Je ne connaissais pas l'existence de TOC de superstition et de malheur. Je connais (je me "reconnais" dans ce qui est écrit), mais j'ignorais que cela avait un nom.
Donc, merci.
Grâce à ce que j'ai lu, j'apprends que compter dans sa tête s'appelle de l'arythmomanie.
Et j'ai envie de sourire à : tout recommencer si jamais on a été coupé. Oui ! C'est terrible parce que ça prend du temps et on peste contre les gens (ou quoi que ce soit d'autres) ! Enfin moi, je peste. Et je recommence, pleine de vaillance (parce que ça fatigue).
Souvent, je me répète des passages de livres ou autres que j'ai appris (récemment, c'était le monologue d'Ophelia dans
Hamlet. Mais j'aime à la folie Shakespeare, alors ça va). Et je répète jusqu'à ce que le bon chiffre soit atteint (3).
Le chiffre 3 a quelque chose de magique. Parfois le 5, mais le 3 plus souvent. On dirait que ça dépend de mon état émotionnel.
Mais dire ce que c'est m'est impossible. Pour moi, ça a toujours été quelque chose comme un "rituel magique".
J'ai remarqué que je pouvais serrer la main des gens sans trop d'agacement. Bien sûr, je n'aime pas ça. Et mon premier geste, en rentrant, est de me les laver longtemps et de ne rien toucher tant qu'elles n'ont n'ont pas été lavées (ce qui n'est pas toujours facile). J'ai pu remarquer au fil des années que je réagissais bien plus violemment au fait que quelqu'un rentre chez moi sans enlever ses chaussures. Si je serre les dents pour ce que j'écris plus haut, là ça ne marche pas. Après, je dois nettoyer les semelles et les endroits concernés... alors que je hais le ménage. C'est presque de la colère.
Et puis, je ne peux personnellement pas (c'est une chose parmi d'autres) refermer mon livre tant que je n'ai pas fini le chapitre. Je peux alors fermer la lumière dès que le chapitre est fini, mais pas avant. Ce qui fait perdre du temps, bien sûr, parce que je me rends compte que, parfois, j'ai envie de dormir et / ou que le chapitre est encore long, mais je ne dois pas m'arrêter. C'est plus problématique s'il n'y a pas de chapitres, comme c'est le cas avec le roman de Roland Topor que je suis en train de lire. Alors je m'arrête à ce blanc qui sépare deux paragraphes.
J'aurais d'autres choses à dire mais il serait trop long de tout évoquer. Il y aurait de la redite.
Mais est-ce que ces exemples sont des TOC ? Je doute. C'est peut-être tout à fait autre chose. On dirait qu'il y a un blocage dans mon cerveau qui m'empêche de bien comprendre les différences. J'ose demander, parce que j'aime bien savoir. Ma mère est un peu comme ça donc cela ne m'a jamais perturbée : je voyais ça comme des petites excentricités.
Par exemple, cette peur de voir rentrer des gens chez moi avec des chaussures n'est-elle pas plutôt une phobie ?
C'est la première fois que je parle de ça.
J'hésite même à poster ce message.
Je ne suis pas diagnostiquée Asperger. Il est arrivé au fil des années que l'on me trouve des traits similaires à celui du syndrome d'Asperger.
Après presque 10 ans à "faire comme si", m'inscrire sur ce forum est un premier pas.