La fratrie

Discussions portant plutôt sur le point de vue des parents d'enfants autistes ou Asperger, par exemple : j'ai un problème avec mon enfant, que puis-je faire ?
florence35
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Re: La fratrie

Message par florence35 »

Mars a écrit : C'est parmi les membres d'Asperansa que j'ai ressenti ça pour la 1ère fois. Qu'est-ce que ça fait du bien !
A très bientôt
Bonsoir Nadine,
Très heureuse de te retrouver sur le forum.. 8)
Je partage ton ressenti Mars, moi aussi, c'est en rencontrant (ou "en forumant"sur asperansa) d'autres parents et des "autistes adultes" que j'ai ressenti un bien-être completement fou.....une sorte de "rassurance" :shock: :shock: j'invente un mot là ! tant pis c'est ce qui m'est venu à l'esprit :wink:
:love: :kiss: :kiss: Nadine et toute la famille :kiss: :kiss: :kiss:
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Jonquille57
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Re: La fratrie

Message par Jonquille57 »

En ce qui concerne la fratrie, je constate que dans chaque famille, les choses sont souvent différentes. En fait, une famille étant une " mini " société, cela me paraît normal. En tout cas, une chose qui me parait tout de même rassurant quand les rapports frères/sœurs sont positifs, est qu' après la disparition des parents, les personnes autistes ne resteront pas seules... ( je parle au niveau des sentiments, pas pour une prise en charge ... )
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Jean
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Re: La fratrie

Message par Jean »

La fratrie face au handicap

Largement négligées pendant des années, les fratries des personnes handicapées commencent à être le sujet d'études et de préoccupation des associations. À preuve, le colloque Fratrie et handicap qui leur fut consacré, le 28 mars dernier, à Saint-Herblain, près de Nantes.

Bien sûr, il reste encore bien des progrès à faire. Mais, depuis les lois de 1975, réformées en 2002 et 2005, la solidarité de la société face au handicap n'est pas un vain mot. Des efforts importants sont engagés pour compenser ce que la naissance ou les accidents de la vie font peser sur près de 10% de la population. Si le dispositif proposé par les Maisons départementales des personnes handicapées est conséquent, il est pour autant bien loin de rééquilibrer toutes les altérations subies.

L'aide informelle que doivent déployer les proches est considérable. Elle accapare une part essentielle du quotidien, l'enfant différent devenant très vite le centre de la famille. On sait comment la survenue du handicap bouleverse toute son organisation. Chacun de ses membres voit son rôle bousculé. On a beaucoup écrit sur la réaction des parents à l'annonce de la déficience. Il n'en va pas de même pour le vécu et les ressentis de la fratrie qui est depuis longtemps la grande oubliée. Le silence qui l'entoure est des plus fracassant.

L'association « D'un monde à l'autre » lui consacrait une journée d'étude à Saint-Herblain, près de Nantes. L'occasion de mêler, avec bonheur, les témoignages de fières et de sœur et les propos tenus par des chercheurs ayant travaillé sur cette problématique.

Témoignages


Parmi les témoins ayant vécu cette situation, Brigitte Lamare, administratrice de l'Association des paralysés de France, à la fois sœur et mère d'une personne porteuse de handicap, est venue présenter avec beaucoup d'émotion, le récit concis et plein de retenue de son enfance largement marquée par la mission qui lui fut confiée de s'occuper de son frère déficient. Le handicap absorbe toute l'attention des parents, rappela-t-elle, réduisant considérablement l'intérêt et la disponibilité aux autres enfants valides. Quand le bien-être du frère ou de la sœur handicapé dépend de la mobilisation chronophage de l'ensemble du cercle familial, ceux qui grandissent à côté doivent se partager la portion congrue qui subsiste. Surtout ne pas gêner, devoir accepter d'être l'oublié(e) de l'histoire familiale, être placé(e) dans une situation protectrice.. .

