Tugdual a écrit :alexis a écrit :Les HPI qui vont bien sont un mythe (ou menteurs assumés, ou inconscients de mauvaise foi).
C'est une blague ?
Je n'ai pas des connaissances fines de la notion de HPI même si concernée (test à l'appui par une professionnelle du sujet depuis vingt ans), je vais employer un vocabulaire peut-être simpliste et sans certitude.
Le biais de taille concernant l'état moral des HPI, c'est que ce sont surtout celles et ceux qui vont mal qui consultent et sur qui il y a des écrits grands public. Cela peut vouloir dire que les HPI qui vont bien n'existent pas mais cela peut vouloir dire qu'ils ne consultent pas. Une personne HPI qui se déclare heureuse peut se tromper, elle peut aussi être heureuse pour de vrai.
Terman a fait une étude en son temps qui ne montrait pas plus de gens qui allaient mal que dans la population générale. Nicolas Gauvrit a recensé un paquet d'études sur le sujet et arrive à la même conclusion. Je mais en spoil un ou deux trucs là-dessus, ça date un ptit peu parfois mais c'est assez intéressant.
En l'état actuel des connaissances et à cause
- de la nature floue de la notion d'intelligence ;
- des difficultés à avoir des groupes suffisamment grands pour fiabiliser les études ;
- du biais de sélection quand on recrute en cabinet de psy ;
- des changements (positifs ou négatifs) qui peuvent survenir dans une vie et impacter l'humeur ;
- de plein d'autres facteurs que j'oublie ou que je ne maîtrise pas ;
on serait bien présomptueux de vouloir poser des
c'est comme ça pis c'est tout en partant de sa propre expérience ou de la vision trop emplie de certitudes qu'on a de la douance (influencée par les lectures qui confortent son point de vue et rejetant tout ce qui infirme ce point de vue).
On ne sait pas encore grand chose et on part du constat que dans une courbe de Gauss :
- il y a une majorité de gens qui ont un fonctionnement similaire et un QI situé entre 80 et 130 (et c'est pas des limites figées, c'est juste pour essayer de comprendre) ;
- une minorité de gens qui ont un QI inférieur à 80 avec un fonctionnement différent et encore différent pour celles et ceux qui ont les QI les plus bas ;
- une minorité de gens qui ont un QI supérieur à 130 et un fonctionnement différent et encore différent pour celles et ceux qui ont les QI les plus hauts.
J'insiste, ce ne sont pas des limites gravées dans le marbre, je ne suis pas assez calée pour détailler mais les professionnels de la douance savent faire attention à ça.
Par contre, ça ne dit rien de la capacité au bonheur, à l'optimisme et à la joie des personnes situées dans les minorités, ni de leurs difficultés liées à l'histoire de vie, l'enfance, la famille, la personnalité ...
Ça ne dit rien non plus des personnes qui ont un fonctionnement différent et un QI dans la moyenne et de celles qui ont un fonctionnement relativement semblable ou semblable à la majorité mais un QI situé dans la minorité.
Si on n'est pas que autiste, on n'est pas que surdoué, enfin je crois hein. J'ai du mal avec les certitudes dans ces domaines si complexes. Il y a des chercheurs qui passent toute une vie professionnelle à étudier sur un tout petit point de l'autisme, un tout petit point de la douance alors essayer de saisir les domaines dans leur ensemble relève d'un exercice bien difficile.
Ni diag., ni en cours , ni auto-diag. Juste un peu zarbi, les fesses entre minimum deux chaises, un peu bancale.
Bienheureux inconfort qui permet une multitude de rencontres.
Ne se sentir nulle part à sa place permet d'en expérimenter de nombreuses.