Pour l'accès aux droits fondamentaux de Tim, autiste réfugié
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Re: Pour l'accès aux droits fondamentaux de Tim, autiste réf
Interpellation des députés du groupe autisme sur le cas de Timothée
le 2 février 2016 19H55 | par the-autist Interpellation de Mesdames les Députées et Messieurs les Députés
du “Groupe d’Etudes sur l’Autisme”en raison de la gravité de la situation de l’adolescent autiste Timothée D. et de sa famille
Le 01/02/2016
Madame la Députée
Monsieur le Député
Suite à notre rencontre avec Mr Chossy, ancien député, l’Alliance Autiste[1] souhaite, par la présente, vous demander de soutenir Timothée D., adolescent autiste, dont la famille (mère, beau-père, sœur) a été contrainte de quitter le pays afin de le protéger et de lui permettre d’accéder à ses droits fondamentaux.
En effet, cette famille est confrontée depuis plus de 16 mois à des décisions judiciaires allant à l’encontre de tous les droits fondamentaux de Timothée.
Ces décisions ont été prises suite à la diffusion de la vidéo montrant Timothée lorsqu’il lui a été interdit physiquement de rentrer dans son collège de secteur le jour de la rentrée 2014-2015. Cette vidéo a eu une large résonance internationale, ce qui a contribué à ternir l’image de la France.
La Justice[2] est arrivée à ses fins en mai 2015, en confiant Timothée à son père afin de permettre l’institutionnalisation, au détriment de son droit à l’instruction[3]. Cette institution l’a alors envoyé en hôpital psychiatrique, avec accord de son père et sans demander l’avis de la mère, pourtant requis puisqu’elle a également l’autorité parentale.
Il y est resté 9 jours, dont 2 jours attaché et, presque en continu, dans une chambre fermée ; il a été soumis à un fort traitement neuroleptique (alors qu’il n’avait jamais pris aucun psychotrope auparavant), bafouant ainsi les recommandations[4] du Conseil de l’Europe sur le recours à la contention.
La mère de Timothée l’a récupéré dans un état de zombie : elle a consulté un médecin et, craignant pour la santé de son enfant en cas de retour en HP, a demandé une révision du jugement qui a échoué, malgré un communiqué de presse de l’ONU condamnant cette institutionnalisation.
Alors, au lieu de rendre Timothée à son père, qui l’aurait renvoyé en institution, puis très probablement en hôpital psychiatrique, elle a quitté le pays avec lui, pour protéger sa santé mentale et physique. Elle a été rejointe 4 jours plus tard par son mari (beau-père de Timothée) avec leur fille âgée de 10 ans.
M. Chevet, le substitut du Procureur de la République lyonnais a lancé un mandat d’arrêt européen contre la mère en demandant son extradition. Ce mandat comporte plusieurs informations inexactes.
La procédure judiciaire est en cours en Irlande.
Parallèlement, le beau-père a été arrêté par la justice lyonnaise lors d’un voyage en France : placé 48 h en garde à vue, accusé de complicité de soustraction d’enfant, il a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, alors qu’il n’y a aucune preuve de sa prétendue complicité.
Nous savons que la mère est prête à demander le droit d’asile pour son fils si la nécessité s’impose.
Nous savons également que cette famille est très bien accueillie là-bas et cet adolescent bénéficie déjà d’une prise en charge à laquelle il n’avait pas accès en France.
Des parlementaires irlandais, choqués de cette situation, sont prêts à l’aider et la défendre.
Durant 16 mois, diverses associations ont adressé des courriers aux différentes administrations/autorités sur les conséquences d’un éventuel placement en institution : en vain.
Par trois fois, la rapporteuse spéciale handicap de l’ONU a écrit aux autorités, sans obtenir de réponse satisfaisante.
Le 19 décembre, 28 associations ont exprimé dans un communiqué[5] leur inquiétude sur les conséquences d’un éventuel retour de Timothée en France.
Ce cas vient d’être dénoncé[6] par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU lors de l’audition de la France les 13 et 14 janvier 2016.
Alors que l’affaire est en train d’éclater en Irlande[7] et que le comité[8] s’apprête à rendre, le 4 février, ses observations concernant notamment les dysfonctionnements du système dont cette affaire lui paraît emblématique, nous vous demandons si vous pourriez réagir à propos de cette situation, qui, en plus de détruire une famille, nuit à l’image de la France.
