rentrée au collège, ça se passe comment?

[3enfants]

Ici, ce sera l'an prochain...

[freeshost]

Ici, ce sera l'an prochain...

Donc l'an prochain est déjà ici.

[laboulette]

Bon quelques retours (pas terribles) de la rentrée.

Hier, on a eu la réunion de rentrée avec le prof principal. Finalement peu de parents étaient présents.
Je suis venue sans mon loulou.

Il a fait un info comme quoi certains (un en particulier) enfants étaient pris pour cible par les autres, qu'il ne citerait personne ici mais qu'il y avait eu une intervention du CPE, et qu'ils n'hésiteraient pas à convoquer les parents... Et là, une petite voix (venant du copain de mon fils) a prononcé le prénom de mon loulou.
Moment de solitude

J'ai pu parler un peu au prof principal à la fin. Il se donne 2 semaines pour faire le point, recueillir le sentiment des autres enseignants, et revenir vers nous pour que l'on puisse
échanger sur la situation.

Il n'a pas entendu parler du PPRE passerelle et n'a rien trouvé dans le dossier.

Ça confirme l'avis de la Psy comme quoi PPRE passerelle ne sert à rien, aucune obligation légale, et généralement, ils n'en n'ont rien à secouer. En gros, c'est un artifice pour éviter de faire des PPS et se coltiner toutes les réunions qui vont bien.

Il a commencé à me parler d'ULIS, mais alors là, je ne pense pas que ce soit une bonne solution présentement. Déjà, si on commençait par le début et mettre en place en vrai, les dispositifs qui étaient censé être mis en place.

De son côté, mon loulou n'a pas le sentiment de se faire embêter plus que d'habitude, mais je pense, c'est un peu triste, qu'il a pris l'habitude et qu'il y a une forme de résignation. C'est assez nouveau cette résignation.

[Mars]

Pourquoi n'y a-t-il pas de PPS ?

[laboulette]

Parce que l'on s'est fait avoir comme des lapins de 6 semaines (non, Atom, je n'ai rien contre les lapins).
En fait, quand on a eu la réunion pédagogique en fin d'année, déjà la psy scolaire est arrivée avec 1h de retard, a fait des gribouillage sur sa feuille et s'est barrée au bout d'un quart d"'heure, elle ne voyait pas de quoi on parlait.
De là, l'enseignante référente et le médecin scolaire ont dit, comme il n'a pas besoin à priori d'AVS et que ça risque de le stigmatiser (avec le recul, il est déjà de toute façon stigmatisé) on pouvait faire un PPRE passerelle, que ça revenait exactement au même. Et on a rédigé ensemble le contenu.

Mes premières inquiétudes me sont arrivées, quand la directrice de l'école primaire et revenue très déçue et inquiète de la réunion avec le collège. Elle trouvait qu'ils se sentaient peu concernés, ont envoyé le CPE stagiaire, et le directeur adjoint, mais pas d’enseignant.
Et là, on se retrouve avec un jeune enseignant principale, fraîchement débarqué, qui n'a aucun éléments, Il n' pu faire qu'uneheure de cours depuis la rentrée, car comme il est sur un autre collège, ils ne se sont pas concertés pour son emploi du temps.

Bref, c'est le bordel.

Donc, on refait le point dans 2 semaines, et de là, je pense que je vais recontacter le médecin scolaire puisqu'elle disait qu'elle était dispo si problèmes.

[Mars]

Oui, Laboulette, il faut recontacter le médecin scolaire et l'enseignant référent si la situation ne s'améliore pas.
Le/la CPE est au courant, le/la/ documentaliste(s) aussi ?
Dans mon collège, j'avais mis en place un accueil dérogatoire pour tous les enfants en souffrance dans la cour. On ne peut pas l'exiger mais le/la CPE doivent surveiller et agir tout ce qui se passe en dehors de la classe.

[laboulette]

Merci pour ces conseil.
En tout cas, j'espère que ça fera un retour d'expérience pour d'autre comme quoi, un PPRE passerelle ne se substitue pas au PPS. Le PPRE passerelle n'est pas coercitif.

