"Aborder l'autisme cas par cas" - msg aux professionnels

[Idée]

Aborder l’autisme cas par cas
« Il fait essayer de voir le monde à travers leurs yeux », dit le spécialiste Tony Attwood

LE DEVOIR, LE MARDI 28 OCTOBRE 2014

Stevens, un jeune autiste, crie tout son bien-être de passer du temps dans la piscine. Les cours de natation constituent l’approche qui lui permet de communiquer. Dans une communauté autistique hétérogène, chaque personne devrait d’ailleurs être abordée distinctement, préconise le psychologue Tony Attwood.

APPRENDRE DE CHAQUE AUTISTE
CAROLINE MONTPETIT

Il a appris des personnes autistes plus encore qu’il ne leur a enseigné. Et il tente de montrer aux intervenants à faire de même. Car chaque personne autiste est unique. La communauté autistique est à ce point hétérogène qu’il faut pratiquement développer une approche de cas par cas. « Chaque personne est complètement différente», dit Tony Attwood, psychologue reconnu internationalement pour ses travaux auprès des personnes autistes. M. Attwood était récemment l’invité du Service québécois d’expertise en troubles graves de comportement. Son livre intitulé Le syndrome d’Asperger, guide complet, vient d’être traduit en français chez Chenelière éducation.

Tony Attwood a élaboré sa théorie à partir de son expérience clinique auprès des personnes autistes, et non l’inverse. «Ce qui fonctionne avec les personnes autistes, c’est de les observer et de les écouter, dit-il. Essayer de voir le monde à travers leurs yeux. Essayer de comprendre la logique à laquelle ils répondent et qu’ils ont beaucoup de mal à expliquer. Ils répondent toujours à une logique». « […] J’ai trouvé un moyen de supprimer presque toutes les caractéristiques constitutives [...]

Source : (pdf) La une du jour Ou par ici : directement sur le Web.

Bon, pour la suite de l'article, il faut être abonné au journal (ce n'est pas mon cas). Mais je trouve cette introduction déjà extrêmement parlante. Si l'ensemble des professionnels qui travaillent auprès des personnes autistes (ou suspectées) avaient une approche semblable, le monde se porterait bien mieux.

P.-S. Il y a une faute dans le sous-titre ("Il fait" au lieu de "Il faut") (chose assez curieuse sachant qu'il s'agit d'un journal reconnu pour sa rigueur intellectuelle).

P.-S. 2 Je ne sais pas pourquoi ils disent dans l'article que son guide vient d'être traduit en français par la maison d'édition indiquée, car j'ai ce volume depuis 2011... (l'édition date de 2009) (et par ailleurs la traduction n'est pas au point, c'est bourré de fautes, style coquilles ou mauvaises formulations.)

[luciole80]

suis d’accord avec cela,pourvu que ca devienne possible un jour

luciole80

[Idée]

Les liens que j'avais postés pointaient vers un extrait de l'article. Il est possible de trouver l'article au complet en .pdf ici :
http://www.clinique-autisme-asperger-mt ... Atwood.pdf

[Laura Ingalls]

Tout à fait d'accord avec T. Attwood! Il devrait former les autres en autisme!

P.-S. 2 Je ne sais pas pourquoi ils disent dans l'article que son guide vient d'être traduit en français par la maison d'édition indiquée, car j'ai ce volume depuis 2011... (l'édition date de 2009) (et par ailleurs la traduction n'est pas au point, c'est bourré de fautes, style coquilles ou mauvaises formulations.)

ah bon? j'ai pas remarqué! Mais je pense que je ne dois pas avoir le même, le mien est de 2013

[Idée]

Tout à fait d'accord avec T. Attwood! Il devrait former les autres en autisme!

Tony Attwood est une référence en la matière. Il devrait clairement y avoir davantage de T. Attwood en ce monde. Il a une approche qui respecte et valorise les personnes. Ça se ressent qu'il aime ce qu'il fait et qu'il aime travailler avec les personnes concernées par le SA.

