Gestion des intérêts quand on a pas le temps ?
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Gestion des intérêts quand on a pas le temps ?
Bonjour à tous,
je voulais ouvrir un sujet pour savoir comment vous "gérez"/canalisez vos intérêts, notamment pour ceux qui n'ont pas beaucoup de temps libre (notamment au travail) pour s'y consacrer la journée (plus les enfants à gérer le soir).
Car pour ma part en ce moment c'est le piano.
Pour remettre en contexte : j'avance assez vite apparemment (dixit ma prof), et j'en suis content (ma prof vient de me donner le prélude en Do majeur de Bach qu'elle donne apparemment plutôt après 6 mois/9 mois de cours chaque semaine alors que j'en suis à peine à 3 mois une semaine sur deux ).
Mais du coup ça commence à être des morceaux plus jolis et intéressants, et je n'ai qu'une envie, c'est de retourner chez moi pour bosser (et encore je n'ai qu'un synthé, j'ai peur que ça soit pire quand j'aurai acheté un piano, ce qui devrait venir bientôt ).
Le problème c'est que ça n'est pas possible au travail, mais j'y pense quand même, je vais voir des vidéos, explications, etc. et dur dur d'en faire abstraction et de se mettre à bosser.
Bref, est-ce que vous avez des trucs pour gérer cette frustration de ne pas pouvoir vous consacrer à vos intérêts, ou essayer d'en faire abstraction pour travailler ?
merci
je voulais ouvrir un sujet pour savoir comment vous "gérez"/canalisez vos intérêts, notamment pour ceux qui n'ont pas beaucoup de temps libre (notamment au travail) pour s'y consacrer la journée (plus les enfants à gérer le soir).
Car pour ma part en ce moment c'est le piano.
Pour remettre en contexte : j'avance assez vite apparemment (dixit ma prof), et j'en suis content (ma prof vient de me donner le prélude en Do majeur de Bach qu'elle donne apparemment plutôt après 6 mois/9 mois de cours chaque semaine alors que j'en suis à peine à 3 mois une semaine sur deux ).
Mais du coup ça commence à être des morceaux plus jolis et intéressants, et je n'ai qu'une envie, c'est de retourner chez moi pour bosser (et encore je n'ai qu'un synthé, j'ai peur que ça soit pire quand j'aurai acheté un piano, ce qui devrait venir bientôt ).
Le problème c'est que ça n'est pas possible au travail, mais j'y pense quand même, je vais voir des vidéos, explications, etc. et dur dur d'en faire abstraction et de se mettre à bosser.
Bref, est-ce que vous avez des trucs pour gérer cette frustration de ne pas pouvoir vous consacrer à vos intérêts, ou essayer d'en faire abstraction pour travailler ?
merci
Bilan du CRA : HPI, trouble anxieux et traits autistiques mais TSA écarté.
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Papa de 3 enfants dont peut-être une fille "neuroatypique" ?
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Re: Gestion des intérêts quand on a pas le temps ?
Sujet très intéressant, je suis concernée et je me pose ces questions.
La différence c'est que mon intérêt peut se faire au travail (accès internet). Donc soit je me restreins (comme l'intérêt ^^ ) et je le vis mal, soit je ne travaille pas suffisamment. Idem en famille : trouver le juste milieu entre le temps à passer avec les autres et ce qu'il me faut de temps seule.
Ce qui me mène souvent à me coucher très tard pour pouvoir passer plusieurs heures sans être dérangée sur mon sujet, et je manque de sommeil, donc c'est une mauvaise solution.
Autre soucis : actuellement j'ai légèrement modifié ma façon de passer du temps sur mon intérêt, ce qui nécessite une importante capacité de concentration, que je n'ai que le matin parce que le travail m'épuise trop. Donc je suis super frustrée, mon psy insiste pour que je passe plus de temps sur cet intérêt parce que je n'ai pas assez de moments de plaisir dans la semaine, mais je ne trouve pas de solution sauf à arrêter de travailler.
La différence c'est que mon intérêt peut se faire au travail (accès internet). Donc soit je me restreins (comme l'intérêt ^^ ) et je le vis mal, soit je ne travaille pas suffisamment. Idem en famille : trouver le juste milieu entre le temps à passer avec les autres et ce qu'il me faut de temps seule.
