Est-ce dur de reconnaître ses erreurs / ses bêtises ?
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Est-ce dur de reconnaître ses erreurs / ses bêtises ?
Bonjour, tout le monde,
Dites, est-ce difficile pour des personnes autistes comme pour des personnes non autistes de reconnaître ses erreurs, ses bêtises, ses désobéissances ?
Par exemple :
Les parents ne sont pas chez eux à midi. Une autre personne s'occupe d'eux durant le repas et une partie de l'après-midi. Pendant le repas, l'un des enfants (4-5 ans) joue avec les nourritures (mets les doigts dans les pâtes en tuyau ou fais des nœuds avec les spaghettis ou lance de la purée avec la cuillère). La personne réprimande.
Dans l'après-midi, la personne explique aux parents ce qui s'est passé. La mère demande à l'enfant. "J'ai appris que tu avais joué avec la nourriture pendant le repas. Peux-tu m'expliquer ce qui s'est passé ?" Et l'enfant ne répond pas, boude, pleure. "Si tu ne me réponds pas, tu vas dans ta chambre." Et l'enfant pleure, fait son cinéma.
Et cette situation se répète.
On dirait alors que l'enfant a de la peine à avouer ses fautes, ses erreurs, ses désobéissances.
- Est-ce qu'il peut s'agir d'autre chose ?
- Comment faire pour que ça ne se répète pas sans arrêt ? (Que l'enfant ne fasse une scène à chaque fois.)
- Des différences entre enfants autistes et enfants non autistes ? Entre garçons et filles ?
Je ne m'y connais pas. Enfant, j'étais plutôt obéissant. Alors j'ai de la misère avec les enfants désobéissants.
Dites, est-ce difficile pour des personnes autistes comme pour des personnes non autistes de reconnaître ses erreurs, ses bêtises, ses désobéissances ?
Par exemple :
Les parents ne sont pas chez eux à midi. Une autre personne s'occupe d'eux durant le repas et une partie de l'après-midi. Pendant le repas, l'un des enfants (4-5 ans) joue avec les nourritures (mets les doigts dans les pâtes en tuyau ou fais des nœuds avec les spaghettis ou lance de la purée avec la cuillère). La personne réprimande.
Dans l'après-midi, la personne explique aux parents ce qui s'est passé. La mère demande à l'enfant. "J'ai appris que tu avais joué avec la nourriture pendant le repas. Peux-tu m'expliquer ce qui s'est passé ?" Et l'enfant ne répond pas, boude, pleure. "Si tu ne me réponds pas, tu vas dans ta chambre." Et l'enfant pleure, fait son cinéma.
Et cette situation se répète.
On dirait alors que l'enfant a de la peine à avouer ses fautes, ses erreurs, ses désobéissances.
- Est-ce qu'il peut s'agir d'autre chose ?
- Comment faire pour que ça ne se répète pas sans arrêt ? (Que l'enfant ne fasse une scène à chaque fois.)
- Des différences entre enfants autistes et enfants non autistes ? Entre garçons et filles ?
Je ne m'y connais pas. Enfant, j'étais plutôt obéissant. Alors j'ai de la misère avec les enfants désobéissants.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Est-ce dur de reconnaître ses erreurs / ses bêtises ?
Par définition, les enfants sont des adultes pas encore finis
Leur gestion des émotions est plus qu'approximative...
A ce qu'il parait, le développement tardif du lobe frontal y serait pour quelque chose
Leur gestion des émotions est plus qu'approximative...
A ce qu'il parait, le développement tardif du lobe frontal y serait pour quelque chose
Non diagnostiqué, 50+, phobie sociale + divers traits autistiques, 3 enfants HPI+TDA/H
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Re: Est-ce dur de reconnaître ses erreurs / ses bêtises ?
Personne n'aime être pris à défaut, et encore moins grondé, puni, humilié.
