Ressocialisation
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Ressocialisation
Je me suis complètement désocialisée depuis environ 2 ans. Je n'ai aucune interaction, à part quelques mots à la sortie de l'école avec la maitresse ou une maman d'élève, je ne travaille pas et n'ai aucune activités en dehors de la maison.
Je dois dire que cela m'a ôter toutes angoisses, je n'ai plus d'angoisse. Mais par contre, quand je décide de rentrer volontairement en interaction sociale, faire des rencontres ou autres, c'est devenu catastrophique, j'ai perdu l'entraînement que j'avais et cela me bouleverse beaucoup trop. Je suis encore plus mal après des interactions qu'avant mon isolement.
Je voudrais me ressocialiser en douceur mais en même temps j'ai très peur de me retrouvée coincée dans des obligations. Je pense peut-être à reprendre des cours de musique, cela me permettrai d'avoir un échange régulier avec un professeur chaque semaine autour d'un sujet et d'une pratique que j'aime, mais ça coûte cher!
Sinon, je pense à des activités et à des cours qui sont donnés par la municipalités pour pas cher du tout(yoga, couture, il y a même une chorale gospel je crois, dessins...)mais là, c'est un groupe et ça me parait trop difficile, déjà, quand je ne m'étais pas complètement coupée du monde, j'avais du mal avec les cours collectifs, alors maintenant, j'ai un peu peur d'abandonner très rapidement.
J'ai peur aussi du retour des angoisses et des incompréhensions.
Est-ce que quelqu'un a connu ce genre de situation et a réussi a se "ressocialiser" sans trop de casse? Et de quelle manière? Avis et conseils bienvenus
Je dois dire que cela m'a ôter toutes angoisses, je n'ai plus d'angoisse. Mais par contre, quand je décide de rentrer volontairement en interaction sociale, faire des rencontres ou autres, c'est devenu catastrophique, j'ai perdu l'entraînement que j'avais et cela me bouleverse beaucoup trop. Je suis encore plus mal après des interactions qu'avant mon isolement.
Je voudrais me ressocialiser en douceur mais en même temps j'ai très peur de me retrouvée coincée dans des obligations. Je pense peut-être à reprendre des cours de musique, cela me permettrai d'avoir un échange régulier avec un professeur chaque semaine autour d'un sujet et d'une pratique que j'aime, mais ça coûte cher!
Sinon, je pense à des activités et à des cours qui sont donnés par la municipalités pour pas cher du tout(yoga, couture, il y a même une chorale gospel je crois, dessins...)mais là, c'est un groupe et ça me parait trop difficile, déjà, quand je ne m'étais pas complètement coupée du monde, j'avais du mal avec les cours collectifs, alors maintenant, j'ai un peu peur d'abandonner très rapidement.
J'ai peur aussi du retour des angoisses et des incompréhensions.
Est-ce que quelqu'un a connu ce genre de situation et a réussi a se "ressocialiser" sans trop de casse? Et de quelle manière? Avis et conseils bienvenus
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"J'aurais pas été besoin" Nikos Aliagas, philosophe grec des Lumières
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Re: Ressocialisation
à travers ce qui te passionnes : les interactions seront moins chiantes (et angoissantes) si le support est une activité qui te passionne.
par expl, si tu va faire de la couture uniquement pour rencontrer des gens, alors que tu détestes la couture ; ça ne marchera pas, c'est sûr.
donc : c'est quoi ton kif ? pcq une fois que tu sais ça, tu n'as plus qu'à trouver des gens qui partagent la meme activité
par expl, si tu va faire de la couture uniquement pour rencontrer des gens, alors que tu détestes la couture ; ça ne marchera pas, c'est sûr.
donc : c'est quoi ton kif ? pcq une fois que tu sais ça, tu n'as plus qu'à trouver des gens qui partagent la meme activité
TSA
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Re: Ressocialisation
Tout comme toi j'ai passé 2 ans isolée (sauf que j'habitais chez mes parents, j'avais donc des interactions avec eux et mon frère).
