Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)

[Jean]

Handicap à l'école: les associations n'ont repris que 23 AVS

Au 23 octobre, les associations locales de la Fnaseph n'avaient embauché aucun AVS, celles de l'Unapei n'en avaient repris que 7 et celles de la FGPEP 16, ont-elles dit à l'AFP. Quelques embauches supplémentaires sont en attente de signature, ont-elles précisé.
En cause, selon elles, la circulaire d'application du dispositif qui tardait à être publiée, ce qui ne les incitait pas à se lancer.
Le texte est finalement paru au Bulletin officiel le 22 octobre. Il permet aux inspecteurs d'académie d'établir des listes départementales des personnels qui peuvent être repris par les associations, en fonction du besoin de l'enfant d'être suivi par la même personne ou de "compétences spécifiques" de l'accompagnant.
Toutefois, les subventions apportées par l'Etat pour la reprise de ces personnels restent insuffisantes, ce qui pourrait encore freiner le développement du dispositif, estiment ces associations.
D'autres, comme l'APF, avaient refusé de signer la convention cadre, y voyant un "désengagement" de la part de l'Etat.
Le ministère de l'Education, qui présente la reprise des AVS par les associations comme une solution "transitoire", n'avait pas répondu aux sollicitations de l'AFP lundi matin.
Pour aller au-delà, il anime depuis la rentrée avec le secrétariat d'Etat à la Solidarité et le ministère du Travail un groupe de travail sur la création d'un véritable métier d'accompagnant, qui rassemble six associations.
Selon l'Unapei, "un document de synthèse" devrait voir le jour en décembre."

[bernard]

AFP ou APF ?

[Jean]

AFP ou APF ?

Les deux.

D'autres, comme l'APF [Association des Paralysés de France], avaient refusé de signer la convention cadre, y voyant un "désengagement" de la part de l'Etat.
Le ministère de l'Education, qui présente la reprise des AVS par les associations comme une solution "transitoire", n'avait pas répondu aux sollicitations de l'AFP [Agence France Presse] lundi matin.

C'est une dépêche AFP qui parle de l'APF, entre autres.

[Jean]

Publications du SAIS 92

Le Guide Pratique AVS

Version couleurs (14 pages)

Guide parents 5 pages

Reprise des AVS : grosse déception

Bataille de 6 mois, un amendement voté grâce à la mobilisation de nos partenaires et après un dispositif réducteur et qui tarde beaucoup trop à se mettre en place. Résultat sur les 1300 AVS-i dont les compétences devaient être transférés aux associations, seuls 34 aujourd’hui ont signés une poursuite d’activité.

[florence35]

:

[Mars]

Bravo Lucas, c'est très joli, pas mal comme occupation pour les vacances non ?

[Jean]

Mise en place du GIA (groupe interministériel et associatif) chargé de réfléchir à la création d'une filière professionnelle pour les accompagnants scolaires.

Du côté des associations, ce groupe comprend :
- les représentants des associations signataires de la Convention-Cadre du 01/09/09, FNASEPH, UNAPEI et FGPEP
- d'autres associations : APAJH, APF, TRISOMIE 21 France (T21)
- ainsi que la FSU, l'UNSA, et l’association des AVS ( UNAISSE)
Voir le CR du groupe restreint "référentiel" (DGAS, MEN, APAJH, FGPEP, FNASEPH) du 5 novembre 2009
http://extranet.lespep.org/e_upload/pdf ... es_avs.pdf
Descriptif des fonctions et activités de l’accompagnant des jeunes enfants, des enfants, des adolescents et des jeunes adultes handicapés dans les différents lieux de vie où il intervient (structures d’accueil de la petite enfance, établissements d'enseignement et de formation, lieux de stages ou d’alternance, lieux d’activités culturelles, sportives, artistiques et de loisirs).
1. Accompagnement des jeunes dans les actes de la vie quotidienne ;
2. Accompagnement des jeunes dans l’accès aux activités d’apprentissage ;
3. Accompagnement dans les activités de la vie sociale et relationnelle des jeunes ;
4. Participation à l’évaluation de la situation du jeune et à la mise en oeuvre de son projet personnalisé dans les lieux de vie considérés.
Voir le C.R. de la réunion du 6 novembre 2009
http://extranet.lespep.org/e_upload/pdf ... vembre.pdf
Liste des participants.
Débats autour du descriptif élaboré par le groupe restreint.

