Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS)
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Une étude au Québec
LA PERCEPTION DU RÔLE DE L’ÉDUCATEUR PAR DES ADULTES SIGNIFICATIFS LORS DE L’INTÉGRATION SCOLAIRE D’ÉLÈVES
AYANT UN TROUBLE ENVAHISSANT DU DÉVELOPPEMENT
Annie Paquet, Jacques Forget et Normand Giroux
Cet article présente les résultats d’une étude portant sur la perception, par des collaborateurs, du rôle de l’éducateur lors de l’intégration en classe ordinaire d’élèves ayant un trouble envahissant du développement. Les perceptions de 45 intervenants sont décrites. Les résultats montrent que la présence de l’éducateur est considérée par tous les participants comme étant pertinente lors de l’intégration d’un élève ayant un TED. Le rôle de l’éducateur le plus souvent rapporté est le soutien aux apprentissages scolaires, suivi du soutien à l’intégration sociale et de la gestion de comportements. L’importance de la collaboration entre l’éducateur et les parents est surtout soulignée par les parents eux-mêmes.
http://www.rfdi.org/files/PAQUET_v19.pdf
9 pages REVUE FRANCOPHONE DE LA DÉFICIENCE INTELLECTUELLE - VOLUME 19, 32-40
LA PERCEPTION DU RÔLE DE L’ÉDUCATEUR PAR DES ADULTES SIGNIFICATIFS LORS DE L’INTÉGRATION SCOLAIRE D’ÉLÈVES
AYANT UN TROUBLE ENVAHISSANT DU DÉVELOPPEMENT
Annie Paquet, Jacques Forget et Normand Giroux
Cet article présente les résultats d’une étude portant sur la perception, par des collaborateurs, du rôle de l’éducateur lors de l’intégration en classe ordinaire d’élèves ayant un trouble envahissant du développement. Les perceptions de 45 intervenants sont décrites. Les résultats montrent que la présence de l’éducateur est considérée par tous les participants comme étant pertinente lors de l’intégration d’un élève ayant un TED. Le rôle de l’éducateur le plus souvent rapporté est le soutien aux apprentissages scolaires, suivi du soutien à l’intégration sociale et de la gestion de comportements. L’importance de la collaboration entre l’éducateur et les parents est surtout soulignée par les parents eux-mêmes.
http://www.rfdi.org/files/PAQUET_v19.pdf
9 pages REVUE FRANCOPHONE DE LA DÉFICIENCE INTELLECTUELLE - VOLUME 19, 32-40
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Contre la précarité :
Côtes-d'Armor
Education. L'appel au secours des employés précaires 28 mai 2009 -
Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées hier après-midi, à Saint-Brieuc, devant la préfecture, dans le cadre de la journée nationale unitaire d'action contre la précarité dans les écoles.
Dans les Côtes-d'Armor, au moins 160 AVS, EVS, AE et ASEN (auxiliaires de vie scolaire, emplois de vie scolaire, assistants d'éducation) sur les 264 qui travaillent dans le département sont menacés par le non-renouvellement de leur contrat. C'est pourquoi ces professionnels, ainsi que des enseignants, parents d'élèves et syndicats ont manifesté leur mécontentement, hier après-midi, devant la préfecture de Saint-Brieuc.
«Je me retrouverai au chômage»
andrine Teurnier, 36 ans, qui, depuis près de douze ans, enchaîne les contrats précaires dans l'Éducation nationale, se bat pour conserver son emploi. «Après avoir travaillé en emploi jeune comme assistante d'éducation pendant cinq ans dans plusieurs écoles, j'ai été embauchée il y a six ans comme auxiliaire de vie scolaire (AVS). Malheureusement, à la fin de l'année scolaire, mon contrat arrive à son terme. Je me retrouverai donc au chômage, comme d'autres collègues, et je crains que, de ce fait, des enfants soient déscolarisés.»
