FinementCiselé a écrit :Vous parlez de concepts qui partent du postulat que tout doit être productif. Et que donc l'orientation sexuelle doit avoir un but de création : procréation, et que donc dans le paradigme que vous décrivez, vous opposez l'orientation sexuelle que vous avez avec celle de production/but. Avec un soupçon de comportementalisme animal vous comparant a eux, et un retour en contre-réaction sur un anthropomorphisme de vos comportements sur ceux des animaux.
Plus réducteur dans le discours d'ouverture que vous prônez, y'à pas, en fait.
Non seulement je trouve ton jugement extrêmement négatif, mais en plus j'ai l'impression qu'on n'a pas lu le même sujet. Le "vous" est très imprécis, mais en lisant le sujet je n'ai pas vu parler, moi, de procréation.
Personne ne se comparait à des animaux non plus. Par contre ton allusion aux lapins, prise au premier degré (j'espère que ce n'était pas ton intention) était blessante. Parce que c'est vraiment quelque chose que j'ai entendu et auquel les homosexuels sont confrontés je crois : mettre l'homosexualité et les sexualités déviantes comme la zoophilie dans le même groupe, celui du "contre nature".
D'expérience, se définir est important quand on est dans une minorité. Que ce soit pour l'orientation sexuelle, l'autisme, le HQI : les exemples sont nombreux. Mettre un mot sur sa différence, même si le mot est imparfait et qu'il n'englobe pas toute la personne, c'est un soulagement. C'est ce que les gens viennent chercher ici. Pourquoi pour un fonctionnement cognitif ce serait acceptable et pas pour une orientation sexuelle ?
Je me suis posée longtemps des questions sur mon orientation sexuelle, j'ai cherché à me définir. Et si je n'en ai plus besoin, c'est principalement parce qu'aux yeux de la société je suis "normale" puisque dans un couple hétéro, et secondairement parce que je n'ai pas à me poser de question sur un futur partenaire.
Ca me semble donc facile de dire qu'il n'est pas besoin de se mettre une étiquette (ça me rappelle quelque chose, ça...) quand on vit bien son orientation sexuelle et/ou sa sexualité et que celles-ci sont acceptées par son entourage/la société.
Je ne me définis pas, mais je ne dirai pas aux gens de faire comme moi, parce que si je devais me retrouver célibataire un jour, je sais que mes questionnements reprendraient.
Je ne dirai jamais non plus que la sexualité est du domaine privé, parce qu'il suffit de passer quelques heures avec des gens pour les voir prendre des nouvelles des conjoints des uns et des autres. Si le couple n'est pas privé (n'importe quel formulaire avec la distinction "madame/mademoiselle" montre que c'est le cas), alors l'orientation sexuelle non plus. De fait, ne pas s'en cacher c'est risquer le rejet.
FinementCiselé a écrit :Je l'ai dis également, je ne mâcherai pas le travail si vous voulez comprendre là ou je veux en venir.
Etant donné que tu ne fais pas l'effort d'exprimer clairement ta pensée, je ne chercherai pas à comprendre.
C'est très étrange comme manière de discuter. Il y a déjà suffisamment d'incompréhensions quand on cherche à être précis et exhaustif, je ne pense pas que laisser volontairement une part d'ombre soit une bonne solution pour communiquer.
Allan a écrit :Il existe en effet un rapport avec le sujet développé à l'origine sur ce topic, c'est l'homophobie. Mais, on s'en passerait assez bien.
On reste dans le sujet...
Le problème du terme homophobie, c'est qu'il regroupe deux choses différentes selon la personne qui le prononce. Pour la plupart des gens un homophobe est quelqu'un qui rejette totalement les homosexuels, et c'est un terme assez insultant. Pour quelqu'un de sensibilisé au sujet, l'homophobie concerne aussi les préjugés, la discrimination et tout le reste.
J'ai pu constater que des gens sont persuadés de ne pas être homophobes tout en tenant des propos qui le sont. Un peu comme le célèbre "je ne suis pas raciste mais...". Ce sont des termes très connotés, et souvent envisagés de manière très binaires (
).
((je suppose que j'ai moi aussi mon lot de préjugés sur divers sujets, pour lesquels je pourrais pourtant avoir l'impression de ne pas être intolérante))
Du coup j'essaie généralement de distinguer la personne de ses actes/paroles. C'est recommandé dans la communication non violente, dans les formations de management, en psychologie, etc : ne pas dire "tu es ..." mais "ce que tu dis est ...".
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.