Qui plus est quand on examine la finalité d'un PPRE, c'est plus destiné aux difficultés d'apprentissage qu'aux troubles du comportement.
Au passage, je me dis que vu le traitement de la chose, ce dispositif ne semble pas faire grand cas de la situation des enfants qui ont des difficultés d'apprentissage. Bref...
Dans tout les cas, j'ai besoin de recueillir plus d'éléments de connaissance sur la situation pour pouvoir ré-évoquer la question. Le prof principal a l'air de prendre les choses au sérieux. Mais bon, il m'a fait comprendre que la rentrée a été bien compliquée pour lui aussi à pas mal de niveaux.

Je ne pense pas que la documentaliste soit au courant. Puisque le prof principal dit qu'il n'y a rien dans le dossier de mon bonhomme.

Le CPE doit être au courant. Mais si j'ai bien lu le tract des parents d'élèves, il n'y a qu'un CPE stagiaire à temps partiel.

En fait, le collège a ouvert il y a un an. Il est tout beau, tout neuf, mais on sent qu'il y a beaucoup de choses qui ne sont pas encore bien rodées.

[crilo]

Laboulette,
Déjà merci pour tes retours.
J'espère que tu vas trouver les solutions pour que ton fils puisse bénéficier d'aménagements (parce que tu as raison, c'est la 1ere chose à mettre en place... et à faire respecter) pour que sa scolarité se passe bien.
Pour la petite histoire, concernant les ULIS, l'enseignante référente l'a proposé l'an dernier pour mon fils lors de la dernière réunion pédagogique (il était en CM1) pour la future entrée au collège. Je n'étais pas spécialement d'accord (ça m'avait même bouleversée cette histoire), et j'ai été soutenue par la directrice de l'école, par la psychomot' et la psy qui y assistaient. Selon elles, AVS et aménagements devraient suffire.

[laboulette]

Merci de partager ton expérience.

J'ai tendance à penser qu'il faut voir les choses progressivement. D'autant que Loulou n'a pas encore de diag définitif compte tenu de son profil assez atypique et tangent. Et que l'on en saura mieux dans 6 mois, en gros.

En revanche, il n'a fait qu'évoquer la question, en gros, il réfléchissait tout haut. Il ne connait pas encore bien mon fils compte tenu des conditions dans laquelle s'est faite la rentrée.

Je pense que tu as eu raison aussi. Après, je ne connais pas assez les Ulis pour porter un jugement, loin de là mon idée, mais je pense qu'il faut mieux essayer autre chose avant d'envisager une solution plus forte.

Ceci étant, pour le coup du PPRE passerelle, avec ce raisonnement, je me suis plantée. Mais bon, le handicap est reconnu, mais, sans diagnostique définitif, on avance un peu à taton.

On a rendez vous également avec l'hôpital en octobre pour faire un point de la rentrée. Je note au fur et à mesure les choses que je constate.

Et pour toi, Crilo, cette rentrée, ça va?

[crilo]

La rentrée s'est bien passée, mon fils est en classe double niveau CM1/CM2 , donc même instit', mais salle, il a juste changer de place cette année. Par contre pas d'AVS depuis fin mars l'an dernier. En accord avec l’école, on n'a pas relancé l'année dernière pour voir ce que ça donnait... coté organisation, notamment, ça manque. J'espère qu'il en aura un(e) bientôt.
Je ne critique pas les ULIS, encore qu'il semble qu'il y en ait à éviter, il faut bien se renseigner selon les troubles... d'ailleurs, j'ai l'impression qu'il faut bien se renseigner sur tout avec nos loulous...
Une psychiatre (sans aucun diag de posé) m'avait aussi conseillé l'hôpital de jour en maternelle... n'empêche qu'il est en CM2, n'a jamais redoublé et qu'il suit bien.
Franchement les structures spécialisées, je m'en méfie... et si un jour il doit y aller, j'aurais mené mon enquête.

J'ai tendance à penser qu'il faut voir les choses progressivement.

Je suis d'accord.

[laboulette]

Une collègue m'a dit concernant les ULIS, que les enseignants n'avaient pas obligation de prendre dans leur classe un enfant d'Ulis. Je ne sais pas si c'est vrai, et ces derniers jours, je n'ai pas eu trop le temps de vérifier. De toute façon, en l'état, ce n'est pas à l'ordre du jour.