Ce qui me mène souvent à me coucher très tard pour pouvoir passer plusieurs heures sans être dérangée sur mon sujet, et je manque de sommeil, donc c'est une mauvaise solution.
Autre soucis : actuellement j'ai légèrement modifié ma façon de passer du temps sur mon intérêt, ce qui nécessite une importante capacité de concentration, que je n'ai que le matin parce que le travail m'épuise trop. Donc je suis super frustrée, mon psy insiste pour que je passe plus de temps sur cet intérêt parce que je n'ai pas assez de moments de plaisir dans la semaine, mais je ne trouve pas de solution sauf à arrêter de travailler.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: Gestion des intérêts quand on a pas le temps ?
idem: quand je travaille, ne pas pouvoir me consacrer à mes intérêts restreints est une vraie torture !
pas de solution par contre si ce n'est de limiter le temps de travail
pas de solution par contre si ce n'est de limiter le temps de travail
Aspie diagnostiquée au CRA de Toulouse
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Re: Gestion des intérêts quand on a pas le temps ?
Sujet intéressant... Mon quotidien n'est pas tellement envahi par mes intérêts, j'arrive à aller travailler, faire les tâches ménagères (bon, j'ai une femme de ménage), tout ça, mais cela génère pour moi aussi une forte frustration. J'ai aussi tendance parfois à passer plus de temps à lire sur mes intérêts qu'à travailler vraiment, mais comme j'ai généralement des délais et que les délais, c'est sacré, ça aide pour que je fasse quand même ce que je dois faire. Je travaille vite aussi une fois que je m'y mets! En plus j'ai un sens des responsabilités/du devoir assez poussé, donc pareil ça aide.
Malheureusement je n'ai aucune idée comment gérer cette frustration, que je soupçonne contribuer à ma fatigue. En gros, à la base j'aime mon métier mais il me bouffe tellement mon temps et mon énergie que parfois je le déteste presque, parce qu'il m'empêche de faire d'autres choses que j'aime...
Malheureusement je n'ai aucune idée comment gérer cette frustration, que je soupçonne contribuer à ma fatigue. En gros, à la base j'aime mon métier mais il me bouffe tellement mon temps et mon énergie que parfois je le déteste presque, parce qu'il m'empêche de faire d'autres choses que j'aime...
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Gestion des intérêts quand on a pas le temps ?
je n'ai pas toujours le temps que je souhaiterais pour jouer du violon..vraiment pas assez à mon gout.
alors je profite des moments que j'ai...mais c'st bien moins que ce que je souhaiterais.entre les enfants, la petite qui me prend du temps, (et n'aime pas quand je joue car je ne suis pas dispo pour elle...); les taches ménagères, les RV (pour mon apsi) et la fatigue globale qui tombe très vite...(après un rien.) reste peu.
j'avoue que je compte me vouer entierement cette année si les conditions sont bonnes, à mon violon et à récupérer un niveau de théorie mucicale et de connaissances globales classiques suffisantes pour mon projet de reconversion....donc en fait j'ai joins on interet spécifique (un de mes ) a mon projet pro, et cme ça je n'ai pas mauvaise conscience!!
comme ça je vais pouvoir bosser dur, sans me fatiguer pour autant!! parce que le violon ne me fatigue jamais...
mais je serais malheureuse sans pouvoir jouer.(moi aussi je regarde des vidéos de tutos de traditionnel, des vidéos de théorie, et lit des bouquins dessus....quand je suis ailleurs.)
alors je profite des moments que j'ai...mais c'st bien moins que ce que je souhaiterais.entre les enfants, la petite qui me prend du temps, (et n'aime pas quand je joue car je ne suis pas dispo pour elle...); les taches ménagères, les RV (pour mon apsi) et la fatigue globale qui tombe très vite...(après un rien.) reste peu.
j'avoue que je compte me vouer entierement cette année si les conditions sont bonnes, à mon violon et à récupérer un niveau de théorie mucicale et de connaissances globales classiques suffisantes pour mon projet de reconversion....donc en fait j'ai joins on interet spécifique (un de mes ) a mon projet pro, et cme ça je n'ai pas mauvaise conscience!!
comme ça je vais pouvoir bosser dur, sans me fatiguer pour autant!! parce que le violon ne me fatigue jamais...
mais je serais malheureuse sans pouvoir jouer.(moi aussi je regarde des vidéos de tutos de traditionnel, des vidéos de théorie, et lit des bouquins dessus....quand je suis ailleurs.)