L'enfant qui s'est fait réprimander a associé du négatif à l'évènement, il me semble logique qu'il ne veuille pas en reparler. Et ce d'autant plus que la plupart des parents re-grondent quand ils apprennent la bêtise au lieu de considérer que la personne qui en était responsable à ce moment a fait le nécessaire.
Pour désamorcer :
-Quel intérêt à refaire avouer sa faute à l'enfant ???
-Pourquoi le punir s'il exprime clairement qu'il ne veut pas y revenir ? On peut essayer de respecter ses sentiments, quelle importance qu'il admette puisque c'est déjà su.
-Lorsque j'ai vraiment besoin de savoir ce qui s'est passé (donc quand je n'ai pas eu de retour d'un adulte, ou que le retour est douteux), je demande à mon fils de m'expliquer en lui précisant bien que je ne le gronderais pas puisque c'est déjà passé et que d'autres personnes s'en sont chargées (si c'est le cas, bien sûr).
-Le seul cas qui pose problème c'est s'il y a eu une bêtise sous ma responsabilité et que je n'en ai pas été témoin. Là, pour savoir ce qui s'est passé, ce n'est pas simple.
L'enfant qui s'est fait réprimander a associé du négatif à l'évènement, il me semble logique qu'il ne veuille pas en reparler. Et ce d'autant plus que la plupart des parents re-grondent quand ils apprennent la bêtise au lieu de considérer que la personne qui en était responsable à ce moment a fait le nécessaire.
Pour désamorcer :
-Quel intérêt à refaire avouer sa faute à l'enfant ???
-Pourquoi le punir s'il exprime clairement qu'il ne veut pas y revenir ? On peut essayer de respecter ses sentiments, quelle importance qu'il admette puisque c'est déjà su.
-Lorsque j'ai vraiment besoin de savoir ce qui s'est passé (donc quand je n'ai pas eu de retour d'un adulte, ou que le retour est douteux), je demande à mon fils de m'expliquer en lui précisant bien que je ne le gronderais pas puisque c'est déjà passé et que d'autres personnes s'en sont chargées (si c'est le cas, bien sûr).
-Le seul cas qui pose problème c'est s'il y a eu une bêtise sous ma responsabilité et que je n'en ai pas été témoin. Là, pour savoir ce qui s'est passé, ce n'est pas simple.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: Est-ce dur de reconnaître ses erreurs / ses bêtises ?
Pour le cas que tu expliques, je ne sais pas. Il y a trop peu d'éléments pour cerner exactement la situation.
Ce que je fais personnellement, c'est que je parle des règles avant de mettre une sanction, plutôt que sanctionner sans raison et sans règle pré-établie (sinon, c'est plus une punition). Quand la règle est enfreinte, selon l'accord, je sanctionne, sans plus d'explication que "nous avions un contrat", je ne laisse pas à l'enfant la négociation, sinon, ça tombe à l'eau, je reste ferme. Si l'enfant pleure, ce n'est pas "grave", la sanction s'applique quand même, avec rappel, et je "résiste" à la tentation de céder au caprice.
Au bout d'un moment, l'enfant va à sa sanction sans plus essayer de tester mes limites : il sait qu'il a enfreint la règle, il en a connaissance, et rien n'y changera, je reste cohérente entre ce que je pense, ce que je dis, et ce que je fais.
Ce qui peut "prévenir" ce comportement, c'est faire un premier rappel sur la règle établie et la sanction prévue.
L'important, pour moi, c'est de mettre des limites, mais, aussi des libertés à l'intérieur de ces limites. Tout ne devrait pas être restriction, sinon, les règles n'ont plus aucun sens, et, il y a peu de chance que l'enfant devienne plus autonome, on sera constamment obligé de faire preuve d'autoritarisme pour qu'il obéisse, ça n'est pas très constructif. La confiance que l'enfant accorde à l'adulte est très importante aussi.
Là, je dis ce que je fais avec des enfants neurotypiques en tout cas.
