Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Ho il est bien fait ce site! au moins il distingue bien les obsessions et les compulsions!
Mon avis perso (que je ferai confirmer ou infirmer un jour par un professionnel compétant si j'en trouve un, un jour), les compulsions peuvent être présentes sans obsessions spécifiques, mais soulagent juste l'angoisse. Mais je ne suis pas certaine que ça doive se classer dans les TOCs puisqu'il n'y a pas obsession. (ça se rapprocherait des rituels dans mon esprit après plusieurs réflexions poussées). Un abus de langage courant, et peut être plus simple à expliquer car plus médiatisé.
Il y a le mot obsessionnel dans TOC... Moi je dirais l'inverse, on peut avoir des obsessions sans TOC ou en tout cas ça ne sera pas aussi visible que des TOC habituels.
Je n'ai pas de diagnostic /!\ Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être - Max Stirner
... peut-être la différenciation se fait par rapport à l'intensité et à la compulsion que cela amène !?
(◕^^◕)Non-Diagnostiquée2016 début de ma démarche auprès de pro/structures spécialisées TSA en vue d'éliminer ou pas cette auto suspicion de TSA-et être informée et/ou orientée vers des solutions, soutiens pour évoluer/avancer-orientation en secteur privé(◕^^◕)
En fait je me demande si le terme TOC n'est réservé qu'au obsessions et compulsions (indissociable)
Et que les obsessions et compulsions seules tombent dans une autre catégorie
Je n'y comprends rien perso (alors que j'ai un diag de TOC ). Ma psychiatre dit que c'est obsessionnel et compulsif parce que je ne peux pas ne pas le faire. Moi j'ai plutôt l'impression que c'est de la rigidité et un besoin de cadre strict (tout délimiter avec des chiffres).
misty a écrit :Je n'y comprends rien perso (alors que j'ai un diag de TOC ). Ma psychiatre dit que c'est obsessionnel et compulsif parce que je ne peux pas ne pas le faire. Moi j'ai plutôt l'impression que c'est de la rigidité et un besoin de cadre strict (tout délimiter avec des chiffres).
C'est par rapport à quel(s) toc(s) ?
(◕^^◕)Non-Diagnostiquée2016 début de ma démarche auprès de pro/structures spécialisées TSA en vue d'éliminer ou pas cette auto suspicion de TSA-et être informée et/ou orientée vers des solutions, soutiens pour évoluer/avancer-orientation en secteur privé(◕^^◕)
misty a écrit :Je n'y comprends rien perso (alors que j'ai un diag de TOC ). Ma psychiatre dit que c'est obsessionnel et compulsif parce que je ne peux pas ne pas le faire. Moi j'ai plutôt l'impression que c'est de la rigidité et un besoin de cadre strict (tout délimiter avec des chiffres).
Ce que ta psychiatre te dit c'est le côté "compulsif". Ce que toi tu dis c'est le côté "obsessionnel" (obsession d'un cadre strict). Les deux ensemble ça donne TOC
Je pense qu'il n'y a pas de théorie très précise sur les TOC mais en tout cas on retrouve généralement ces deux aspects.
Je n'ai pas de diagnostic /!\ Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être - Max Stirner
jutana a écrit :C'est par rapport à quel(s) toc(s) ?
Ben le fait de tout compter, tout "cadrer" avec des chiffres (j'additionne et il faut toujours que ça tombe sur les 3 mêmes chiffres)... J'ai aussi des trucs avec les couleurs et la symétrie.
Ixy a écrit :Ce que ta psychiatre te dit c'est le côté "compulsif". Ce que toi tu dis c'est le côté "obsessionnel". Les deux ensemble ça donne TOC
Bah oui mais tu vois pour ma 1ère psychologue (spécialisée TSA/HPI) ce sont des rituels fonctionnels, qui appartiennent à ma personnalité "atypique".
Ixy a écrit : Ce que toi tu dis c'est le côté "obsessionnel" (obsession d'un cadre strict).
Avoir besoin d'un cadre strict pour fonctionner, penses-tu que cela appartienne au "spectre des obsessions" ou bien que cela soit à "ranger" dedans?
Modifié en dernier par jutana le mardi 2 février 2016 à 12:40, modifié 1 fois.
(◕^^◕)Non-Diagnostiquée2016 début de ma démarche auprès de pro/structures spécialisées TSA en vue d'éliminer ou pas cette auto suspicion de TSA-et être informée et/ou orientée vers des solutions, soutiens pour évoluer/avancer-orientation en secteur privé(◕^^◕)
Les critères de diagnostic du TOC sont clairement définis par le DSM IV et la CIM 10 :
Spoiler : :
A. Existence soit d'obsessions soit de compulsions:
Obsessions définies par (1), (2), (3) et (4):
(1) pensées, impulsions ou représentations récurrentes et persistantes qui, à certains moments de l'affection, sont ressenties comme intrusives et inappropriées et qui entraînent une anxiété ou une détresse importante.
(2) les pensées, impulsions ou représentations ne sont pas simplement des préoccupations excessives concernant les problèmes de la vie réelle.
(3) le sujet fait des efforts pour ignorer ou réprimer ces pensées, impulsions ou représentations ou pour neutraliser celles-ci par d'autres pensées ou actions.
(4) les sujet reconnaît que les pensées, impulsions ou représentations obsédantes proviennent de sa propre activité mentale, (elles ne sont pas imposées de l'extérieur comme dans le cas des pensées imposées).