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
https://cieharmonieautiste.jimdo.com/
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Re: Gestion des intérêts quand on a pas le temps ?
question intéressante, ...et utile pour se construire une meilleure qualité de vie!
depuis plus d'un an, je surnage tant bien que mal (et plutôt mal que bien)pour gérér ma vie quotidienne...non en fait; depuis toujours!
pendant cinquante ans, j'ai fonctionné sur un schéma:
-"je me donne à fond dans ce que je fais, je me cravache pour m'adapter, dépasser mes limites, je craque nerveusement par épuisement, je fais retraite dans ma caverne, besoin vital d'hypostimulation et de sommeil pendant quelques semaines, j'émerge, et il me faut plusieurs semaines ou mois pour rattraper le boulot laissé en souffrance pendant ma fuite, le ménage, les relations que j'ai planté là sans explications, les démarches administratives, le payement des factures..."
depuis un an, je suis à la maison, sans travail salarié qui dicterait mes horaires, et je n'ai toujours pas assez de temps...ou plutôt c'est toujours aussi difficile de faire les arbitrages entre ce qui est urgent et ce qui est important; mais je vis cela BEAUCOUP MIEUX depuis que j'ai renoncé à me cravacher pour produire le même rendement qu'une personne ordinaire.Depuis que je parcours ce forum et que j'envisage l'idée que je pourrais être aspie, je relis mes difficultés selon un nouveau prisme: ce n'était pas par manque de volonté ou de motivation que je n'y arrivais pas, mais à cause d'un fonctionnement différent dont je n'avais pas conscience et qui limite mes capacités; donc je cesse de mettre la barre à une hauteur inaccessible pour moi, et je travaille avec comment je suis vraiment: j'ai cessé de vouloir m'adapter au monde ordinaire, et commencé à adapter mon environnement à mes particularités.Et ca marche: un net mieux sur le critère"plaisir de vivre"
quelque part sur ce forum, j'ai lu une manière de gérer son énergie comme si on en avait un certain capital au début de la journée, il y a des actions qui coutent de l'énergie et des actions qui rapportent, et suivre son solde d'énergie permet de rester éloigné du clash du burnout; c'est ce mode de gestion de mon énergie que j'ai trouvé pour moi-même, et qui m'apporte plus de confort.
et donc, dans cette optique, dépenser du temps pour mes centres d'intérêt, c'est recharger la batterie,avoir plus d'énergie, ce qui me permet d'économiser du temps en étant plus efficace pour les tâches obligatoires.
depuis plus d'un an, je surnage tant bien que mal (et plutôt mal que bien)pour gérér ma vie quotidienne...non en fait; depuis toujours!
pendant cinquante ans, j'ai fonctionné sur un schéma:
-"je me donne à fond dans ce que je fais, je me cravache pour m'adapter, dépasser mes limites, je craque nerveusement par épuisement, je fais retraite dans ma caverne, besoin vital d'hypostimulation et de sommeil pendant quelques semaines, j'émerge, et il me faut plusieurs semaines ou mois pour rattraper le boulot laissé en souffrance pendant ma fuite, le ménage, les relations que j'ai planté là sans explications, les démarches administratives, le payement des factures..."