«Des métiers pas reconnus»
Une situation qui révolte non seulement les EVS et AVS, pour certains dans le même cas qu'elle, mais aussi des parents d'élèves, venus les soutenir. Telle Stéphanie, maman d'un enfant autiste, scolarisé actuellement dans la région de Dinan en classe de première et suivi par des AVS depuis la sixième: «Je trouve injuste que ces métiers ne soient pas reconnus d'autant que les personnes qui les exercent font preuve de beaucoup de professionnalisme».
En soutien aux enfants handicapés
Alors que les EVS, en contrats aidés, sont chargés d'effectuer des tâches plutôt administratives, les AVS, rémunérés pour certains entre 500 € et 800 € par l'Éducation nationale, s'occupent d'enfants atteints d'un handicap (trisomie, autisme, surdité, cécité, maladie génétique, etc.). «Selon leurs difficultés, nous les aidons à se déplacer, à rester concentrés sur leur travail, à entrer en communication avec les autres, nous leur reformulons les consignes, nous adaptons les supports pédagogiques...», énumèrent les professionnels. Des tâches que ne peut assumer seul l'enseignant.
2.500 signatures recueillies
«Le réemploi de tous dans des conditions normales statutaires, avec de vrais salaires à temps complet», c'est ce que demandent les syndicats qui souhaitaient qu'une délégation soit reçue hier par le directeur de cabinet du préfet. L'entretien n'ayant pas eu lieu, la délégation n'a pu remettre au représentant du préfet les 2.500 signatures recueillies à travers les pétitions diffusées dans le département. Les syndicats envisagent tout de même, dans les dix prochains jours, d'organiser une réunion en direction des EVS, AVS, AE, ASEN, enseignants et parents d'élèves.
http://www.letelegramme.com/ig/generale ... 398598.php
Côtes-d'Armor
Education. L'appel au secours des employés précaires 28 mai 2009 -
Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées hier après-midi, à Saint-Brieuc, devant la préfecture, dans le cadre de la journée nationale unitaire d'action contre la précarité dans les écoles.
Dans les Côtes-d'Armor, au moins 160 AVS, EVS, AE et ASEN (auxiliaires de vie scolaire, emplois de vie scolaire, assistants d'éducation) sur les 264 qui travaillent dans le département sont menacés par le non-renouvellement de leur contrat. C'est pourquoi ces professionnels, ainsi que des enseignants, parents d'élèves et syndicats ont manifesté leur mécontentement, hier après-midi, devant la préfecture de Saint-Brieuc.
«Je me retrouverai au chômage»
andrine Teurnier, 36 ans, qui, depuis près de douze ans, enchaîne les contrats précaires dans l'Éducation nationale, se bat pour conserver son emploi. «Après avoir travaillé en emploi jeune comme assistante d'éducation pendant cinq ans dans plusieurs écoles, j'ai été embauchée il y a six ans comme auxiliaire de vie scolaire (AVS). Malheureusement, à la fin de l'année scolaire, mon contrat arrive à son terme. Je me retrouverai donc au chômage, comme d'autres collègues, et je crains que, de ce fait, des enfants soient déscolarisés.»
«Des métiers pas reconnus»
Une situation qui révolte non seulement les EVS et AVS, pour certains dans le même cas qu'elle, mais aussi des parents d'élèves, venus les soutenir. Telle Stéphanie, maman d'un enfant autiste, scolarisé actuellement dans la région de Dinan en classe de première et suivi par des AVS depuis la sixième: «Je trouve injuste que ces métiers ne soient pas reconnus d'autant que les personnes qui les exercent font preuve de beaucoup de professionnalisme».
En soutien aux enfants handicapés
Alors que les EVS, en contrats aidés, sont chargés d'effectuer des tâches plutôt administratives, les AVS, rémunérés pour certains entre 500 € et 800 € par l'Éducation nationale, s'occupent d'enfants atteints d'un handicap (trisomie, autisme, surdité, cécité, maladie génétique, etc.). «Selon leurs difficultés, nous les aidons à se déplacer, à rester concentrés sur leur travail, à entrer en communication avec les autres, nous leur reformulons les consignes, nous adaptons les supports pédagogiques...», énumèrent les professionnels. Des tâches que ne peut assumer seul l'enseignant.
