Crépuscule a écrit :Cette gentillesse pourrait être liée au narcissisme de la personne, comme une sorte de vanité, où l'auteur se complaît à aimer, admirer cette gentillesse qu'il pense que les autres aiment ou admirent en lui. Alors ça pourrait devenir une manipulation, même inconsciente, une façon d'attirer les autres à soi, d'attirer des faveurs, d'utiliser les autres.
Une personne en admiration de la belle image que les autres ont de lui, et qui fini par utiliser cela, mais toujours pour lui...
J'ai déjà croisé une personne qui fonctionne comme ça. En fait, pour résumer, l'ensemble (voire tout) son système de pensée était basé sur une représentation d'elle-même erronée. Représentation qu'elle s'était elle-même construite (probablement en lien avec son histoire personnelle) et qui lui servait de postulat pour les actions qu'elle posait (ou s'imaginait poser ?). Bref, elle se percevait comme "quelqu'un qui aide les autres". Cette représentation (ou image) était au-dessus de tout dans son fonctionnement, au-dessus des autres (pouvait briser autrui si quelqu'un lui reflétait que quelque chose caillait à ce niveau, même y compris sans le vouloir, ni même le savoir) et même au-dessus d'elle-même. C'était comme si cette représentation lui était vitale pour ne pas sombrer et qu'elle était prête à payer n'importe quel prix (y compris celui de briser définitivement une personne), pour maintenir cette représentation (qui ne restera jamais qu'une représentation...) Le paradoxe dans tout ça, c'est que si cela lui était vital pour ne pas qu'elle sombre, d'un autre côté cela la tuait parce qu'il n'y avait plus que de la façade chez elle... Je veux dire quand une personne n'investit que la coquille, ben c'est cela qui devient vascularisé (pour emprunter une image), au détriment de ce qu'il y a à l'intérieur, qui se dessèche (dans le long terme, on ne peut pas passer de l'un à l'autre, malgré ce que ces personnes pensent, il y a quelque chose qui meurt en eux... et c'est cela qui est dangereux de pointer). Ce qui forme une personnalité de type "à gros remparts", mais "creuse"... Dans ma tête lorsque je pense à cette personne, je vois comme une tour, aux murs armés, en béton épais, mais avec un creux à l'intérieur, du "rien", un tuyau vide (une personne morte). Ce qui tue ces personnes c'est quand ils croisent sur leur route une personne qui sans le vouloir, ni comprendre, leur reflète cela... (il vaut mieux ne pas être cette personne...)
Crépuscule a écrit :Blesser constamment par de l'ironie, des sous-entendus, à mettre le doigt sur les "faiblesses" des autres ?
Sous son masque, c'était comme ça qu'elle était, exactement comme ça. Elle attirait les autres avec un masque de "gentillesse" ou autre (elle maîtrisait d'autres types de masques aussi - enfin, les déguisements c'était toute sa vie je crois...), les apprivoisait par des techniques fabriquées et une entrée en relation artificielle (que les autres pensaient vraie), ce qui lui donnait des informations sur autrui. Dès que l'autre commençait à "voir" (les gens qui ne voyaient pas ce qu'elle était, ne se faisaient pas démolir ou pas autant) et qu'elle sentait son image menacée, elle se servait de ce qu'elle avait appris de l'autre pour le jeter par terre, le briser (sans que l'autre n'y comprenne rien).
Enfin, lorsqu'on croise une personne de ce genre sur son chemin, il ne faut pas attendre de comprendre et d'être certain qu'il s'agit de ce type de fonctionnement pour agir (elles ne sont pas si fréquentes, mais en croiser une sur sa route est déjà une de trop). Si on a un doute (ce sont des personnes qui jouent beaucoup sur le doute et qui donnent dans le flou) c'est suffisant pour prendre ses distances...