Et je pensais que, si un enfant a du mal à avouer ses fautes et se met à pleurer directement, ça peut venir de plusieurs raisons. L'une d'entre elles peut être la peur, la honte, le manque de confiance en soi... Et je pense que dans ces cas là, il faut savoir rassurer, pour qu'il puisse sentir sa parole en "sécurité". C'est difficile pour un enfant de faire face à un adulte, il représente l'Autorité.
Ce que je fais personnellement, c'est que je parle des règles avant de mettre une sanction, plutôt que sanctionner sans raison et sans règle pré-établie (sinon, c'est plus une punition). Quand la règle est enfreinte, selon l'accord, je sanctionne, sans plus d'explication que "nous avions un contrat", je ne laisse pas à l'enfant la négociation, sinon, ça tombe à l'eau, je reste ferme. Si l'enfant pleure, ce n'est pas "grave", la sanction s'applique quand même, avec rappel, et je "résiste" à la tentation de céder au caprice.
Au bout d'un moment, l'enfant va à sa sanction sans plus essayer de tester mes limites : il sait qu'il a enfreint la règle, il en a connaissance, et rien n'y changera, je reste cohérente entre ce que je pense, ce que je dis, et ce que je fais.
Ce qui peut "prévenir" ce comportement, c'est faire un premier rappel sur la règle établie et la sanction prévue.
L'important, pour moi, c'est de mettre des limites, mais, aussi des libertés à l'intérieur de ces limites. Tout ne devrait pas être restriction, sinon, les règles n'ont plus aucun sens, et, il y a peu de chance que l'enfant devienne plus autonome, on sera constamment obligé de faire preuve d'autoritarisme pour qu'il obéisse, ça n'est pas très constructif. La confiance que l'enfant accorde à l'adulte est très importante aussi.
Là, je dis ce que je fais avec des enfants neurotypiques en tout cas.
Et je pensais que, si un enfant a du mal à avouer ses fautes et se met à pleurer directement, ça peut venir de plusieurs raisons. L'une d'entre elles peut être la peur, la honte, le manque de confiance en soi... Et je pense que dans ces cas là, il faut savoir rassurer, pour qu'il puisse sentir sa parole en "sécurité". C'est difficile pour un enfant de faire face à un adulte, il représente l'Autorité.
Diagnostiquée avec un TSA léger (anciennement Asperger) par un CRA.
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Re: Est-ce dur de reconnaître ses erreurs / ses bêtises ?
Pour répondre selon mon vécu :
Peux-tu m'expliquer ce qui s'est passé ?
La question similaire Peux-tu m'expliquer ce qui t'es passé par la tête?
Ce type de question me mettait hors de moi, en plus de la honte !
Impossible d'expliquer raisonnablement mon action. Aujourd'hui encore ça me fait rougir. Car sur le moment, j'y ai pris du plaisir. Et bien sûr face à l'autorité et hors de son contexte, c'etait d'un ridicule.
J'avais jouer avec de la peinture. Et à plusieurs nous avions tâchés nos vêtements.
Tout rouge, j'avais pleurer en criant "noooooonnn"
Mes parents y ont vu : " non je ne veux pas être puni"
C'était pourtant clair, "non je ne pouvais pas l'expliquer. Je n'avais aucune explication d'adulte pour faire des bêtises d'enfant..."
Le week-end après la punition, mes parents m'ont expliqué qu'on pouvait jouer à des jeux drôles sans pour cela enfreindre les règles.
---
Aujourd'hui, je ne demanderai pas de m'expliquer à un enfant. Simplement d'être d'accord avec mon explication.
"Est-ce que tu es d'accord avec moi qu'on ne doit pas jouer avec la nourriture ?" "Est-ce que tu es d'accord avec moi qu'on ne doit pas jouer avec la peinture parce que ça tâche ?!"
Si oui "Alors tu es d'accord que tu dois être puni ?"
Si non : dans ce cas la question des explications prend tout son sens. Cela demande des explications. Pour l'heure mon enfant ne m'a encore jamais dit non
(je croise les doigts )
Peux-tu m'expliquer ce qui s'est passé ?
La question similaire Peux-tu m'expliquer ce qui t'es passé par la tête?