2.500 signatures recueillies
«Le réemploi de tous dans des conditions normales statutaires, avec de vrais salaires à temps complet», c'est ce que demandent les syndicats qui souhaitaient qu'une délégation soit reçue hier par le directeur de cabinet du préfet. L'entretien n'ayant pas eu lieu, la délégation n'a pu remettre au représentant du préfet les 2.500 signatures recueillies à travers les pétitions diffusées dans le département. Les syndicats envisagent tout de même, dans les dix prochains jours, d'organiser une réunion en direction des EVS, AVS, AE, ASEN, enseignants et parents d'élèves.
http://www.letelegramme.com/ig/generale ... 398598.php
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Dans lesujet sur le plan autisme, j'ai noté cet extrait de :
Question orale avec débat de Mme Bernadette Dupont, sénateur « Point sur la mise en oeuvre du plan autisme 2008-2010 ». Intervention de Valérie Létard. 11 juin 2009
La veille à l'Assemblée, autre précision :
Question orale avec débat de Mme Bernadette Dupont, sénateur « Point sur la mise en oeuvre du plan autisme 2008-2010 ». Intervention de Valérie Létard. 11 juin 2009
La veille à l'Assemblée, autre précision :
Un nouveau statut ne serait donc créé que pour la rentrée 2010.Effectivement une interrogation se pose sur notre capacité à accueillir des enfants handicapés à la rentrée scolaire prochaine, et plus particulièrement sur les postes et la pérennité des emplois.
Pour ce qui concerne ces postes d’assistants de vie scolaire, indispensables pour accompagner chaque enfant, nous avons une obligation de résultat du fait de la loi de 2005 : autrement dit, il y aura au moins autant d’AVS, sinon plus, en nombre suffisant en tout cas pour scolariser tous les enfants handicapés.
Comme je l’ai rappelé lors de notre débat sur la politique du handicap, non seulement nous aurons les postes, mais nous allons travailler tous ensemble, sur la base du rapport parlementaire de Marie-Anne Montchamp, avec Xavier Darcos qui a compétence sur le recrutement des assistants de vie scolaire, à un texte législatif qui nous permettra de proposer pour l’avenir, et dès la rentrée scolaire de l’année suivante, un vrai statut à ces professionnels. Ainsi seront pérennisés leurs emplois et valorisés leurs acquis et leurs compétences, dans l’intérêt des personnes handicapées.
- C’est la raison pour laquelle nous réfléchissons actuellement avec Xavier Darcos, et le travail que vous avez engagé dans le cadre de votre mission au sein du groupe UMP ici à l’Assemblée nationale a été particulièrement enrichissant dans notre réflexion, nous réfléchissons à la mise en place de services qui pourraient intervenir à la fois à l’école et à la maison, et qui seraient donc à la jonction du scolaire et du médico-social.
- Ils ne substitueraient pas aux solutions existantes (SESSAD et AVS) mais viendraient compléter notre palette de solution d’un outil dont nous manquons à l’évidence, répondant à la fois aux attentes des familles en terme de continuité de l’accompagnement, dans le temps et dans l’espace, et offrant tant aux AVS arrivant en fin de contrat qu’à certains professionnels du médico-social la possibilité d’enrichir leurs pratiques professionnelles et d’amorcer la constitution d’une véritable filière métier.
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Auxiliaires de vie scolaire : engagement de pérennisation ??? (suite )
Assemblée nationale XIIIe législature Session ordinaire de 2008-2009Compte rendu intégral
Première séance du mercredi 17 juin 2009
CRISALIS
Collectif Ressource Internet Sur l’Adaptation et L’Intégration Scolaire. Agit dans le champ de l’adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves porteurs de handicaps.
