le SA serait donc à la mode! (au secours )

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freeshost
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Re: le SA serait donc à la mode! (au secours )

Message par freeshost »

Ne cédons pas à l'effet de mode. Car les moutons de Panurge purgent sous l'eau.

En fait, peut-être que les moutons ont suivi le premier parce que leurs toisons s'étaient emmêlées. Si c'est ça le tissu social, je suis bien content d'avoir tranché le nœud. :mryellow:

Summary of the pdf :
My personal view is that a multi-dimensional is much more appropriate than a categorical approach. Human development can deviate in many different ways.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
bidouille
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Re: le SA serait donc à la mode! (au secours )

Message par bidouille »

Benoit a écrit :
bidouille a écrit :J'ai pas bien compris ce que tu essaye de dire. Handicap invisible ca signifie que si tu vois la personne en photo tu ne peu pas deviner son handicap. Tu ne peux pas imaginer ou deviner quels sont ses difficultés.
Beaucoup de gens pensent que si c'est invisible c'est que la personne se débrouille toute seule et n'a pas de difficultés en fait.
Ou alors qu'ils font des efforts "modérés" et qu'ils seront capables de les faire ad vitam aeternam.

La plupart des gens n'ont aucune imagination en terme de handicap avant d'y être confrontés...
Lorsqu'on parle de handicap invisible, on ne nie pas le handicap, on sais qu'il ne se vois pas.
Les personne qui disent le SA est a la mode, pour moi justement nie le handicap et considère qu'il n'existe pas.
Maman bizarroïde d'un grand ado de 16 ans (EIP TDA) et d'un ado de 14 ans Asperger TDAH.

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Astragale
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Re: le SA serait donc à la mode! (au secours )

Message par Astragale »

Le handicap peut être très présent sur certains aspects et moins sur d'autres.
L'invisibilité dépend de l'endroit où l'on se place pour regarder un Asperger même très adapté.

Si on me regarde du point de vu professionnel, on pense qu'il est impossible que je sois autiste.

En revanche si l'on m'observe du point de vu social ou sensoriel c'est flagrant. Je ne peux pas réussir dans mon entreprise si je doit parler avec des gens plus d'une heure par jour ou si j'habite dans un endroit bruyant. Et j'ai organisé mon entreprise de façon réduire au maximum les interactions sociales et tout ce qui m'est difficile.

Sur une face j'ai l'air normale, sur l'autre je suis totalement inadaptée et en décalage.

Je crois qu'ici certaines personnes sont incapables de travailler mais assurent une vie de famille. D'autres ont quelques amis mais pas de relation de couple ni d'emploi. Chacun son côté "normal", il est impossible de juger.
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Jacquie
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Re: le SA serait donc à la mode! (au secours )

Message par Jacquie »

meï a écrit :http://m.levif.be/actualite/sante/c-est ... mpaign=vif
perso ça me dépasse.et je suiq même inquiète car si tout el monde se met à vouloir être diag, les "vrais" diag d'asperger seront déconsidérés par les soignants comme potentiellement "pas fiables".
moi ça m'effraie.

tu as tout a fait raison, ça fait vraiment flipper et on a vraiment pas besoin de ça !

ils feraient mieux de se bouger les fesses en FRANCE afin de rattraper leur retard scandaleux dans la prise en charge de l'autisme par rapport à d'autres pays: scolarité des enfants en école normale, formation professionnelle (et pas la solution trop facile du placard en esat) :twisted:
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Loup
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Re: le SA serait donc à la mode! (au secours )

Message par Loup »

Je pense aussi que le fait que l'on retrouve des traits autistiques de manière générale dans la population (plus ou moins forts), des personnes peuvent vite se reconnaître (suffit d'être introverti, anxieux, ou timide...). Ça touche plusieurs aspects de la vie.
Les gens ont aussi besoin fortement de se trouver une identité dans la société actuelle, de trouver des repères, l'autisme offre une réponse possible, et tentante, quand on ne connaît pas les répercussions, les difficultés que l'on traverse. Et l'on s'arrête souvent aux apparences. Ceux qui creusent se rendent compte si ça correspond ou pas, si on se renseigne suffisamment, on voit bien que c'est handicapant sur certains aspects (le syndrome d'asperger). C'est pas si "cool" que ça finalement.