[Mars]

Il y a des ULIS super (dans mon ancien collège, notamment) mais parler d'ULIS, d'emblée, sans avoir tenté le cursus classique me semble totalement à écarter.
En général, les élèves qui sont en ULIS suivent les cours classiques dans les matières qu'ils maîtrisent le mieux et, en général, ça se passe bien. Dans l'ensemble, sur un niveau de classe, il y a au moins un prof volontaire.

[laboulette]

Dans notre cas, je pense que l système d'Ulis n'est pas adapté. Ceci étant, je suis prudente car je ne connais que trop mal le sujet.En fait, le plus difficile dans le quotidien scolaire de mon fils c'est :
- gérer le cartable, le matériel, le temps
- Le relationnel avec les autres enfants (comprendre les interactions, ce qui se fait ou pas, gérer ses émotions...)
- parfois comprendre ce qui est entendu
- maintenir son attention
En revanche, il n'a aucun problème d'apprentissage sauf le sport, et tout ce qui a trait à des choses plus implicite.
Il faut savoir que le prof principal qui a évoqué la question n'a pas vraiment pu faire connaissance avec la classe et l'établissement compte tenu des difficultés de rentrée. Donc je pense qu'il a évoqué ça comme ça.
En plus, le collège le plus proche qui propose un ULIS n'est pas dans le quartier. Or le fait d'avoir un collège mitoyen de la maison représentante un sacré avantage pour favoriser son autonomie.
Malgré tout, il n'a pas l'air complètement désorienté dans le collège. Mais j'attends d'avoir plus de retour. Car souvent, on apprend les problèmes après coup.
Et enfin, dernier point et pas des moindre, Loulou était déjà hostile à l'idée d'un PPS (une AVS, je n'en parle même pas). En gros, il souhaite (même s'il ne le formule pas comme ça) le plus de discrétion possible. Sauf que malheureusement, discret, son comportement ne l'est pas, car il a déjà été pris pour cible, sa façon de se tenir (stéréotypies) et d’interagir le singularise.
en fait, il a tendance à dire que tout va bien. Quand j'ai appris qu'il s'était pris des coups, moqueries et autres humiliations, il ne l'avait pas évoqué. Or ça a été suffisamment important pour susciter des interventions de la direction.
La question que je me pose, c'est est ce qu'il perçoit vraiment quand il se fait moquer, humilier, ou est ce qu'il cache les choses, car il veut faire le moins de bruit possible?

Est ce que les enfant aspi ou TED (ou autres TDAh) ont tendance à cacher ce qu'ils vivent pour essayer de se fondre? Ou est ce qu'ils s'habituent à ces agressions? Ne les perçoivent pas toujours?
J'imagine qu'il y a un peu de tout cela, et que c'est variable?
ça m’intéresserai d'avoir vos retours sur cette question.

[Mars]

L'attitude de ton fils m'évoque tout à fait celle de ma fille quand elle était au collège. C'est par d'autres que je savais qu'elle était harcelée. Elle s'exprimait très peu et souhaitait se faire toute petite pour passer inaperçue, comme ton fils.

J'y vois plusieurs explications :
- elle ne se rendait pas compte de tout (très dans sa bulle), je ne sais pas si c'est le cas de ton fils.
- elle ne voyait pas ce que l'on pouvait faire contre cela.

Mais, en fait, je ne sais pas trop car elle continue à très peu s'exprimer sur ce qu'elle ressent et je ne la force pas.

Pour l'ULIS, il n'y a, en effet, vu le profil de ton fils, aucune raison de l'évoquer.

[Baobab]

bonjour Laboulette, pour répondre à ta question Miléna a toujours évité de parler de ses difficultés et particulièrement du harcèlement et des moqueries qu'elle subissait (encore aujourd'hui elle a du mal à évoquer ses difficultés) ...j'apprenais souvent les choses par d'autres ou par hasard ou je les devinais quand c'était trop douloureux et qu'elle finissait par craquer ...je pense qu'un aspi n'a pas toujours idée qu'il peut demander de l'aide ou bien il est tellement habitué à subir qu'il ne sait même plus que ce qu'il vit n'est ni normal ni acceptable ...bon courage pour la suite