Sinon, pour toi, comme Had je te conseillerai de trouver une activité qui te plaît, et par ce biais rencontrer des personnes qui partagent ce loisir, cet intérêt.
Autre possibilité, si tu veux y aller plus doucement, peut-être moins t'investir, saisir chaque occasion pour communiquer et t'entraîner.
Exemple, la boulangère : Il fait beau, hein ?
Au lieu de répondre simplement "oui" (voire au lieu de ne rien répondre du tout ^^), dire "oui. ça fait plaisir." ou "oui, j'espère que ça ne va pas durer" (si tu n'aimes pas le beau temps).
En gros, profiter de phrases banales pour exprimer ta pensée sur la chose, de manière laconique ou non. Et observe l'attitude des gens suite à ces réponses. Cela permet de dialoguer (même peu) sans que la présence de l'autre soit trop intrusive, sans qu'aucune obligation ne soit créée, tout en créant par ailleurs une espèce d'auto-satisfaction et donc une plus grande confiance en soi au fil du temps.
Je me suis ressocialisée via la manière forte : la recherche obligatoire d'un emploi. Pas le choix, donc (ce qui est un mal pour un bien, sans cette pression extérieure, et même interne, j'en serais toujours au même point, et cela serait devenu je pense encore plus difficile pour moi.)Est-ce que quelqu'un a connu ce genre de situation et a réussi a se "ressocialiser" sans trop de casse? Et de quelle manière? Avis et conseils bienvenus
Sinon, pour toi, comme Had je te conseillerai de trouver une activité qui te plaît, et par ce biais rencontrer des personnes qui partagent ce loisir, cet intérêt.
Autre possibilité, si tu veux y aller plus doucement, peut-être moins t'investir, saisir chaque occasion pour communiquer et t'entraîner.
Exemple, la boulangère : Il fait beau, hein ?
Au lieu de répondre simplement "oui" (voire au lieu de ne rien répondre du tout ^^), dire "oui. ça fait plaisir." ou "oui, j'espère que ça ne va pas durer" (si tu n'aimes pas le beau temps).
En gros, profiter de phrases banales pour exprimer ta pensée sur la chose, de manière laconique ou non. Et observe l'attitude des gens suite à ces réponses. Cela permet de dialoguer (même peu) sans que la présence de l'autre soit trop intrusive, sans qu'aucune obligation ne soit créée, tout en créant par ailleurs une espèce d'auto-satisfaction et donc une plus grande confiance en soi au fil du temps.
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Re: Ressocialisation
Mon kif, c'est la musique principalement. Mais je n'arrive pas à savoir sous quelle forme. Prendre des cours particuliers? C'est ce que je préfèrerais, mais je ne sais pas si je peux me le payer(l'idéal, pour moi, ce serait de prendre des cours de piano, de violon, de chant et de solfège j'adorerais).had a écrit :c'est quoi ton kif ? pcq une fois que tu sais ça, tu n'as plus qu'à trouver des gens qui partagent la meme activité
Je me pose la question de peut-être voir quelqu'un pour jouer de la musique ensemble, mais je ne me trouve pas suffisamment performante pour ça
Ce qui serait bien, c'est que par l'intermédiaire d'un cours, un prof me propose de temps en temps de jouer avec quelqu'un. Mon prof de violon il y a 3 ans avait fait ça et j'aimais beaucoup, il me faisait jouer 5 mn avec l'élève précédent avant qu'il s'en aille et j'adorai++++ mais j'avais l'impression d'embêter le dit jeune élève qui avait un très bon niveau .
Franchement, je passerai des journées entière à jouer des trucs avec qu'elqu'un c'est sûr! Mais comment faire pour y arriver? Jamais de la vie je mettrai une annonce!
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Re: Ressocialisation
oui ^^ ben peut être rester réaliste aussi : allez prendre des cours de musique ou de chant, en commun, à la maison pour tous de ton quartier
pas loin, pas cher, pas grave si tu y vas pas à chaque fois, pas grave si tu aimes pas les gens, etc.
