d'envisager qu'il n'est pas difficile, en soit, de le vivre. En revanche, le fait que, collectivement, nous sommes amenés à nous définir les uns les autres, impliquerait cette souffrance. Et à partir du moment où on vit en relation avec d'autres humains qui nous agressent, il est difficile de simplement l'occulter.
Pour le reste, je comprends ce que tu veux dire vis à vis du post initial (que je n'ai pas remis dans l'ordre):
Je me suis toujours posé la question de mon homosexualité(de mon lesbianisme) depuis vraiment longtemps parce que aussi j'éprouve beaucoup plus de facilité à dire (mais je ne le dis pas!) si une fille est jolie que ne l'est un garçon (pour moi les garçons sont un peu tous pareils même si je distingue les musclés, des gringalets etc. et les filles yen a des jolies).
J'ai déjà trouvé un garçon homosexuel beau (sans en tomber amoureuse ni rien) juste comme ça, et je me demande si ce n'est pas parce qu'il avait quelquechose de féminin (on dirait "d'effeminé").
présentez vous des difficultés dans votre orientation sexuelle?
Donc voilà. Présentez-vous des difficultés /confusions similaires aux miennes. Pensez-vous être lesbienne/bi/hétéro/homo ou même LGBT?
Personnellement, je ne pense pas qu'elle éprouve de la difficulté dans le fait d'être amenée à se définir homo, ou hétéro. Plutôt, dans le fait d'être amenée à définir si elle est attiré ou non tout court. Parce que, oui, l'hétérocentrisme a tendance à semer le trouble. On se pose souvent la question de son homosexualité lorsque ça arrive (suis-je attiré par cette personne de même sexe?), mais pas de son hétérosexualité (suis-je attiré par cette personne de sexe opposé?) qui est acquis comme une sorte d'évidence. Tout cela porte à confusion.
Selon moi, il est plus aisé de partir du postulat qu'il n'existe pas de frontière franche et de se laisser aller là où on a envie d'être, au début. Définir si on a envie d'être avec telle personne au moment où on la rencontre, et non pas avant de la rencontrer. Parce qu'il me semble qu'il faut du temps et de l'expérimentation pour savoir où on se sent le mieux, et pouvoir exactement définir si on éprouve de l'attirance, de l'admiration.. bref poser des mots sur les émotions. Comme les personnes autistes (de façon générale) ont des difficultés vis à vis des relations amoureuses/sexuelles, de même que définir leur émotion, ça doit être d'autant plus confus.
Personnellement, je n'ai jamais éprouvé cette confusion. J'ai toujours su que j'étais attirée par les femmes, depuis toute petite.
Diagnostiquée avec un TSA léger (anciennement Asperger) par un CRA.