Nous restons à votre entière disposition pour tout échange ou clarification permettant d’envisager la diminution des souffrances de cette famille.
En vous remerciant pour votre attention, nous vous prions de croire, Madame la Députée, Monsieur le Député, en l’assurance de notre très respectueuse considération.
[1] L’Alliance Autiste est une association nationale française de personnes autistes ayant pour but l’entraide et la défense globale des autistes, de tous âges et de tous « niveaux”.
En février 2015, l’Alliance Autiste a soumis un rapport alternatif au Comité des droits de l’enfant de l’ONU. En octobre 2015, l’Alliance Autiste a initié une demande de visite en urgence de la rapporteuse spéciale sur les droits des personnes handicapées de l’ONU. Cette demande ayant été acceptée, la rapporteuse a, en octobre 2015, demandé à la France une visite officielle.
[2] Initialement distinctes et cloisonnées, les différentes procédures devant les juridictions se sont étroitement enchevêtrées en raison de la collusion des autorités intervenant dans ce cas, formant un tout indissociable autour d’une décision d’orientation en institution par la MDPH, que ni le père ni la mère n’avaient demandée.
[3] Cette violation (du droit à l’instruction) est d’autant plus grave que, depuis avril 2015, l’adolescent était inscrit au CNED, donc scolarisé : non seulement les autorités portent atteinte au droit à une scolarisation inclusive de l’adolescent, mais alors que sa mère l’inscrit au CNED pour pallier les carences de l’Etat français à ses obligations internationales, la Chambre spéciale des mineurs de Lyon réussit la prouesse de confirmer le placement chez le père pour que ce dernier puisse institutionnaliser son fils dans un IME où il sera assurément privé de son droit à l’instruction.
[4] « Le recours à la contention dans les établissements psychiatriques », Comité européen pour la prévention de la torture ou des peines et traitements inhumains et dégradants, juillet 2012
[5] « Communiqué sur les conséquences d’un éventuel retour de Timothée en France », The autist, 19 décembre 2015
[6] (voir cette vidéo, à 4min20s) “Et parfois, lorsque les enfants ne peuvent pas être placés en institution, il y a parfois des représailles, je ne reviendrai pas sur l’affaire Timothée D. qui apparemment est quand même un cas flagrant de discrimination et de dysfonctionnement patents en France.”
[7] « French woman in Ireland to « protect » autistic son from institution, court hears », télé irlandaise RTE, 21 décembre 2015
[8] Transcription des échanges entre le rapporteur du Comité et la France lors de l’audition de la France par ce le Comité, 13-14 janvier 2016
le 2 février 2016 19H55 | par the-autist Interpellation de Mesdames les Députées et Messieurs les Députés
du “Groupe d’Etudes sur l’Autisme”en raison de la gravité de la situation de l’adolescent autiste Timothée D. et de sa famille
Le 01/02/2016
Madame la Députée
Monsieur le Député
Suite à notre rencontre avec Mr Chossy, ancien député, l’Alliance Autiste[1] souhaite, par la présente, vous demander de soutenir Timothée D., adolescent autiste, dont la famille (mère, beau-père, sœur) a été contrainte de quitter le pays afin de le protéger et de lui permettre d’accéder à ses droits fondamentaux.
En effet, cette famille est confrontée depuis plus de 16 mois à des décisions judiciaires allant à l’encontre de tous les droits fondamentaux de Timothée.
Ces décisions ont été prises suite à la diffusion de la vidéo montrant Timothée lorsqu’il lui a été interdit physiquement de rentrer dans son collège de secteur le jour de la rentrée 2014-2015. Cette vidéo a eu une large résonance internationale, ce qui a contribué à ternir l’image de la France.
La Justice[2] est arrivée à ses fins en mai 2015, en confiant Timothée à son père afin de permettre l’institutionnalisation, au détriment de son droit à l’instruction[3]. Cette institution l’a alors envoyé en hôpital psychiatrique, avec accord de son père et sans demander l’avis de la mère, pourtant requis puisqu’elle a également l’autorité parentale.
Il y est resté 9 jours, dont 2 jours attaché et, presque en continu, dans une chambre fermée ; il a été soumis à un fort traitement neuroleptique (alors qu’il n’avait jamais pris aucun psychotrope auparavant), bafouant ainsi les recommandations[4] du Conseil de l’Europe sur le recours à la contention.