Ce type de question me mettait hors de moi, en plus de la honte !
Impossible d'expliquer raisonnablement mon action. Aujourd'hui encore ça me fait rougir. Car sur le moment, j'y ai pris du plaisir. Et bien sûr face à l'autorité et hors de son contexte, c'etait d'un ridicule.
J'avais jouer avec de la peinture. Et à plusieurs nous avions tâchés nos vêtements.
Tout rouge, j'avais pleurer en criant "noooooonnn"
Mes parents y ont vu : " non je ne veux pas être puni"
C'était pourtant clair, "non je ne pouvais pas l'expliquer. Je n'avais aucune explication d'adulte pour faire des bêtises d'enfant..."
Le week-end après la punition, mes parents m'ont expliqué qu'on pouvait jouer à des jeux drôles sans pour cela enfreindre les règles.
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Aujourd'hui, je ne demanderai pas de m'expliquer à un enfant. Simplement d'être d'accord avec mon explication.
"Est-ce que tu es d'accord avec moi qu'on ne doit pas jouer avec la nourriture ?" "Est-ce que tu es d'accord avec moi qu'on ne doit pas jouer avec la peinture parce que ça tâche ?!"
Si oui "Alors tu es d'accord que tu dois être puni ?"
Si non : dans ce cas la question des explications prend tout son sens. Cela demande des explications. Pour l'heure mon enfant ne m'a encore jamais dit non
(je croise les doigts )
Vieux geek non diagnostiqué
CIM10 F84
Insight Aspie (?) +Aphantasie, prosopagnosie, écholalie, mutisme électif....
Fan de super héros, Daredevil le pygmalion de mon fonctionnement social
Mes doigts sur un clavier communiquent plus de mots que ma bouche...
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Re: Est-ce dur de reconnaître ses erreurs / ses bêtises ?
Cela dit, il faut quand même mettre les points sur les i, fixer des limites, encourager le dialogue et le vivre ensemble, l'humilité aussi. Nous ne tenons pas à développer un enfant-roi.Christian a écrit :Par définition, les enfants sont des adultes pas encore finis
Certes, personne n'aime se faire rabrouer. Mais il faut quand même faire prendre conscience à l'enfant qu'il a enfreint certaines règles, qu'il le reconnaisse, qu'il accepte ces règles (comme jouer avec la nourriture), qu'il reconnaisse qu'il a eu tort ou qu'il s'est mal comporté.Manichéenne a écrit :Personne n'aime être pris à défaut, et encore moins grondé, puni, humilié.
L'enfant qui s'est fait réprimander a associé du négatif à l'évènement, il me semble logique qu'il ne veuille pas en reparler. Et ce d'autant plus que la plupart des parents re-grondent quand ils apprennent la bêtise au lieu de considérer que la personne qui en était responsable à ce moment a fait le nécessaire.
Il ne faudrait pas abandonner et ne rien dire (quand il joue avec la nourriture, quand il se lève de table alors qu'il n'a pas encore fini son assiette, etc.).
En fait, sa mère (ma sœur) ne l'a pas grondé tout de suite. Elle a commencé à lui demander calmement "Qu'est-ce qui s'est passé pendant le repas ?" Et il n'a pas voulu répondre. Elle ne l'a pas grondé parce qu'il avait joué avec la nourriture mais parce qu'il n'a pas voulu répondre (et que ce n'était pas la première fois qu'il ne répondait pas). Elle a haussé le ton et lui a dit "Puisque tu ne réponds pas, tu vas dans ta chambre." Et il n'a pas tout de suite obéi (pas tout de suite allé dans sa chambre).
Il ne l'a pas avoué lui-même. À midi, durant le repas, c'est moi qui ai verbalisé (mis des mots sur son non-respect de la règle). Il n'a pas verbalisé du tout à ce sujet durant le repas. Il a mis passablement de temps à verbaliser à ce sujet quand elle est venue. Mais il ne s'agit pas d'un problème de verbalisation en soi. Il est capable de verbaliser plein de choses (les dinosaures, les demandes pour regarder une vidéo, les chiffres, les bonbons).Manichéenne a écrit :-Quel intérêt à refaire avouer sa faute à l'enfant ???
