Que pensez-vous des non-autistes?
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Re: Que pensez-vous des non-autistes?
Je vais tout de même donner mon avis si je suis non diag )mais je vis tout de même assez mal mon décalage. Je suis d'accord Avec Kévin pour 90% des personnes mais il existe quand même quelques perles (j'ai eu de la chance de tomber dessus ).
Mes amies en fait, une plutôt artiste ou l'autre tournée vers le social, deux qui font du management en restauration, toutes ont accepté mon décalage, mes bizarreries et ma façon "brut du décoffrage " de parler. Si je vais trop loin, elles me le disent sans juger. Honnête et ouverte d'esprit pour elle et ne semblent vraiment pas intéressée par le pouvoir . Je peux vraiment échanger avec elles
Mes amies en fait, une plutôt artiste ou l'autre tournée vers le social, deux qui font du management en restauration, toutes ont accepté mon décalage, mes bizarreries et ma façon "brut du décoffrage " de parler. Si je vais trop loin, elles me le disent sans juger. Honnête et ouverte d'esprit pour elle et ne semblent vraiment pas intéressée par le pouvoir . Je peux vraiment échanger avec elles
en attente du premier rdv, un an environ
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Re: Que pensez-vous des non-autistes?
Je suis d'accord sur le point "utilité de l'aspect social" ainsi que le point sur leur perception d'un échange à but "utilitaire" comme égocentrique.
Par contre je suis beaucoup moins d'accord sur la "passion pour l'image sociale". Sauf pour les gens dont c'est effectivement le métier (les people au sens large, et ça inclut effectivement toute une strate du monde de l'entreprise).
A mon avis, les non-autistes ont parfaitement intégré quelques contradictions dans leur mode de pensée (liste non exhaustive):
Par contre je suis beaucoup moins d'accord sur la "passion pour l'image sociale". Sauf pour les gens dont c'est effectivement le métier (les people au sens large, et ça inclut effectivement toute une strate du monde de l'entreprise).
A mon avis, les non-autistes ont parfaitement intégré quelques contradictions dans leur mode de pensée (liste non exhaustive):
- nous vivons dans une société où c'est chacun pour soi.
- les 'règles' n'ont rien de formelles, elles sont ployables en fonction des gens et du contexte. Mieux (pire) se faire bien voir socialement (sans forcément être sincère) de certaines personnes est un impératif, un passage obligé accepté pour accéder à l'exercice de ces règles censées être applicables pour tous.
- il est possible d'arbitrer entre différents aspects de la vie plus ou moins supportables (travail, famille, loisirs, vie sociale effectivement, etc...) pour se créer une situation de bonheur (je dirais plutôt illusion).
- ils croient qu'agir quand ils le peuvent pour "faire une partie du chemin" dans notre sens (satisfaction des intérêts obsessionnels) va nous faire plaisir, alors qu'au contraire, nous ne comprendrons pas pourquoi ne pas faire tout le chemin.
- ils peuvent considérer ces "efforts" d'arbitrage comme des actions concrètes en notre faveur, qui remplacent le nécessaire (pour nous) usage d'arguments logiques et compréhensibles.
- ils nous croient capable de faire la même chose, nous satisfaire d'un partie d'un tout (mais nous ne sommes pas équipés pour).
- en répétant, reformulant leur point de vue ils vont le rendre acceptable pour nous et obtenir notre obéissance.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: Que pensez-vous des non-autistes?
Je partage pas mal de choses qui ont été dites. Notamment par Benoît.
Mais déjà, qu'est ce qu'on considère comme neurotypique ? Un Tdah avec déficit de la théorie de l'esprit ou une personne qui a un TCS sont ils neurotypiques?Ensuite, dans le fait de s'intéresser à l'autre dans le cas d'un neurotypique, il y a 3 cas de figure, au moins:
- S'intéresser aux autres par pur intérêt.
- S'intéresser à l'autre car on a besoin de réciprocité et d'attention en retour.
- S'intéresser aux autres par affection, amour, empathie.
ça recouvre des choses très différentes.