La mère de Timothée l’a récupéré dans un état de zombie : elle a consulté un médecin et, craignant pour la santé de son enfant en cas de retour en HP, a demandé une révision du jugement qui a échoué, malgré un communiqué de presse de l’ONU condamnant cette institutionnalisation.
Alors, au lieu de rendre Timothée à son père, qui l’aurait renvoyé en institution, puis très probablement en hôpital psychiatrique, elle a quitté le pays avec lui, pour protéger sa santé mentale et physique. Elle a été rejointe 4 jours plus tard par son mari (beau-père de Timothée) avec leur fille âgée de 10 ans.
M. Chevet, le substitut du Procureur de la République lyonnais a lancé un mandat d’arrêt européen contre la mère en demandant son extradition. Ce mandat comporte plusieurs informations inexactes.
La procédure judiciaire est en cours en Irlande.
Parallèlement, le beau-père a été arrêté par la justice lyonnaise lors d’un voyage en France : placé 48 h en garde à vue, accusé de complicité de soustraction d’enfant, il a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, alors qu’il n’y a aucune preuve de sa prétendue complicité.
Nous savons que la mère est prête à demander le droit d’asile pour son fils si la nécessité s’impose.
Nous savons également que cette famille est très bien accueillie là-bas et cet adolescent bénéficie déjà d’une prise en charge à laquelle il n’avait pas accès en France.
Des parlementaires irlandais, choqués de cette situation, sont prêts à l’aider et la défendre.
Durant 16 mois, diverses associations ont adressé des courriers aux différentes administrations/autorités sur les conséquences d’un éventuel placement en institution : en vain.
Par trois fois, la rapporteuse spéciale handicap de l’ONU a écrit aux autorités, sans obtenir de réponse satisfaisante.
Le 19 décembre, 28 associations ont exprimé dans un communiqué[5] leur inquiétude sur les conséquences d’un éventuel retour de Timothée en France.
Ce cas vient d’être dénoncé[6] par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU lors de l’audition de la France les 13 et 14 janvier 2016.
Alors que l’affaire est en train d’éclater en Irlande[7] et que le comité[8] s’apprête à rendre, le 4 février, ses observations concernant notamment les dysfonctionnements du système dont cette affaire lui paraît emblématique, nous vous demandons si vous pourriez réagir à propos de cette situation, qui, en plus de détruire une famille, nuit à l’image de la France.
Nous restons à votre entière disposition pour tout échange ou clarification permettant d’envisager la diminution des souffrances de cette famille.
En vous remerciant pour votre attention, nous vous prions de croire, Madame la Députée, Monsieur le Député, en l’assurance de notre très respectueuse considération.
[1] L’Alliance Autiste est une association nationale française de personnes autistes ayant pour but l’entraide et la défense globale des autistes, de tous âges et de tous « niveaux”.
En février 2015, l’Alliance Autiste a soumis un rapport alternatif au Comité des droits de l’enfant de l’ONU. En octobre 2015, l’Alliance Autiste a initié une demande de visite en urgence de la rapporteuse spéciale sur les droits des personnes handicapées de l’ONU. Cette demande ayant été acceptée, la rapporteuse a, en octobre 2015, demandé à la France une visite officielle.
[2] Initialement distinctes et cloisonnées, les différentes procédures devant les juridictions se sont étroitement enchevêtrées en raison de la collusion des autorités intervenant dans ce cas, formant un tout indissociable autour d’une décision d’orientation en institution par la MDPH, que ni le père ni la mère n’avaient demandée.
[3] Cette violation (du droit à l’instruction) est d’autant plus grave que, depuis avril 2015, l’adolescent était inscrit au CNED, donc scolarisé : non seulement les autorités portent atteinte au droit à une scolarisation inclusive de l’adolescent, mais alors que sa mère l’inscrit au CNED pour pallier les carences de l’Etat français à ses obligations internationales, la Chambre spéciale des mineurs de Lyon réussit la prouesse de confirmer le placement chez le père pour que ce dernier puisse institutionnaliser son fils dans un IME où il sera assurément privé de son droit à l’instruction.