Le dialogue entre l'enfant et la mère est très important. Il est important qu'il puisse discuter de beaucoup de choses (notamment ce qu'il se passe à la maison, positif comme négatif) avec sa mère (et son père aussi, mais divorce il y a eu, et aussi éducations un peu différentes... mais je suis loin de connaître tous les détails). Il est important qu'on ne prenne pas l'habitude de discuter par le biais d'intermédiaires (moi, par exemple).Manichéenne a écrit :-Pourquoi le punir s'il exprime clairement qu'il ne veut pas y revenir ? On peut essayer de respecter ses sentiments, quelle importance qu'il admette puisque c'est déjà su.
Il ne s'agit pas de le punir pour avoir joué avec la nourriture, mais de l'encourager à discuter au moins une fois de chaque chose avec sa mère (je ne dois pas devenir un substitut dans certains rôles) pour mettre les choses au clair.
En plus, il ne l'exprimait pas clairement puisqu'il ne répondait pas (au début).
Respecter certains sentiments, oui. Se plier à ses quatre volontés, non. On essaie d'éviter qu'il (pas seulement lui, tout le monde) :
- "je peux faire tout ce que je veux",
- "si j'ai commis une faute, je n'ai ni à être puni ni à le reconnaître",
- "si je suis en conflit avec une autre personne (par exemple, pour un jouet avec ma sœur), le jouet est à moi, c'est moi le chef",
- "je peux passer tous mes après-midis à regarder un écran",
- etc.
Une idée qui me vient est d'être plus strict sur les règles. [Bien sûr, ils profitent que maman n'est pas là pour tirer la couverture, un peu comme les écoliers quand il y a un remplaçant... ]
Autres idées : développer des activités où il est confronté à la présence d'autres personnes (y compris en tant que simple passager dans le train), pour diversifier sa curiosité (visiter la Suisse), pour voir comment se comportent les autres personnes (de tous les âges) en public.
Nous en parlons. Mais peut-être devrais-je le répéter à chaque fois que je viens (lundi toujours le même horaire). À ces âges, dites une seule fois, et ils oublient vite. En l'occurrence, la règle "ne pas jouer avec la nourriture" leur a été énoncée et expliquée depuis longtemps. Mais il est vrai que je ne l'ai pas répétée aujourd'hui.Rudy a écrit :Ce que je fais personnellement, c'est que je parle des règles avant de mettre une sanction
Oui, il s'agit de fermeté.
Il peut éventuellement y avoir conflit si sa mère et moi n'édictons pas toutes les mêmes règles. Je vais rédiger une liste de règles qui me semblent bien à propos.
Et avec des enfants autistes, ou des enfants Asperger ? Quelles différences et quelles similitudes verrais-tu ? [Je n'ai encore éduqué/accompagné aucun enfant autiste, sauf moi-même. ]Rudy a écrit :Là, je dis ce que je fais avec des enfants neurotypiques en tout cas.
L'autorité, oui, ce n'est pas facile de l'apprivoiser, mais la police comme les parents sont (en général [il y a malheureusement des exceptions]) une autorité fiable, pas des ennemis.
Pour ce qui est de la verbalisation, on insiste un peu :
- pour développer le dialogue,
- pour s'assurer que l'enfant ait compris, (qu'il ne répond pas machinalement avec une réponse toute faite)
- pour qu'il apprenne à gérer le conflit par cet outil qu'est le dialogue, pour éviter qu'il ne boude trop souvent (refuse le conflit).
Vivement le conflit sociocognitif.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Est-ce dur de reconnaître ses erreurs / ses bêtises ?
L'une de mes contacts FB est en cours d'études de psychomotricité, et à chaque fois que je te lis à propos d'éducation des enfants FH, je me dis que si vous n'étiez pas si loin l'un de l'autre, je suis persuadée que ça t'intéresserait de l'entendre.