Autant de positionnements qui situent la fratrie dans toute une série de dilemmes dont on ne peut que rarement sortir indemne : culpabiliser d'être celui ou celle qui a échappé au handicap et se révolter de ce qui frappe son proche ou encore aspirer à obtenir le même investissement de la part de ses parents en ayant la même déficience et craindre d'en être atteint(e)un jour. Ce témoignage fut relayé par la table ronde composée de frères et sœurs de personnes handicapées qui vinrent confirmer ce positionnement particulier de la fratrie. Les frères et sœurs sont confrontésà un double deuil :celui du membre de la fratrie atteint d'une déficience et celui des parents pour qui cette situation constitue une plaie vive. Ils ne s'autorisent pas toujours à évoquer leur propre souffrance, de peur d'en rajouter encore à la détresse des adultes. Ils choisissent alors parfois de les protéger en apparaissant lisses et parfaits, posture pas toujours facile à endosser. Même écho dans le film projeté lors de cette journée, « Mon frère, ma soeur et.. le handicap » (voir encadré). On y retrouve là aussi cette quête de parents se devant d'être suffisamment généreux pour donner aussi à ceux de leurs enfants qui ne sont pas handicapés : « Moi aussi je suis là, il faut s'occuper un peu de moi ».

Analyse

Ces témoignages livrés avec spontanéité et courage se devaient d'être relayés par une analyse conceptuelle. Régine Scelles, universitaire rouennaise, expliquera alors comment la personnalité de l'enfant ne se construit pas uniquement dans le lien avec ses parents, mais tout autant en contact avec sa fratrie qui joue un rôle tout aussi essentiel dans sa socialisation. Engueulades, jalousie, rivalité, sont alors autant d'outils qui lui permettent d'expérimenter la vie en société. L'enfant porteur de handicap grandit, lui aussi, dans le regard de ses frères et sœurs. Pourtant, il a parfois du mal à se sentir appartenir à sa fratrie : « J'ai trois enfants et un enfant handicapé », affirme maladroitement cette maman. « J’en ai marre d’avoir trois mères et pas de sœurs »,s'exclame cet enfant en parlant de ses deux sœurs à qui leur mère a confié un rôle parental. Pour Hervé Dalibert, formateur en école de travail social, le lien fraternel, échappant à toute volonté individuelle, s'impose à ceux qui naissent des mêmes parents. Aux racines verticales , liées à la filiation, se rajoutent des relations horizontales. Et, c'est justement ce positionnement que vient remettre en cause le handicap. Il est fréquent, par exemple, que le puîné prenne l'ascendant sur son aîné, bousculant ainsi l'ordre de naissance. Parce qu'il gagne en maturité alors que son germain stagne ou parce qu'on lui demande de veiller sur lui. Et cette forme de parentalisation ne peut encore que s'aggraver avec le temps : l'accroissement de l'espérance de vie des personnes handicapées prolonge la perspective de la prise en charge du handicap.

Cela ne peut qu'amener la fratrie à envisager d'assurer le relais de leurs parents, en assumant ce que ceux-ci faisaient jusqu'alors. Ce qui ne peut qu'altérer profondément la relation fraternelle : peut-on continuer à rester frère ou sœur quand on adopte une position de responsabilité à l'égard de son germain handicapé? La confusion s'instaure alors entre les relations horizontales et verticales. « Mes parents sont au front et moi je suis réserviste » , confia un jeune homme âgé de trente ans à Hélène Davtian, psychologue à l'Unafam (Union nationale des amis et familles de malades psychiques).

Elle a mené une enquête auprès de six cents frères et sœurs de personnes psychotiques. Il en ressort des réactions montrant le profond désarroi face à la confrontation avec cet autre, handicapé, qui aurait pu être eux. Là où certains d'entre eux ont pris de la distance avec une famille dans laquelle ils ne se sentent plus à leur place, d'autres ont pris des attitudes de repli sur soi et d'autres encore adopté des symptômes schizophréniques par empathie fraternelle.