[4] « Le recours à la contention dans les établissements psychiatriques », Comité européen pour la prévention de la torture ou des peines et traitements inhumains et dégradants, juillet 2012
[5] « Communiqué sur les conséquences d’un éventuel retour de Timothée en France », The autist, 19 décembre 2015
[6] (voir cette vidéo, à 4min20s) “Et parfois, lorsque les enfants ne peuvent pas être placés en institution, il y a parfois des représailles, je ne reviendrai pas sur l’affaire Timothée D. qui apparemment est quand même un cas flagrant de discrimination et de dysfonctionnement patents en France.”
[7] « French woman in Ireland to « protect » autistic son from institution, court hears », télé irlandaise RTE, 21 décembre 2015
[8] Transcription des échanges entre le rapporteur du Comité et la France lors de l’audition de la France par ce le Comité, 13-14 janvier 2016
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père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Pour l'accès aux droits fondamentaux de Tim, autiste réf
Vive l'Irlande !
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Re: Pour l'accès aux droits fondamentaux de Tim, autiste réf
L'Eire IRA mieux si on la kilt... Sinn féinn rien, O' lala... !suzanna a écrit :Vive l'Irlande !
Syndrome d'Asperger Diagnostiqué
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Re: Pour l'accès aux droits fondamentaux de Tim, autiste réf
De lapart de Magali Pignard.
CR de Maryna sur la scolarisation de Timothée (bien sur ça n'est pas en France, est-ce utile de le mentionner ?)
"10 jours après début d'intégration de Tim dans son nouveau collège et malgré les turpitudes crées coté français, le bilan est très positif. Tim est heureux aller dans son nouveau collège, il travaille bien et n'a pas des troubles du comportement.
Tim est integré au sein d'une unité équivalent d'ULIS: deux AVS pour 4 jeunes, très bien formées, les professeurs "ordinaires", tous également formés à l'autisme, interviennent chacun avec leur discipline. L'équipe est ouverte au projet d'inclusion dans une classe ordinaire, toute est la question de la prise des repères pour Tim, de sa familiarisation avec l'Anglais et d'organisation pour l'accompagnement, pour le collège.
La bienveillance (le trait national des Irlandais) et la conscience que l'inclusion est l'affaire de tous (et pas des gens et du milieu "spécialisés"), tranchent tellement avec la réalité en France que je me sens encore maintenant, presque 6 mois après avoir quitter la France, de s'échapper d'un...je trouve pas le mot, pardon.
L'école secondaire en Irlande est unique pour tous jusqu'au 18-19 ans, ce qui varie, c'est le choix du parcours (spécialisation) et les niveaux choisis dans chaque matière. Ca veut dire que Tim pourrait rester encore 2 ans à l'école, si la France voudrait bien nous laisser en paix. Ce qui n'est pas prêt d'arriver.
Mais ça, dans le poste à part. Dommage de gâcher celui la."
CR de Maryna sur la scolarisation de Timothée (bien sur ça n'est pas en France, est-ce utile de le mentionner ?)
"10 jours après début d'intégration de Tim dans son nouveau collège et malgré les turpitudes crées coté français, le bilan est très positif. Tim est heureux aller dans son nouveau collège, il travaille bien et n'a pas des troubles du comportement.
Tim est integré au sein d'une unité équivalent d'ULIS: deux AVS pour 4 jeunes, très bien formées, les professeurs "ordinaires", tous également formés à l'autisme, interviennent chacun avec leur discipline. L'équipe est ouverte au projet d'inclusion dans une classe ordinaire, toute est la question de la prise des repères pour Tim, de sa familiarisation avec l'Anglais et d'organisation pour l'accompagnement, pour le collège.
La bienveillance (le trait national des Irlandais) et la conscience que l'inclusion est l'affaire de tous (et pas des gens et du milieu "spécialisés"), tranchent tellement avec la réalité en France que je me sens encore maintenant, presque 6 mois après avoir quitter la France, de s'échapper d'un...je trouve pas le mot, pardon.
L'école secondaire en Irlande est unique pour tous jusqu'au 18-19 ans, ce qui varie, c'est le choix du parcours (spécialisation) et les niveaux choisis dans chaque matière. Ca veut dire que Tim pourrait rester encore 2 ans à l'école, si la France voudrait bien nous laisser en paix. Ce qui n'est pas prêt d'arriver.
Mais ça, dans le poste à part. Dommage de gâcher celui la."
