Crépuscule a écrit :w) Vous n'avez jamais couru après l'argent.
Mais
Crépuscule a écrit :c) Vous en avez besoin pour subvenir à vos besoins.
Donc
Crépuscule a écrit :m) Vous avez la chance d'avoir trouvé un travail et avez peur de le perdre.
J'en ai besoin pour subsister et pour garder le droit de résider au Québec, ma province chérie <3.
J'aime ce que je fais même si je sais que c'est une industrie qui a ses torts, je crois qu'elle a des vertus.
Je vérifie le contenu linguistique de jeux vidéos, et là dedans il y a du bon comme du mauvais, mais un grand potentiel vu son impact sur la société et les esprits, et une dimension artistique qui commence à bien se révéler. Pour moi j'ai une utilité, je suis une gardienne de la langue, de sa beauté, de sa justesse, je pense aux gens, aux jeunes (et moins jeunes ^^) qui joueront et à cet impact discret que je peux avoir dans leurs esprits...
Crépuscule a écrit :d) Vous avez fait de votre passion votre métier.
Mais
Crépuscule a écrit :f) C'était votre passion, vous en avez fait un métier, c'est devenu une contrainte et ça a tué la passion.
J'étais initialement dans le cinéma d'animation, ma passion, la vraie, la grande, mais professionnellement c'était un milieu beaucoup trop compétitif, trop instable, trop dur pour l'égo, il me broyait, et je ne pouvais plus tenir un crayon au dessus d'une page blanche sans angoisser profondément, ça ne me faisait plus plaisir, plus vibrer.
Et la phrase suivante illustre cette aversion pour la compétition :
Crépuscule a écrit :j) L'idée d'utiliser les autres, de profiter de leur travail vous est insupportable, vous appréciez le fait de gagner votre vie honnêtement sans marcher sur celle des autres.
Je me trouvais systématiquement du côté des opprimés, et vu les conseils qu'on me donnait, en sortir semblait consister nécessairement à passer dans le camp des oppresseurs, et je m'y refusais, donc je m'en prenais plein la gueule et au bout d'un moment ça m'a brisée.
Crépuscule a écrit :l) Une machine à broyer les êtres humains, à produire des choses inutiles et à détruire la terre qui nous nourrit.
p) Le monde du travail vous semble inhumain et perverti les relations sociales.
C'est le cas d'une partie des domaines de travail, pas de tous, mais clairement une gangrène du monde. Il y a un certain nombre d'industries qui sont dégueulasses et inutiles… et je méprise aussi particulièrement tous les métiers qui se pratiquent en costume, ce qui englobe en gros les domaines en rapport avec la finance, la bureaucratie, le luxe et le grand patronat (style avec parachute doré et déconnexion totale du bas de l'échelle). Enfin ce n'est pas que toute personne qui travaille en costume soit nécessairement un mauvais bougre, je ne juge pas les individus sur si peu d'éléments, (parfois on n'a juste pas le choix d'ailleurs, malheureusement) mais je n'aime pas ces corps de métiers et leurs concepts intrinsèques. Je n'aime pas le concept de porter obligatoirement ces costumes de constant apparat, inconfortables et inutilement coûteux, je n'aime pas le concept de prestige, je n'aime pas le culte de l'apparence, ni le culte de l'argent, ni la spéculation, et je n'aime pas les circonvolutions procédurières et légales non plus.
(voilà, mes excuses si quelqu'un ici est concerné, encore une fois ce sont les business que je vise, les individus je les juge davantage au cas par cas, donc pas aussi systématiquement)
Crépuscule a écrit :q) Il y a de beaux métiers pour lesquels vous avez beaucoup de respect.
Je garde une tendresse particulière pour les métiers créatifs… oui, même si je ne m'y suis pas plu, je pense que c'est l'industrialisation, son système de financement et une certaine décadence culturelle qui en ont fait le panier de crabes, l'usine à superficialité putassière et la source de précarité et de déconsidération pour les gens à la source de cette activité que c'est devenu. Je garde aussi une grande tendresse pour les métiers manuels et aussi agricoles, tombés en désuétude, en défaveur, alors que je pense que le monde irait bien mieux avec un rapport plus étroit au corps et à la terre, à l'action, au savoir faire, à l'utile, à l'habileté et à l'authentique (oui, ce dernier concept est flou et éculé, d'où les autres adjectifs précédents pour aider à cerner ce que j'y mets, moi).
Et somme toute tout ce qui garde une certaine humilité et une certaine dimension pratique… une cohérence avec le "bas de l'échelle", ses origines, la source de son activité...
Crépuscule a écrit :y) Vous aimeriez élever des moutons dans la montagne, vivre en communion avec la nature
J'économise pour un jour avoir un terrain, un potager, peut-être quelques animaux à œufs et/ou à lait, c'est mon fantasme de vivre simplement comme ça