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Re: Ressocialisation
bon je m'aperçois que les conseils que j'étais en train d'écrire (jouer avec des gens) tu y as déjà pensé !
pour le niveau ça devrait pas t'inquiéter, tu peux trouver des gens de tout niveau et vous progresserez ensemble
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Re: Ressocialisation
Viens à la maison, ramène ton violon, on se fera un duo violon/piano et rira de nos fausses notes :pMon kif, c'est la musique principalement. Mais je n'arrive pas à savoir sous quelle forme. Prendre des cours particuliers? C'est ce que je préfèrerais, mais je ne sais pas si je peux me le payer(l'idéal, pour moi, ce serait de prendre des cours de piano, de violon, de chant et de solfège j'adorerais).
Je me pose la question de peut-être voir quelqu'un pour jouer de la musique ensemble, mais je ne me trouve pas suffisamment performante pour ça
Ce qui serait bien, c'est que par l'intermédiaire d'un cours, un prof me propose de temps en temps de jouer avec quelqu'un. Mon prof de violon il y a 3 ans avait fait ça et j'aimais beaucoup, il me faisait jouer 5 mn avec l'élève précédent avant qu'il s'en aille et j'adorai++++ mais j'avais l'impression d'embêter le dit jeune élève qui avait un très bon niveau .
Franchement, je passerai des journées entière à jouer des trucs avec qu'elqu'un c'est sûr! Mais comment faire pour y arriver? Jamais de la vie je mettrai une annonce!
Blague à part, pourquoi jamais de ta vie tu ne mettras une annonce ?
Après tout c'est plutôt une bonne méthode, au moins ceux qui répondront seront sincèrement intéressés par ta requête.
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Re: Ressocialisation
oui, bien d'accord !Athéna a écrit :entièrement d'accord avec Had, ce qui me permet se surmonter mon anxiété sociale, c'est la musique, la photo, ce qui a trait à la naturo, l'environnement...
Pour les cours de musique, il y a des assos où tu peux en prendre pour pas cher. Il y a aussi la solution de monter un petit projet musical, du genre duo, trio, quatuor pour jouer avec d'autres personnes et éventuellement se produire devant un petit public...
par contre, monter un projet, c'est prendre des responsabilités et des obligations vis à vis des autres musiciens. puis faut le niveau aussi
je trouve que la probabilité de se planter et de ne pas y prendre de plaisirs est trop élevée
TSA
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Re: Ressocialisation
Oui, je comprends que cette obligation ait été un gros moteur pour te forcer à te socialiser. J n'ai pas cette obligation du fait que je touche l'AAH.evolution650HBn°2 a écrit :Je me suis ressocialisée via la manière forte : la recherche obligatoire d'un emploi. Pas le choix, donc (ce qui est un mal pour un bien, sans cette pression extérieure, et même interne, j'en serais toujours au même point, et cela serait devenu je pense encore plus difficile pour moi.)
RRRooo, alors là, ça va être du sport Excuse-moi, je me marre lol, mais quelque part, c'est tout à fait possible que ça me fasse une transition et que ça me redonne confiance. Je gardeevolution650HBn°2 a écrit : Autre possibilité, si tu veux y aller plus doucement, peut-être moins t'investir, saisir chaque occasion pour communiquer et t'entraîner.
Exemple, la boulangère : Il fait beau, hein ?
Au lieu de répondre simplement "oui" (voire au lieu de ne rien répondre du tout ^^), dire "oui. ça fait plaisir." ou "oui, j'espère que ça ne va pas durer" (si tu n'aimes pas le beau temps).
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Re: Ressocialisation
Comme tu l'as dit, vas-y en douceur, progressivement, à ton propre rythme.
Reste à voir à quel point/niveau tu veux socialiser : nombre de personnes, fréquence de socialisation, durée de socialisation notamment, mais aussi pourcentage de temps de parole sur la durée totale de socialisation.
Pour les activités/associations, prends quelque chose qui t'intéresse voire te passionne, pas quelque chose qui ne t'intéresse pas.