Autant le SA correspond à quelque chose de précis, même si chacun est différent, autant les NT peuvent être des personnes complètement opposées selon leur personnalité, leur caractère, leur éducation, leur éthique.
Mais déjà, qu'est ce qu'on considère comme neurotypique ? Un Tdah avec déficit de la théorie de l'esprit ou une personne qui a un TCS sont ils neurotypiques?Ensuite, dans le fait de s'intéresser à l'autre dans le cas d'un neurotypique, il y a 3 cas de figure, au moins:
- S'intéresser aux autres par pur intérêt.
- S'intéresser à l'autre car on a besoin de réciprocité et d'attention en retour.
- S'intéresser aux autres par affection, amour, empathie.
ça recouvre des choses très différentes.
Autant le SA correspond à quelque chose de précis, même si chacun est différent, autant les NT peuvent être des personnes complètement opposées selon leur personnalité, leur caractère, leur éducation, leur éthique.
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Re: Que pensez-vous des non-autistes?
[Léger HS]
Je ne sais même pas s'il existe un terme pour regrouper toutes les conditions qui relèvent du "non neurotypique".
Si je crois les articles wikipedia sur la neurodiversité, on peut raccrocher au sujet les DYS (différentes formes), les TDA (avec ou sans H) et le syndrome de la Tourette. Les TCS c'est assez nouveau est toujours dans la galaxie des TED/TSA je crois.
Rien qu'ainsi, ils excluent déjà (pour parler de personnes que j'ai rencontrées) les personnes bipolaires pour qui je crois il y a au moins en partie des causes neurologiques.
Alors que personnellement, il m'est arrivé de ressentir des affinités avec les personnes en questions.
Côté Asperger, on a je crois la particularité (unique) que l'environnement social "forme" la façon de faire des aspies, il me semble que ça a été constaté dans des milieux culturels très différents (=dans les sociétés où regarder le visage des gens est un tabou social, les aspies peuvent le faire, alors que ce n'est pas vraiment notre tendance par ici).
Après, c'est difficile de mettre une borne, et sûrement encore plus compliqué de décider de ce qu'il est possible ou "désirable" de soigner sans altérer ce qui définit la personne.
[/HS]
Je ne sais même pas s'il existe un terme pour regrouper toutes les conditions qui relèvent du "non neurotypique".
Si je crois les articles wikipedia sur la neurodiversité, on peut raccrocher au sujet les DYS (différentes formes), les TDA (avec ou sans H) et le syndrome de la Tourette. Les TCS c'est assez nouveau est toujours dans la galaxie des TED/TSA je crois.
Rien qu'ainsi, ils excluent déjà (pour parler de personnes que j'ai rencontrées) les personnes bipolaires pour qui je crois il y a au moins en partie des causes neurologiques.
Alors que personnellement, il m'est arrivé de ressentir des affinités avec les personnes en questions.
Côté Asperger, on a je crois la particularité (unique) que l'environnement social "forme" la façon de faire des aspies, il me semble que ça a été constaté dans des milieux culturels très différents (=dans les sociétés où regarder le visage des gens est un tabou social, les aspies peuvent le faire, alors que ce n'est pas vraiment notre tendance par ici).
Après, c'est difficile de mettre une borne, et sûrement encore plus compliqué de décider de ce qu'il est possible ou "désirable" de soigner sans altérer ce qui définit la personne.
[/HS]
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Re: Que pensez-vous des non-autistes?
Merci pour cet éclairage, Benoît.
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Re: Que pensez-vous des non-autistes?
Je pense que tu décris plus le milieu bourgeois que les "non autistes".
Je dirais que pour comprendre les non autistes, il faut étudier les difficultés pour un étranger vis à vis du français : les liaisons par exemple (les z'amis ).
Pour un francophone, c'est une difficulté qu'il ne perçoit pas (ou plutôt plus). Pour lui, il est "naturel" de faire la liaison.
Pour les conventions sociales, cela doit être pareil.
Je dirais que pour comprendre les non autistes, il faut étudier les difficultés pour un étranger vis à vis du français : les liaisons par exemple (les z'amis ).