Quant au "sur-diagnostic", cela fait finalement assez peu de temps que l'on parle des formes d'autisme tel que l'autisme de haut niveau, ou le syndrome d'asperger. Il y a des générations de gens qui peuvent se questionner par rapport à eux ou à quelqu'un qu'ils connaissent.
Peut-être aussi que l'évolution de la société fait que l'on va remarquer d'avantage cette configuration neurologique particulière.
En tout cas, les statistiques vont certainement évoluer dans les prochaines années.
30 ans, autiste cru 2013, trans (il/lui), Brest. Ex AVS, artiste, diplômé en Art. Propriétaire d'un Loup intérieur et dérapeur de réalité. ⚥
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Re: le SA serait donc à la mode! (au secours )

Message par Jacquie »

j'aimerais bien qu'on m'explique en quoi le fait d'être aspie est "cool"
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Loup
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Re: le SA serait donc à la mode! (au secours )

Message par Loup »

On a des supers talents. :roll:
Puis c'est un peu mystérieux...
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Cathy
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Re: le SA serait donc à la mode! (au secours )

Message par Cathy »

Loup a écrit :Je pense aussi que le fait que l'on retrouve des traits autistiques de manière générale dans la population (plus ou moins forts), des personnes peuvent vite se reconnaître (suffit d'être introverti, anxieux, ou timide...). Ça touche plusieurs aspects de la vie.
Les gens ont aussi besoin fortement de se trouver une identité dans la société actuelle, de trouver des repères, l'autisme offre une réponse possible, et tentante, quand on ne connaît pas les répercussions, les difficultés que l'on traverse. Et l'on s'arrête souvent aux apparences. Ceux qui creusent se rendent compte si ça correspond ou pas, si on se renseigne suffisamment, on voit bien que c'est handicapant sur certains aspects (le syndrome d'asperger). C'est pas si "cool" que ça finalement.

Quant au "sur-diagnostic", cela fait finalement assez peu de temps que l'on parle des formes d'autisme tel que l'autisme de haut niveau, ou le syndrome d'asperger. Il y a des générations de gens qui peuvent se questionner par rapport à eux ou à quelqu'un qu'ils connaissent.
Peut-être aussi que l'évolution de la société fait que l'on va remarquer d'avantage cette configuration neurologique particulière.
En tout cas, les statistiques vont certainement évoluer dans les prochaines années.
+1 sur l'intégralité de ce que tu as posté Loup.
Les statistiques vont évoluer c'est certain, dans un pays aussi en retard que le notre comment pourrait il en être autrement ? Et pour ce qui est des 15% qui travaillent outre atlantique, j'attends les prochaines statistiques chez nous en France. Parce que dans un pays où le syndrome d'Asperger n'en est qu'à ses balbutiements, je reste persuadée qu'un tas de personnes SA d'une quarantaine d'années ou plus sont passés au travers des mailles du filet. Je pense également que beaucoup d'entre eux travaillent et ont une vie de famille.

D'ailleurs je ne sais pas pourquoi je dis "je pense" puisque c'est ce que je constate sur le terrain. Le soucis est que ces personnes ne voient pas l'intérêt de se faire diagnostiquer ou quand ils font la démarche, estiment qu'ils n'ont pas besoin d'en parler.