Pour ma part, mes socialisations face à face sont :
- 1 fois par semaine avec chaque élève privé (j'en ai huit actuellement), 60 ou 120 minutes par élève, mon temps de parole 50%,
- 1-2 fois par semaine surveiller les tits-culs (les enfants) à ma grande sœur quand elle veut sortir, 120-180 minutes, mon temps de parole 25% (sont bavards, les petits !),
- 1-2 fois par mois pour jouer avec une équipe du club d'échecs, à vrai dire, quand on joue une partie, on ne parle pas (tout au plus, on regarde l'autre joueur), on parle surtout après les parties (pour les analyser),
- 1 fois par semaine bar et poker avec une gang de players, 120-180 minutes, bon, je parle juste pour dire "suivi", "relance à 5", "all in" ou "couché" (vocabulaire pokérien en français), et "santé" (voire "bon appétit" si j'ai le temps de manger avec eux),
- 1 fois par mois aux habiletés sociales avec d'autres Asperger, 90 minutes, mon temps de parole 10% maximum,
- 1 fois par semaine avec un ou deux des parents, 60-120 minutes, mon temps de parole 40% environ,
- 1-2 fois par semaine avec les caissiers et caissières, 2-3 minutes à chaque caisse (le temps qu'elle scanne les produits), "Bonjour", "douze francs soixante", "voilà", "quarante et sept qui font vingt", "merci, au revoir, bonne journée !", "bonne journée", mon temps de parole 50%,
Et ça me suffit.
Il y a un temps, je prenais des cours de violon avec une prof' (plus jeune que moi, mais elle a fini sa formation au conservatoire), on se voyait 2-3 fois par mois, à chaque fois pendant 60 minutes (mettons 70 minutes avec 5 minutes aller et 5 minutes retour dans sa voiture), mon temps de parole 20% à peine, bon, c'est parce que, la grande partie du temps/cours, nous violonions (le débutant face à la professionnelle ). Bon, on a arrêté, parce que la conjonction de nos disponibilités respectives est devenue un ensemble vide. Et, plus tard, j'ai changé de canton. Bon, j'ai toujours son numéro de téléphone au cas où je voudrais reprendre des cours.
À une autre période, je socialisais aussi par un tandem (échange de savoir-faire, linguistiques en l'occurrence). Avec une Suisse-Allemande, nous nous voyions une fois par semaine à Berne (la capitale de la Suisse). Nous avions convenu de parler 60 minutes en français, puis 60 minutes en allemand (ou suisse allemand). Mon temps de parole 50%. Nous avons aussi arrêté car la distance s'est aussi étirée, elle allant travailler bien plus à l'est, moi restant vers l'ouest de la Suisse. Accessoirement, nous écrivions aussi des textes, que l'autre corrigeait.
La période où j'ai le plus socialisé fut le gymnase (14-18 ans). Mon autisme passait inaperçu. Avec certains copains-copines de classe, nous allions chaque vendredi après-midi (après les cours) boire un verre dans un bar (on allait même parfois le mercredi après-midi ou le samedi). Diverses personnes, dont moi, organisions un souper de classe tour à tour chez elles. Mon temps de parole ? 1/n (n étant le nombre de personnes) environ. En plus, j'aidais souvent d'autres élèves à apprendre/comprendre des chapitres de mathématique (nous étions plusieurs en mathématique à être happés par d'autres en difficulté). Réciproquement, les bons en anglais aidaient les moins bons (à cette époque, je n'aimais pas l'anglais, je n'étudiais pas, ou juste le nécessaire pour passer ).
Précaution : gérer son temps, histoire d'éviter que deux rendez-vous différents tombent en même temps.
Reste à voir à quel point/niveau tu veux socialiser : nombre de personnes, fréquence de socialisation, durée de socialisation notamment, mais aussi pourcentage de temps de parole sur la durée totale de socialisation.
Pour les activités/associations, prends quelque chose qui t'intéresse voire te passionne, pas quelque chose qui ne t'intéresse pas.
