BAC : Quel est votre cru ?

[Rem 82]

Sujet 1 : Nos convictions morales sont-elles fondées sur l'expérience ?
Sujet 2 : Le désir est-il par nature illimité ?
Sujet 3 : (Explication de texte) "Est-ce qu’il existe aucun fait qui soit indépendant de l’opinion et de l’interprétation ? Des générations d’historiens et de philosophes de l’histoire n’ont-elles pas démontré l’impossibilité de constater des faits sans les interpréter, puisque ceux-ci doivent d’abord être extraits d’un chaos de purs événements (et les principes du choix ne sont assurément pas des données de fait), puis être arrangés en une histoire qui ne peut être racontée que dans une certaine perspective, qui n’a rien à voir avec ce qui a eu lieu à l’origine ? Il ne fait pas de doute que ces difficultés, et bien d’autres encore, inhérentes aux sciences historiques, soient réelles, mais elles ne constituent pas une preuve contre l’existence de la matière factuelle, pas plus qu’elles ne peuvent servir de justification à l’effacement des lignes de démarcation entre le fait, l’opinion et l’interprétation, ni d’excuse à l’historien pour manipuler les faits comme il lui plaît. Même si nous admettons que chaque génération ait le droit d’écrire sa propre histoire, nous refusons d’admettre qu’elle ait le droit de remanier les faits en harmonie avec sa perspective propre ; nous n’admettons pas le droit de porter atteinte à la matière factuelle elle-même. Pour illustrer ce point, et nous excuser de ne pas pousser la question plus loin : durant les années vingt, Clemenceau, peu avant sa mort, se trouvait engagé dans une conversation amicale avec un représentant de la République de Weimar au sujet des responsabilités quant au déclenchement de la Première Guerre mondiale. On demanda à Clémenceau : "À votre avis, qu’est-ce que les historiens futurs penseront de ce problème embarrassant et controversé ?" Il répondit : "Ça, je n’en sais rien, mais ce dont je suis sûr, c’est qu’ils ne diront pas que la Belgique a envahi l’Allemagne." HANNAH ARENDT, Vérité et politique

J'ai pris le 1er sujet ! J'ai fait 8 pages.
Mais c'est normal que tous les corrigés se contredisent ? XD. Je ne sais pas quoi penser rétrospectivement du coup.
En tous cas il était intéressant, je trouve.

Je pronostique au moins 18/20 en philo pour ne pas dire 20 !

Content que ton épreuve se soit bien déroulé !

Et vous autres ?

[AsperGuerre]

Je n'ai pas du tout aimé le sujet de ES... Moi qui adore prendre le commentaire on est tombé sur Descartes (LE philosophe sur qui je ne voulais pas tomber) et le texte faisait tout juste 5 lignes. Par contre le commentaire de S avait l'air top ! Je me suis résignée à prendre la dissert : Pourquoi avons nous intérêt à étudier l'histoire ? C'était quand même intéressant même si je n'ai jamais eu de bonnes notes en dissert, je pense que pour le coup c'est un peu selon le correcteur (manière d'écrire, références...) et j'ai fait quasiment 8 pages aussi.

Enfin bref, très sceptique sur cette épreuve mais je crois que la plus redoutée est clairement demain

Dès que l'histoire sera passée, je serai vraiment plus détendue. J'aime cette matière mais au bac je la trouve contre productive, et j'ai clairement hâte d'être en maths et SES ! (Quoique, quelque soit l'épreuve, je les trouve toutes mal faites maintenant sauf peut être en philo, avec leurs 80% de réussite par tranche d'âge c'est devenu n'importe quoi...)

[Rem 82]

Bon courage pour la suite des épreuves Asperguerre et à tout le monde !!!

[Lilette]

A vous lire, j'ai pensé "finalement, je m'en suis bien tirée avec mon bac pro, pas de philo et cie".
Mais en fait j'en sais rien, les matières professionnelles n'étaient pas simples non plus, genre le génie des procédés, avec toutes les machines, genre les filtres à plaques, les pasteurisateurs etc à étudier, comprendre et pouvoir réexpliquer, bonjour la galère quand on a un manque total de logique comme le mien ><
Je m'en serais peut-être mieux sortie avec la philo tout compte fait.

[Benoit]

Faut pas se fier aux questions qui pourraient sembler "facile", l'épreuve est notée sur la capacité à reproduire par coeur le raisonnement de philosophes dont il est impossible de lire les bouquins dans l'année. Et surtout pas à produire un raisonnement personnel

Et ils appellent ça de la formation à la pensée philosophique, c'est la pire arnaque du bac.