C'est dommage, les autistes qui ont réussi tant bien que mal à s'en sortir pourraient témoigner de leur parcours et aider par leurs expériences ceux plus en difficulté. Le milieu associatif à besoin de ces personnes là, les parents s'épuisent et ne peuvent pas répondre à toutes les demandes.
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evolution650HBn°2
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Re: le SA serait donc à la mode! (au secours )

Message par evolution650HBn°2 »

J'ai une question en rapport à ce qui a été dit précédemment au sujet des aspies intégrés qui réussissent à cumuler emploi/conjoint/enfant(s)/ et tant qu'on y est, pourquoi pas amis (SuperWarrior) et à qui, comme cela a été également dit, cela demande énormément de compensation, d'efforts.
Ma question est : pourquoi ?
Pourquoi s'imposer tant d'efforts tout le temps ? Cela doit être un véritable cauchemar, non ?
Comment réussissez-vous à vous ressourcer, à respirer ?

J'ai l'impression, tout du moins dans mon cas, que c'est un choix à faire : ou bien un travail, ou bien des amis, ou bien une vie de couple, mais tout ça cumulé o_o vraiment je ne sais pas comment vous faites, j'aimerais bien que vous m'éclairiez sur le pourquoi du comment.
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meï
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Re: le SA serait donc à la mode! (au secours )

Message par meï »

Cathy a écrit : C'est dommage, les autistes qui ont réussi tant bien que mal à s'en sortir pourraient témoigner de leur parcours et aider par leurs expériences ceux plus en difficulté. Le milieu associatif à besoin de ces personnes là, les parents s'épuisent et ne peuvent pas répondre à toutes les demandes.
euh...c'est ce qu'on fait s les conferences par ex....
c'est pourtant ca qu'essaient de faire des aspis "'plutot invisbles "aussi et visiblement ça divise... :mryellow: meme ici! :wink:
et même les parents des assos! (qui n'aiment pas qu'un autiste sans gros souçis vienne parler pour leur enfant qui lui ne fera jamais comme ça...etc.et même tout simplement, les aspies "agacent" dans le milieu associatif, je le constate.)

la tolerance est toute à faire. et même entre autistes!
en autisme y' a tellement de petits coins et recoins, de groupuscules, d'assos, etc que c'est incroyablement conflictuel.(j'ai même jamais vu ça ailleurs...) ça pinaille de partout.

j'ai vaiment du malàcomprendre d=ce drole d'univers, ou c'est chacun pour soi, si l'asso d'à coté ne parle ps de nous on ne parle pas d'elle, si elle nous a pas invité a sa conf , on boycotte la sienne, c'est incroyable.
et idem entre "autistes" et "nt"......
et" l'autisme" dans tout ça, ben.....on risque pas d'avancer.

et les assos ne comprenent pas bien, encore que les aspis eux peuvent aussi donner des idées pour les autistes typiques même en ayant "moins" de difficultés (pas aussi intenses), car on "fonctionne" pareil...ca ca ne rentre pas encore. :innocent:
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
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meï
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Re: le SA serait donc à la mode! (au secours )

Message par meï »

evolution650HBn°2 a écrit :J'ai une question en rapport à ce qui a été dit précédemment au sujet des aspies intégrés qui réussissent à cumuler emploi/conjoint/enfant(s)/ et tant qu'on y est, pourquoi pas amis (SuperWarrior) et à qui, comme cela a été également dit, cela demande énormément de compensation, d'efforts.
Ma question est : pourquoi ?
Pourquoi s'imposer tant d'efforts tout le temps ? Cela doit être un véritable cauchemar, non ?
Comment réussissez-vous à vous ressourcer, à respirer ?
J'ai l'impression, tout du moins dans mon cas, que c'est un choix à faire : ou bien un travail, ou bien des amis, ou bien une vie de couple, mais tout ça cumulé o_o vraiment je ne sais pas comment vous faites, j'aimerais bien que vous m'éclairiez sur le pourquoi du comment.
:shock: .c'est très personnel tout ça, ca dépend de tellement de choses!
après la vie elle se fait aussi! on a des rencontres, peut etre que la chance intervient un peu aussi, l'entourage, le milieu.....le hasard....
les efforts je les fais avec les autres pas avec ma famille! (ni mes amis) donc ma famille c'est aussi ma ressource.
je crois que en s empêchant de faire parfois , a cause du SA ou de angoisses, ou de la fatigue, (et je le constate dans ma propre vie, je sais quand je ne vais pas /fais pas que je vais aussi manquer une occasion de connaitre quelque chose), on passe a coté d'opportunités.il faut juste les choisir, quand on a pas assez d'energie...faire un tri. :innocent: ( ce que je fais perso.)