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Pour l'accès aux droits fondamentaux de Tim, autiste réf
Le point :
• Rentrée Septembre 2014 : Tim fait sa rentrée à son collège.. il y est chassé. Il n'y retournera jamais.
• Septembre 2014 → Mai 2015 : coalition de 3 juridictions initialement distinctes, avec pour objectif le placement de Timothée, de gré ou de force, en institution. Il ne veut pas, sa mère, Maryna, ne veut pas. Il a toujours vécu dans sa famille et fréquenté une école ordinaire. La famille déménage, mais rien n'y fait (la juge des enfants ne se déssaisit pas du dossier).
Objectif atteint en juin.
• Rentrée Septembre 2015 : l'institution fait envoyer tim en HP où il reste 9 jours, dont au moins 2 jours attaché (obligé de s'uriner dessus), gavé de neuroleptiques (1ère fois de sa vie). Tim ressort dans un état catatonique.
• Mi-septembre : dans un communiqué, des experts de l'ONU condamnent l'internement psychiatrique de Timothée
• Fin septembre : sa mère demande à la juge des enfants une révision de la décision ayant conduit à l'HP. En vain : Tim doit retourner en institution.. puis probablement en HP.
→ Maryna et son fils quittent le pays, pour l'Irlande, laissant son mari Jean-François (beau-père de Tim, qui l'élève depuis qu'il a 4 ans) et leur fille.
• Le lendemain, une escouade de policiers et gendarmes débarquent à leur domicile : ils cherchent frénétiquement Tim.
3 jours plus tard : son mari et sa fille rejoignent le reste de la famille en Irlande. Le procureur de Lyon lance un mandat d'arrêt européen demandant la demande d'extradition de Maryna.
• Mi-décembre : Jean-François, en courte visite en France, est arrêté : soupçonné de complicité de soustraction d'enfant, il est placé 48h en garde à vue puis libéré sous contrôle judiciaire et mis en examen.
• La police irlandaise arrête Maryna 2 jours plus tard : celle-ci fait 5 jours de prison à Dublin. Les autorités françaises exercent une très forte pression sur le procureur irlandais pour qu'elle ne soit pas libérée. Maryna sera quand même libérée, sous contrôle judiciaire en attendant la décision de la juge irlandaise concernant l'extradition.
• Jean-François reste en France : le juge espère qu'en le tenant, il fera revenir Maryna. Il ne sera libéré que si Maryna revient en France. C'est le deal.
• Maryna reste seule en Irlande, avec ses deux enfants. Privé de son mari. Sa fille est privée du droit de voir son père. Ils sont condamnés par la justice lyonnaise à ne plus se voir. Tim est privé de voir son beau-père, il ne comprend pas pourquoi il ne rentre pas. Il est actuellement scolarisé, au collège local. Il adore y aller.
• La cour d'appel de Lyon refuse la demande de mainlevée du contrôle judiciaire de Jean-François, au motif que si il retournait en Irlande, il pourrait soutenir moralement sa femme.
• Depuis novembre 2014,l'ONU demande à la France d'arrêter les représailles. En vain.
• Omerta totale des médias : c'est une affaire d'état, qui fait tache pour la France.
• Timothée aura 17 ans le 02 avril...
• Rentrée Septembre 2014 : Tim fait sa rentrée à son collège.. il y est chassé. Il n'y retournera jamais.
• Septembre 2014 → Mai 2015 : coalition de 3 juridictions initialement distinctes, avec pour objectif le placement de Timothée, de gré ou de force, en institution. Il ne veut pas, sa mère, Maryna, ne veut pas. Il a toujours vécu dans sa famille et fréquenté une école ordinaire. La famille déménage, mais rien n'y fait (la juge des enfants ne se déssaisit pas du dossier).
Objectif atteint en juin.
• Rentrée Septembre 2015 : l'institution fait envoyer tim en HP où il reste 9 jours, dont au moins 2 jours attaché (obligé de s'uriner dessus), gavé de neuroleptiques (1ère fois de sa vie). Tim ressort dans un état catatonique.
• Mi-septembre : dans un communiqué, des experts de l'ONU condamnent l'internement psychiatrique de Timothée
• Fin septembre : sa mère demande à la juge des enfants une révision de la décision ayant conduit à l'HP. En vain : Tim doit retourner en institution.. puis probablement en HP.
