[Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Jean
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Jean »

freeshost a écrit :Faudrait le droit d'initiative et de référendum dans tous les pays. Autrement, les gouvernements imposent leurs mantras et autres dogmes.
En France, il existe désormais le référendum d'initiative partagée. Jamais appliqué.
Les seuils sont hauts.
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9f% ... tag%C3%A9e
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Jean
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Jean »

Alone3545 a écrit : enlever le RSA aux casseurs...après faudrait pas qu'ils cambriolent et faudrait les aider à s'inserrer en societe pour le bien de tous d'où mon libéralisme bien modéré.
Le RSA est supprimé aux personnes incarcérées au bout de 60 jours : https://www.caf.fr/sites/default/files/ ... _web_0.pdf

A moins que tu veuilles supprimer le RSA sans jugement. En fonction de quoi, sinon ?
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Jean
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Jean »

@Castiel (un peu tard), mon point de vue :

La grève ne se vote pas très souvent en assemblée générale.

Dans les services publics, on ne peut faire grève que s'il y a eu un préavis de grève déposé par un syndicat représentatif (en fonction des résultats aux élections professionnelles). Mais la majorité des grévistes sont non syndiqués (sauf dans quelques secteurs réduits, ou dans l'Education Nationale, où le taux de syndicalisation est très fort).

En dehors des services publics, le droit de grève est un droit collectif (on ne peut faire grève individuellement) qui s'exerce de façon individuelle, à condition qu'il y ait des revendications présentées à l'employeur. Il peut donc y avoir grève sans l'accord – ni même la présence d'un syndicat.

Les syndicats de salariés sont parmi les organsines les plus représentatifs : certes, ils n'ont pas beaucoup d'adhérents, mais les salariés votent pour eux dans les élections qui se tiennent dans les entreprises.

Les grévistes n'ont pas d'obligation de quitter leur lieu de travail : c'est ce qu'ils font pourtant, presque tout le temps. Quand des grévistes occupent leur lieu de travail, c'est la plupart du temps pour empêcher d'autres personnes de faire le travail à leur place ou pour empêcher que le propriétaire déménage leur outil de travail.

Je ne vois pas où tu vas chercher qu'une grève des lycéens est « illégale » : le terme est bien fort pour un simple non respect du règlement intérieur de l'établissement, non ? En ce qui concerne sa légitimité, çà dépend surtout du motif.

« Alors il y a les violences policières extrêmement violentes pourtant peu traitées par la presse, (les blessés policiers s'élèvent à plus de 300 si on fait le compte, et hormis l'épisode du Flashball, je n'entends pas beaucoup de jeunes battus quasiment à mort par les C.R.S) d'ailleurs, si tu regardes le traitement médiatique de la gifle du lycéen, et des policiers battus à mort, il est totalement différent, le premier est maximisé, le second est minimisé. « 
Je pense que tu veux parler des violences contre les policiers. Il n'y a pas eu de policiers battus à mort. Et si tu penses à une gifle, pense aussi à l'étudiant de Rennes qui a perdu un œil.Il y a sans doute un problème de traitement médiatique, car le nombre de manifestants blessés est sans commune mesure avec le nombre de policiers « blessés ».

Je ne suis pas pour autant favorable aux violences dans les manifestations.

La réaction de la police, justice et des medias est bien plus douce quand il s'agit de manifestations d'agriculteurs : j'ai connu un saccage des locaux dans ma boîte, et j'ai été menacé physiquement car mon syndicat avait déposé plainte. Depuis, c'est carrément un immeuble qui a brûlé.