Compulsions définies par (1) et (2):
(1) comportements répétitifs (p. ex., lavage des mains, ordonner, vérifier) ou actes mentaux (p. ex., prier, compter, répéter des mots silencieusement) que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manière inflexible.
(2) les comportements ou les actes mentaux sont destinés à neutraliser ou à diminuer le sentiment de détresse ou à empêcher un événement ou une situation redoutés; cependant, ces comportements ou ces actes mentaux sont soit sans relation réaliste avec ce qu'ils proposent de neutraliser ou de prévenir, soit manifestement excessifs.
B. À un moment durant l'évolution du trouble, le sujet a reconnu que les obsessions ou les compulsions étaient excessives ou irraisonnées. N.B.: Ceci ne s'applique pas aux enfants.
C. Les obsessions ou compulsions sont à l'origine de sentiments marqués de détresse, d'une perte de temps considérable (prenant plus d'une heure par jour) ou interfèrent de façon significative avec les activités habituelles du sujet, son fonctionnement professionnel (ou scolaire) ou ses activités ou relations sociales habituelles.
D. Si un autre trouble de l'axe 1 est aussi présent, le thème des obsessions ou des compulsions n'est pas limité à ce dernier (p. ex., préoccupation liée à la nourriture quand il s'agit d'un trouble des conduites alimentaires; au fait de s'arracher les cheveux en cas de trichotillomanie; inquiétude concernant l'apparence en cas de peur d'une dysmorphie corporelle; préoccupations à propos de drogues quand il s'agit d'un trouble lié à l'utilisation d'une substance; crainte d'avoir une maladie sévère en cas d'hypocondrie; préoccupation à propos de besoins sexuels impulsifs ou de fantasmes en cas de paraphilie; ou ruminations de culpabilité quand il s'agit d'un trouble dépressif majeur).
E. La perturbation ne résulte pas des effets physiologiques directs d'une substance ni d'une affection médicale générale.
Ce trouble apparaît parfois dans l'enfance mais plus souvent à l'adolescence ou au début de l'âge adulte. Il débute soit de façon très graduelle, soit de façon rapide suite à un traumatisme ou un stresseur aigu.
Lorsque les peurs associées aux troubles obsessionnels-compulsifs (ex. peur de se contaminer, de frapper son enfant avec un couteau) conduisent à l'évitement (ex., ne pas se servir d'un couteau en présence d'un enfant) ou à des rituels, i. e. des compulsions (ex., se laver les mains), ces comportements réduisent l'anxiété. Le soulagement ainsi apporté contribue à renforcer et maintenir la maladie.
Deux techniques s'avèrent efficaces pour traiter les troubles obsessionnels-compulsifs: s'exposer aux situations qui amènent l'anxiété reliée aux obsessions et ne pas répondre à ces obsessions par la compulsion. Par exemple, pour une personne ayant peur de se contaminer en touchant des objets, il s'agira de s'habituer graduellement à toucher des objets sans se laver les mains. L'exposition permet une habituation qui amène une diminution de l'anxiété. L'approche cognitive stricte, c'est-à-dire la modification des croyances inadaptées, s'avère infructueuse.
Le TOC est une comorbidité fréquente chez les aspies (voir ici).
F84.5 | Things go wrong so that you appreciate them when they're right, you believe lies so you eventually learn to trust no one but yourself, and sometimes good things fall apart so better things can fall together.
Ixy a écrit :Avoir besoin d'un cadre strict pour fonctionner, penses-tu que cela a/est un côté obsessionnel ?
Franchement je n'en sais rien du tout... je ne suis pas la meilleure personne pour comprendre mes troubles je crois...
Il y a aussi le fait que j'ai toujours eu beaucoup de "rituels" et que ni mes parents ni personne ne m'aie jamais vraiment dit que j'étais anormale à cause de ça. Pour eux aussi ça faisait partie de ma "personnalité très excentrique", et ça les faisait juste sourire. Peut-être que si ça avait été "pathologisé" dès le départ, je le verrais autrement, je ne sais pas
Ixy a écrit :Ce que ta psychiatre te dit c'est le côté "compulsif". Ce que toi tu dis c'est le côté "obsessionnel". Les deux ensemble ça donne TOC
Bah oui mais tu vois pour ma 1ère psychologue (spécialisée TSA/HPI) ce sont des rituels fonctionnels, qui appartiennent à ma personnalité "atypique".
C'est quoi la différence ? C'est du pareil au même pour moi.
jutana a écrit :
Avoir besoin d'un cadre strict pour fonctionner, penses-tu que cela a/est un côté obsessionnel ?
Absolument. Je dirais presque que c'est la définition d' "obsession" .
Le problème des TOC, c'est que certes il y a l'explication classique par l'angoisse, mais il y aussi un fonctionnement cognitif impliqué (fonctions exécutives, prise de décision, etc.) .
Par exemple moi j'ai des T.O.C pour la vérification parce que je ne sais tout bonnement pas verifier simplement !! (ex : que j'ai bien mes clefs sur moi). Alors qu'une personne normale va vérifier mais ça lui prendra 0.1 s il s'en rendra même pas compte... Fonctionnement cogntif qui est lui-même intriqué avec le fonctionnement sensoriel...
Je n'ai pas de diagnostic /!\ Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être - Max Stirner