depuis un an, je suis à la maison, sans travail salarié qui dicterait mes horaires, et je n'ai toujours pas assez de temps...ou plutôt c'est toujours aussi difficile de faire les arbitrages entre ce qui est urgent et ce qui est important; mais je vis cela BEAUCOUP MIEUX depuis que j'ai renoncé à me cravacher pour produire le même rendement qu'une personne ordinaire.Depuis que je parcours ce forum et que j'envisage l'idée que je pourrais être aspie, je relis mes difficultés selon un nouveau prisme: ce n'était pas par manque de volonté ou de motivation que je n'y arrivais pas, mais à cause d'un fonctionnement différent dont je n'avais pas conscience et qui limite mes capacités; donc je cesse de mettre la barre à une hauteur inaccessible pour moi, et je travaille avec comment je suis vraiment: j'ai cessé de vouloir m'adapter au monde ordinaire, et commencé à adapter mon environnement à mes particularités.Et ca marche: un net mieux sur le critère"plaisir de vivre"
quelque part sur ce forum, j'ai lu une manière de gérer son énergie comme si on en avait un certain capital au début de la journée, il y a des actions qui coutent de l'énergie et des actions qui rapportent, et suivre son solde d'énergie permet de rester éloigné du clash du burnout; c'est ce mode de gestion de mon énergie que j'ai trouvé pour moi-même, et qui m'apporte plus de confort.
et donc, dans cette optique, dépenser du temps pour mes centres d'intérêt, c'est recharger la batterie,avoir plus d'énergie, ce qui me permet d'économiser du temps en étant plus efficace pour les tâches obligatoires.
peut-être Aspie, en attente d'un premier rdv demandé au CRA.
premier rdv le 04/07, demande de bilans ergo/neuro en cours
Premier diag Asperger posé par un neurologue expert juillet 2016, communiqué en décembre
premier rdv le 04/07, demande de bilans ergo/neuro en cours
Premier diag Asperger posé par un neurologue expert juillet 2016, communiqué en décembre
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Re: Gestion des intérêts quand on a pas le temps ?
Je voulais ajouter un point: le fait de ne pas avoir assez de temps pour mes intérêts me frustre, mais le fait de passer du temps sur mes intérêts alors que je n'ai pas fini mon travail ou même certaines tâches ménagères me fait culpabiliser... C'est le truc classique du "tu fais d'abord tes devoirs et ensuite tu pourras jouer" que j'ai très bien intégré - sauf que quand on est adulte, parfois j'ai l'impression que les "devoirs" ne s'arrêtent jamais.
Donc si je prends du temps pour mes intérêts en laissant d'autres choses en plan, je me sens mal, et si je m'occupe de ces autres choses au lieu de mes intérêts, je me sens mal aussi. Je ne sais pas du tout comment gérer cela.
Donc si je prends du temps pour mes intérêts en laissant d'autres choses en plan, je me sens mal, et si je m'occupe de ces autres choses au lieu de mes intérêts, je me sens mal aussi. Je ne sais pas du tout comment gérer cela.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Gestion des intérêts quand on a pas le temps ?
Encore un sujet très intéressant dans lequel je me reconnais !
Djinpa, c'est très malin de quantifier comme tu le fais. Je ne sais pas si je pourrais mais je trouve cette solution très pertinente car ça évite de se baser sur le "ressenti" mais bien sur du concret.
Mais ce qui me frappe le plus dans ce que tu dis c'est "dépenser du temps pour mes centres d'intérêt, c'est recharger la batterie". J'ai exactement le même ressenti, ça donne une forme de bien être qui permet de se remotiver pour les tâches obligatoires.
Sinon, pour revenir à la question initiale j'ai pris l'habitude de prendre le midi pour moi uniquement (d'où l'heure de ce message ). Parfois je peux avoir d'autres moments également mais ces instants sont indispensables. D'après ce que j'ai compris, ce n'est pas le cas pour tout le monde.
Edit : j'ai retiré la dernière phrase qui était hors-sujet
Djinpa, c'est très malin de quantifier comme tu le fais. Je ne sais pas si je pourrais mais je trouve cette solution très pertinente car ça évite de se baser sur le "ressenti" mais bien sur du concret.
Mais ce qui me frappe le plus dans ce que tu dis c'est "dépenser du temps pour mes centres d'intérêt, c'est recharger la batterie". J'ai exactement le même ressenti, ça donne une forme de bien être qui permet de se remotiver pour les tâches obligatoires.