Pour le bac : si une grève d'enseignants au moment du bac se fait délibérément, si une grève d'avions au moment des départs en vacances l'est aussi, c'est illusoire de croire que cela joue le moindre rôle dans le contexte actuel.
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Asriel »

(Je répondrai plus généralement après mon concours, à Jean, Flower et misty).
Juste pour vous donner un article : http://www.francetvinfo.fr/economie/emp ... 68713.html.
Je comprends de moins en moins pourquoi on trouve toujours des excuses à ce syndicat qui ne recule devant rien. C'est, pour le coup, et pourtant je pèse souvent mes mots, une forme de pensée unique là.
Il n'y a qu'une seule vérité !
Autiste Asperger de 19 ans. 1型糖尿病。
Je suis un Dahu, étudiant en 3A à Sciences-Po.

Lien vers le serveur Discord Asperansa : https://discord.gg/autisme.
J'étais anciennement Castiel.
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Ixy »


:crazy:



EDIT:
Spoiler : Un avant-gout de la dictature : 
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par freeshost »

Castiel, ce n'est pas parce qu'un projet ne rencontre pas la majorité qu'il est refusé par la population, surtout si on tient compte du taux d'absentéisme et de populace qui s'en fout (malheureusement).

Bon, les journaux parlent beaucoup des actions de la CGT et consorts, de Valls et sa clique, mais moins de la loi en question. Ce serait l'article 2 qui cristalliserait ces tensions et conflits.

Que dit cet article 2 exactement ? C'est quoi exactement, ces trucs d'entreprise et de branche ? Que nous discutions du fond (ces lois) et pas seulement de la forme (grèves, blocages de raffineries, d'usine nucléaire, etc.).

Êtes-vous favorables ou non à cette loi Khomri (connerie ?) ? Argumentieren Sie. :)
Modifié en dernier par freeshost le jeudi 26 mai 2016 à 23:40, modifié 1 fois.
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Ixy »

L'article 2 inverse la hiérarchie des normes du travail, qui est actuellement la loi (code du travail) > accord de branche > accord d'entreprise.
Ca donne plus de liberté à l'entreprise donc (et plus aux syndicats théoriquement).

Je suis favorable à cette loi :) Ayons confiance en l'avenir :bravo: Evidemment la loi doit protéger les employés au moins un minimum :!: mais il y a des règles que ne pourront pas enfreindre les entreprises.

EDIT :
Article de Pascal Bruckner
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016 ... fierte.php
Je ne partage pas toutes ses idées mais c'est néanmoins intéressant :bravo:
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par freeshost »

Pour ma part, je serais plutôt pour l'accord de branche. :mrgreen:

Bon, ma préférence serait le cas par cas, au lieu de fixer une primauté.
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par freeshost »

L'avis d'Erik Orsenna :
Erik Orsenna: «Malgré ses atouts incroyables, la France ne parvient pas à se déployer.»

Pour l'écrivain et académicien Erik Orsenna, l'Hexagone abrite aujourd'hui plusieurs France, de plus en plus divergentes. Résultat: le dynamisme «incroyable» à l’œuvre dans ce pays aboutit à un manque de confiance généralisé

Cette France qui craque

La France nous inquiète. A un an des élections présidentielles, les convulsions sociales et le sentiment d’impasse politique dans lesquels est englué notre grand voisin constituent un défi de taille. Comment la France peut-elle surmonter ses fractures? Peut-elle se réinventer? Pendant une semaine, «Le Temps» analyse ce pays qui fascine et qui trouble.

Il revient juste d’Ethiopie et repart dans quelques jours pour le Cambodge. Erik Orsenna, 69 ans, n’a pas hérité pour rien, parmi ses proches et à l’Académie française, du surnom de «grand nomade». Economiste et juriste de formation, conseiller culturel et plume de François Mitterrand, Prix Goncourt en 1988 pour L’Exposition coloniale, ce conteur sans pareil de la mondialisation a l’avantage de connaître par cœur la France de l’intérieur, et de la regarder désormais souvent de l’extérieur. Son pays craque? A l’écouter longuement dans un café parisien, alors qu’il vient d’être consulté par le géant de l’audit Ernst & Young, la réponse ne fait guère de doute.

