As tu lu ce qui a été dit plus haut. Je parle du "diagnostique" de sa valeur dans le temps (vu que les définitions changent), des régions (vu que certains diagnostiqués à Brest seraient remis en cause dans le sud), sa valeur en fonction de l’interprétation que chaque intervenant fait des différents tests réalisés. Alors bien sûr que c'est plus poussé que pour énormément d'autres diagnostiques, mais ça reste subjectif, ce que j'ai dit c'est que finalement le bilan de plusieurs dizaines de pages a finalement plus d'importance que le diagnostique en lui même car il fait ressortir toutes les nuances de chaque individu.Cathy a écrit :Tu es sérieux là ? Quand tu es autiste c'est pas une histoire de timing. Poser le diagnostic d'autisme ça ne dépend pas du fait que le psy soit dans un bon jour ou pas. C'est pas une histoire de ressenti du psy, c'est quand même un peu plus poussé que ça.
Du côté de l'autiste, tu vois ça comment au juste, genre il était en forme le jour où il a passé les tests du coup c'était pas fiable?
Question, ressenti du psy, désolé mais ça joue, si il a eut le "feeling" au début, ça va influence ses conclusions, de façon plus ou moins importante, mais ça va influencer.
Tout ce que je dis c'est qu'il faut être prudent, ne pas prendre tout ce qui est dit pour parole d'évangile, et savoir remettre en cause le système quand il est évident qu'il est imparfait.
C'était le côté négatif, il y a aussi surement énormément de côtés positifs.
Tu me sors des trucs que j'avais lu sur la bipolarité, que je connais là! Alors "10 ans d'errance diagnostique avant qu'il soit posé, un parcours du combattant". Ouais, j'ai vu des tonnes de psys, personnes ne m'avait parlé de bipolarité. Je vais voir le spécialiste de Rennes, je lui explique il me dit que je suis juste un anxieux qui surcompense parfois, je lui montre un simple questionnaire d'hypomanies et là blam "vous êtes bipolaire II ou II 1/2". Je ne calque pas cette expérience sur celle des autres, mais bon chacun voit les choses comme il veut.
Je ne connais pas ça donc pas de risquesCathy a écrit :donc si mes propos de blessent je m'en excuse par avance
J'ai eu mon premier rdv CRA. Je le fais au nom de quoi, au nom de la science pu**in!!! Il faut avancer, ouvrir les yeux et dire les choses qu'on pense être parfois un peu bancales, non scientifiques pour que ça avance, c'est pas l'inquisition. Je l'ai dit plus haut encore, tous les diagnostiques sont des modèles fait par des scientifiques pour tenter de comprendre comment fonctionne telle ou telle frange de la population. Ces modèles sont quoi qu'il arrive faux si on veut absolument trop y coller. Il sont aussi susceptibles de changer. Je croyais que les autistes étaient connus pour voir le monde différemment etc, ne pas suivre comme des brebis. Je ne suis pas comme une brebis, même dans la partie "recherche" de mon travail, j'essaye de faire ressortir les aspects hallucinants de ce milieu, j'essaye de bousculer des idées reçues etc. Je m'éloigne de ta question, mais j'émets des doutes au nom de ma liberté de douter! Mais je ne le dis pas à la personne, ça me regarde c'est pour mon analyse de tout ça.Cathy a écrit :Si toi quand tu croises une personne diagnostiquée tu émets des doutes, tu le fais au nom de quoi exactement ? De ton ressenti ?
Cathy a écrit :Mon fils est autiste, il y a 17 ans, j'ai eu la chance qu'il soit diagnostiqué. Un autiste typique, totalement non verbal, aucune interaction social le kit complet du gamin qui allait passer sa vie en HP. Aujourd'hui il peut lui aussi passer pour indétectable une heure environ, qu'est ce qu'on fait on demande à ce que les spécialistes changent son diag, les conditions ont changé le diag peut changer tu crois vraiment? Il n'est plus autiste parce qu'il a évolué, parce qu'il n'est plus en train de me prendre la main pour ouvrir le frigo ? Il sera autiste jusqu'à sa mort, plus adapté au prix de gros effort mais il sera autiste quand même.
Si on commence à émettre des doutes sur le peu de personnes qui ont été diagnostiquées, on ne s'en sort plus et de mon point de vue, ça n'est pas acceptable.
On est sur un forum, entre nous, pas au niveau des instances nationales ou de l'extérieur, on n'est pas dans les médias. C'est justement le lieu pour débattre. Je ne suis pas médecin, je ne peux pas poser de diagnostique et heureusement Ce qui est sûr c'est que quand je vais avoir mon diagnostique (vu que ça semblait évident pour le psy du CRA alors qu'il m'a vu quelques minutes ..) je vais le remettre en cause. Je parle pour moi! Je trouve que c'est important, après avoir eu le moment de soulagement de zenitude après un diagnostique (comme pour la bipolarité chez moi) de continuer à réfléchir. Comme j'ai pu le lire ou l'entendre, seuls les autistes savent de quoi ils parlent en matière d'autisme, alors à eux de faire avancer tout ça , non?
Je parle de remettre en doute personnellement, je crois que tu l'as compris maintenant. Je ne minimise pas du tout la vie des personnes autistes. Je dis juste qu'on a le droit de douter sur les démarches scientifiques utilisées pour diagnostiquer. Lit ce que Meï a écrit plus haut ...
Woilà je vais prendre mon café, le matin commence