Pour ma part, mes socialisations face à face sont :
- 1 fois par semaine avec chaque élève privé (j'en ai huit actuellement), 60 ou 120 minutes par élève, mon temps de parole 50%,
- 1-2 fois par semaine surveiller les tits-culs (les enfants) à ma grande sœur quand elle veut sortir, 120-180 minutes, mon temps de parole 25% (sont bavards, les petits !),
- 1-2 fois par mois pour jouer avec une équipe du club d'échecs, à vrai dire, quand on joue une partie, on ne parle pas (tout au plus, on regarde l'autre joueur), on parle surtout après les parties (pour les analyser),
- 1 fois par semaine bar et poker avec une gang de players, 120-180 minutes, bon, je parle juste pour dire "suivi", "relance à 5", "all in" ou "couché" (vocabulaire pokérien en français), et "santé" (voire "bon appétit" si j'ai le temps de manger avec eux),
- 1 fois par mois aux habiletés sociales avec d'autres Asperger, 90 minutes, mon temps de parole 10% maximum,
- 1 fois par semaine avec un ou deux des parents, 60-120 minutes, mon temps de parole 40% environ,
- 1-2 fois par semaine avec les caissiers et caissières, 2-3 minutes à chaque caisse (le temps qu'elle scanne les produits), "Bonjour", "douze francs soixante", "voilà", "quarante et sept qui font vingt", "merci, au revoir, bonne journée !", "bonne journée", mon temps de parole 50%,
Et ça me suffit.
Il y a un temps, je prenais des cours de violon avec une prof' (plus jeune que moi, mais elle a fini sa formation au conservatoire), on se voyait 2-3 fois par mois, à chaque fois pendant 60 minutes (mettons 70 minutes avec 5 minutes aller et 5 minutes retour dans sa voiture), mon temps de parole 20% à peine, bon, c'est parce que, la grande partie du temps/cours, nous violonions (le débutant face à la professionnelle ). Bon, on a arrêté, parce que la conjonction de nos disponibilités respectives est devenue un ensemble vide. Et, plus tard, j'ai changé de canton. Bon, j'ai toujours son numéro de téléphone au cas où je voudrais reprendre des cours.
À une autre période, je socialisais aussi par un tandem (échange de savoir-faire, linguistiques en l'occurrence). Avec une Suisse-Allemande, nous nous voyions une fois par semaine à Berne (la capitale de la Suisse). Nous avions convenu de parler 60 minutes en français, puis 60 minutes en allemand (ou suisse allemand). Mon temps de parole 50%. Nous avons aussi arrêté car la distance s'est aussi étirée, elle allant travailler bien plus à l'est, moi restant vers l'ouest de la Suisse. Accessoirement, nous écrivions aussi des textes, que l'autre corrigeait.
La période où j'ai le plus socialisé fut le gymnase (14-18 ans). Mon autisme passait inaperçu. Avec certains copains-copines de classe, nous allions chaque vendredi après-midi (après les cours) boire un verre dans un bar (on allait même parfois le mercredi après-midi ou le samedi). Diverses personnes, dont moi, organisions un souper de classe tour à tour chez elles. Mon temps de parole ? 1/n (n étant le nombre de personnes) environ. En plus, j'aidais souvent d'autres élèves à apprendre/comprendre des chapitres de mathématique (nous étions plusieurs en mathématique à être happés par d'autres en difficulté). Réciproquement, les bons en anglais aidaient les moins bons (à cette époque, je n'aimais pas l'anglais, je n'étudiais pas, ou juste le nécessaire pour passer ).
Précaution : gérer son temps, histoire d'éviter que deux rendez-vous différents tombent en même temps.
Modifié en dernier par freeshost le dimanche 8 mars 2015 à 14:17, modifié 1 fois.
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Re: Ressocialisation
Sinon, dans le même acabit (j'ai un peu honte de le dire, mais si ça peut aider..), je passais parfois quelques heures dehors ou dans les transports en commun (en heure creuse bien sûre) pour observer, en même temps voir des gens sans m'impliquer, et parfois je leur demandais l'heure. Je le faisais deux ou trois fois en l'espace de deux ou trois heures. Ca me faisait parler, m'entrainer, et repaissait (verbe repaître à l'imparfait, merci google) mon envie de "dialogue".RRRooo, alors là, ça va être du sport Excuse-moi, je me marre lol, mais quelque part, c'est tout à fait possible que ça me fasse une transition et que ça me redonne confiance. Je garde
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Re: Ressocialisation
Oui, c'est vrai que je n'ai pas pensé que d'autres comme moi, avec un petit niveau, pouvait avoir envie de jouer avec quelqu'un d'autreAthéna a écrit :bon je m'aperçois que les conseils que j'étais en train d'écrire (jouer avec des gens) tu y as déjà pensé !