Assemblée nationale XIIIe législature Session ordinaire de 2008-2009Compte rendu intégral
Première séance du mercredi 17 juin 2009
http://crisalis-asso.org/index.php?opti ... Itemid=149M. Xavier Darcos, ministre de l’éducation nationale. Je vous aurais dit, madame Faure : « Oui, nous avons accompli la promesse du Président de la République, et ce sont 10 000 enfants handicapés de plus, à chaque rentrée, qui sont accueillis à l’école. »
Mais votre question est tout autre : allons-nous créer un corps de fonctionnaires supplémentaires pour s’occuper des enfants en difficulté ? Ma réponse est « non », car ce n’est pas ainsi que nous concevons les choses. Nous considérons la fonction d’auxiliaire de vie scolaire comme une mission qui doit s’accomplir dans un moment de sa vie, à condition, évidemment, que soit garantie la continuité du service rendu aux élèves et aux familles, notre seule préoccupation. Cette mission peut venir à s’interrompre, et quelqu’un viendra alors prendre la place de celui qui l’exerçait.
Cela étant, nous n’oublions pas les AVS. Un plan de formation leur permet, dans le cadre des travaux que nous conduisons avec les divers services de Pôle emploi,…
M. Jean-Paul Lecoq. Ce sont des salariés kleenex !
M. Xavier Darcos, ministre de l’éducation nationale. …d’utiliser dans d’autres métiers de l’accompagnement l’expérience qu’ils ont acquise. Nous avons en effet besoin des métiers d’accompagnement.
CRISALIS
Collectif Ressource Internet Sur l’Adaptation et L’Intégration Scolaire. Agit dans le champ de l’adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves porteurs de handicaps.
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La commission des finances du Sénat s’inquiète de la situation des assistants de vie scolaire en fin de contrat
Mr Darkos a des comptes à rendre à beaucoup de monde... dirait-on
.
Mr Darkos a des comptes à rendre à beaucoup de monde... dirait-on

"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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articles du Monde du 30 juin :
témoignages d'AVS et d'EVS
http://www.lemonde.fr/archives/article/ ... 662_0.html
30 000 postes d'emplois aidés dans l'éducation non renouvelés
Retour à la case chômage pour 30 000 personnes qui occupaient un poste d'emploi aidé. "Vendredi dernier [19 juin], mon téléphone sonne. Je décroche, c'est une employée de l'Académie : 'Vous faites partie des personnes dont le contrat se termine le 30 juin. Vous ne serez pas renouvelée'", raconte Céline Benslim, assistante de direction en emploi vie scolaire (EVS) à l'école élémentaire Michelet de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) depuis trente-quatre mois. "Mes trois années d'investissement n'ont servi à rien. Je retourne à Pôle emploi. On nous jette comme des papiers, on nous abandonne."
Le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon (PS), a qualifié, lundi 29 juin, de "plus grand plan social de la crise" la suppression de 30 000 postes d'auxiliaires et d'emplois de vie scolaire. "C'est le plus grand plan social depuis le début de la crise, initié par l'Etat lui-même", déclare M. Huchon. Il ajoute que le gouvernement fait subir une "double peine" à ces personnels qui, "après avoir attendu en vain la professionnalisation et la pérennisation de ces emplois, […] se voient aujourd'hui offrir comme seule issue le chômage". M. Huchon "demande que ces personnels puissent poursuivre leur mission, seule solution humaine, tant vis-à-vis des enfants qu'ils accompagnent que des agents concernés".
Une délégation syndicale a prévu de remettre mardi 30 juin à 11 heures à l'Elysée une pétition signée par 100 000 personnes demandant le prolongement des contrats de ces EVS.
"MESURES D'URGENCE"
Ces EVS ont été embauchés en 2006 pour faire de l'encadrement, via notamment les contrats aidés mis en œuvre par Jean-Louis Borloo, alors ministre de la cohésion sociale, et destinés aux allocataires du RMI et aux chômeurs en fin de droits percevant l'allocation spécifique de solidarité.