Dommage, tu es Suisse et elle Belge ^^
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TSA.
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Re: Est-ce dur de reconnaître ses erreurs / ses bêtises ?
Pourquoi pas ? Si elle habite près de Bruxelles, juillet peut être propice.
Je ne m'y connais que peu en psychomotricité. Elle pourrait m'en apprendre beaucoup.
Je ne m'y connais que peu en psychomotricité. Elle pourrait m'en apprendre beaucoup.
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Re: Est-ce dur de reconnaître ses erreurs / ses bêtises ?
En fait je parle d'elle parce qu'elle est très au fait niveau éducation des enfants, sur les méthodes "non traditionnelles" etc, en résumé, et du coup comme ton dernier message est clairement contraire à ce que je lis d'elle en général, j'ai pensé à elle directement en te lisant ^^
TSA.
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Re: Est-ce dur de reconnaître ses erreurs / ses bêtises ?
Dans l'émotion, j'étais incapable de faire autre chose que pleurer, sentiments d'avoir déçu mes parents, le monde s'écroule. Donc pour dialoguer, il faudrait mettre les sentiments de côté et franchement je vois pas comment à 4-5ans.
Puisque l'enfant est en pleine accusation, il est pris en faute. Donc sur la défensive, s'il est désarmé il ne lui reste qu'à pleurer.
A cet âge, on n'a pas les arguments.
A cet âge 4-5 ans, je ne crois pas que la discusion soit possible sauf sentiment d'injustice : donc soit pas d'accord avec le rapport de l'événement, la règle, ou la punition. Si ce n'est pas le cas, juste des pleurs d'avoir déçu, en disgrâce !
Mon fils n'a commencé à vraiment discuter règles et "réprimandes" qu'à 7 ans : son idée par exemple que la punition ait un élément qui redore son blason : corvée inhabituelle pour lui. Ça sent les travaux d'intérêt général.
Puisque l'enfant est en pleine accusation, il est pris en faute. Donc sur la défensive, s'il est désarmé il ne lui reste qu'à pleurer.
A cet âge, on n'a pas les arguments.
A cet âge 4-5 ans, je ne crois pas que la discusion soit possible sauf sentiment d'injustice : donc soit pas d'accord avec le rapport de l'événement, la règle, ou la punition. Si ce n'est pas le cas, juste des pleurs d'avoir déçu, en disgrâce !
Mon fils n'a commencé à vraiment discuter règles et "réprimandes" qu'à 7 ans : son idée par exemple que la punition ait un élément qui redore son blason : corvée inhabituelle pour lui. Ça sent les travaux d'intérêt général.
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Re: Est-ce dur de reconnaître ses erreurs / ses bêtises ?
En fait, j'aurais tendance à ne pas lui demander pourquoi il l'a fait mais ce qu'il a fait, si je n'en étais pas témoin.
Pas facile de trouver une punition adaptée et qui fasse sens, surtout quand la règle est enfreinte plusieurs fois.
Je vois juste trois pistes pour le moment :
- répéter la règle "ne pas jouer avec la nourriture" lundi prochain,
- faire une sorte de "tournus" des règles répétées (pour ne pas toutes les répéter à chaque fois),
- avant d'énoncer/de répéter la règle, développer une ligne directrice, qui sera favorisée par le respect de la règle, énoncée juste après.
Pas facile de trouver une punition adaptée et qui fasse sens, surtout quand la règle est enfreinte plusieurs fois.
Je vois juste trois pistes pour le moment :
- répéter la règle "ne pas jouer avec la nourriture" lundi prochain,
- faire une sorte de "tournus" des règles répétées (pour ne pas toutes les répéter à chaque fois),
- avant d'énoncer/de répéter la règle, développer une ligne directrice, qui sera favorisée par le respect de la règle, énoncée juste après.
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Re: Est-ce dur de reconnaître ses erreurs / ses bêtises ?