Ou alors je suis encore aigri par le fait d'avoir rendu il y a plus de vingt ans une copie qui m'a valu moins d'un demi point par page grattée.

[Manichéenne]

C'est tout à fait ça.

J'avais commencé l'année enthousiaste à l'idée de faire de la philosophie, ce qui signifiait pour moi réfléchir par soi-même, de manière originale.
A la première dissertation, j'ai passé des heures à réfléchir, avoir un maximum d'idées... pour avoir une mauvaise note. La fois suivante, j'ai fait plus rapide, ma note à légèrement augmenté. Et ainsi de suite. Au dernier devoir de l'année, j'ai refusé de réfléchir, j'ai rendu un devoir qui n'était qu'une suite de citations sans rien de personnel "philosophe1 a dit que xxx mais on pourrait lui répondre comme philosophe2 que yyy. Ainsi philosophe3 pense également que zzz...". J'ai eu ma meilleure note.

[TiZ]

A vous lire, j'ai pensé "finalement, je m'en suis bien tirée avec mon bac pro, pas de philo et cie".
Mais en fait j'en sais rien, les matières professionnelles n'étaient pas simples non plus, genre le génie des procédés, avec toutes les machines, genre les filtres à plaques, les pasteurisateurs etc à étudier, comprendre et pouvoir réexpliquer, bonjour la galère quand on a un manque total de logique comme le mien ><
Je m'en serais peut-être mieux sortie avec la philo tout compte fait.

Ça dépend. D'après ce que tu dis (et ce que j'ai pu entendre/lire/voir), les matières professionnelles ça demande beaucoup d'apprentissage "par cœur", et de logique aussi comme tu dis, et si tu n'arrives pas à rentrer dans cette logique, c'est sûr que ça doit être compliqué.
En philo, vu que tu étudies "tout et rien" à la fois, et que tu ne peux encore moins prévoir le sujet sur lequel tu vas tomber, c'est quitte ou double. Tu peux toujours t'en sortir en donnant 2/3 citations, en parlant (un peu) de ton expérience personnelle et autre, alors qu'en pro, si tu ne connais pas telle ou telle machine par exemple, tu ne peux pas essayer de "bidouiller" quelque chose.

(Tout ça pour dire que j'en sais rien )

Personnellement, en S, j'aurais pris le sujet sur le travail.

[Asriel]

C'est tout à fait ça.

J'avais commencé l'année enthousiaste à l'idée de faire de la philosophie, ce qui signifiait pour moi réfléchir par soi-même, de manière originale.
A la première dissertation, j'ai passé des heures à réfléchir, avoir un maximum d'idées... pour avoir une mauvaise note. La fois suivante, j'ai fait plus rapide, ma note à légèrement augmenté. Et ainsi de suite. Au dernier devoir de l'année, j'ai refusé de réfléchir, j'ai rendu un devoir qui n'était qu'une suite de citations sans rien de personnel "philosophe1 a dit que xxx mais on pourrait lui répondre comme philosophe2 que yyy. Ainsi philosophe3 pense également que zzz...". J'ai eu ma meilleure note.

Cela a beaucoup changé par rapport à vos expériences, je suis formel sur le fait que j'ai exactement l'inverse et que c'est comme ça que j'ai pu avoir entre 17 et 20 toute l'année. (dans deux lycées différents, on a fait de l'initiation à la philosophie en 1ère aussi et c'était pareil).

[Lilette]

Enfin en professionnel non plus on ne prévoit pas les sujets, on ne sait.pas non plus sur quoi on va tomber, ce serait pas un examen sinon ^^
Enfin toute façon l'utilisation d'un filtre à plaques et autres joyeusetés du même genre ne m'ont jamais intéressée, ça ne risquait pas de rentrer dans mon crâne du coup.
Et je persiste que personnellement j'aurais préféré des matières littéraires, même avec mon ttouble du langage lol.
Enfin non, j'aurais préféré passer un bac agricole équin (ou canin),, mais ça ne s'est pas fait non plus.
Bref toute façon c'est fait, plus à faire.

[Benoit]

Cela a beaucoup changé par rapport à vos expériences, je suis formel sur le fait que j'ai exactement l'inverse et que c'est comme ça que j'ai pu avoir entre 17 et 20 toute l'année. (dans deux lycées différents, on a fait de l'initiation à la philosophie en 1ère aussi et c'était pareil).

Mefies toi quand même, on n'est jamais à l'abri de tomber sur un correcteur "de l'ancienne école". (Par exemple, moi aussi j'ai eu un prof "jeune et ouvert" en terminale C).

(et les "correctifs" que j'ai survolé sur les sites web des journaux ont l'air d'être écrits de cette façon, par abus de références et autre namedropping sans trop que je comprenne pourquoi).