Les contrats EVS, payés au smic horaire, sont renouvelables mais ne doivent pas excéder trois ans, raison pour laquelle environ 30 000 employés de vie scolaire sur 42 500 au total seront en fin de contrat en juin, d'après les syndicats d'enseignants. Ils demandent au nouveau ministre de l'éducation, Luc Chatel, de rechercher à court terme des "mesures d'urgence" pour ces personnels précaires dont le travail est "reconnu et apprécié", et souhaitent que les EVS soient pérennisés à terme.
Jusqu'à présent le ministère a toujours répondu qu'ils n'avaient pas vocation à être pérennisés et que d'autres personnes bénéficieront à la place de ce dispositif proche de l'insertion.
Polémique entre le ministère de l'éducation et les syndicats sur le sort de 30 000 "emplois vie scolaire"
Combien de personnels de l'éducation nationale se sont retrouvés, mardi 30 juin, au chômage ? Le sort de 30 000 "emplois vie scolaire" (EVS) tournait à une querelle de chiffres entre les syndicats et Luc Chatel, le nouveau ministre de l'éducation nationale, qui subissait ainsi sa première épreuve du feu.
Depuis plusieurs semaines, des syndicats de l'éducation nationale (SNUipp-FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT, CGT) et l'Union nationale des collectifs d'emplois vie scolaire (UNCEVS) préviennent qu'au 30 juin, le contrat de "30 000 EVS" s'achève définitivement, soit les deux tiers des 43 000 employés par le ministère.
Tous bénéficiaient d'un contrat aidé depuis deux ou trois ans au maximum (contrat d'avenir ou contrat d'accompagnement dans l'emploi), lequel ne pouvait plus être renouvelé. Recrutés alors qu'ils étaient en rupture avec le monde du travail (peu qualifiés, souvent RMistes), les EVS sont employés à temps partiel pour aider les directeurs d'école, accompagner des élèves handicapés, ou en tant que surveillants.
Or, selon le ministre de l'éducation nationale, les personnels qui perdent leur emploi ne sont pas 30 000, mais en réalité "12 000". "Certains des 30 000 contrats sont renouvelables : 18 000, et ils seront renouvelés, a déclaré Luc Chatel à l'Assemblée nationale, mardi. Les 12 000 autres arrivent au terme des deux fois trois ans mais les postes restent présents", c'est-à-dire qu'"il y aura, à la rentrée, autant d'emplois de vie scolaire auprès des enfants et dans les classes qu'il y avait jusqu'à présent". En réalité, pour certains des 12 000 EVS en question, le ministère envisageait, mercredi matin, le passage d'un contrat aidé à l'autre.
En tout cas, lorsqu'il évoque des contrats de "deux fois trois ans", le ministre "confond les AVS (auxiliaires de vie scolaire, qui accompagnent exclusivement des élèves handicapés), dont le contrat de droit public peut en effet durer six ans maximum, et les EVS qui restent en poste 36 mois au maximum. Aujourd'hui, ce sont bien 30 000 EVS dont le contrat s'achève", assure Dominique Thoby, secrétaire nationale du Syndicat des enseignants (SE-UNSA).
Mardi, une délégation de représentants des organisations qui les défendent s'est rendue à l'Elysée sans pouvoir être reçue. "Tout était possible, comme un réemploi pour un an, par exemple, assure Muriel Michelin, présidente de l'UNCEVS et, elle-même EVS dans une école maternelle nantaise. La décision relevait d'un seul homme, Nicolas Sarkozy, mais il n'a pas entendu la voix des précaires venus devant son beau palais. Ce soir, on est 30 000 au chômage."
"Le but de ces recrutements n'est pas d'assurer un emploi permanent dans la fonction publique", a rappelé le cabinet du ministre de l'éducation nationale au député communiste Alain Bocquet (Nord), dans une lettre datée du 12 juin.
L'objectif de ces contrats aidés est de faire office de "tremplin pour l'emploi". Les personnes en bénéficiant sont supposées, pendant la durée du contrat, être accompagnées et formées afin de faciliter leur réinsertion durable.