[Jean]

Une réponse au Parlement :
http://www.senat.fr/questions/base/2009 ... 0633S.html

[Jean]

article du dernier numéro de la revue de l'UNAPEI

[Jean]

Autisme France vient de signer une convention cadre avec le Ministère de l'Education Nationale, permettant la reprise d'AVS.

A la veille de son congrès international du 5 décembre à Paris, Autisme France a signé le mardi 1er décembre 2009 une convention-cadre avec le Ministre de
l’Education Nationale, Luc Chatel, pour la reprise éventuelle d’Auxiliaires de Vie
Scolaire (AVS) en fin de contrat, qui ont acquis des compétences en autisme, par
les associations affiliées et partenaires de son réseau.

[Jean]

Autisme / Loin de Sandrine, quel avenir pour Aurélien ?
Est-Eclair 8/12/2008
Aurélien et Sandrine : pourquoi les séparer puisqu'ils travaillent si bien ensemble ?
Aurélien s'accroche et gagne peu à peu contre l'autisme. Mais une décision administrative vient de semer le trouble dans la vie de ce petit garçon

Assis à son bureau, Aurélien dessine. Il écrit aussi et invente des histoires. Comme tous les autres enfants. Aurélien a 5 ans. Et comme le décrit sa maman, il est espiègle, charmeur et… autiste.
Depuis plus d'un an, Sandrine l'accompagne dans sa vie scolaire à l'école maternelle de Voué. Pas à pas, l'auxiliaire de vie scolaire l'entoure dans ses apprentissages, cadre ses difficultés de concentration, et lui permet d'aller vers les autres. « Il éprouvait une grande difficulté au contact des autres enfants. Il se sentait en danger, angoissé. »
Puis il a appris, compris. Comme pour le reste, il a progressé. Énormément. Et gagne chaque jour en indépendance. Mais malgré ces progrès époustouflants Sandrine va devoir quitter son poste. Depuis le 7 décembre, son contrat avec l'Éducation nationale est terminé. Il existe pourtant un dispositif transitoire qui lui permettrait d'intégrer une association pour continuer sa mission. Un décret du mois d'août dernier institue la possibilité pour les inspecteurs d'académie de recourir à des accompagnants issus du monde associatif, « afin d'assurer, à la demande des familles, la continuité de la prise en charge des élèves handicapés aux besoins très spécifiques ».
Mais l'inspecteur de l'académie refuse et assume son choix (voir par ailleurs). « Nous demandions de préserver l'équilibre fragile de notre enfant en ne cassant pas le repère qu'il a construit peu à peu avec Sandrine », plaide la maman.

« Pourquoi prendre ce risque de tout perdre ? »

Abasourdie par une décision qui risque « de mettre en danger son fils », Anne Lebailly s'oppose avec les faibles moyens dont elle dispose. « Une rupture brutale avec son accompagnant actuel risque fort de perturber son évolution et de la faire régresser. »
Elle enrage de ne pas faire plus, tant elle appréhende demain. « À l'approche du cours préparatoire prévu pour l'an prochain, Aurélien a, plus que jamais, besoin de l'accompagnement auquel il a droit d'autant que les tests réalisés sont très prometteurs quand à l'apprentissage de la lecture. »
Pour Anne Lebailly comme pour Sandrine, l'enjeu est immense. « Aurélien a déjà vécu un échec avec une personne qui n'avait pas bien cerné sa mission. Aujourd'hui, Sandrine a su trouver sa place, maintenir la distance indispensable qui lui permet d'évoluer tout en préservant un cadre sécurisant. Alors pourquoi prendre ce risque de tout perdre ? »
D'autant que la maman d'Aurélien n'est pas la seule à s'interroger sur le bien-fondé de cette décision. « L'institutrice et les professionnels du service d'éducation spéciale et de soins à domicile s'étonnent, pour ne pas dire s'inquiètent, des conséquences de ce changement dans la vie de notre fils. » Pour l'heure, une pétition circule longue de sept cents signatures. Mais Serge Clément reste inflexible.