pour le niveau ça devrait pas t'inquiéter, tu peux trouver des gens de tout niveau et vous progresserez ensemble
D'accord avec had, ça me ferait beaucoup trop, je ne tiendrais pas une seconde. Plus tard, peut-être, après avoir jouer longtemps avec une personne, en rencontrer d'autres et former un ensemble, pourquoi pas, mais dans l'immédiat, je serais bloquée, c'est sûr!had a écrit :oui, bien d'accord !Athéna a écrit :entièrement d'accord avec Had, ce qui me permet se surmonter mon anxiété sociale, c'est la musique, la photo, ce qui a trait à la naturo, l'environnement...
Pour les cours de musique, il y a des assos où tu peux en prendre pour pas cher. Il y a aussi la solution de monter un petit projet musical, du genre duo, trio, quatuor pour jouer avec d'autres personnes et éventuellement se produire devant un petit public...
par contre, monter un projet, c'est prendre des responsabilités et des obligations vis à vis des autres musiciens. puis faut le niveau aussi
je trouve que la probabilité de se planter et de ne pas y prendre de plaisirs est trop élevée
Oui, voilà.had a écrit :je trouve que la probabilité de se planter et de ne pas y prendre de plaisirs est trop élevée
Ce serait cool! T'as qu'à déménager dans le sud, ya du soleil et puis on pourrait faire du piano 4 mains, c'est beau aussievolution650HB2 a écrit :Viens à la maison, ramène ton violon, on se fera un duo violon/piano et rira de nos fausses notes :p
Alors là, je ne sais même pas quoi répondre...Ca me parait impossible, il y a trop d'inconnu dans l'équation, peut-être?(dit-elle après avoir fait des rencontres internet mais je me réponds toute seule, je connais très bien les tenants et les aboutissants de ce type de rencontres )evolution650HB2 a écrit :Blague à part, pourquoi jamais de ta vie tu ne mettras une annonce ?
Après tout c'est plutôt une bonne méthode, au moins ceux qui répondront seront sincèrement intéressés par ta requête.
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Re: Ressocialisation
Impossible, je suis une vampire. <--- c est une plaisanterie, mais je dois quand même m'en rapprocher^^.[/quote]Ce serait cool! T'as qu'à déménager dans le sud, ya du soleil et puis on pourrait faire du piano 4 mains, c'est beau aussi
Quels sont-ils ?je connais très bien les tenants et les aboutissants de ce type de rencontres )
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Re: Ressocialisation
Merci pour ton post très instructif, Freeshost et je pense pouvoir m'en inspirer, notamment dans le fait de s'interroger à l'avance sur le temps que je souhaite consacrer aux échanges sans que ça ne me coûte et sur le type d'échanges. Je n'ai pas l'habitude de vraiment tout intellectualiser et de tout prévoir, et pourtant, cela me serait bénéfique
N'aie pas honte, il m'est arrivé de faire le même genre de trucs fut un temps et oui, je trouve que ça aide, donc merci, je prends aussi.evolution650HBn°2 a écrit :Sinon, dans le même acabit (j'ai un peu honte de le dire, mais si ça peut aider..), je passais parfois quelques heures dehors ou dans les transports en commun (en heure creuse bien sûre) pour observer, en même temps voir des gens sans m'impliquer, et parfois je leur demandais l'heure. Je le faisais deux ou trois fois en l'espace de deux ou trois heures. Ca me faisait parler, m'entrainer, et repaissait (verbe repaître à l'imparfait, merci google) mon envie de "dialogue".RRRooo, alors là, ça va être du sport Excuse-moi, je me marre lol, mais quelque part, c'est tout à fait possible que ça me fasse une transition et que ça me redonne confiance. Je garde
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