des amis j'en ai toujours eu finalement (des bandes d'atypiques avant, puis depuis adulte moins mais choisis je ne peux plus faire d'efforts (par contre j'ai pleins de "copines"...c'est assez superficiel, mais je n'aime pas les voir sur trop longtemps, ça me fatigue bcp :oops: .là j'ai plus qu'une "meilleure amie", plus deux /trois amis proches, (connu au cours de ma vie) mais ceux la c'est du solide et ils me savent aspie..)

mes enfants ca s'est fait completement par hasard, et ca a été une revelation, avant je n'aurais pas specialement pensé en avoir ou même le pouvoir (ni même apprecier!)mais quand mon fils est arrivé, ca a été une évidence, j'etais au moins, faite pour etre une maman, alors allons y!!(c'est au moins, dans la vie, une chose ou je me sens "efficace", et pas trop nulle!... :mryellow: )

d'autres aspies n'auront pas d'enfants mais seront super au boulot (pas moi.... :innocent: sauf si je trouve un boulot avec qui me passionne...)...
mais on n'est pas non plus des "sacrificiées" toute la journée! ca serait insuportable.
les efforts, je les fais en sortant de chez moi, et au boulot quand je travaille, et ds des RV ou réunions, ou trucs associatifs, etc....ce qui me ressource c'est être chez moi, m'occuper de mes grands, de ma puce, faire du violon, étudier, faire de la méditation (grand outil dans ma vie pour tout gérer, force et energie, angoisses, etc.)

mais sinon cette question est franchement difficile, tant ça change d'une personne l'autre!
je n'ai pas l'impression d'etre un martyr non plus! j'aime ma vie même.... :oops:
mais j'ai des difficultés dans ma vie que la plupart des NT n'ont pas, par contre j'ai bcp de "chance" je crois.(mes enfants sont formidables, par ex...)
j'ai du juste me faire à l'idée aussi que je ne serai jamais autre chose qu'une "petite chose" pour la plupart des gens" normaux", (avec ma ptite voix, mon air perdue et nunuche, ) et que je n'inspire pas le grand respect au premier coup d'oeil.(dans une société ou l apparence fait tout..et le charisme.) ...mais c'est comme ça.
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evolution650HBn°2
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Re: le SA serait donc à la mode! (au secours )

Message par evolution650HBn°2 »

J'ai lu, relu, re-relu ta réponse, et je ne trouve rien d'autre à dire que "merci pour ta réponse".

Cela me laisse assez pantoise je crois.
J'essaie de m'imaginer tout ça appliqué à mon cas, la seule image qui me vient est un cercueil :D
je n'ai pas l'impression d'etre un martyr non plus!
Tu fais bien de le dire, car c'est précisément comme ça que je voyais la chose^^
Non-diag.
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Manichéenne
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Re: le SA serait donc à la mode! (au secours )