Pour apporter son soutien : aurélienetsandrine@yahoo.fr

Serge Clément : « Le pari de l'optimisme et de la confiance »
Serge Clément persiste et signe. Pour justifier sa décision, l'inspecteur de l'académie parle expertise. « Il ne s'agit pas de dénoncer le travail fourni par l'auxiliaire de vie scolaire. Mais au regard de l'évaluation de la situation globale, de l'expertise, j'ai décidé de ne pas la reconduire dans ses fonctions. »
Pour Serge Clément, pas d'inquiétude. Les professionnels qui l'entourent ont considéré « que le remplacement de l'accompagnant ne fragilisait pas les conditions de réussite de l'enfant. »
Vigilance et sensibilité seront les maîtres mots d'une décision assumée. « Nous ne prendrions pas le risque de déstabiliser cet enfant. Je fais le pari de l'optimisme et de la confiance, celui de la réussite. »
Et si l'avenir démontrait un mauvais choix comme Aurélien l'a déjà subi, « tout sera fait pour faciliter l'adaptation. Mais encore une fois, ce choix ne vise pas à traumatiser Aurélien. J'œuvre pour le bien de tous les enfants. »

[Jean]

Michèle, auxiliaire de la vie scolaire à l’école du précaire

Un article intéressant de Viva
http://www.viva.presse.fr/Michele-auxil ... 13416.html

Un extrait ...

Au moment où la communication s’installe, le rectorat décide de muter Michèle  : «   Une Avs n’a pas le droit de s’occuper du même enfant plusieurs années de suite. Le rectorat part du principe qu’un enfant handicapé est déjà dépendant de beaucoup de personnes – médecin, psychologue, orthophoniste, psychomotricien… – et qu’il ne faut pas en ajouter. Je ne suis pas d’accord. Chez un enfant, l’apprentissage passe par l’affectif, plus encore chez ceux qui ont un handicap. Et on travaille mieux lorsqu’on a compris les besoins de l’enfant et son mode de fonctionnement.  »

[Jean]

Position de 3 associations :

l’Association des paralysés de France (APF), la Fédération des associations APAJH et Trisomie 21 France défendent le principe d’une fonction d’auxiliaire de vie scolaire (AVS) au sein de l’Éducation nationale, à l’inverse de la création d’un “métier” indépendant.

“La fonction d’auxiliaire de vie scolaire recruté par l’Éducation nationale sur un contrat de même nature que celui des assistants d’éducation nous paraît - dans sa forme - parfaitement adaptée”, expliquent en effet les trois associations, dans un courrier adressé mercredi 20 janvier au ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, à son homologue à la Famille et à la Solidarité, Xavier Darcos, et à la secrétaire d’État chargée de la famille et de la solidarité, Nadine Morano.

http://www.france-handicap-info.com/art ... n-avs.html

Lettre intégrale

[Jean]

Lettre du 12 février des assos ayant embauché des AVS :
UNAPEI - FNEPSEH - PEP - Autisme France
http://extranet.lespep.org/e_upload/pdf ... ev2010.pdf

Extrait :

Les quatre associations signataires de la « Convention Cadre » relative à la continuité de l’accompagnement scolaire des élèves en situation de handicap ont mis en commun les éléments de consensus qu’elles partageaient.
Dès l’origine, les quatre associations se sont engagées notamment suite à l’impossibilité de pérenniser des compétences d’« auxiliaire de vie scolaire » (AVS) dans l’Education Nationale et à l’assurance, par les deux Ministères, d’engager la réflexion durant le 4ème trimestre 2009 sur la professionnalisation.
A l’issue des débats dans le cadre des réunions du groupe interministériel et inter associatif, les quatre associations signataires partagent les points suivants :

• - développer un nouveau métier d’accompagnant sur les temps scolaires, périscolaires, les centres de loisirs et tous les lieux de la vie sociale et pré professionnelle de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte ;
  - développer les compétences de ces nouveaux professionnels dans le cadre des référentiels d’activités et de compétences tels qu’ils ont été validés par la séance plénière du 5 janvier 2010 ;
  - développer un référentiel de formation spécifique adaptée à ce référentiel de compétences ;
  - faire certifier à terme la formation, eu égard aux référentiels ci-dessus, par une inscription au Répertoire National des Certifications Professionnelles (R.N.C.P.) ;
  - instaurer le cadre d'emploi permettant de développer une transversalité pour permettre la continuité du dispositif d'accompagnement selon la demande des familles sur tous les temps de vie de l’enfant ou de l’adolescent.