Sinon, pour revenir à la question initiale j'ai pris l'habitude de prendre le midi pour moi uniquement (d'où l'heure de ce message ). Parfois je peux avoir d'autres moments également mais ces instants sont indispensables. D'après ce que j'ai compris, ce n'est pas le cas pour tout le monde.
Edit : j'ai retiré la dernière phrase qui était hors-sujet
En attente du premier rendez-vous avec le CRA
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Re: Gestion des intérêts quand on a pas le temps ?
Merci pour vos réponses, je vois que je ne suis pas le seul à être dans cette situation.
Mais en général au lieu de m'isoler 1h ou 2 par exemple, je fais par tranches de 15 minutes. C'est un compromis qui en général fonctionne bien à la maison.
(je ne peux pas rentrer chez moi le midi, trop de route)
Ça je connais aussi . Pas vraiment de solution à part tout faire le soir, avant de se coucher, quand il n'y a rien d'autre à faire.Flower a écrit :Je voulais ajouter un point: le fait de ne pas avoir assez de temps pour mes intérêts me frustre, mais le fait de passer du temps sur mes intérêts alors que je n'ai pas fini mon travail ou même certaines tâches ménagères me fait culpabiliser... C'est le truc classique du "tu fais d'abord tes devoirs et ensuite tu pourras jouer" que j'ai très bien intégré - sauf que quand on est adulte, parfois j'ai l'impression que les "devoirs" ne s'arrêtent jamais.
Donc si je prends du temps pour mes intérêts en laissant d'autres choses en plan, je me sens mal, et si je m'occupe de ces autres choses au lieu de mes intérêts, je me sens mal aussi. Je ne sais pas du tout comment gérer cela.
Mais en général au lieu de m'isoler 1h ou 2 par exemple, je fais par tranches de 15 minutes. C'est un compromis qui en général fonctionne bien à la maison.
Pareil quand je peux, je m'y consacre le midi. Dernièrement j'ai occupé mes midi à lire ou faire du rubik's cube, c'est vrai que c'est bien quand on peut, mais du coup le piano c'est pas possible :/.Jérémy a écrit : Sinon, pour revenir à la question initiale j'ai pris l'habitude de prendre le midi pour moi uniquement (d'où l'heure de ce message ). Parfois je peux avoir d'autres moments également mais ces instants sont indispensables. D'après ce que j'ai compris, ce n'est pas le cas pour tout le monde.
(je ne peux pas rentrer chez moi le midi, trop de route)
Bilan du CRA : HPI, trouble anxieux et traits autistiques mais TSA écarté.
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Papa de 3 enfants dont peut-être une fille "neuroatypique" ?
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Re: Gestion des intérêts quand on a pas le temps ?
moi aussi je suis dans cette situation ou je n'arrive pas à avoir assez de temps pour faire ce que j'ai envie (et qui me permettrait d'être mieux).
pendant des années je me suis "fouéttée" pour faire ce que je devais en me disant plus tard, j'arriverai à trouver du temps "pour moi" (et j'ai commencé pleins d choses sans jamais les finir), avec des moments ou je craquais, en burn out, je me remettais et recommençais.. mais depuis ma période de grosse dépression, même si je vais maintenant mieux, je n'y arrive plus du tout
Aujourd'hui, au boulot, je n'arrive pa sà bien bosser si je n'assouvis pas mes pulsions pour ces intérêts, mais si je le fais, je ne travaille pas assez et je culpabilise, donc au final ne me sens pas mieux. le soit, je me couche tard pour prendre du temps un peu pour généralement ire (c'est la seule chose pour laquelle il me reste assez d'énergie) et du coup je suis crevée (et au final, ça n'aide rien)..
en plus mon conjoint en comprends pas et me trouve égoïste de prendre ce temps pour déconnecter quand ça en va plus (plutôt que de m'occuper de ma fille, de mon couple ou de ce que "je devrais").