Répéter répéter ne fait que lasser. Mes parents le font pour me faire des remontrances ont dire çe qu'il faut faire mais ça me fait que m énerver et ca ne m'améliore pas. En faite, il faut savoir convaicue en disant positivement mais fermement et dynamiquement pourquoi il ne faut pas faire ca mais faire ceci. Il faut être persuasif et etre proche psychologiquement de la personne en gros comprendre pourquoi je n'applique pas les règles plutot que d'engueuler et de rouspéteur sans arrêt. Râler c est gavant et puis c'est pas la solution de me que interdire sans dire pourquoi. Plutot que d'etre dictateur, il faut mieux influencer positivement et gentillement en étant coach et en expliquant pourquoi.
Enfant et encore un peu maintenant mais ca s'ameliore j'avais énormément de mal à avouer mes erreurs. Je reportais sur la faite des autres et de mes parents (parfois c'etait le ças, parfois non) parçe que j'acusait l'univers autour de moi (le diable) s'acharner sur moi et Quand on m'embettais il m'arrivait de me vanter sur la mauvaise personne çar je confondait tout le monde (qui etait l'enfer). Il y avait moi et l'enfer. Il n'etait pas si rare que ne reconnaissait pas mes tords et que parfois j'insistais meme si je savais que j'avais tords et j'inventais des excuses. c'etait pas moi! Maintenant je reconnais bien plus mes erreurs mais parfois je les cache encore mais je n'accuse plus les autres, je me mets en questions. En revanche pour ne pas me ridiculiser parfois je ne reconnais pas certains défauts.
Tout le monde est passé par les bêtises et le faits de ne pas les reconnaître. Tout le monde le sait mentir c'est mal.
Enfant et encore un peu maintenant mais ca s'ameliore j'avais énormément de mal à avouer mes erreurs. Je reportais sur la faite des autres et de mes parents (parfois c'etait le ças, parfois non) parçe que j'acusait l'univers autour de moi (le diable) s'acharner sur moi et Quand on m'embettais il m'arrivait de me vanter sur la mauvaise personne çar je confondait tout le monde (qui etait l'enfer). Il y avait moi et l'enfer. Il n'etait pas si rare que ne reconnaissait pas mes tords et que parfois j'insistais meme si je savais que j'avais tords et j'inventais des excuses. c'etait pas moi! Maintenant je reconnais bien plus mes erreurs mais parfois je les cache encore mais je n'accuse plus les autres, je me mets en questions. En revanche pour ne pas me ridiculiser parfois je ne reconnais pas certains défauts.
Tout le monde est passé par les bêtises et le faits de ne pas les reconnaître. Tout le monde le sait mentir c'est mal.
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Re: Est-ce dur de reconnaître ses erreurs / ses bêtises ?
Vivement qu'ils aient 7-8 ans : ils commenceront à vivre le conflit sociocognitif, sauront un petit peu lire.
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Re: Est-ce dur de reconnaître ses erreurs / ses bêtises ?
Honnêtement, je ne peux pas répondre vis à vis de ton cas, parce que je n'ai pas assez d'information.
Pour ceci, de façon très vague:
Peut-être afficher le règlement? Peut-être que ce règlement il ne le comprend pas? Peut-être faut il un autre support pour qu'il le saisisse mieux? Peut-être qu'il faut essayer une autre sanction?
Et pour reprendre ce que j'ai dit plus haut, au delà des interdits (jouer avec la nourriture), lui donnez vous des autorisations?
Pour ceci, de façon très vague:
Quel âge est-ce qu'il a?Nous en parlons. Mais peut-être devrais-je le répéter à chaque fois que je viens (lundi toujours le même horaire). À ces âges, dites une seule fois, et ils oublient vite. En l'occurrence, la règle "ne pas jouer avec la nourriture" leur a été énoncée et expliquée depuis longtemps. Mais il est vrai que je ne l'ai pas répétée aujourd'hui.
Peut-être afficher le règlement? Peut-être que ce règlement il ne le comprend pas? Peut-être faut il un autre support pour qu'il le saisisse mieux? Peut-être qu'il faut essayer une autre sanction?
