Image de soi et perception des autres

[freeshost]

Nous pouvons aussi en organiser dans l'est et dans le sud.

[misty]

Je ne connais aucun autre aspie,

Il y en a plein sur ce forum.

Il ne tient qu'à toi de nous rencontrer.

Je sais... Mais il faut le faire...

Et en plus, avec tout ce que je dis ici... Ce serait encore pire que d'habitude je crois (et ce n'est pas peu dire... )

[Allan]

Et en plus, avec tout ce que je dis ici... Ce serait encore pire que d'habitude je crois (et ce n'est pas peu dire... )

Je n'ai rien remarqué de , je vais être plus attentif

J'ai une idée, demande quelle image tu donnes de toi sur ce forum, à mon avis, tu serais surprise

[Astragale]

Je crois qu'en fouillant bien dans mon topic de présentation on trouverait quasiment le même post...

Divers articles exposent que n'avoir jamais réalisé notre différence est justement un des symptômes qui fait pencher la balance du côté de l'autisme plutôt que de celui du HQI.

Je n'ai jamais perçu que j'étais différente avant le diagnostic.
On me disait "atypique", "pas comme les autres", "intéressante", je mettais ça sur le dos du HQI ou de mon physique.
Ma famille m'accusait de chercher le conflit (trop franche et incompétente en intentionnalités), hautaine, snob, distante (intéressée par des choses différentes et nulle en insertion sociale), je ne comprenais pas du tout pourquoi.
J'ai appris l'existence de l'implicite dans les échanges à 43 ans quand même...

Il est certain que mon apparence n'a rien de Shovanequesque.
Je mets au défi quiconque de penser "autisme" en me regardant ou en m'écoutant (avec la conséquence qu'on ne me croit pas facilement si on ne me connait pas) mais il est indéniable que les gens perçoivent tout de suite quelque chose chez moi. L'impact est toujours soit très négatif soit très positif. C'est un peu excessif et difficile à gérer ^pour moi.

[Flower]

mais il est indéniable que les gens perçoivent tout de suite quelque chose chez moi. L'impact est toujours soit très négatif soit très positif.

C'est exactement ça! D'ailleurs un collègue m'avait expliqué ça il y a quelques années, que les gens soit m'appréciaient beaucoup ou alors pas du tout. (Y en a plus dans le deuxième cas de figure quand même je crois, sauf parmi les gens un peu atypiques eux-mêmes.)

[Manichéenne]

Je n'ai jamais perçu que j'étais différente avant le diagnostic.

Là, je nuance, en ce qui me concerne. J'ai perçu une différence que j'ai essayé de comprendre et de masquer, mais sans savoir ce qu'elle était.
Plutôt un jugement du genre "ils ne sont pas logiques et leurs intérêts sont carrément futiles, je ne suis pas comme ça".

[Allan]

Plutôt un jugement du genre "ils ne sont pas logiques et leurs intérêts sont carrément futiles, je ne suis pas comme ça".

C'est ça! Exactement ça!

[Sapphir]

mais il est indéniable que les gens perçoivent tout de suite quelque chose chez moi. L'impact est toujours soit très négatif soit très positif.

C'est exactement ça! D'ailleurs un collègue m'avait expliqué ça il y a quelques années, que les gens soit m'appréciaient beaucoup ou alors pas du tout. (Y en a plus dans le deuxième cas de figure quand même je crois, sauf parmi les gens un peu atypiques eux-mêmes.)

Je n'ai jamais eu l'occasion d'en parler.
Je suis dans une communauté lié à un intérêt que j'ai, je connais des personnes qui m’apprécient et qui le disent. Je me suis toujours dis que j'ai de la chance de ne pas avoir d'ennemis comme les autres. Je me rend compte que c'est utopique, ça fait surement partie des choses que je ne vois pas. Il y a surement des ragots, mais je ne les ai pas encore entendu. Mais comment savoir ce que les autres pensent si les gens ne s'expriment pas.

[Astragale]

Je n'ai jamais perçu que j'étais différente avant le diagnostic.

Là, je nuance, en ce qui me concerne. J'ai perçu une différence que j'ai essayé de comprendre et de masquer, mais sans savoir ce qu'elle était.
Plutôt un jugement du genre "ils ne sont pas logiques et leurs intérêts sont carrément futiles, je ne suis pas comme ça".

J'ai aussi perçu que j'étais différente de cette façon (et de plein d'autres !), je ne parle ici que de la différence qui permet à une personne extérieure de voir l'autisme.
J'ai parfaitement perçu mes différences d'intérêts, de rapidité, de performances aussi.
En revanche, je ne captais absolument pas la différence sociale. Je ne savais pas pourquoi, par exemple, mes remarques étaient mal prises.