Bref, je suis preneuse de conseils et suggestions aussi, car je ne gère pas ça du tout, alors que pour trouver un équilibre j'en ai absolument besoin. Si mon métier s'y prêtais, je crois qu'il faudrait que je passe à mi temps (se poserait alors la question de comment je paie mes factures et la retraite plus tard...).
pendant des années je me suis "fouéttée" pour faire ce que je devais en me disant plus tard, j'arriverai à trouver du temps "pour moi" (et j'ai commencé pleins d choses sans jamais les finir), avec des moments ou je craquais, en burn out, je me remettais et recommençais.. mais depuis ma période de grosse dépression, même si je vais maintenant mieux, je n'y arrive plus du tout
Aujourd'hui, au boulot, je n'arrive pa sà bien bosser si je n'assouvis pas mes pulsions pour ces intérêts, mais si je le fais, je ne travaille pas assez et je culpabilise, donc au final ne me sens pas mieux. le soit, je me couche tard pour prendre du temps un peu pour généralement ire (c'est la seule chose pour laquelle il me reste assez d'énergie) et du coup je suis crevée (et au final, ça n'aide rien)..
en plus mon conjoint en comprends pas et me trouve égoïste de prendre ce temps pour déconnecter quand ça en va plus (plutôt que de m'occuper de ma fille, de mon couple ou de ce que "je devrais").
Bref, je suis preneuse de conseils et suggestions aussi, car je ne gère pas ça du tout, alors que pour trouver un équilibre j'en ai absolument besoin. Si mon métier s'y prêtais, je crois qu'il faudrait que je passe à mi temps (se poserait alors la question de comment je paie mes factures et la retraite plus tard...).
Bilan démarré (CRA des Pays de la Loire) en mars 2016.
Restitution le 27/01/17 : TSA écarté, HP hétérogène + hypersensibilité et autres casseroles
En attente du rapport+détails du WAIS IV.
Je suis dans une case ! (mais pas celle que je croyais)
Restitution le 27/01/17 : TSA écarté, HP hétérogène + hypersensibilité et autres casseroles
En attente du rapport+détails du WAIS IV.
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Re: Gestion des intérêts quand on a pas le temps ?
Je me sens très concernée par tout ça, et d'après ma psychologue c'est un peu mon problème principal, dans le sens où il impacte tout le reste: le sommeil (dont l'irrégularité me cause de nombreux déraillements), l'anxiété ingérable physiquement, le stress dans ma vie familiale et mes difficultés sociales (j'arrive beaucoup mieux à gérer une obligation sociale après avoir pu passer quelques heures dans mes "passions").astro a écrit :Bref, est-ce que vous avez des trucs pour gérer cette frustration de ne pas pouvoir vous consacrer à vos intérêts, ou essayer d'en faire abstraction pour travailler ?
Du coup, je travaille beaucoup dessus (avec ma psychiatre aussi, et bien sûr de mon côté) et je peux te donner en vrac quelques trucs qui sont ressortis de tout ça, ou même mis en place depuis longtemps, en espérant que ça t'aidera:
1/ Pour ce qui est de la vie familiale, essayer au max de partager ce qui m'obsède avec ma fille et mon copain, de les "inviter" dans mon univers. Ca a été dur au début (je me sentais très très égoïste) mais ça marche bien, et je n'ai pas du tout l'impression de faire du forcing, finalement. Depuis petite (je n'avais pas trop le choix à l'époque ), ma fille partage donc mes "soirées astronomie" et elle adore ça: chercher les constellations, les planètes, essayer de reconnaître les bruits d'animaux... Presque 10 ans que ça dure, et ça ne la barbe toujours pas.
Pareil pour la course à pied, les moments où elle fait du vélo pendant que je cours ne sont pas une obligation pour elle: elle s'éclate et ce sont des instants privilégiés pour nous 2, un petit rituel auquel elle s'est attachée aussi.
Je pense que ce qui est important pour nos enfants, c'est qu'on passe du temps avec, quoi qu'on fasse. Il arrive aussi souvent qu'elle reste avec moi dans l'atelier, occupée à lire, dessiner, faire des aquarellum ou tableaux de sable ou autre. Comme ça j'avance sur ce qui est important pour moi, et en même temps ça lui fait plaisir d'être avec moi.