Le problème, selon les organisations qui les défendent, est que "pendant trois ans, ces EVS n'ont rien eu de l'accompagnement prévu dans leur contrat en termes de formation et de suivi de projet d'insertion professionnelle". Ce que le ministère de l'éducation nationale dément.
L'utilisation de contrats aidés par le gouvernement "ne vise qu'à faire baisser les statistiques du chômage, déplore Mme Thoby. Mais, derrière, il y a des personnes, souvent des femmes seules avec enfants. On ne peut accepter ce cynisme". D'autant, assurent les syndicats, que les EVS "ont parfaitement rempli leur mission dans les écoles".
Et maintenant ? Les organisations vont écrire au président de la République pour demander que des "cellules d'accueil" soient créées pour aider les ex-EVS et que de nouveaux contrats leur soient proposés l'an prochain. Dans les établissements scolaires, il ne devrait pas y avoir de changement à la rentrée. Qu'ils soient 30 000 ou 12 000, les personnes parties seront remplacées, car les postes, eux, sont maintenus.
Benoît Floc'h
Article paru dans l'édition du Monde - 02.07.09
témoignages d'AVS et d'EVS
http://www.lemonde.fr/archives/article/ ... 662_0.html
30 000 postes d'emplois aidés dans l'éducation non renouvelés
Retour à la case chômage pour 30 000 personnes qui occupaient un poste d'emploi aidé. "Vendredi dernier [19 juin], mon téléphone sonne. Je décroche, c'est une employée de l'Académie : 'Vous faites partie des personnes dont le contrat se termine le 30 juin. Vous ne serez pas renouvelée'", raconte Céline Benslim, assistante de direction en emploi vie scolaire (EVS) à l'école élémentaire Michelet de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) depuis trente-quatre mois. "Mes trois années d'investissement n'ont servi à rien. Je retourne à Pôle emploi. On nous jette comme des papiers, on nous abandonne."
Le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon (PS), a qualifié, lundi 29 juin, de "plus grand plan social de la crise" la suppression de 30 000 postes d'auxiliaires et d'emplois de vie scolaire. "C'est le plus grand plan social depuis le début de la crise, initié par l'Etat lui-même", déclare M. Huchon. Il ajoute que le gouvernement fait subir une "double peine" à ces personnels qui, "après avoir attendu en vain la professionnalisation et la pérennisation de ces emplois, […] se voient aujourd'hui offrir comme seule issue le chômage". M. Huchon "demande que ces personnels puissent poursuivre leur mission, seule solution humaine, tant vis-à-vis des enfants qu'ils accompagnent que des agents concernés".
Une délégation syndicale a prévu de remettre mardi 30 juin à 11 heures à l'Elysée une pétition signée par 100 000 personnes demandant le prolongement des contrats de ces EVS.
"MESURES D'URGENCE"
Ces EVS ont été embauchés en 2006 pour faire de l'encadrement, via notamment les contrats aidés mis en œuvre par Jean-Louis Borloo, alors ministre de la cohésion sociale, et destinés aux allocataires du RMI et aux chômeurs en fin de droits percevant l'allocation spécifique de solidarité.
Les contrats EVS, payés au smic horaire, sont renouvelables mais ne doivent pas excéder trois ans, raison pour laquelle environ 30 000 employés de vie scolaire sur 42 500 au total seront en fin de contrat en juin, d'après les syndicats d'enseignants. Ils demandent au nouveau ministre de l'éducation, Luc Chatel, de rechercher à court terme des "mesures d'urgence" pour ces personnels précaires dont le travail est "reconnu et apprécié", et souhaitent que les EVS soient pérennisés à terme.
Jusqu'à présent le ministère a toujours répondu qu'ils n'avaient pas vocation à être pérennisés et que d'autres personnes bénéficieront à la place de ce dispositif proche de l'insertion.