Le Temps : Vous œuvrez au sein des Gracques, ce collectif social-libéral que l’on dit proche du ministre français de l’Economie, Emmanuel Macron. Loin de vous, donc, l’idée de vous tenir à l’écart du débat français…

Erik Orsenna : Je n’ai jamais renié mon engagement à gauche. Et c’est à la lumière de celui-ci que je regarde aujourd’hui la France. Suis-je social-libéral? En tout cas, le terme ne me gène pas. Accoler la liberté à l’impératif social me va bien. Je déteste qu’on partage mal les fruits de la prospérité et de la croissance économique. Mais je mesure aussi combien l’urgence française est de libérer les énergies et les talents, en cassant les rentes qui paralysent le pays. Je n’ai pas de problèmes à dire que je suis en désaccord profond avec les frondeurs du Parti socialiste ou avec l’extrême gauche. La gauche ne peut pas et ne doit pas se résumer à l’assistanat.

L’avenir d’un pays ne se forge pas en restant dans une ouate sociale épaisse. Quant à l’égalité si souvent évoquée, prenons garde: lorsque l’égalité sociale prend le pas sur l’égalité des chances – qui est le vrai défi – alors, nous sommes en train de dérailler. C’est la fierté de la France que d’avoir posé en première phrase de la Déclaration des droits de l’homme de 1789, «Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.» Mais regardons la réalité actuelle: ce principe a été peu à peu vidé de son sens. C’est un mensonge.

– Nous sommes à moins d’un an de la prochaine présidentielle et le débat politique écrase tout. Dans quelques mois, les primaires de la droite domineront l’actualité. Les candidats affluent. François Hollande se prépare à entrer dans la course malgré des sondages désastreux. Qu’en pensez-vous ?

– Cette élection «providentielle» est l’une des plus graves maladies françaises contemporaines. Vous m’avez bien entendu: je ne parle même plus d’élection présidentielle, mais d’élection «providentielle», car ce scrutin est devenu le symbole de tout ce qui ne va pas. A force d’attendre celui ou celle qui va tout changer une fois installé(e) à l’Elysée, la France s’est laissé paralyser et les déchirements qui minent la société française ne font que s’aggraver. Que sont ces présidentielles sinon une machine à déception et à illusion, donc par ricochet le terreau de tous les extrêmes? Comment peut-on continuer de tout attendre d’un président, alors que son instrument d’action privilégié, l’Etat, a de moins en moins de moyens en raison de la crise généralisée des finances publiques?

La France qui craque, c’est d’abord l’Etat qui craque. C’est la République qui recule. Un élève sur cinq ne maîtrise pas correctement le français à l’âge de 10 ans. Cela n’est pas une conséquence de la mondialisation. Cela ne dépend que de l’Etat. Je suis abasourdi, quand je reviens de l’étranger, par le manque de courage ambiant, par la paresse latente. Vous me parliez de l’étiquette sociale-libérale des Gracques. Je vais prendre un exemple pour résumer mon diagnostic politique: le passage, en l’an 2000, aux 35 heures de travail hebdomadaires. La gauche, celle que je crois capable de gouverner, doit accepter de les remettre en cause car le travail est le socle même de ses valeurs.

Une société, que je sache, ne progresse pas par les loisirs. Osons poser ces questions. La vertu du travail est un symbole fort qu’il faut absolument réhabiliter, tout en s’attaquant toujours aux inégalités. Les salaires faramineux de certains patrons français, par exemple, ne sont pas acceptables. Ils minent le «vouloir être et faire ensemble», sans lequel il n’est pas possible de se préparer aux défis d’avenir. Ils creusent le syndrome du «chacun pour soi» dont nous souffrons tant.

– Cette France qui craque est donc une réalité ? Le constatez-vous lors de vos périples dans l’Hexagone ?

