La descente de la caravane à 6h du matin semble laborieuse. Cela ressemble à une descente de croix.

NB : j'ai fait faire un gif animé, mais je ne sais pas comment le publier.
Bref, si on résume, dodo (peu), course et marche (beaucoup), repas (sur le pouce) pour Gwen et tout le temps les blagues du "colonel". Personne ne dort beaucoup mais on ne s'ennuie jamais. Nous faisons des rencontres épatantes, c'est une parenthèse assez magique dans le temps et l'espace. Nous avons beaucoup de chance !
Ce commentaire vaut pour les 7 jours du milieu de course. Les 3 premiers jours, Gwen s'arrêtait plus tôt, vers 21 heures, mais, avec la fatigue, les 2 marathons prennent plus de temps.
Le 25 août, à Rodez, vers 17 heures il s'est mis à pleuvoir énormément, Gwen a changé de tactique : il a dormi de 18 H à 22 heures, puis il a couru de nuit avec une sieste de 1/2 heure.
Je l'ai accompagné en marchant de 6h 10 à 11 h 30, c'était fabuleux, vue sur une mer de nuages, soleil levant, viaduc de Millau fantômatique dans la brume, rapace au vol majestueux...
Désormais le rythme change : essentiellement de la marche rapide, y compris de nuit avec des siestes de temps en temps.
Jusqu'au vendredi 28 à 3 h 19 (heure d'arrivée de Gwen à Sète), nous dormirons entre 3 et 5 heures en tout, souvent par petits bouts. Quant aux repas, c'est le cadet de nos soucis, nous mangeons parce qu'il faut manger mais nous sommes en décalage complet. Pour ceux qui souhaitent faire un régime, la Milkil est super efficace, Gwen, Jean et moi avons perdu entre 5 et 6 kg.
J'ai demandé à l'organisateur pourquoi avoir choisi Sète pour l'arrivée. Il m'a bredouillé quelques justifications du type : ça fait juste 1000 km. Je n'étais pas du tout convaincue. Quand j'ai vu le parcours final, j'ai compris : des routes horriblement dangereuses sur les 30 derniers km (les habitants de l'Hérault doivent avoir des limitations de vitesse dérogatoires) et surtout une côte finale de 1,6 km très très pentue suivie d'une descente du même acabit. Quand on a parcouru 995 km, que muscles, tendons et pieds crient "stop" à chaque mètre, le final est terrible, surtout la descente, mortelle pour les releveurs. Après le passage des 1000 km, il y a 100 m de gravillons jusqu'à l'arrivée en haut d'un escalier (raffinement de sadisme ?, Gwen les a traversés en courant !
J'ai réussi à accompagner Gwen une grande partie de la journée à vélo mais j'ai été vaincue par les conditions de circulation et la fatigue. A 20 km de l'arrivée, en pleine nuit, j'ai préféré jouer la prudence. J'ai fait le final à pied avec Gwen, c'était un grand moment, je suis très honorée d'avoir pu l'accompagner.
Plusieurs coureurs arrivés les jours précédents nous attendaient, ainsi que quelques amis. Passé 3 heures du matin, c'est un accueil auquel nous avons été très sensibles. L'organisateur avait mis au frais une bière pour Gwen, elle fut fort appréciée
Désolés de décevoir les partisans de la course à l'eau claire, Gwen est passé aux drogues dures à partir de Rodez : Plantain du bord de route sur son releveur douloureux (c'est plus efficace que la glace ou la bombe d'eau de l'Alaska) et surtout...caféine.
Vive la Milkil et merci à tous pour vos encouragements.
Chris
Notre webmaster, qui est en vacances jusqu'à lundiTania a écrit :Mais où pourrais-je trouver et visionner le fims et le dossier dont il est question dans un autre post ... Juste pour savoir si cela peut nous aider à la présentation de Dimitri.