Et pour reprendre ce que j'ai dit plus haut, au delà des interdits (jouer avec la nourriture), lui donnez vous des autorisations?
Oui, il vaut mieux que la cohérence se fasse avec tout son entourage.Il peut éventuellement y avoir conflit si sa mère et moi n'édictons pas toutes les mêmes règles. Je vais rédiger une liste de règles qui me semblent bien à propos.
Je trouve que c'est bien plus complexe à aborder, parce que les comportements ne sont pas ce qui est ordinairement constaté chez les enfants neurotypique. Là, il est nécessaire de faire un cas par cas avec une observation et une analyse très poussée du comportement. Et je pense qu'on ne sanctionne pas un enfant autiste de la même façon qu'un enfant neurotypique, du fait que l'enfant autiste n'a pas accès de la même façon aux implicites, à la compréhension instinctive des normes sociales... c'est plus compliqué pour eux. Il y a aussi des tas de choses qu'ils peuvent ne pas supporter, du fait de leur hypersensibilité, de leur fatigabilité, de leur difficulté motrice... qui ne seront pas à imputer seule à une carence éducative ou autre. Bref, je trouve que c'est plus complexe.Et avec des enfants autistes, ou des enfants Asperger ? Quelles différences et quelles similitudes verrais-tu ? [Je n'ai encore éduqué/accompagné aucun enfant autiste, sauf moi-même. ]
Cela dépend comment la personne se représente l'autorité. C'est pour ça que la confiance avec l'adulte est nécessaire. Il y a une forme de "sécurité" à écouter un adulte en qui on a confiance, on a foi en lui et en ce qu'il nous dit de faire.L'autorité, oui, ce n'est pas facile de l'apprivoiser, mais la police comme les parents sont (en général [il y a malheureusement des exceptions]) une autorité fiable, pas des ennemis.
Diagnostiquée avec un TSA léger (anciennement Asperger) par un CRA.
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Re: Est-ce dur de reconnaître ses erreurs / ses bêtises ?
Il a environ cinq ans. Il ne sait pas encore lire. J'ai donc hâte qu'il apprenne à lire. Je vais devoir encore patienter un peu.
Bon, je ne le (lui et ses deux sœurs) vois que le lundi entre 11h30 et 14h45 (ou 16h10). Mais je vais faire mijoter des petites idées de petits voyages en train, de sushis (qu'il n'a pas encore goûtés), etc.
Je peux établir une cohérence avec sa mère. Avec le père, ça risque d'être plus difficile. Je ne l'ai pas vu depuis un bout'. Et, je crois, le thème éducatif était l'un des champs de conflits entre le père et la mère. Mais là, je ne connais pas le dessous des cartes. Tout ce que je sais, c'est que le père les voit une fin de semaine sur deux. Chaque semaine, du lundi au vendredi, ils sont chez la mère, qui habite à moins de cent mètres de l'école enfantine (le garçon est en première enfantine, sa grande sœur en deuxième enfantine, sa petite sœur pas encore à l'école). Je ne sais pas comment le père établit les règles.
Bon, je ne le (lui et ses deux sœurs) vois que le lundi entre 11h30 et 14h45 (ou 16h10). Mais je vais faire mijoter des petites idées de petits voyages en train, de sushis (qu'il n'a pas encore goûtés), etc.
Je peux établir une cohérence avec sa mère. Avec le père, ça risque d'être plus difficile. Je ne l'ai pas vu depuis un bout'. Et, je crois, le thème éducatif était l'un des champs de conflits entre le père et la mère. Mais là, je ne connais pas le dessous des cartes. Tout ce que je sais, c'est que le père les voit une fin de semaine sur deux. Chaque semaine, du lundi au vendredi, ils sont chez la mère, qui habite à moins de cent mètres de l'école enfantine (le garçon est en première enfantine, sa grande sœur en deuxième enfantine, sa petite sœur pas encore à l'école). Je ne sais pas comment le père établit les règles.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014