Polémique entre le ministère de l'éducation et les syndicats sur le sort de 30 000 "emplois vie scolaire"
Combien de personnels de l'éducation nationale se sont retrouvés, mardi 30 juin, au chômage ? Le sort de 30 000 "emplois vie scolaire" (EVS) tournait à une querelle de chiffres entre les syndicats et Luc Chatel, le nouveau ministre de l'éducation nationale, qui subissait ainsi sa première épreuve du feu.
Depuis plusieurs semaines, des syndicats de l'éducation nationale (SNUipp-FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT, CGT) et l'Union nationale des collectifs d'emplois vie scolaire (UNCEVS) préviennent qu'au 30 juin, le contrat de "30 000 EVS" s'achève définitivement, soit les deux tiers des 43 000 employés par le ministère.
Tous bénéficiaient d'un contrat aidé depuis deux ou trois ans au maximum (contrat d'avenir ou contrat d'accompagnement dans l'emploi), lequel ne pouvait plus être renouvelé. Recrutés alors qu'ils étaient en rupture avec le monde du travail (peu qualifiés, souvent RMistes), les EVS sont employés à temps partiel pour aider les directeurs d'école, accompagner des élèves handicapés, ou en tant que surveillants.
Or, selon le ministre de l'éducation nationale, les personnels qui perdent leur emploi ne sont pas 30 000, mais en réalité "12 000". "Certains des 30 000 contrats sont renouvelables : 18 000, et ils seront renouvelés, a déclaré Luc Chatel à l'Assemblée nationale, mardi. Les 12 000 autres arrivent au terme des deux fois trois ans mais les postes restent présents", c'est-à-dire qu'"il y aura, à la rentrée, autant d'emplois de vie scolaire auprès des enfants et dans les classes qu'il y avait jusqu'à présent". En réalité, pour certains des 12 000 EVS en question, le ministère envisageait, mercredi matin, le passage d'un contrat aidé à l'autre.
En tout cas, lorsqu'il évoque des contrats de "deux fois trois ans", le ministre "confond les AVS (auxiliaires de vie scolaire, qui accompagnent exclusivement des élèves handicapés), dont le contrat de droit public peut en effet durer six ans maximum, et les EVS qui restent en poste 36 mois au maximum. Aujourd'hui, ce sont bien 30 000 EVS dont le contrat s'achève", assure Dominique Thoby, secrétaire nationale du Syndicat des enseignants (SE-UNSA).
Mardi, une délégation de représentants des organisations qui les défendent s'est rendue à l'Elysée sans pouvoir être reçue. "Tout était possible, comme un réemploi pour un an, par exemple, assure Muriel Michelin, présidente de l'UNCEVS et, elle-même EVS dans une école maternelle nantaise. La décision relevait d'un seul homme, Nicolas Sarkozy, mais il n'a pas entendu la voix des précaires venus devant son beau palais. Ce soir, on est 30 000 au chômage."
"Le but de ces recrutements n'est pas d'assurer un emploi permanent dans la fonction publique", a rappelé le cabinet du ministre de l'éducation nationale au député communiste Alain Bocquet (Nord), dans une lettre datée du 12 juin.
L'objectif de ces contrats aidés est de faire office de "tremplin pour l'emploi". Les personnes en bénéficiant sont supposées, pendant la durée du contrat, être accompagnées et formées afin de faciliter leur réinsertion durable.
Le problème, selon les organisations qui les défendent, est que "pendant trois ans, ces EVS n'ont rien eu de l'accompagnement prévu dans leur contrat en termes de formation et de suivi de projet d'insertion professionnelle". Ce que le ministère de l'éducation nationale dément.
L'utilisation de contrats aidés par le gouvernement "ne vise qu'à faire baisser les statistiques du chômage, déplore Mme Thoby. Mais, derrière, il y a des personnes, souvent des femmes seules avec enfants. On ne peut accepter ce cynisme". D'autant, assurent les syndicats, que les EVS "ont parfaitement rempli leur mission dans les écoles".