Message par Manichéenne »

evolution650HBn°2 a écrit :J'ai une question en rapport à ce qui a été dit précédemment au sujet des aspies intégrés qui réussissent à cumuler emploi/conjoint/enfant(s)/ et tant qu'on y est, pourquoi pas amis (SuperWarrior) et à qui, comme cela a été également dit, cela demande énormément de compensation, d'efforts.
Ma question est : pourquoi ?
Pourquoi s'imposer tant d'efforts tout le temps ? Cela doit être un véritable cauchemar, non ?
Comment réussissez-vous à vous ressourcer, à respirer ?
Pourquoi ? Ca dépend quand, et quoi.
Pour les études : je suis issue d'une famille avec une obligation de réussite. On ne m'a pas laissé le choix. Les comparaisons étaient permanentes, avec mon frère ainé THQI qui réussissait tout, et avec ma jumelle ("laquelle est la meilleure ? La plus ci, la plus ça ?"). Mon autre frère vivait mal la comparaison et me rabaissait pour avoir enfin une comparaison positive et ne pas être écrasé par l'image de l'aîné. Ca c'est pour le pourquoi j'ai fait l'effort de tenir au lycée, puis à la fac. Ca a été un cauchemar, dont je ne suis pas prête de me remettre. J'ai tenu à coup d'automutilation, de troubles du comportement alimentaire et de tentatives de suicide.
Avoir un conjoint (sans parler sentiments et d'un point de vue pragmatique) demande de compenser, mais ça apporte aussi un réel mieux-être. Je dors moins bien, je manque de solitude et je vais devoir redoubler d'efforts parce qu'il vit mal mon diagnostic, la solitude, et il gère actuellement 80% des tâches ménagères et administratives. Mais il y a beaucoup de bons moments, une meilleure gestion du quotidien, mes faibles besoins de socialisation sont comblés, etc. Actuellement, je ne suis pas sûre que je pourrai vivre seule, alors je ne vois pas le fait d'être en couple comme une difficulté : les efforts à fournir sont compensés par d'autres avantages.
Enfants... Honnêtement, si les psy ne m'avaient pas martelé que j'avais une parfaite santé mentale et que mes traumatismes (lesquels ?) étaient surmontables, je doute que j'en aurai eu trois. Surtout si on m'avait parlé du risque pour eux... Bref, ils sont là. (et tant mieux parce qu'ils sont vraiment de gentils garçons et m'apportent beaucoup malgré tout). Ai-je le choix maintenant de toute façon ? Non. Alors j'essaie de faire au mieux, comme tous les parents. Je suis donc obligée de trouver de l'aide pour moi et pour eux. Je ne détaille pas ici les soucis avec mes enfants, mais j'atteins les limites de mes capacités de compensation, et ça ne va pas en s'arrangeant.
J'ai un travail. Là aussi, c'est une obligation. Mon conjoint a fait beaucoup de sacrifices, je ne peux pas lui demander de laisser tomber sa jeune entreprise prometteuse pour retourner à un emploi qu'il déteste afin de gagner les sous pour nous faire vivre. Je ne me fait pas d'illusion sur ma capacité à passer les entretiens d'embauche : j'avais la bonne compétence sur mon CV au bon moment, et j'étais disponible sans délai, j'étais donc la seule candidate possible pour mon poste actuel. Par chance, j'ai obtenu un temps partiel qui me suffit à faire vivre 5 personnes alors que je suis sous-payée par rapport au marché. Mais en deux mois j'en suis à deux crises d'angoisse, une de mutisme, et j'ai horreur de mon travail. Mon objectif est de tenir 2 ans.
Et pour les amis : j'ai de supers amis. Dans d'autres pays et avec lesquels je discute tous les deux mois environ sur internet. Je ne peux pas m'imposer plus de toute façon, j'en fait déjà beaucoup trop sur les autres plans.

Pour la dernière question : actuellement je n'arrive pas à me ressourcer, à respirer.
Je n'aime pas la théorie des cuillères. J'aime mieux imaginer un élastique. On peut toujours continuer un peu au delà du raisonnable, tendre l'élastique un peu plus. Chaque effort supplémentaire est plus coûteux. Et si on va trop loin... J'ai déjà eu deux périodes de 3 ans sans emploi, parce que je ne pouvais plus et qu'il me fallait récupérer.