En ce qui concerne le cadre d’emploi, les quatre associations rejettent unanimement le recours aux « services à la personne » ne répondant pas bien à la problématique des jeunes en situation de handicap dans la configuration des marchés actuels et risquant de laisser les familles seules dans une relation marchande avec des prestataires.

Pour autant, elles ont formulé au cours des séances de travail, des propositions structurées et opérationnelles, possibles à mettre en oeuvre pour la rentrée prochaine. C’est la raison pour laquelle, il est urgent avant tout, de statuer sur le cadre d’emploi retenu par votre arbitrage politique.

[Jean]

Position de l'UNAISSE (Union Nationale pour l’Avenir de l’Inclusion Scolaire, Sociale et Educative) - Association des AVS
http://unaisse.free.fr/actualites_09_10.html#fev_10

des extraits :

De plus, pour l'UNAISSE il est indispensable que cesse la rotation incessante des personnels et d'éviter des démissions en milieu d’année, très fréquentes, fortement préjudiciables et déstabilisantes pour tous les acteurs d'une scolarisation d'enfant handicapé, et l'élève en premier lieu.

Pour toutes ces raisons, l'UNAISSE s'oppose fermement au contenu de la lettre co-signée par les trois association pré-citées, notamment en ce qui concerne le maintien d'un statut temporaire des personnels et la formation de 60 heures, qui y sont plébiscités.

En ce qui concerne la formation actuelle des auxiliaires de vie scolaire-assistants d'éducation (AVS-AED), le constat (mis en avant par nos enquêtes) est pourtant clair : cette disposition, prévue depuis la création du statut assistant d'éducation, n'est ni respectée dans la pratique, ni, surtout, suffisante pour garantir un accompagnement professionnel.

Sur le sujet de l'emploi des AED pour cette mission d'AVS, APAJH, APF et Trisomie 21 France écrivent que "rien [ne les] empêcherait (...) de poursuivre des études par ailleurs". Cette remarque témoigne d'un singulier aveuglement quant à la réalité de l'emploi des AVS-AED, dont on ne préjugera pas ici du caractère intentionnel ou non.

Car s'il est vrai qu'un assistant d'éducation, qu'il soit employé à des missions de surveillance ou à des missions d'AVS, est recruté, selon les textes, parmi la population étudiante, une enquête de l'UNAISSE de janvier 2008 menée auprès d'un échantillon de plus de 500 AVS-AED a montré que seulement 22% des enquêtés étaient étudiants, c'est à dire que le travail d'AVS est pensé par ceux qui l'occupent comme une fonction incompatible avec les études. Les caractéristiques de la mission d'AVS telles qu'elles s'imposent au AED (emploi du temps morcelé, nécessité d'un investissement qui déborde le strict temps scolaire, etc.) sont des éléments qui empêchent de mener des études en même temps. Les nécessités d'investissement professionnel débordent le plus souvent celles liées à des études.

(...)
Les premières années de travail des AVS sont ainsi bien plus consacrées à l'apprentissage de son environnement de travail qu'à son travail proprement dit. On voit bien alors ce qui signifie au niveau de la qualité du service public rendu que de revendiquer une rotation incessante des personnels : une succession d'éternels débutants qui sont mis à la porte (ou s'en vont...) à peine le socle de leurs compétences construit.

Il s'agit bien pour nous d'un déni de l'existence de compétences propres à l'accompagnement. En d'autres termes, la vision défendue par les signataires de la lettre évoquée ici est que la bonne volonté suffit pour travailler à cette mission. De notre point de vue, c'est tout à fait scandaleux.

Des AVS délivrant un travail de qualité (qui est celui qui leur est dévolu par l'évaluation préalable à l'élaboration du PPS) c'est possible. Mais avec un personnel motivé par un vrai métier, à temps plein (ou partiel non imposé). L'acuité, la finesse, la subtilité nécessaires pour exercer ce travail rencontrent des nécessités de temps de formation continue, d'analyses de pratique, et d'inscription dans la vie d'un service dédié à un encadrement et un soutien à la fois des accompagnants et des familles et enfants accompagnés.

Avec les statuts actuels (AVS-AED mais surtout contrats aidés, emplois de vie scolaire EVS, largement plus nombreux), de nombreux postes sont restés non pourvus cette année par manque de candidatures, alors que de nombreux accompagnants formés et compétents sont obligés de quitter leur fonction.