Près d'un tiers de la population interrogée affirme ne pas vouloir avoir d'enfant de peur d'une transmission génétique du handicap. Ce dont ont besoin ces fratries, conclut Hélène Davtian, c'est d'être aidées à envisager que leur destin puisse être distinct de celui de leur frère ou de leur sœur déficient : sortir de la dialectique d'un destin collé ou séparé et se vivre enfin semblable sans être pareil et différent sans être étranger.

Restitution de colloque disponible en DVD sur le site de l'association http://WWW.mondealautre.fr

Mon petit frère de la lune -Frédéric Philibert Film d'animation, 5mn, 2007 -Sacrebleu prod
Réalisé par le père d'un petit garçon autiste, ce dessin animé a reçu le Grand prix et le Prix du public du Festival Handica-Apicil2007. Une petite fille essaie de faire comprendre pourquoi son petit frère n'est pas vraiment comme les autres enfants. Elle explique comment il vit au quotidien et donne sa version des raisons qui expliquent pourquoi il est comme cela. «Nous tenions à montrer graphiquement l'isolement de notre enfant qui vit à côté de nous, mais jamais vraiment avec nous, comme dans une bulle. Mais malgré tout, nous ne voulions pas donner un message triste, c'est pourquoi notre fils est dans une bulle de lumière qui peut s'agrandir un peu lorsque sa sœur réussit par moments à rentrer en contact»,explique Frédéric Philibert. Spontanéité, humour et poésie parcourent ce petit film d'animation sensible et sincère qui décrit l'autisme d'une manière à la fois simple et précise. Il est téléchargeable sur internet.

18/19 -LIEN SOCIAL n°942-24 septembre 2009
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Murielle
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Re: La fratrie

Message par Murielle »

Hello Joncquille.!!! :D

Voilà un topic fort intéressant qui m'avait échappé....
C'est très intéressant comme question je trouve....Je tiens aussi à dire que je pense la même chose que Mars.!Tu te dévalorises alors que ce que tu as accompli jusque-là est formidable.! :D De plus si Dame Nature n'a pas voulu t'offrir un autre enfant, tu n'y es pour rien.!
Il faudrait vivre "plusieurs vies" pour savoir quelle aurait été la meilleure, tu ne crois pas?

Voilà pour nous :