→ Maryna et son fils quittent le pays, pour l'Irlande, laissant son mari Jean-François (beau-père de Tim, qui l'élève depuis qu'il a 4 ans) et leur fille.
• Le lendemain, une escouade de policiers et gendarmes débarquent à leur domicile : ils cherchent frénétiquement Tim.
3 jours plus tard : son mari et sa fille rejoignent le reste de la famille en Irlande. Le procureur de Lyon lance un mandat d'arrêt européen demandant la demande d'extradition de Maryna.
• Mi-décembre : Jean-François, en courte visite en France, est arrêté : soupçonné de complicité de soustraction d'enfant, il est placé 48h en garde à vue puis libéré sous contrôle judiciaire et mis en examen.
• La police irlandaise arrête Maryna 2 jours plus tard : celle-ci fait 5 jours de prison à Dublin. Les autorités françaises exercent une très forte pression sur le procureur irlandais pour qu'elle ne soit pas libérée. Maryna sera quand même libérée, sous contrôle judiciaire en attendant la décision de la juge irlandaise concernant l'extradition.
• Jean-François reste en France : le juge espère qu'en le tenant, il fera revenir Maryna. Il ne sera libéré que si Maryna revient en France. C'est le deal.
• Maryna reste seule en Irlande, avec ses deux enfants. Privé de son mari. Sa fille est privée du droit de voir son père. Ils sont condamnés par la justice lyonnaise à ne plus se voir. Tim est privé de voir son beau-père, il ne comprend pas pourquoi il ne rentre pas. Il est actuellement scolarisé, au collège local. Il adore y aller.
• La cour d'appel de Lyon refuse la demande de mainlevée du contrôle judiciaire de Jean-François, au motif que si il retournait en Irlande, il pourrait soutenir moralement sa femme.
• Depuis novembre 2014,l'ONU demande à la France d'arrêter les représailles. En vain.
• Omerta totale des médias : c'est une affaire d'état, qui fait tache pour la France.
• Timothée aura 17 ans le 02 avril...
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Re: Pour l'accès aux droits fondamentaux de Tim, autiste réf
C'est lamentable.
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Re: Pour l'accès aux droits fondamentaux de Tim, autiste réf
C'est pas croyable
Je n'ai pas de diagnostic /!\
Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être - Max Stirner
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Re: Pour l'accès aux droits fondamentaux de Tim, autiste réf
FAIT C*IEEEEEEERR !!!!!
Je n'ai pas d'autre mot franchement ...
"Fichez lui la paix à Tim mince !!!" Je pourrais balancer au minitre de la santé si je pouvais et en tant qu'aspi de 28 ans qui a pris 10 ans de psychiatrie !!!
Dans quel pays vivons nous là ?
Grosse pensée pour lui ! Il n'est hélas pas seul...
Je n'ai pas d'autre mot franchement ...
"Fichez lui la paix à Tim mince !!!" Je pourrais balancer au minitre de la santé si je pouvais et en tant qu'aspi de 28 ans qui a pris 10 ans de psychiatrie !!!
Dans quel pays vivons nous là ?
Grosse pensée pour lui ! Il n'est hélas pas seul...
Aspi.
Je pars d'ici
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Re: Pour l'accès aux droits fondamentaux de Tim, autiste réf
Qu'est-ce qui leur prend de vouloir les séparer, les neuroleptiser, les attacher en institution ?
Quel acharnement institutionnel !
Maudite loi du silence des médias.
"Sous le califat de l'État, les médias se taisent tout bas."
[Variante de "Sous l'emprise des entreprises, les médias médisent." ]
Et c'est là que le bât blesse.
Ces messes basses.
Ces masses baissent,
Tenues en laisse,
Tenues en place.
C'est balèze en diable !
Le malaise est palpable !
Il risque de ne devenir plus qu'un souvenir,
Un souvenir tombé sous les plis de l'oubli.
Quand le geste machinal refait surface,
La pensée originale se voile la face.
Vous pouvez leur proposer cette lecture.
[Pour lutter contre les déterminismes, en l'occurrence le déterminisme juridique, les déterminismes normatifs et représentatifs.]
Quel acharnement institutionnel !
Maudite loi du silence des médias.
"Sous le califat de l'État, les médias se taisent tout bas."
[Variante de "Sous l'emprise des entreprises, les médias médisent." ]
Et c'est là que le bât blesse.