Je ne suis pas fière d'avoir un conjoint, des enfants et un emploi. Parce que je n'ai pas encore atteint une situation stable.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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freeshost
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Re: le SA serait donc à la mode! (au secours )

Message par freeshost »

evolution650HBn°2 a écrit :JPourquoi s'imposer tant d'efforts tout le temps ? Cela doit être un véritable cauchemar, non ?
Car le jeu en vaut la chandelle. Il y a une motivation forte à la base. You follow your sources of motivation, no matter the obstacles, no matter the difficulties. Break the wall. :)
meï a écrit :j'ai vaiment du malàcomprendre d=ce drole d'univers, ou c'est chacun pour soi, si l'asso d'à coté ne parle ps de nous on ne parle pas d'elle, si elle nous a pas invité a sa conf , on boycotte la sienne, c'est incroyable.
et idem entre "autistes" et "nt"......
Ouais, c'est dommage, cet esprit de concurrence, d'égo et d'amour-propre. Remplaçons-le par la coopération. Visitons la France, ses diverses régions, ainsi que d'autres pays, pour rencontrer des Asperger divers de part la planète.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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Re: le SA serait donc à la mode! (au secours )

Message par meï »

Manichéenne a écrit : Avoir un conjoint (sans parler sentiments et d'un point de vue pragmatique) demande de compenser, mais ça apporte aussi un réel mieux-être.. Actuellement, je ne suis pas sûre que je pourrai vivre seule, alors je ne vois pas le fait d'être en couple comme une difficulté : les efforts à fournir sont compensés par d'autres avantages.
.
idem.
mais mon conjoint est surement aspi.au debut on doit apprendre à se connaitre, à vivre ensemble puis c'est devenu un équilibre, je ne suis pas sure non plus de pouvoir revivre seule. il me soutient, et est "solide" .c'est très important.
il m'a permis de vivre ds une maison rangée (au moins comme il faut..pas non plus "nickel". :wink: ..), et propre.
avant je ne gerais pas bien.

et moi mon parcours perso est très "chaotique", (milieu familial déficient, fugues et marginalisation, comportement a risque (pas si "etonnant"' pour une aspie, selon plusieurs psys et idem ma médecin géneraliste, les aspis non détectés font souvent appel à une forme de "sauvage attitude", (et autodestruction) ce qui a été mon cas, perdition mais accrochée à un groupe ou une troupe d'atypiques .mais jai eu bcp de chance car il m'est arrivé un bon nombres de choses qui auraient pu me couter cher, (la vie même, j'ai du me retrouver au moins 3 ou 4 fois au urgences pour overdoses en tout genres.)) et m'en sors vraiment bien :innocent: .)..

me suis mariée jeune pour '"être le plus normale" possible. changer de vie. je crois même que j'ai eu ms enfants aussi pour ça...
le reste c'est moi et moi seule (reprise d'etudes, etc.) avec la gnake et une part de rage.(la rage je l'ai eu longtemps....avec mon passé je vivais mal l'image que les gens avaient de moi.le vilain canard, la folledingue...) pour moi même aussi.
je ne me supportais pas avec cette image de "ratée".

aujourd'hui cme jai compris que je ne serai jamais une de ces "dames de 40 ans" bien ds leur pompes, avec boulot et enfants, et carrière, qui attirent l'attention ds les diners de famille, ben, je me sens mieux. :wink: j'ai accepté d'être juste moi, avec mon SA.
l y a aussi une part de "vouloir etre le plus normal possible" quand on ne se sait aps encore autiste! on se dit si les autres le font...pourquoi j'y arrive pas? (et on galère ++.sans comprendre...mais on y va, on fait.. :roll: en se trouvant nullissime et idiote.En se rétamant regulièrement..licenciement, arrets maladie, etc...)

bref,; c'est pas si facile mais y'a bcp de rencontres, de hasards, de circonstances. :innocent:
sur que si j'avais eu un diag avant,; peut etre ma vie aurait été differente..je ne sais pas! :innocent:
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