Mais il y a une chose que je trouve difficile pour ma part. Quelque chose d'indirectement relié. Lorsqu'on commence à s'informer, son guide est souvent un des premier livre que l'on a entre les mains (qui nous est suggéré, qui est cité, etc.). Son livre, son approche, les interventions qu'il fait (radio, youtube...) donne une certaine image du SA et de son accueil. Dans la réalité, l'accueil du SA par les professionnels se fait rarement comme décrit. Des T. Attwood dans le monde l'autisme, du SA, ça ne court pas les rues. Lire ce livre donne l'impression qu'une personne suspectée d'être concernée par le SA va trouver une oreille attentive, qu'elle sera accueillie dans ses questionnements et va être accompagnée dans ce cheminement de façon à en sortir avec une meilleure compréhension, avec une valorisation de qui elle est, de son fonctionnement, avec quelques pistes et outils en plus pour continuer d'avancer dans sa vie avec ce qu'elle est. La réalité, c'est que ce n'est pas souvent comme ça... Et ça on le découvre par après. En lisant des témoignages et en tentant de faire soi-même ce chemin.

[zad]

Mais il y a une chose que je trouve difficile pour ma part. Quelque chose d'indirectement relié. Lorsqu'on commence à s'informer, son guide est souvent un des premier livre que l'on a entre les mains (qui nous est suggéré, qui est cité, etc.). Son livre, son approche, les interventions qu'il fait (radio, youtube...) donne une certaine image du SA et de son accueil. Dans la réalité, l'accueil du SA par les professionnels se fait rarement comme décrit. Des T. Attwood dans le monde l'autisme, du SA, ça ne court pas les rues. Lire ce livre donne l'impression qu'une personne suspectée d'être concernée par le SA va trouver une oreille attentive, qu'elle sera accueillie dans ses questionnements et va être accompagnée dans ce cheminement de façon à en sortir avec une meilleure compréhension, avec une valorisation de qui elle est, de son fonctionnement, avec quelques pistes et outils en plus pour continuer d'avancer dans sa vie avec ce qu'elle est. La réalité, c'est que ce n'est pas souvent comme ça... Et ça on le découvre par après. En lisant des témoignages et en tentant de faire soi-même ce chemin.

c'est pcq souvent, et on a tendance à l'oublier, la suspicion d'autisme n'émane pas de la personne elle-meme, mais de son entourage.

devant la difficulté que représente un diagnostique fiable de SA à l'age adulte, en concurrence avec presque tout les troubles du DSM ^^, c'est tout à fait normal que les praticiens ne pensent pas en 1er au SA (aussi pcq statistiquement, c'est ultra-ultra-rare, encore plus chez des filles, et encore plus encore si il y a un HP dans le sac ; et que les psy ne sont pas des pédopsy, et les syndromes infantiles, c'est pas leur boulot), et que souvent, c'est la mère ou le père qui envoie son fils de force chez le psy avec une suspicion d'autisme.

[Laura Ingalls]

devant la difficulté que représente un diagnostique fiable de SA à l'age adulte, en concurrence avec presque tout les troubles du DSM ^^, c'est tout à fait normal que les praticiens ne pensent pas en 1er au SA (aussi pcq statistiquement, c'est ultra-ultra-rare, encore plus chez des filles, et encore plus encore si il y a un HP dans le sac ; et que les psy ne sont pas des pédopsy, et les syndromes infantiles, c'est pas leur boulot), et que souvent, c'est la mère ou le père qui envoie son fils de force chez le psy avec une suspicion d'autisme.

ça c'est un truc qui m'embête un p'tit peu (pour ne pas dire bcp). En fait, je pense que, même si c'est souvent les proches qui poussent chez le psy, à partir du moment où qui que ce soit informe ce dernier qu'il ou elle (son patient) a toujours été comme ça, ce qui veut dire que ça ne s'est pas développé à un moment T, alors oui ça devrait mettre la puce à l'oreille et si, ils devraient penser à un truc non-aquis, je trovue, ça me semble logique en tout cas!

[Idée]

Mon propos cherche à souligner la différence entre ce qu'on lit (en lisant Attwood) et entre ce qui se trouve sur le terrain (que ce soit avant ou après un diag). De façon générale, il y a un fossé entre les deux dans l'approche, l'accompagnement, la façon de parler du SA. La façon de voir et l'approche d'Attwood semble être l'exception dans le milieu. Lire son livre est aidant d'un côté, mais en même temps donne une idée non représentative de ce qui se passe sur le terrain (ailleurs que dans sa propre clinique). L'article ci-dessus donne une idée du type d'approche auquel je fais référence.

Je pourrais dire quelque chose d'à peu près similaire par rapport au livre de Mottron (qui lui aussi a une approche unique).

La vision de ces professionnelle est connue parce qu'ils ont une présence médiatique. Il existe certainement des psy spécialisés qui ont aussi une approche qui peut ressembler et qui ne donnent pas autant dans les médias, mais ça me semble vraiment l'exception et non le type d'approche habituellement rencontrée dans les milieux.