Un autre vecteur, ce sont les films et séries. Il y a eu un moment où je noyais mon copain et ma puce sous Tolkien, ils ont pu crier "stop" quand ils n'en pouvaient plus (les 12h de bonus où les mecs t'expliquent comment ils ont tanné le cuir pour fabriquer les brides des chevaux, il n'y a que moi qui ai regardé ) mais ils ont adoré quand même se plonger là-dedans.
La série Vikings, c'est pareil avec mon copain, c'est un truc qu'on partage, de même que les BD qui traitent de mythologie scandinave. Moi je suis doublement contente car je suis à la fois immergée dans mes passions et en train de passer du temps avec mon homme (et quand je débriefe trop sur les détails il m'arrête, mais dans l'absolu il apprécie vraiment de découvrir tout ça aussi )
Si toi c'est la musique, il y a plein de trucs à faire en famille: se renseigner sur les compositeurs et interprètes, regarder des films, docus et autres (nous on est méga-fans de "piano forest" ), voire jouer ensemble si tu arrives à les motiver elles aussi. Vous pouvez aller voir des concerts, aussi.
2/ A une époque où je n'en pouvais vraiment plus, j'ai fait un truc radical: j'ai noté absolument tout ce que je faisais dans une journée, et j'ai fait sauter tout ce que je trouvais superflu. En fait, ça faisait beaucoup de trucs, notamment sur internet et des petits détails genre "je me fais un petit café" 10 fois par jour, ou regarder l'heure sans arrêt... J'ai tout analysé et décortiqué et ça m'avait bien aidée.
3/ Avoir un coin de pièce ou carrément une pièce (pas forcément facile ) juste à toi. Moi à la base, c'était pour le gribouillage et la peinture, mais je me rends compte que c'est bien plus que ça.
Si comme moi tu aimes "t'immerger", tu peux t'entourer de choses qui te font du bien, en rapport avec la musique par exemple. A la maison le couloir est tapissé de reproductions de dessins de Michel-Ange, et j'aime me dire que chaque fois que j'y passe j'aiguise mon oeil (aucun temps mort: même quand je suis aux toilettes je peux scruter sa "Cléopâtre" )
Même au niveau sonore (en plus la musique, c'est facile ), tu peux t'immerger. J'aime bien les audiolib aussi, là j'en écoute pas mal sur l'astrophysique, l'art, les neurosciences... Pendant que je range, fais le ménage, parfois en voiture ou dehors (au casque).
Le fait d'écouter ou regarder des choses en rapport avec l'art, ce n'est bien sûr pas comme dessiner, mais ça fait avancer quand même, car on se nourrit de ce qu'on perçoit dans notre environnement.
Lire des biographies de musiciens et compositeurs ça peut t'aider aussi (et c'est faisable à ta pause midi, pendant que le repas chauffe... même aux toilettes si tu veux ). Comme ça, même quand tu ne pratiques pas, tu gardes le lien...
Je crois me souvenir en plus que Glenn Gould avait développé une technique particulière pour progresser sans jouer vraiment, tu as tout ce qui est visualisations aussi...
Bon bref, voilà (j'ai fait un pavé du coup )
De mon côté je sais que malgré tout ces trucs je ne tiens pas le choc en bossant à temps complet, donc je fais le deuil de ça aussi (tenir un temps partiel plusieurs années au lieu de m'écrouler régulièrement en mettant des années à récupérer). Ce sont des choix perso, il n'y a que toi qui sais ce que tu peux faire ou pas; et ce n'est pas parce que certains ne tiennent pas que ça veut dire que tu en es incapable. Des fois c'est juste question d'organisation et de persévérance
*Diag TSA*
***Nullius in verba***
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Re: Gestion des intérêts quand on a pas le temps ?
Même problème pour le temps partiel, ce serait en théorie une bonne solution, mais financièrement je doute que ce serait gérable pour moi - d'autant plus que mon intérêt principal, le cheval et l'équitation, est plutôt coûteux.
Et rogner sur le temps de sommeil me conduit droit à la catastrophe assez rapidement.
Et rogner sur le temps de sommeil me conduit droit à la catastrophe assez rapidement.
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Re: Gestion des intérêts quand on a pas le temps ?
Pour mes intérêts, j'ai presque tout sur mobile avec une grosse carte SD mais par définition le manque de temps aboutit à un manque de sommeil (je rogne) et plus d'énergie. Donc un cercle vicieux.