J'ai donc, comme tu le sais une fille aînée...Avec le recul que j'ai aujourd'hui: je dirais qu'elle a été une bénédiction POUR Léo....Ca c'est sûr.Elle a aussi acquis une maturité plus rapide que les filles de son âge....Positif tout ça.... :D
MAIS, pour elle, je ne sais pas trop .... Durant les années où nous ne savions pas ce qu'avait Léo, mais où on "sentait" qu'il était fragile, je peux dire aujourd'hui qu'elle a été mise de côté...puisqu'elle se débrouillait seule.! :?
Un jour, elle a pété un cable, elle devait avoir 6/7 ans et elle m'a jeté à la figure: "De toutes façons tu n'aimes QUE Léo, y'a que lui qui compte.!"...
J'en ai pleuré.... j'ai beaucoup réfléchis et j'ai reconnu que je m'inquiétais bien plus pour lui que pour elle....Le fait de l'avoir reconnu a eu un effet bénéfique à ses yeux.Je lui ai confié que c'était difficile d'être un parent, difficile d'être le parent d'un enfant différent et difficile d'être la soeur d'un frère pas comme les autres....Cette reconnaissance a vraiment donné un souffle nouveau à ma fille.
Aujourd'hui, elle aime infiniment son frère qui le lui rend bien ...à sa manière. (souvent elle m'a dit: "il s'en fout de moi" pour voir quelque temps plus tard, par une attitude , un geste ou une parole qu'il n'en est rien...)
Je sais aussi qu'à l'école peu de ses copains savent pour Léo.Seuls les 3 plus importants sont au courant.Sinon, elle me dit que les autres se moqueraient d'elle.Elle est aussi à un âge (14 ans) où le regard et la "bande de copains" sont primordiaux.C'est aussi un grand paradoxe car un jeune homme diagnostiqué autiste dans une autre classe , qui est souvent malmené et souvent seul a acquis toute son attention.!Elle mobilise ses copains et copines pour qu'ils soient gentils avec lui, pour qu'ils fassent attention....en fait, mine de rien, elle milite pour la cause mais sans dire qu'elle-même est concernée... :bravo:
Je ne peux bien sûr pas te dire ce qu'il en aurait été si je n'avais eu que Léo....
Quant à savoir si c'est plus compliqué d'élever un enfant NT ou SA....Je répondrais bien: "ça dépend".... :crazy:
Ca dépend de l'âge, de si c'est une fille ou un garçon....Jusqu'aux 12 ans de ma fille, je t'aurais répondu sans hésiter: Léo bien plus difficile.!Aujourd'hui, je serai plus nuancée....A 14 ans, les besoins d'émancipation, la révolte, le côté gamine/femme...bref, l'adolescence de ma fille devient très difficile à gérer.!J'ai très peur pour elle, l'alcool et les drogues me tétanisent.Elle demande de plus en plus d'autonomie et je ne peux la garder dans sa tour.! Les conflits sont latents en permanence, c'est pas toujours facile de rester diplomate et elle a tendance à monter dans les tours dès qu'on ébauche un "non" à sa demande.!
En tant que mère, ce qui me touche le plus, ce sont les moments de complicité qu'ils peuvent parfois partager....
Par exemple: si je demande à Léo ce qu'il a fait de sa journée, il me répond sèchement: "je ne veux pas raconter".... :hotcry:
Mais si P. lui demande, il a un large sourire et lui raconte ce qu'il a fait tout en lui demandant ce qu'elle a fait aussi.!!!!
Ca ce sont des moments de pur bonheur.! :love:
Et puis pour finir,il y a aussi les moments de friction où P. a vraiment du mal a supporter la différence de Léo...où "ça l'énerve" et où il faut lui expliquer le pourquoi du comment....J'ai souvent dû remettre les pendules à l'heure quand elle me disait: "il a de la chance Léo, lui a droit de....", je lui rappelais juste "qu'elle avait de la chance de pouvoir faire des tas de choses seule avec ses copines....comme aller au ciné..."....en général, ça suffit à remettre les choses sur leurs rails.... :mryellow:
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
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Jonquille57
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Re: La fratrie

Message par Jonquille57 »

Merci Murielle, pour ton témoignage ( tu vois, le forum est plein de topics cachés ! :mryellow: ).

Ce qui est certain, c'est que quand mysterio était petit, je ne voulais absolument pas qu'il reste tout seul. Mais comme tu le dis, on ne peut pas toujours se battre contre la nature... :roll:
Bref, maintenant, je regrette infiniment que mysterio soit resté seul, car je me dis qu'avec un frère ou une sœur, il aurait été moins isolé.... Il est vrai qu'avec des " si " on refait le monde ( je le dis assez souvent à mysterio ! :mryellow: ). Quand j'entends des parents, comme toi, raconter les difficultés qu'ils ont avec leurs ados, cela ne fait pas très envie, c'est vrai. Mais égoïstement, j'aurais voulu vivre une vraie vie de mère avec les problèmes ordinaires, tu vois ce que je veux dire ?

Moins égoïstement, je pense qu'avec quelqu'un de la même génération que mysterio dans la famille, celui-ci aurait eu une vision différente de la vie. Depuis des années, il ne vit trop qu'à travers moi. Les activités qu'il a en dehors de la maison, c'est avec moi qu'il les fait. Dès qu'il a quelque chose à raconter, c'est à moi qu'il le raconte. Tu vois ce que je veux dire ? Il est vrai que depuis 1 an et demi, il s'est tout de même un peu ouvert à d'autres personnes grâce à internet, et j'en suis ravie, mais cela n'empêche pas qu'il me raconte ensuite ses conversations et me donne des nouvelles de ses amis. Cela ne me dérange pas, mais j'ai un peu peur que la vie sans moi lui soit difficile, même si c'est ce que je lui souhaite très sincèrement. Je pense aussi que c'est pour cela que nos rapports ont été trop conflictuels à un moment donné : trop, c'est trop. Trop d'amour, quand on n'a rien d'autre, c'est envahissant. C'est un peu compliqué à expliquer, mais je pense qu'une fatrie a un grand rôle à jouer. Même si les rapports entre frère et sœur ne sont pas idylliques, ils existent. Et on se construit aussi avec des rapports conflictuels, mais seulement si ces rapports ne sont pas les seuls existants.