Pour un francophone, c'est une difficulté qu'il ne perçoit pas (ou plutôt plus). Pour lui, il est "naturel" de faire la liaison.
Pour les conventions sociales, cela doit être pareil.
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Re: Que pensez-vous des non-autistes?
Ben, chaque personne a sa propre combinaison de curseurs situés quelque part sur des continuums. Il n'y a pas une borne claire et nette. En plus, il y a des comorbidités qui rappellent que ce n'est pas simple à se représenter le spectre. En plus, nous évoluons, apprenons.
Bon, ben, je discute parfois avec des personnes non autistes, si je veux un peu les comprendre. De toute façon, il y a aussi de la neurodiversité parmi elles.
Wikipedia, je trouve cela assez bien (quoique... peut mieux faire aussi) pour s'initier à un sujet. Mais pour aller plus en avant dans le détail, je préfère lire des ouvrages spécialisés (et longs), comme ceux que j'ai achetés à Saint-Martin-des-Champs.
Bon, ben, je discute parfois avec des personnes non autistes, si je veux un peu les comprendre. De toute façon, il y a aussi de la neurodiversité parmi elles.
Wikipedia, je trouve cela assez bien (quoique... peut mieux faire aussi) pour s'initier à un sujet. Mais pour aller plus en avant dans le détail, je préfère lire des ouvrages spécialisés (et longs), comme ceux que j'ai achetés à Saint-Martin-des-Champs.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Que pensez-vous des non-autistes?
J'ai lu particulièrement la page 5 (la première où je suis tombée!), et en diagonale les autres pages.
En tout cas, sur la page 5, j'ai senti une grande animosité (désolée si je l'interprète mal). N'étant pas diagnostiquée, on peut considérer que, officiellement, je suis neurotypique/non autiste/"normale", et, dans ce cas de figure, je me sentirai assez perplexe de voir ses écrits... Et même si j'étais autiste, je prendrais assez "mal" les choses par rapport à ceux que je connais et qui sont, en tout cas officiellement, non-autiste. Même si je peux vous comprendre.
En fait, de base, la question "que pensez vous des non autistes" me dérange un peu, de même que si j'avais été sur un forum de neurotypique qui avait posé la question "que pensez vous des autistes?", de même que si la question avait été "Que pensez vous des arabes/des homosexuels/des schizophrènes" de par le fait que ce sont des choses qui ne sont pas choisis, et donc, ne sont pas réellement sujet à débat dans ce questionnement, à part faire preuve de discrimination, et de par le caractère subjectif de jugement, d'opinion, qu'inclut la question sur un caractère qui est présent indépendamment, comme je l'ai dit, du choix des personnes d'être comme ça.
Je suis dans une formation qui m'apprend le non jugement, la distance, une vision objective de l'individualité, une prise en compte des représentations sociales qui nous forgent, en plus d'être profondément humaniste... Je prends le parti de croire qu'il ne faut jamais enfermer les gens dans des cases, même si on a rencontré "beaucoup de personnes comme ça", il y a une part de subjectif importante à prendre en compte. Je suis par exemple anti-raciste, et même si je rencontre "beaucoup de personnes" sujet aux racismes qui ont fait des choses inadaptées, je n'oublie pas que c'est le cas pour d'autres personnes qui ne sont pas sujets aux racismes, que si l'expression peut changer, le fond peut rester le même, et qu'il y a des paramètres extérieures à la situation vécue à prendre en compte, que je ne connais pas ou connais, la connaissance de ma subjectivité et de pourquoi je le ressens comme ça, qui me permettront de déceler un peu plus de vérité et d'objectivité sur ce que je vois/perçois/entends...
