de quelle réalité générale tu parles ? toi ?Benoit a écrit :C'est pas parce que tu connais deux personnes sur ce forum qui ont ce parcours qu'il faut en faire une réalité générale, surtout qu'en auto-entreprenariat ça doit être encore moins d'un tiers la proportion.
la généralité, c'est que le taux de chômage des handicapés est le plus élévé (23 %), et que l'on considère que 80% des autistes ne travaillent pas.
effectivement "que", mea culpa, 24% de tout les salariés sont dans les TPE (ce qui ne compte pas le patron lui meme, qui ne gagne pas grand chose de plus que ses salariés et travaille plus) ; mais en tout cas, 64% dans des entreprises de tailles réduites (mois de 100 salariés).
je peux généraliser à 64% ? (c'est assez ? ) et dire que le "plupart" des gens travaillent dans des petites boites ?
alors, les autistes qui sont cadres dans des entreprises (donc forcement de bonne taille, puisque cadre ...), ils sont extrêmement rares. ça, c'est l'exception, et ce n'est pas généralisable du tout.
https://www.agefiph.fr/content/download ... s+2015.pdf
http://www.lefigaro.fr/emploi/2014/03/0 ... ravail.php
je remarques, comme toi, que les autistes (asperger or not) ne sont pas adapté à un travail d'autoentrepreneur ou de cadre / expert. pour les meme raisons (organisation, management, réseau pro, contacts sociaux, capitaux, admin ...) alors qu'ils galèrent déjà à choisir leurs vêtements ou organiser un trajet de 10 min en bus (ce qui n'enlève rien au niveau d'expertise qu'ils peuvent avoir sur leur sujet de prédilection)Benoit a écrit : Tout le monde n'est pas fait pour l'auto-entreprenariat, surtout les gens qui n'arrivent pas à gérer leur propre quotidien, à remplir des dossiers, etc...
Bref, je pense que si on a des compétences valorisables dans le cadre d'une entreprise, il faut explorer cette voie, parce que les entreprises recrutent des personnes handicapées et ont des personnes RH chargées en théorie d'aider aux aménagements.
pourtant, le travail salarié est pas non plus adapté : horaire, gestion RH, hierarchie, ... ou ne propose rien qui corresponde à l'expertise de l'individu autiste (c'est sympa d'être expert en aspirateur des années 60, mais c'est un métier qui n'existe pas -je crois -).
du coup on fait quoi ? je proposais l'idée de créer le travail autour des compétences et des capacités de la personne autiste.
légalement, on a pas un statut qui serait "idéal".
contraindre à essayer de performer (comme cadre ou autre) dans une entreprise de grande taille, une personne autiste, c'est donc rare, comme on l'a vu au dessus. par ailleurs, car elle n'est pas philanthropique, la grande entreprise en veux pour son argent, handicapé ou pas ! ça sous-entends management, pressions, compétition, et autres concepts d'entreprises qui ne correspondent pas à une personne asperger (qui fini par craquer). je ne trouve pas que ce soit une solution viable à long terme, à moins d'y travailler "dans un placard."
il y a, entre autre, l'autoentrepreneuriat, à condition d'être accompagné (comme le gars des plantes carnivores, avec sa mère) et d'avoir un revenu complémentaire (AAH, RSA ...). c'est la solution "easy" (mais "crade").
on peut imaginer une forme de coop de métiers (tous différents, selon l'individu) avec des "typiques" chargés de l'aspect commercial, admin, et encadrement. mais c'est un projet difficilement réalisable, tres dur à porter, et dont le périmètre change selon les personnes y travaillant !
les ESAT et les EA sont pas en forme économiquement et ne proposent que des boulots un peu pourri qd meme (paysagisme, peintre en batiment, archivage ...) qui n'utilisent absolument pas l'expertise de certaines personnes autistes. mais le temps que ces structures changent en profondeur, on a le temps. et créer une EA ou un ESAT, de novo, en 2015, ça me semble incertain.
d'autres idées, pour trouver comment mettre en avant économiquement l'expertise des personnes autistes ?