[Manichéenne]

Je ne savais pas pourquoi, par exemple, mes remarques étaient mal prises.

"Mais... J'ai raison !"

[freeshost]

Bon, Misty, à la prochaine rencontre à 200 km (ou moins) à la ronde de chez toi, tu réponds présente. (Je ne sais pas où tu es dans l'hexagone.)

[Astragale]

Je ne savais pas pourquoi, par exemple, mes remarques étaient mal prises.

"Mais... J'ai raison !"

Comprends pas...

[Nouvelle]

@Allan
... on nous répète qu'on s'écoute trop, qu'on s'invente des problèmes, que si on voulait vraiment faire bien on le pourrait. On ingère l'idée que si on est en difficulté, on est au moins partiellement responsable du problème, et qu'il tient à soi de trouver une solution.

D'autre part, on manque cruellement d'information sur les handicaps et les maladies.

Ces deux problèmes ensemble font qu'on se dit : "je me plains trop, il y a pire, et puis l'autisme c'est un truc très grave, ce serait ridicule que je suppose être concerné".

Je pense que tu as passé tant de temps à te dire que tu n'avais rien qu'aujourd'hui tu as du mal à revenir sur cette pensée, à te dire que tu n'es pas en tort, que tu as le "droit" d'être concerné par un tel sujet.

C'est une réponse qui est très intéressante - Nous sommes trops conditionnés à ne pas devoir se plaindre, à être culpabilisé de son état, après cela... c'est comme ci nous autres autiste Asperger nous devons attendre d'atteindre l'extrême pour que quelqu'un, un professionnel - soudain constate - qu'y a qque chose "tourne pas rond"

En fait, il faudrait prendre les difficultés et la détection des personnes adultes autistes, autrement - les professionnels devraient plutôt demander : c'est comment quand ça va bien pour vous ?
Le jour où on m'a posé cette question - c'était comme un nouveau jour, un nouveau monde. J'ai découvert la base : le monde "normal" va trop vite pour moi. A partir de là, les difficultés ont soudain trouvé un sens, et surtout un moyen d'y remédier un peu en tous les cas. Et puis, il faut accepter une bonne fois pour toute, que l'on ne changera pas ! On a trop misé sur les apprentissages - pour nous adultes, mais personnellement, j'ai constaté que dès 30 ans, c'était fini, je n'ai plus su "évoluer" - et j'ai fait la liste de tout ce que je ne savais pas, je ne comprenais, je n'arrivais pas et j'ai bien compris qu'il me faudrait faire avec.


Ca changerait tout je crois.

[misty]

J'ai une idée, demande quelle image tu donnes de toi sur ce forum, à mon avis, tu serais surprise

Tu veux dire, que je demande aux autres utilisateurs du forum comment ils me perçoivent à travers ce que j'écris? Pourquoi? Et pourquoi tu penses que je serais surprise?

Bon, Misty, à la prochaine rencontre à 200 km (ou moins) à la ronde de chez toi, tu réponds présente. (Je ne sais pas où tu es dans l'hexagone.)

Le pire ça n'est pas les kilomètres, c'est le courage... Bien que géographiquement je sois un peu loin de tout le monde, puisque complètement à l'ouest (ça, on le savait... ) mais ni au nord ni au sud; et l'ouest est long...
Tu veux que je vienne pour vérifier que je ne suis pas suédoise? Pourtant je te l'ai déjà dit il me semble...

En fait, il faudrait prendre les difficultés et la détection des personnes adultes autistes, autrement - les professionnels devraient plutôt demander : c'est comment quand ça va bien pour vous ?
Le jour où on m'a posé cette question - c'était comme un nouveau jour, un nouveau monde. J'ai découvert la base : le monde "normal" va trop vite pour moi.

Je n'y avais jamais pensé mais c'est clairement le genre de question que j'aurais moins de difficultés à gérer que celles qu'ils posent (qui souvent m'embrouillent tellement que je reste muette à cogiter, ou qui me font juste bafouiller et marmonner des trucs incompréhensibles; ou répondre à côté...)

[misty]

Je n'ai jamais perçu que j'étais différente avant le diagnostic.

Là, je nuance, en ce qui me concerne. J'ai perçu une différence que j'ai essayé de comprendre et de masquer, mais sans savoir ce qu'elle était.
Plutôt un jugement du genre "ils ne sont pas logiques et leurs intérêts sont carrément futiles, je ne suis pas comme ça".

Pareil: ce sont les autres que je trouve différents, parce que je sens quelque chose tout en ayant l'impression que ça ne vient pas de moi... Souvent je me dis "pourquoi ils font ça? Pourquoi ils disent ça?" Car pour moi ça échappe à la logique, effectivement