[Film] Mary and Max (Adam Elliot, 2009)

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jakesbian
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[Film] Mary and Max (Adam Elliot, 2009)

Message par jakesbian »

Sources :

Wikipedia...
Sens Critique...


Affiche :
Mary_et_Max.jpg

Bande annonce :
Spoiler : ▮▶ : 

Pitch :

Mary est une petite fille australienne solitaire et disgracieuse âgée de 8 ans. Tête de turc des garçons de son école, elle décide d'écrire à un correspondant choisi au hasard dans un annuaire de New York, espérant se faire un ami. Max Horowitz, 44 ans, Juif solitaire, obèse et atteint du syndrome d'Asperger, répond à sa lettre. Ils deviennent ainsi de grands amis pour les années qui vont suivre...


Lien avec l'autisme :

Un personnage est clairement présenté comme tel.


Modération (Tugdual) : Ajout du lien Wikipedia, de l'affiche, de la bande annonce.


- L'amitié entre une petite fille grassouillette de 8 ans et un homme de 44 ans, obèse, atteint de la maldie d'Asperger. Tous deux vivent respectivement à Melbourne et New York.

mary and max

je pense que çà devrait plaire à plus d'un ou d'une... :wink:
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
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bernard
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Re: mary and max

Message par bernard »

jakesbian a écrit :...atteint de la maldie d'Asperger.
Jakesbian, je suppose que tu voulais dire :
1 - la maladie d'Alzeimer
2 - le syndrome d'Asperger
Faites votre choix parmi ces 2 seules réponses :idea:
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jakesbian
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Message par jakesbian »

il y a juste que je suis une grosse paresseuse... j'ai fait copier-coller le résumé du site...

... là où je n'ai aucune excuse, c'est que j'avais vu la faute "maldie"... et je n'ai même pas corrigé :? .

maintenant, sur l'appellation... maladie, syndrome, handicap, différence, asperger, autisme, ... j'ai bien pensé que çà pouvait géner certains... mais c'est un large débat... et à chacun de le prendre comme il le sent... pourvu que ce ne soit pas péjoratif dans sa pensée.

enfin, avis personnel :roll:
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bernard
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Message par bernard »

Ce n'est pas une question futile.
Le syndrome d'Asperger n'est pas une maladie !
Les anglais emploient le terme "trouble" ou "désordre".
En français, on écrit n'importe quoi.
Le terme maladie est réservé pour des cas précis.
On est dans un état, puis on tombe malade, puis on donne un médicament et on guérit. Parfois, il n'y a pas encore de médicament ou d'opération chirurgicale possible, et on ne peut pas guérir, on peut même en mourir.
Le syndrome d'Asperger ne répond pas du tout à cette description.
Ce qui ne veut pas dire qu'il n'existe pas des techniques, des méthodes pour atténuer certains côtés que la société ne veut pas accepter. Ou des côtés qui gênent dans la vie avec les autres. Ou des côtés qui ralentissent une acquisition de connaissances. On peut parler souvent de handicap, mais tous les handicaps ne sont pas des maladies !
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jakesbian
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Message par jakesbian »

j'ai ta vision de la chose... mais ce qui montre l'autisme comme une maladie au commun des mortels est que si il n'est pas pris comme il faut... tout simplement par ignorance ou par incapacité à s'y adapter... il peut entraîner un état pathologique... ou une situation de handicap.
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Message par bernard »

Exact.
État pathologique quand la personne pense qu'elle est seule dans ce cas, et qu'elle finit par décrocher. Ça peut conduire à une forme de folie.
La personne évolue au milieu de congénères pour lesquels elle pense qu'elle pense comme eux. Quand elle interagit avec eux, elle se rend compte que quelque chose cloche. Elle s'y est mal prise. Le résultat n'est pas ce qu'elle pressentait.
Au moins, perdue au milieu d'une population inconnue, avec des coutumes différentes, et sans dictionnaire, elle se dit qu'elle est très différente et quand elle n'arrive pas à communiquer elle fera un effort pour tenter de comprendre comment ça marche.
Mais ici, la personne semble être avec des gens qui semblent penser et se comporter comme elle. Le dépit en est plus grand quand on rate le contact. On finit par haïr ce contact qui nous montre notre échec, puis à se refermer sur soi, puis à penser qu'on est nul puisque les autres y arrivent grâce à des moyens ou un langage invisible (le non-verbal).
Si le nombre de faiblesses est trop grand dans un même domaine, un handicap apparait.
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maho
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Message par maho »

Excellent la bande annonce!!!!!
Tout ce qui me plait!!! Deja Barry Humphries en narrateur, plus connu comme Dame Edna Everidge! Et des dizaines de films.
Les pates a modeler, style Nick Parks (c'est lui qui les a fait?) alias Grommit et Wallace, et ex eleve de mon beau frere!
Et l'histoire, eh oui tu as bien vue Jakesbian, j'ai l'Asperger ex obese, et ca me plait enormement de pouvoir etre "normale" sur le Net!!
Il sors quand ce film?
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maho
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Message par maho »

Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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Jean
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[Animé] Mary et Max (Adam Elliot)

Message par Jean »

Le dessin animé "Mary et Max" sort le 30 septembre 2009.
L’amitié entre une petite fille grassouillette de 8 ans et un homme de 44 ans, obèse, atteint de la maladie d’Asperger. Tous deux vivent respectivement à Melbourne et New York (1h30).
La bande-annonce
http://www.avoir-alire.com/article.php3 ... icle=12073
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Jean
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Message par Jean »

Le film sort mercredi 30 septembre en france
avant-première
Image
critique
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Jean
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Message par Jean »

Découvrez 4 extraits de Mary et Max, un film d’animation hors du commun
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine ... du-commun/
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Jean
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Message par Jean »

CRITIQUE de Télérama
bravo Image
Elle habite une petite ville tristouille et marronnasse d'Australie. Lui vit à New York la noire, où tout le monde fait la gueule, même la statue de la Liberté. Elle vit avec des parents barges (père empailleur, mère klepto et alcoolo : le sherry, y a que ça de vrai !). Lui est seul ou presque : est-ce que ça compte, un ami invisible qui se taille quand bon lui semble, un chat borgne et un poisson rouge - Henry, neuvième du nom, car il est arrivé des bricoles aux huit précédents...

Mary est moche, Max est obèse. Elle a 8 ans et lui plus de 40. Sauf que tous les deux ressemblent à d'éternels enfants terrifiés, frustrés de tendresse et fous de chocolat...

Ils reflètent si bien nos angoisses et nos chagrins, ces deux-là, qu'on oublierait pres­que qu'ils ne sont pas tout à fait humains. Car Mary et Max, comme leurs deux cent huit collègues, sont des créatures en pâte à modeler, issues de l'imaginaire mystérieux et tourmenté d'Adam Elliot.

Après un moyen métrage acclamé, c'est son premier long, à ce jeune homme, dont on soupçonne qu'il ressemble peu ou prou à ses personnages (son père était clown-acrobate, éleveur de crevettes et quincaillier, et Adam dit avoir hérité de sa mère un tremblement physiologique...). D'un seul coup d'un seul, Mary et Max renvoie à leur médiocrité tous les films d'animation dont on (Hollywood !) nous abreuve : gros machins moralisateurs et neuneus.

Au départ, la petite Mary trouve par hasard le nom de Max dans un annuaire. Max Horovitz, quel drôle de nom ! se dit-elle. Elle lui écrit. Il lui répond. Dès lors, durant près de vingt ans et sans se voir jamais, ils vont correspondre. Aussi perdus l'un que l'autre, et donc parfaitement comiques et pitoyables, ils vont affronter brouilles et retrouvailles, gaffes et regrets. De ces lettres pas vraiment roses, pas toujours drôles, la vie va surgir, avec son cortège d'espoirs entêtants et de désillusions féroces.

Car Max, que chaque missive et chaque question de Mary plongent dans le désarroi (« Est-ce que tu connais des filles, Max ? » « Est-ce qu'on ne s'est jamais moqué de toi, Max ? »), va tout subir : l'emprisonnement, l'internement, les électrochocs et, même, incroyable, la chance : « Un débile gagne au Loto », titrera alors le journal...

Mary, elle, grandit, se marie avec l'amour de sa vie - un Grec bégayant et, hélas, fan de Boy George -, devient, grâce à Max, la spécialiste mondiale des maladies nerveuses et des pathologies obsessionnelles, avant de renoncer brusquement à la gloire et de sombrer dans la dépression. La ­scène où - cernée par les sons inquiétants de Que sera sera, interprété par Pink Martini, et ses photos de famille, qui tournoient autour d'elle comme des menaces - elle tente vraiment d'en finir est un moment de grâce absolue, un pur bonheur cinématographique et psychanalytique...

Paradoxe : tout est drôle dans ce film sombre. Mais d'une drôlerie acide, grinçante, dénuée de guimauve. Car la moindre silhouette d'Adam Elliot provoque en nous un amusement attendri : Max et le pompon rouge posé sur sa kippa, mais aussi l'incroyable mère de Mary, avec ses grosses ­lèvres de vamp défraîchie, la vieille petite voisine ridée de Max, suffisamment miro pour faire bouillir le pauvre Henry IX dans son bocal. Sans oublier le psy - l'incroyablement moustachu Dr Hazelhoff - ni, au bas de l'immeuble de Max, son clodo détesté, rivalisant de formules inventives pour provoquer la pitié des passants indifférents...