[Ixy]

C'est tout à fait ça.

J'avais commencé l'année enthousiaste à l'idée de faire de la philosophie, ce qui signifiait pour moi réfléchir par soi-même, de manière originale.
A la première dissertation, j'ai passé des heures à réfléchir, avoir un maximum d'idées... pour avoir une mauvaise note. La fois suivante, j'ai fait plus rapide, ma note à légèrement augmenté. Et ainsi de suite. Au dernier devoir de l'année, j'ai refusé de réfléchir, j'ai rendu un devoir qui n'était qu'une suite de citations sans rien de personnel "philosophe1 a dit que xxx mais on pourrait lui répondre comme philosophe2 que yyy. Ainsi philosophe3 pense également que zzz...". J'ai eu ma meilleure note.

Cela a beaucoup changé par rapport à vos expériences, je suis formel sur le fait que j'ai exactement l'inverse et que c'est comme ça que j'ai pu avoir entre 17 et 20 toute l'année. (dans deux lycées différents, on a fait de l'initiation à la philosophie en 1ère aussi et c'était pareil).

C'est que tu arrives à expliciter ta pensée. C'est quelque chose d'assez rare de savoir bien réfléchir et bien écrire.

[Hyme]

Je n'ai jamais fait de philo puisque c'était en terminale, mais au bac de philo en ES j'ai eu 17... j'ai pas compris mais j'étais contente surtout que j'étais certaine de l'avoir plantée celle la d'épreuve ne connaissant rien à la philo

[AsperGuerre]

Je rejoins Castiel sur le fait que ce n'est pas toujours ça. En fait, ça dépend totalement des correcteurs et profs je crois. Cette année en ayant jamais fait de philo j'ai commencé à 8, en bossant au début de l'année, et j'ai fini à 18, sans bosser du tout au dernier trimestre et en respectant rendant des copies "au feeling" avec des connaissances personnelles. Je crois que soit le sujet nous inspire vraiment et on sort une belle réflexion qui fait tilt pour le prof qui nous corrige, soit avec des bases mais c'est "moyen" parce que lui n'accroche pas. Et puis de toute façon la correction est extrêmement subjective (comme en maths d'ailleurs) et se fait sans barème. Dans mon ancien lycée une amie de L m'a dit que sans citer d'auteur elle avait eu des bonnes notes, d'autres vont dire que c'est un impératif. Après je suis d'accord sur le fait que la philosophie (que j'affectionne pourtant beaucoup) est enseignée d'une manière incongrue dans les programmes, et je me suis vraiment ennuyée dans ce cours personnellement (j'avoue, j'ai dormi la seconde partie de l'année). Au bac on doit mélanger différentes notions, la philosophie elle même est faite de notions entrelacées et le programme est fait de subdivisions... Mais si on essaie de contrer tout ça et qu'on est pas trop "scolaire", on peut s'en sortir très bien !

Merci Remy !

[Asriel]

Cela a beaucoup changé par rapport à vos expériences, je suis formel sur le fait que j'ai exactement l'inverse et que c'est comme ça que j'ai pu avoir entre 17 et 20 toute l'année. (dans deux lycées différents, on a fait de l'initiation à la philosophie en 1ère aussi et c'était pareil).

Mefies toi quand même, on n'est jamais à l'abri de tomber sur un correcteur "de l'ancienne école". (Par exemple, moi aussi j'ai eu un prof "jeune et ouvert" en terminale C).

(et les "correctifs" que j'ai survolé sur les sites web des journaux ont l'air d'être écrits de cette façon, par abus de références et autre namedropping sans trop que je comprenne pourquoi).

Oui je te rejoins là-dessus, ce pourquoi je rends mon anxiété à la Providence à chaque examen,
je ne maîtrise en effet que 50% des événements. Le 50% restant ne dépend pas de moi...
De même, j'ai lu les corrigés, et comme à chaque fois, on dirait que tout le monde a raté. Je pense que ce sont les relents d'une approche moribonde des choses, encore très présentes dans les médias.
+1 avec AsperGuerre cela dit.

[Salicorne]

Mefies toi quand même, on n'est jamais à l'abri de tomber sur un correcteur "de l'ancienne école". (Par exemple, moi aussi j'ai eu un prof "jeune et ouvert" en terminale C).

En philosophie il est bien connu que les notes peuvent énormément diverger selon les correcteurs.
Pendant toute mon année de terminale le professeur m'a reproché de produire des dissertations trop originales, et ma moyenne était très moyenne. Le jour du BAC j'ai travaillé comme à mon habitude et j'ai obtenu une note que je n’espérais pas avoir !