En ce qu'il s'agit du conformisme, des moqueries, de l'importance de l'image sociale etc... des personnes non-autistes, même pour avoir vécu ce côté un peu "paria", "exclu", "bouc émissaire", et pour avoir été la limite de la misanthropie, je ne ressens plus d'animosité envers eux, j'ai pris de la distance. J'ai étudié quelques domaines de la psychologie, et en plus de mes expériences et mes interrogations et mes recherches perso, je pense qu'il faut prendre en compte les différents domaines rattachés à l'homme (anthropologie, sociologie, psychologie, philosophie, bref, tous ce qui fait l'Homme), pour comprendre que finalement, ce n'est pas de "leur faute", que cela ne fait pas d'eux des gens mauvais, et qu'en prenant en compte l'infinie palette de l'humanité, ces nuances qui nous font, tout le monde n'est pas "comme ça", et, si c'était le cas, dans les "comme ça", il y a toujours des paramètres différents, des erreurs de jugement, et cela ne fera de toute façon pas d'eux des gens mauvais. Peut-être il y a-t-il une part d'incompréhension, mais dans l'incompréhension, peut-être chercher à comprendre...
Je pense que la bienveillance est en faite de mise dans toutes les situations, même envers ceux qui nous veulent du mal. Agir dans la malveillance contre la malveillance, c'est en fait agir de la même façon que ceux qui nous veulent du mal. Pourquoi dans ce cas, cette malveillance serait légitimes par rapport à la leur?
Et certainement que dans ce message, il y a beaucoup de subjectivité!
En tout cas, sur la page 5, j'ai senti une grande animosité (désolée si je l'interprète mal). N'étant pas diagnostiquée, on peut considérer que, officiellement, je suis neurotypique/non autiste/"normale", et, dans ce cas de figure, je me sentirai assez perplexe de voir ses écrits... Et même si j'étais autiste, je prendrais assez "mal" les choses par rapport à ceux que je connais et qui sont, en tout cas officiellement, non-autiste. Même si je peux vous comprendre.
En fait, de base, la question "que pensez vous des non autistes" me dérange un peu, de même que si j'avais été sur un forum de neurotypique qui avait posé la question "que pensez vous des autistes?", de même que si la question avait été "Que pensez vous des arabes/des homosexuels/des schizophrènes" de par le fait que ce sont des choses qui ne sont pas choisis, et donc, ne sont pas réellement sujet à débat dans ce questionnement, à part faire preuve de discrimination, et de par le caractère subjectif de jugement, d'opinion, qu'inclut la question sur un caractère qui est présent indépendamment, comme je l'ai dit, du choix des personnes d'être comme ça.
Je suis dans une formation qui m'apprend le non jugement, la distance, une vision objective de l'individualité, une prise en compte des représentations sociales qui nous forgent, en plus d'être profondément humaniste... Je prends le parti de croire qu'il ne faut jamais enfermer les gens dans des cases, même si on a rencontré "beaucoup de personnes comme ça", il y a une part de subjectif importante à prendre en compte. Je suis par exemple anti-raciste, et même si je rencontre "beaucoup de personnes" sujet aux racismes qui ont fait des choses inadaptées, je n'oublie pas que c'est le cas pour d'autres personnes qui ne sont pas sujets aux racismes, que si l'expression peut changer, le fond peut rester le même, et qu'il y a des paramètres extérieures à la situation vécue à prendre en compte, que je ne connais pas ou connais, la connaissance de ma subjectivité et de pourquoi je le ressens comme ça, qui me permettront de déceler un peu plus de vérité et d'objectivité sur ce que je vois/perçois/entends...
En ce qu'il s'agit du conformisme, des moqueries, de l'importance de l'image sociale etc... des personnes non-autistes, même pour avoir vécu ce côté un peu "paria", "exclu", "bouc émissaire", et pour avoir été la limite de la misanthropie, je ne ressens plus d'animosité envers eux, j'ai pris de la distance. J'ai étudié quelques domaines de la psychologie, et en plus de mes expériences et mes interrogations et mes recherches perso, je pense qu'il faut prendre en compte les différents domaines rattachés à l'homme (anthropologie, sociologie, psychologie, philosophie, bref, tous ce qui fait l'Homme), pour comprendre que finalement, ce n'est pas de "leur faute", que cela ne fait pas d'eux des gens mauvais, et qu'en prenant en compte l'infinie palette de l'humanité, ces nuances qui nous font, tout le monde n'est pas "comme ça", et, si c'était le cas, dans les "comme ça", il y a toujours des paramètres différents, des erreurs de jugement, et cela ne fera de toute façon pas d'eux des gens mauvais. Peut-être il y a-t-il une part d'incompréhension, mais dans l'incompréhension, peut-être chercher à comprendre...