Loin de nous plomber, cet hymne aux so­litaires, aux paumés, aux doux-dingues - nettement moins fous que les gens dits normaux, au demeurant - rassure : ouf, il existe donc encore, de par le monde, des créateurs aussi doués qu'Adam Elliot pour savoir peindre la misère humaine avec une telle ferveur et mêler aussi bien l'insolence à la magie... Car, dans le ciel au-dessus de la maison australienne de Mary, brille une lune à la Méliès. Et dans le New York de Max, l'ombre fugitive d'Audrey Hepburn, échappée de Diamants sur canapé, semble attendre le taxi qui la déposera, à l'aube, devant les vitrines de Tiffany's...

Ce film est une merveille.

Pierre Murat

Télérama, Samedi 03 octobre 2009

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Jean
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Message par Jean »

Critique du Monde
"Mary et Max" : deux solitudes en pâte à modeler
LE MONDE | 30.09.09|

A la sortie de la salle, on pourra s'amuser à refaire le film, avec des acteurs. Il faudra trouver une petite fille boulotte et terne, un quadragénaire obèse à tête de batracien. Mais un remake en prises de vues réelles de Mary et Max serait insupportable. Or, le premier long métrage d'Adam Elliot est plus que supportable : drôle et séduisant, cruel mais chaleureux.

Au printemps dernier, Le Sens de la vie pour 9,99 $, film israélien réalisé en Australie à partir de nouvelles d'Etgar Keret, montrait qu'au-delà de l'animation, on pouvait prêter à ces créatures des sentiments qui valaient bien ceux de leurs créateurs. Adam Elliot aussi a réalisé son film en Australie. C'est normal, c'est de là qu'il vient et c'est là qu'il fait naître Mary Dinkle, petite fille qui grandit dans la banlieue de Melbourne entre une mère qui carbure au sherry de cuisine et un père qui ne trouve de consolation qu'auprès des animaux morts qu'il empaille.

C'est un univers marron, à l'exclusion de toute autre couleur, un tout petit village mesquin menacé par le désert qui inspire à la fois la claustrophobie et l'agoraphobie. Une voix off désinvolte souligne l'absurdité des existences de ses habitants. Mary n'est que l'une d'entre eux, pas moins laide, pas plus futée. En guise de tentative d'évasion, elle arrache la page d'un annuaire de New York et écrit une lettre à l'un des noms de la liste : Max Horovitz. 40 ans, célibataire, juif et atteint du syndrome d'Asperger, trouble neurologique proche de l'autisme, plus connu dans les pays anglo-saxons qu'en France.

Le malheur de la petite fille, l'isolement total de l'adulte, tout ceci devrait faire un spectacle éprouvant, pourtant l'affection l'emporte sur l'affliction. Sans doute parce que ces personnages ont des apparences de miniatures, qu'ils vivent dans des maisons de poupée, se servent d'objets dont on voit qu'ils ont demandé des heures et des jours de bricolage (la machine à écrire Underwood de Max). Adam Elliot ne veut pas édulcorer son histoire, inspirée d'une correspondance qu'il entretient avec un "aspie" - c'est ainsi que se nomment les malades du syndrome - ; il tient d'abord à la partager.

Les comédiens, qui prêtent leur voix aux petits bonshommes de pâte à modeler, l'y aident bien. Philip Seymour Hoffman, parfait en Max, Toni Collette (Muriel, Sixième sens) en Mary adulte qui succède à la jeune Bethany Whitmore dans le rôle de l'esseulée.

Pavillons et gratte-ciel

C'est que l'histoire et les personnages de Mary et Max traversent un bon tiers du XXe siècle. Adam Elliot sait faire vieillir ses personnages, transformer insensiblement ses décors. Le film n'est pas très long et pourtant on a la sensation presque physique du temps qui passe (ce qui n'a rien à voir avec de l'ennui), de la pesanteur des années qui s'accumulent.

Très tôt, on voit que Mary et Max ne sera pas le film réconfortant que l'on a pu espérer ou redouter. Ces deux solitudes se rencontrent, mais cette rencontre ne les fait pas disparaître. Entre les pavillons marron de Melbourne et les gratte-ciel gris de Manhattan, le fil est ténu que tout peut rompre, y compris le bonheur de l'un des protagonistes. Heureusement, Adam Elliot veille sur ses créatures. Elles sont malheureuses, mais le cinéma les entoure de l'affection de tous ceux qui les regardent de l'autre côté de l'écran.

Film d'animation australien d'Adam Elliot. (1 h 32.)

Thomas Sotinel
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Murielle
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Nouveau: sortie le 30 septembre.!

Message par Murielle »

Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (début).


Un film d'animation:
Mary et MAX:
L'histoire d'une petite fille de 8 ans qui se lie d'amitié avec un Aspie de 44 ans.
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 39621.html
Ca à l'air super.!
Extrait:
http://www.allocine.fr/video/player_gen ... 39621.html
Quelqu'un connaissait?
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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bernard
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Message par bernard »

Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)