Je peux au moins faire de la consultation n'importe où n'importe quand mais ça ne suffit pas et de toute façon j'ai jamais assez de temps pour aller au bout.
Frustration quasi permanente
Le temps manque : toujours des événements chronophages en plus du travail, plus mes routines pour me sentir bien.
Et les vacances organisées "orientées" voyage perturbent à la fois mes routines et mon organisation pour assouvir ma soif au maximum dans le temps imparti.
Donc j'avoue que tous mes trucs n'apportent pas de solutions, juste des améliorations.
Heureusement mon travail est dans la sphère de ma geek mania ce qui me soulage un peu et compense tout juste le fait de devoir socialiser.
Je peux au moins faire de la consultation n'importe où n'importe quand mais ça ne suffit pas et de toute façon j'ai jamais assez de temps pour aller au bout.
Frustration quasi permanente
Le temps manque : toujours des événements chronophages en plus du travail, plus mes routines pour me sentir bien.
Et les vacances organisées "orientées" voyage perturbent à la fois mes routines et mon organisation pour assouvir ma soif au maximum dans le temps imparti.
Donc j'avoue que tous mes trucs n'apportent pas de solutions, juste des améliorations.
Heureusement mon travail est dans la sphère de ma geek mania ce qui me soulage un peu et compense tout juste le fait de devoir socialiser.
Vieux geek non diagnostiqué
CIM10 F84
Insight Aspie (?) +Aphantasie, prosopagnosie, écholalie, mutisme électif....
Fan de super héros, Daredevil le pygmalion de mon fonctionnement social
Mes doigts sur un clavier communiquent plus de mots que ma bouche...
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Re: Gestion des intérêts quand on a pas le temps ?
Ça peut s'approcher de la discussion où l'on explique comment gérer son temps.
Je disais récemment, dans une autre discussion, que j'avais fait un tableau (A2) puis que je l'avais fait imprimer. Ainsi que des périodes (rectangles* en papier épais qui s'aimant sur le tableau, sur un support qui aime les aimants).
Il y a des rectangles qui concernent les obligations et des rectangles pour mes activités.
Bon, pour l'administratif, mes cours, je n'ai pas le choix. Ensuite, je regarde le temps qui me reste.
Bon, dans mon cas, j'ai du temps libre. La difficulté, c'est la multiplicité de mes sources de motivation (intérêts pas si restreints).
Je disais récemment, dans une autre discussion, que j'avais fait un tableau (A2) puis que je l'avais fait imprimer. Ainsi que des périodes (rectangles* en papier épais qui s'aimant sur le tableau, sur un support qui aime les aimants).
Il y a des rectangles qui concernent les obligations et des rectangles pour mes activités.
Bon, pour l'administratif, mes cours, je n'ai pas le choix. Ensuite, je regarde le temps qui me reste.
Bon, dans mon cas, j'ai du temps libre. La difficulté, c'est la multiplicité de mes sources de motivation (intérêts pas si restreints).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Gestion des intérêts quand on a pas le temps ?
Hum, je me demandais si cela avait un rapport avec le fait de me pas supporter de ne rien faire de constructif ? Sinon, on culpabilise
Que ce soit lire un livre, se cultiver, dessiner, s'entraîner au piano, écrire. Si l'on aux jeux videos on aime accomplir quelque chose de nouveau sur ce jeu etc. Ne pas rester à discuter machinalement sur FB par exemple.
Et si on commence cette activité, on est frustrés d'être stoppés ?
Que ce soit lire un livre, se cultiver, dessiner, s'entraîner au piano, écrire. Si l'on aux jeux videos on aime accomplir quelque chose de nouveau sur ce jeu etc. Ne pas rester à discuter machinalement sur FB par exemple.
Et si on commence cette activité, on est frustrés d'être stoppés ?
Présente un tableau clinique d'Autiste Asperger selon son Neurpsychologue, mais difficile d'établir un diagnostic au vu de mes capacités de compensation sociales.
Sinon, trouble anxieux généralisé.
Sinon, trouble anxieux généralisé.