De toute façon, il faut faire avec. Oh oui, j'aurais aimé vivre plusieurs vies ! :mryellow: La mienne me convient, mais je n'aurai malheureusement pas le temps d' accomplir tous mes rêves... Mais ceci est une autre histoire....
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Murielle
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Re: La fratrie

Message par Murielle »

Qui sait chère Joncquille????Certains disent qu'on a plusieurs vies...!!!! J'aime bien ce concept, même si j'avoue ne pas y croire, je trouve l'idée géniale.! A chaque vie on s'améliorerait pour finir par une vie parfaite.! :bravo:
Bon, je sais...c'est utopique, mais ça fait rêver.! :lol: :mrgreen:
Bien sûr que je comprends ce que tu dis par "vivre une vie ordinaire"....Je crois que c'est ce à quoi nous aspirons tous lorsqu'on décide de créer une famille....
Je comprends d'autant mieux "M" que depuis toujours Pauline est la 1ère dans la famille.Elle a beaucoup souffert de n'avoir personne de son âge .!Ses cousins ont aujourd'hui 5 ans pour les plus vieux, alors oui je crois que je comprends ce qu'a pu vivre "M" en étant seul.
Elle est aussi restée longtemps très timide elle n'avait qu'une amie à la fois (bizarrement, cette "amie" était une gamine bourrée de problèmes (-parents démissionnaires, limite cas sociaux) et elle mettait toute son énergie à l'aider!).Lorsque celle-ci était absente, elle déambulait seule dans la cour de récré.Les profs s'en inquiétaient à l'époque.
Lorsqu'on a débarqué à Plougastel, elle était en CM1 et elle a commencé à se faire DES copains, mais avait surtout 1 amie .Depuis fin 5ème , début 4ème, elle a une "bande" qui semble être son refuge et sa raison de vivre aujourd'hui.
Je suis tellement heureuse pour "M" de savoir qu'aujourd'hui il a des amis à qui se confier même si après il vient te raconter...C'est une jolie preuve de confiance.! :bravo: :love:
C'est très important de pouvoir parler et libérer la parole.! :D
Ceci dit, tu sais Joncquille, des familles "ordinaires" parfaites où la vie serait un "long fleuve tranquille", je n'y crois pas vraiment.Chacun porte sa croix (comme disait ma grand-mère) et même dans la famille où tout semble en apparence rouler, il y a aussi des épreuves et des choses difficiles à vivre.J'ai réalisé cela , il n'y a pas si longtemps en découvrant par hasard des choses dont je n'aurais jamais pu croire qu'elles puissent exister.! :(
Bisous et bon courage.! :kiss: :love:
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jakesbian
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Re: La fratrie

Message par jakesbian »

je rajouterais même que ce sont les épreuves et la galère qui font grandir nos enfants;

un enfant qui a tout avant d'avoir demandé, qu'on protège pour lui épargner les difficultés... n'apprend pas grand chose, et devient un jeune adulte fragile.

enfin, avis personnel;

maintenant, pour M, il n'a pas eu de frère, ni de sœur, mais il a pour lui d'être très ouvert aux autres; nicolas a toujours eu la communication bien plus difficile.
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Mars
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Re: La fratrie

Message par Mars »

Je renchéris : M. est très ouvert aux autres. Lorsque nous discutons au téléphone, il prend soin de demander des nouvelles des membres de la famille, il s'inquiète de savoir si je ne suis pas trop fatiguée, etc...
Il cherche à connaître de nouvelles personnes, les amis lui sont nécessaires.
C'est tout à fait atypique et c'est un atout.
Quel que soit le lieu où il va aller, tu vas lui manquer certainement Jonquille mais il se trouvera vite de nouvelles relations.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Jonquille57
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Re: La fratrie