– La France que je parcours en long et en large ne craque pas de partout. Elle n’est pas en train de se disloquer. Je vois plutôt émerger trois France parallèles, qui épousent de moins en moins un destin commun. La première France est celle de ses 15 premières métropoles, ou regroupement de métropoles comme le grand ouest urbain Angers-Nantes-Rennes. Vous avez là de puissants pôles économiques, technologiques, universitaires et culturels, qui sollicitent de moins en moins l’Etat car leurs maires savent que la puissance publique est financièrement exsangue.

La seconde France est, en gros, celle de la ruralité. Elle est pour l’essentiel composée de territoires situés sur une diagonale nord-est sud-ouest, qui part des Ardennes pour échouer au Pays basque. Sur cette ligne, presque pas de grande métropole, pas d’université, et très peu d’emplois. Cette France-là se sent abandonnée, souvent à juste titre.

Troisième France, la plus présente dans les médias en raison de la violence et des convulsions qui l’agitent: celle des quartiers. Là, le calmant économique se nomme la drogue. La vente de stupéfiants y est devenue le substitut d’une vraie politique de la ville, une sorte de calmant économique, social et mental. Et comme les trafiquants s’entre-tuent, la police préfère compter les coups. Les problèmes majeurs surviennent évidemment lorsque le cancer de l’islamisme radical commence à infecter cette économie souterraine et à se propager dans ces quartiers. De très grandes villes sur-performantes; des banlieues parfois déliquescentes; d’immenses étendues rurales délaissées; un Etat de plus en plus faible, parce que ses ressources financières sont en chute libre: On voit apparaître, je caricature, un nouveau Moyen Age.

– L’Etat reste pourtant au cœur de presque toutes les propositions des candidats à la présidentielle de 2017. Alain Juppé, pour l’heure favori des sondages, vient même de publier «Pour un Etat fort»…

– C’est logique, car la plupart de ces candidats vivent dans le passé ou entretiennent le mythe mensonger d’une puissance publique capable d’inverser le cours des choses. La France a tenu, au fil des siècles, grâce à un ciment nommé Etat. Cela a produit de grandes choses lorsque la prospérité était au rendez-vous et que le locataire de l’Elysée était une forte personnalité, capable d’imposer ses vues.

Ce n’est pas lui faire offense de dire que François Hollande est un président faible. Les forces centrifuges sont à l’œuvre, d’une façon de plus en plus violente. L’attitude des investisseurs étrangers est un bon critère. Ils ont longtemps opté pour la France, malgré les complications administratives, parce qu’ils avaient confiance dans son Etat. Or, les dernières enquêtes disponibles montrent que l’Hexagone perd en attractivité, face au Royaume-Uni, à l’Allemagne ou même à la Pologne. La France décroche parce qu’en plus du poids de la fiscalité et de la rigidité du marché du travail, l’Etat ne fait plus la différence.

Je rencontre beaucoup de dirigeants d’entreprise étrangers qui sont loin d’avoir renoncé à la France. Ils savent que ce pays a un formidable potentiel. Mais que me disent-ils ? Que les Français sont enferrés dans le déni. Qu’ils n’arrivent pas à comprendre des réalités évidentes partout ailleurs: le risque de déstructuration sociale engendré par le chômage de masse, la nécessité de redonner de l’oxygène aux innovateurs et aux chercheurs au lieu de s’abriter derrière le principe de précaution, l’évolution des carrières qui exigent d’avoir, dans un parcours professionnel, une 2e, une 3e voire une 4e chance… La France a des atouts incroyables qui, par une terrifiante arithmétique économique et sociale, accouchent d’une perte de confiance généralisée.

– La France qui craque, c’est le système qui craque ?

– La bureaucratie d’Etat a une évidente responsabilité dans cet opiniâtre refus du changement. Je suis très sévère sur la caste des élus, car c’en est une aujourd’hui. Je ne suis pas favorable à la limitation des mandats simultanés, mais à une limitation dans le temps. D’accord pour le cumul, qui permet d’exercer une mandat national et un mandat exécutif local, mais pour une durée limitée de dix ou douze ans. Après, basta! Il doit y avoir une autre vie après la politique.