Je pense que la bienveillance est en faite de mise dans toutes les situations, même envers ceux qui nous veulent du mal. Agir dans la malveillance contre la malveillance, c'est en fait agir de la même façon que ceux qui nous veulent du mal. Pourquoi dans ce cas, cette malveillance serait légitimes par rapport à la leur?
Et certainement que dans ce message, il y a beaucoup de subjectivité!
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Re: Que pensez-vous des non-autistes?
Une lecture attentive te montrera que les avis sont partagés ...
Pour certains, ce sujet est peut-être un exutoire ...
Pour certains, ce sujet est peut-être un exutoire ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Que pensez-vous des non-autistes?
Oui, de ce que j'ai pu lire (même en diagonal), j'ai vu que tout le monde n'était pas de cet avis. Je parlais pour la page 5 plus précisément qui m'avait sauté aux yeux...Tugdual a écrit :Une lecture attentive te montrera que les avis sont partagés ...
Pour certains, ce sujet est peut-être un exutoire ...
Je comprends que ça peut être un exutoire, une façon de déverser ce qu'on a contenu longtemps, et c'est tout à fait compréhensible du fait du vécu... mais, est-ce que l'exutoire ne sera pas plus bénéfique à appréhender les choses autrement, accepter certaines choses, que d'alimenter une haine qui ronge en dedans? Je tenais juste à donner un angle de vue différent, parce que pour moi, la question devrait être juste posée différemment. On peut dire comment on a vécu auprès des "non-autistes", en ressortir de la peine, de la tristesse, de la colère même, sans faire preuve de mépris envers une catégorie de personnes qui sont justes nées comme ça, qui n'ont rien demandé, en parlant d'une condition indépendante de la volonté d'une personne, qui n'est pas intrinsèque à une personnalité, à des valeurs...
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Re: Que pensez-vous des non-autistes?
Je suis tout à fait d'accord avec toi.
Mais surmonter un vécu difficile, des traumatismes
(car je pense que le harcèlement que beaucoup ont
connu en est un), est un cheminement qui demande
du temps, des bonnes rencontres (voir Cyrulnik) ...
Mais surmonter un vécu difficile, des traumatismes
(car je pense que le harcèlement que beaucoup ont
connu en est un), est un cheminement qui demande
du temps, des bonnes rencontres (voir Cyrulnik) ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Que pensez-vous des non-autistes?
On est quand même dans une société qui considère que le progrès, c'est ma disparition.Rudy a écrit : mais, est-ce que l'exutoire ne sera pas plus bénéfique à appréhender les choses autrement, accepter certaines choses, que d'alimenter une haine qui ronge en dedans?
Pour une personne normale, tu es légitime sauf si tu fais un acte criminel.
Pour une personne autiste, tu n'es légitime que si tu fais des actes exceptionnels.
Enfin, la non-violence, cela n'existe pas.
SA diagnostic tardif
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Re: Que pensez-vous des non-autistes?
Ce que je pense des non-autistes ? Que je leur cherche un nom plus approprié.
- "Non-autiste", ça va pour contre-balancer avec la vision générale de l'autisme en France. En ce sens, j'apprécie ce terme qu'emploie souvent Joseph Schovanec. En dehors de ce contexte de sensibilisation, l'usage courant du mot fait froid dans le dos. J'aimerais qu'on évite d'en arriver à l'usage du mot "moldu" que je peux entendre chez certains HQI...
- "NT / Neuro-typique" Très impersonnel car dans un monde où notre mode de fonctionnement autistique serait majoritaire, nous serions les NT.
D'ailleurs, on peut tenter de partir de ce postulat pour leur trouver un nom, un vrai.