Message par Jonquille57 »

C'est vrai que paradoxalement, il a besoin d'être entouré, et surtout, de se sentir apprécié. Je suis toujours très étonnée par sa facilité d'échange avec les autres. Pourtant, il n'a pas le bon exemple à la maison, car que ce soit spyder ou moi, nous sommes plutôt du style réservé... :roll:

Quant à dire que vivre des épreuves aide à grandir, c'est sûrement vrai, mais bon... Quand il a été diabétique, des personnes me disaient que cela l'aiderait à mûrir ( à l'époque, tous ces problèmes de comportement étaient dû au fait que nous étions trop proches l'un de l'autre... ). N'empêche qu'il existe des enfants en bonne santé qui grandissent sans problèmes. Et je ne cherche pas la perfection, ce serait un peu trop monotone, mais c'est vrai que j'aurais aimé une vie meilleure pour mysterio... même si maintenant, les choses vont beaucoup mieux qu'avant.

En tout cas, certes, il n'a ni frère ni soeur, mais il a des amis extras ! Et, comme je dis toujours : on ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amis ! :D
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Murielle
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Re: La fratrie

Message par Murielle »

on ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amis !
Ca chère Joncquille, c'est on ne peut plus vrai.!!!! :D :bravo:
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Re: La fratrie

Message par jakesbian »

c'est sûre que la souffrance n'est pas un passage "obligé"... mais savoir que çà existe, et comprendre.

je voulais simplement rajouter à ce qu'avait dit murielle, qu'il ne fallait pas s'en vouloir de ne pas être parfait, de ne pas tout avoir apporté à ses enfants.
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Re: La fratrie

Message par Jonquille57 »

jakesbian a écrit :qu'il ne fallait pas s'en vouloir de ne pas être parfait, de ne pas tout avoir apporté à ses enfants.
Tu as raison, Jacqueline, mais ce n'est pas si facile que ça... Mais en tout cas, ça fait du bien à entendre ! :wink: ( je crois que tu as mis le doigt sur ce qui me travaille chaque jour... )
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Re: La fratrie

Message par maho »

Oui tu as raison Jacqueline, mais comme Jonquille, je dirais que ce n'est pas facile tous les jours!!
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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Re: La fratrie

Message par Murielle »

Quelques citations qui devraient vous aider ... :wink:
Il est raisonnable d'avoir la perfection dans notre oeil que nous pouvons toujours avancer vers elle, bien que nous savons elle peut ne jamais être atteinte.
Samuel Johnson
J'adore Dali:
N'avoir aucune crainte de la perfection - vous ne l'atteindrez jamais.
Salvador Dali
Et celle-là....pour finir....Après cela, qui peut imaginer être parfait ???? :wink: :D
A force de vouloir trop bien faire, on finit par en faire trop, ce qui conduit à des résultats contraires à ceux qu’on avait escomptés. C’est ce qu'obtiennent les chantres de toutes sortes de "grandes causes" qui, à force de taper sur le même clou, à force de vouloir sensibiliser, informer, voire culpabiliser, ne font naître dans le peuple que lassitude et ras le bol!
Dans notre vie quotidienne, aussi, à courir après le mieux, l'on obtient tout simplement moins bien et l'on passe à côté du bonheur. La plupart d'entre ne sommes jamais contents de ce que nous avons, tout simplement parce que nous ne savons pas l'apprécier à sa juste valeur! C'est ainsi que certains passent leur vie à changer de travail, de pays, de conjoint, d'amis, de voiture, à cause d'ambitions démesurées, souvent funestes.......

"Le mieux est l'ennemi du bien, mais le pire est l'ami de l'excès."
Pierre Dac
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Re: La fratrie

Message par Jonquille57 »

J'adore la dernière citation ! :bravo: