Perso, il m'arrive effectivement d'avoir des périodes de crise.
Et là, tout dépend des interactions et de la situation.
Naturellement, j'ai tendance à plutôt me replier sur moi. Je suis aussi moins tolérant et j'ai un retour de certains traits. Pour ma part, seul, je marche en huit (pas en boucle mais je le fais quasi-intuitivement, comme quand je bosse seul, aussi, par exemple), je parle à voix haute.
Et en interaction, je suis aussi beaucoup plus fermé.
En fait j'ai l'impression que "je ne fais plus d'efforts sociaux".
Plus jeune, il m'est arrivé de casser des trucs. Maintenant je le fais plus (en fait, je me dis avant que quand même j'ai pas envie de casser des trucs, genre, le poids de l'énervement mais quand même mesuré) mais genre je suis brusque et je prends moins de précaution.
S'il m'est arrivé d'être violent verbalement, en général, c'est que les gens ne comprenaient pas les raisons du stress et que du coup, j'ai pu être violent en réaction à leur incompréhension. En général, j'ai un peu envie d'une solution très vite et du coup, je peux m'énerver devant le fait que ce ne soit pas le cas. En gros, ça amplifie surtout ce que je gère normalement à peu près. Par exemple, je m'agace plus au téléphone ou devant des complications administratives. (je déteste le téléphone et les administrations, ça me stresse en général, donc, un peu plus stressé, forcément, c'est pire). Pas devant un refus, mais devant un "nous ne pouvons vous communiquer le document qui manque dans votre dossier mais vous devez le renvoyer avant un délai de 20 jours si vous voulez que votre dossier soit pris en compte", je peux être agressif ( plus exprimer mon mécontentement /stress que chercher à résoudre constructivement la situation en prenant bien en compte mon interlocuteur et en restant pas bloqué sur les raisons logiques et "comment ça devrait normalement se passer"). Je supporterai plus du tout la foule aussi. Ce genre de trucs.
Ce qui relève de l'énervement, que je pense, NT et aspie expérimentent. Je pense aussi que la gestion du stress, ça reste un domaine ou beaucoup s'est joué dans le vécu, et que ça peut évoluer. Honnêtement, je pense qu'il y a aussi pas mal de situations ou je me mets dans tous mes états qui tiennent au fait que j'ai pris de mauvaises habitudes. Avant que je sois diagnostiqué, en fait, les crises, c'était des moments ou je verbalisais explicitement (entre autres énervements) les problèmes que je rencontrais au quotidien à des proches, par exemple à mes parents, et je l'outrais aussi un peu car ils avaient tendance à trouver ça insignifiant. C'était rarement agressif, mais un peu quand même, mais plus résigné et un peu dépressif (genre, je m'en sortirais pas, j'en ai marre de faire des efforts et de rien comprendre). Et honnêtement, avant le diagnostic, ça prenait beaucoup de place parfois.
Et là, ça dépend aussi des conséquences dans son quotidien. Je pense quand même que si le syndrome joue dans la raison pour laquelle on se sent mal au travail, ou pire, pour laquelle on en trouve pas, ou qu'on ne sait pas comment en trouver, on peut aussi, si pas soutenu ou même qu'on le sait pas, se trouver énormément stressé. Perso, je sais que j'ai eu des expériences moyennes de tafs, je me suis rendu compte que je galérais énormément maintenant à en trouver un, du genre , je n'y arrive pas, et quand je devais m'assumer financièrement et que je trouvais pas de solutions, il faut le dire, j'étais super stressé. Surtout que je comprenais même pas ce qui se passait et qu'à en croire les gens j'étais soit "fainéant", soit "rigide" soit "défaitiste". J'ai fait quelques mois avec zéro ressources en devant payer un appart, ben, j'avoue que les crises, il y en a eu. Et je dirais, même plus avec le temps. Et au final, j'ai passé 3 mois sans quasiment bouger d'un mètre carré de sol, reclu chez moi, en voulant rester "tranquille".
Et il se trouve que du coup, ben, j'ai malheureusement gardé des mauvaises habitudes de l'époque. Qui vont remonter en fonction du stress, forcément. Et honnêtement, depuis quelques années, je suis quand même pas mal énervé. Ca se dissipe, et je pense qu'avec le temps, un suivi (et un taf aussi ^^) ça ira mieux, mais je considère pour ma part que c'est directement relié au SA. Ce qui ne veut pas dire que tout le monde doit le vivre comme ça.
Après, à la question, est ce que certains trucs insignifiants peuvent prendre une grosse place. Ben tout est une question d'accumulation de plein de petites choses, mais oui, je crois. Je mets facilement mes limites à dure épreuve et j'en paye le prix.
Je sais que si demain, mon ordinateur rend l'âme, je vais le prendre très très très mal. A savoir, que vu que je passe ma vie devant, je ne saurais absolument pas quoi faire, ni comment en racheter un ni comment trouver de quoi le réparer, et devant la situation, je risque surement de péter un cable. Si j'ai interlocuteur, je serais surement super dramatique, et tout ce que je tolère moyennement, je ne le supporterait clairement plus. Si je perds en plus les clés le même jour ça va être très compliqué par exemple

J'aurai un visgae fermé de chez fermé et mis à part dire que ça va pas, je chercherai pas du tout l'intéraction. En général, je vais effectivement, une fois l'énervement passé, trouver un truc en général plus ou moins répétitif qui va m'occuper quelques jours le temps d'être réconforté et de pouvoir retrouver un "rythme quotidien". Et honnêtement, toute "rupture" dans le quotidien (genre, truc très "important" annulé ou qui se casse la gueule, dernièrement, ou un cambriolage chez moi il y a quelques mois ) fait remonter pas mal de trucs accumulés... avec plus ou moins d'amplitude en fonction de la perspective que ça se résolve "objectivement".