La France, cela dit, souffre aussi de maux que l’on constate ailleurs, à commencer par le problème du court terme. Les médias, Internet, la technologie imposent un court terme guère compatible avec la démocratie.

Je suis aussi très sévère sur les partenaires sociaux français. Prenez la CGT, premier syndicat du pays, hier adossée au Parti communiste. Depuis la quasi disparition du PC, la CGT est devenue la championne des revendications catégorielles et des corporatismes, sans aucune vision politique à long terme. Attention à bien me comprendre: j’ai toujours été et je reste social-démocrate. Je crois en l’Etat régulateur. Mais je vois aussi que les réalités changent parce que le monde change. Les villes, nous en parlions, sont des entités à part entière, presque autonomes, capables de générer des projets très ambitieux et plus porteurs que des Etats centralisés. Je suis fasciné par la révolution urbaine en cours à Hambourg, où j’étais récemment. Le maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb, est aussi en train de transformer sa ville. On pense également à la formidable mutation de Bordeaux. La superstructure française doit absolument se remettre en cause. Elle a peut être fait la France moderne. Mais elle est devenue un carcan. Elle empêche aujourd’hui le pays de se déployer.

Dernier livre paru: «L’Origine de nos amours» (Ed. Stock).
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Jean »

J'ai passé trente ans à négocier des accords d'entreprise et de branche.

La négociation d'entreprise est utile quand le syndicalisme est fort. Elle ne produit rien quand il est faible.

La négociation d'entreprise est plus facile quand elle s'appuie sur une convention collective de branche (pour les mêmes entreprises ayant la même activité) qui assure un socle minimum.

Ce que j'ai trouvé le plus intéressant, ce sont des accords de branche qui prévoyaient ensuite une négociation au niveau de l'entreprise (exemples sur la réduction du temps de travail, le temps partiel, l'accord handicap). Cela permet une adaptation aux réalités concrètes et d'aller plus loin, en fonction du rapport de forces.

Compte tenu de mon expérience, je suis contre le renversement de la hiérarchie des normes prévu par l'article 2 de la loi (de ce point de vue, je ne suis pas d'accord avec mon syndicat, la CFDT).

J'étais dans une branche relativement syndiquée. Et dans ma boîte, plus de la moitié du personnel adhérait au syndicat majoritaire. Nous avons aussi fait grève avec occupation pendant 5 jours, et avons obtenu 23 créations d'emploi. Et tout était voté et décidé en assemblée générale (sans distinction syndiqués - non syndiqués). Nous avons droit à une heure d'informations syndicale par mois sur le temps de travail, ce qui facilitait la prise de décision par vote pour lancer une grève.
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Alone3545 »

3/4 des français pensent que Sarkozy n'aurait pas mieux fait sur la loi travail. 8 français sur 10 refusent qu'il se représente. 60% des gens de son parti ne veulent pas de lui en 2017. :mryellow:
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Ixy »

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016 ... emploi.php

Interview de jean triole, prix nobel économie.
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Alone3545 »

En tout cas, il faut doser entre emploi et vie des salariés. on peut tester la loi pendant trois mois (période d'essai) puis si ça ne marche pas le gouvernement tombera pour un autre.

Je suis quand même persuadé que le développement personnel peut permettre de meilleur conditions des salariés, leurs développement, leurs meilleurs épanouissement et la création d'emploi. Voyez les salariés de google, Apple et leurs bonnes conditions.

En tout cas, pour l'instant les réactionnaires de CGT sont toujours près des raffinerie :mryellow:
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Jean »

Un article intéressant sur les techniques de "maintien de l'ordre" :
http://www.laviedesidees.fr/Un-splendide-isolement.html
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Re: Pour discuter de politique, c'est par ici !

Message par Tugdual »

Effectivement très intéressant ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).