Ces messes basses.
Ces masses baissent,
Tenues en laisse,
Tenues en place.
C'est balèze en diable !
Le malaise est palpable !
Il risque de ne devenir plus qu'un souvenir,
Un souvenir tombé sous les plis de l'oubli.
Quand le geste machinal refait surface,
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Vous pouvez leur proposer cette lecture.
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Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Pour l'accès aux droits fondamentaux de Tim, autiste réf
N'imaginez pas une "loi du silence" des media !
Pour Rachel, les media ne s'y sont intéressés qu'au moment de la décision de la Cour d'appel de Grenoble. Trop tard ! Mais le gouvernement a pris conscience du problème.
Les media sont imprévisibles. Il faut essayer sans cesse ... et à un moment donné, çà marche.
Pour Rachel, les media ne s'y sont intéressés qu'au moment de la décision de la Cour d'appel de Grenoble. Trop tard ! Mais le gouvernement a pris conscience du problème.
Les media sont imprévisibles. Il faut essayer sans cesse ... et à un moment donné, çà marche.
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Re: Pour l'accès aux droits fondamentaux de Tim, autiste réf
Le tambour n'est jamais tanné (lassé) qu'on lui tape dessus.
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Re: Pour l'accès aux droits fondamentaux de Tim, autiste réf
Asperansa défend depuis sa création la scolarité en milieu ordinaire pour les enfants autistes. Timothée a été violemment exclu du collège. La CDAPH du Rhône a voulu l’orienter vers un IME. Cela n’a duré que quelques jours, l’IME envoyant Timothée à l’hôpital psychiatrique. Il y a été mis en contention et sous neuroleptiques. Suite à cette hospitalisation, la famille de Timothée est partie en Irlande. Timothée est scolarisé dans un dispositif spécialisé en milieu ordinaire.
La mère de Timothée, Zholud Maryna, a été arrêtée en Irlande, suite à une demande d’extradition en provenance de France. Elle a été libérée au bout de quelques jours : son emprisonnement a fait scandale en Irlande. Elle est sous contrôle judiciaire, doit pointer chaque jour. La procédure est en cours et coûte cher. Prochaine audience, le 10 mai à Dublin.
Le beau-père de Timothée est venu en France : il a été arrêté et mis sous contrôle judiciaire, ce qui lui interdit de rejoindre sa famille en Irlande.
Magali Pignard (mère aspie d’un enfant autiste) a lancé une souscription pour financer la défense de Zholud en Irlande. Nous soutenons cette souscription.
Si les dons sont faits à Asperansa avec mention : soutien à Timothée, les donateurs auront un reçu fiscal permettant de bénéficier d’une réduction d’impôt de 66 %.
http://www.asperansa.org/actu/soutien_timothee.html
La mère de Timothée, Zholud Maryna, a été arrêtée en Irlande, suite à une demande d’extradition en provenance de France. Elle a été libérée au bout de quelques jours : son emprisonnement a fait scandale en Irlande. Elle est sous contrôle judiciaire, doit pointer chaque jour. La procédure est en cours et coûte cher. Prochaine audience, le 10 mai à Dublin.
Le beau-père de Timothée est venu en France : il a été arrêté et mis sous contrôle judiciaire, ce qui lui interdit de rejoindre sa famille en Irlande.
Magali Pignard (mère aspie d’un enfant autiste) a lancé une souscription pour financer la défense de Zholud en Irlande. Nous soutenons cette souscription.
Si les dons sont faits à Asperansa avec mention : soutien à Timothée, les donateurs auront un reçu fiscal permettant de bénéficier d’une réduction d’impôt de 66 %.
Les chèques à l'ordre d'Asperansa, avec la mention pour Tim, sont à adresser à
Asperansa 10, rue Monge, 29200 Brest
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père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Pour l'accès aux droits fondamentaux de Tim, autiste réf
A-t-on des nouvelles de cette audience et de la situation en cette fin du mois de mai ?
D'un Z qui ne veut rien dire. Diagnostiqué Asperger en octobre 2013.
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Re: Pour l'accès aux droits fondamentaux de Tim, autiste réf
Pas actuellement. Je ne manquerai pas de le faire.
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Re: Pour l'accès aux droits fondamentaux de Tim, autiste réf
Apparemment , les médias ne font pas beaucoup de bruit pour le moment...
Aspi.
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