Parlait-on d'hétérosexualité avant de (re)prendre conscience de l'homosexualité ? C'est une vraie question, je ne suis pas assez renseigné à ce sujet. Par contre, on n'est clairement pas obligé d'en arriver à une structure de mot aussi opposée car la comparaison avec l'orientation sexuelle s'arrête là. Ça ne peut pas être aussi binaire (sans même évoquer la bisexualité).
- - - - -
Sur la page facebook de Mensa, quelqu'un a posté cette image :
Personnellement je n'aime pas cette image. Car elle sous-entend qu'il y aurait des éditions standards et je n'y crois pas. On a tous des raisons d'être des éditions limitées. Cette image me donne l'impression de se valoriser en rabaissant les autres, sans chercher ce qu'il peut y avoir de formidable en eux.
La normalité, on y pose tous un pied dedans, quelque part. Mais certains sujets sont plus en avant que d'autres. Alors les NT/non-autistes, je veux déjà leur trouver un nom plus respectueux. Ne pas être capable de les définir par rapport à nous, c'est manifester un problème dans la façon dont on se perçoit nous-même. Et l'emploi du terme mouton est assez évocateur, je préfèrerais éviter d'en arriver là.
- "Non-autiste", ça va pour contre-balancer avec la vision générale de l'autisme en France. En ce sens, j'apprécie ce terme qu'emploie souvent Joseph Schovanec. En dehors de ce contexte de sensibilisation, l'usage courant du mot fait froid dans le dos. J'aimerais qu'on évite d'en arriver à l'usage du mot "moldu" que je peux entendre chez certains HQI...
- "NT / Neuro-typique" Très impersonnel car dans un monde où notre mode de fonctionnement autistique serait majoritaire, nous serions les NT.
D'ailleurs, on peut tenter de partir de ce postulat pour leur trouver un nom, un vrai.
Parlait-on d'hétérosexualité avant de (re)prendre conscience de l'homosexualité ? C'est une vraie question, je ne suis pas assez renseigné à ce sujet. Par contre, on n'est clairement pas obligé d'en arriver à une structure de mot aussi opposée car la comparaison avec l'orientation sexuelle s'arrête là. Ça ne peut pas être aussi binaire (sans même évoquer la bisexualité).
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Sur la page facebook de Mensa, quelqu'un a posté cette image :
Personnellement je n'aime pas cette image. Car elle sous-entend qu'il y aurait des éditions standards et je n'y crois pas. On a tous des raisons d'être des éditions limitées. Cette image me donne l'impression de se valoriser en rabaissant les autres, sans chercher ce qu'il peut y avoir de formidable en eux.
La normalité, on y pose tous un pied dedans, quelque part. Mais certains sujets sont plus en avant que d'autres. Alors les NT/non-autistes, je veux déjà leur trouver un nom plus respectueux. Ne pas être capable de les définir par rapport à nous, c'est manifester un problème dans la façon dont on se perçoit nous-même. Et l'emploi du terme mouton est assez évocateur, je préfèrerais éviter d'en arriver là.
« How small a thought it takes to fill a whole life »
Entretien pré-diagnostic le 15 Mai 2014.
Diagnostic les 8 et 9 Octobre 2014.
Bilan le 4 décembre 2014.
TSA / HQI confirmé.
Entretien pré-diagnostic le 15 Mai 2014.
Diagnostic les 8 et 9 Octobre 2014.
Bilan le 4 décembre 2014.
TSA / HQI confirmé.
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Re: Que pensez-vous des non-autistes?
Écoute, il y a bien les Sang-de-Bourbe.Niejcas a écrit :Ce que je pense des non-autistes ? Que je leur cherche un nom plus approprié.
- "Non-autiste", ça va pour contre-balancer avec la vision générale de l'autisme en France. En ce sens, j'apprécie ce terme qu'emploie souvent Joseph Schovanec. En dehors de ce contexte de sensibilisation, l'usage courant du mot fait froid dans le dos. J'aimerais qu'on évite d'en arriver à l'usage du mot "moldu" que je peux entendre chez certains HQI...
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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