Et maintenant ? Les organisations vont écrire au président de la République pour demander que des "cellules d'accueil" soient créées pour aider les ex-EVS et que de nouveaux contrats leur soient proposés l'an prochain. Dans les établissements scolaires, il ne devrait pas y avoir de changement à la rentrée. Qu'ils soient 30 000 ou 12 000, les personnes parties seront remplacées, car les postes, eux, sont maintenus.
Benoît Floc'h
Article paru dans l'édition du Monde - 02.07.09
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amendement parlemetaire
La première semaine de Luc Chatel : écoute et déminage
LE MONDE | 03.07.09
LE MONDE | 03.07.09
http://www.lemonde.fr/archives/article/ ... 753_0.htmlEn attendant, l'ancien DRH de L'Oréal a passé sa première semaine à déminer le terrain. La veille de son arrivée, son prédécesseur avait annoncé une évaporation de moyens humains sans précédent : 16 000 suppressions de postes au budget 2010. Ensuite, celui qui martèle qu'enseigner "est un des plus beaux métiers du monde et un des plus difficiles, aussi" a dû se dépatouiller avec les résultats d'une enquête soulignant le fort taux d'absentéisme des enseignants du premier degré. Une enquête commandée par l'ancienne équipe qui a fait boomerang. Pour achever le bizutage, il lui a fallu réagir en urgence à la colère des syndicats à propos de la fin de contrat de 30 000 précaires. Une mission d'inspection va évaluer si ces contrats aidés ont bénéficié de la formation qui leur était due. Jeudi 2 juillet, a aussi été voté à l'Assemblée nationale un amendement surprise instaurant la continuité de l'accompagnement individuel des handicapés. Ce texte, préparé par M. Chatel permet à des associations de prendre le relais de l'éducation nationale, pour conserver certains assistants de vie scolaire (AVS).
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Compte-rendu de la 2ème séance - Jeudi 2 juillet à l'Assemblée Nationale
Mobilité dans la fonction publique - Suite de la discussion du projet de loi, adopté par le Sénat, après déclaration d’urgence, relatif à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique (n° 1766)
M. Eric Woerth, ministre du budget. Il n’est jamais trop tard pour bien penser, et le Gouvernement entend traiter un sujet qui est aujourd’hui d’actualité : le renouvellement du contrat des auxiliaires de vie scolaire individuels.
Nous avons essayé de trouver une solution au problème, que vous connaissez, de ces contrats qui arrivent à échéance : il est aujourd’hui impossible de renouveler plus d’une fois le contrat initial de trois ans.
L’objectif du Gouvernement n’est évidemment pas de réduire le service offert, notamment à des enfants handicapés. Il est évidemment très important de prévoir l’accueil et l’accompagnement de ces enfants.
La situation n’est donc pas satisfaisante ; c’est pourquoi nous proposons un dispositif qui permette de répondre au problème des contrats non reconductibles aujourd’hui. Nous voulons favoriser le maintien auprès des élèves de leurs accompagnants habituels. Grâce à cet amendement, cela sera possible, en partenariat avec des associations agréées, souvent bien connues localement. Elles emploieront l’accompagnant et seront remboursées par l’État, qui assumera donc la charge financière de ce dispositif.
Le dispositif mis en place permettra donc la continuité de l’accompagnement pour les enfants qui en ont besoin. Il permettra également d’offrir des perspectives professionnelles aux accompagnants qui souhaitent exercer durablement – et non plus dans le cadre de contrats nécessairement bornés dans le temps – auprès des élèves handicapés.
Nous pensons ainsi répondre d’une façon positive aux inquiétudes entendues ces derniers jours.
Mme la présidente. Quel est l’avis de la commission ?
M. Jacques Alain Bénisti, rapporteur. À titre personnel, avis favorable.
Mme la présidente. La parole est à M. Bernard Derosier.
M. Bernard Derosier. Vous avez exprimé mon point de vue par anticipation, je ne le reprendrai donc pas longuement. (Sourires)
Le problème était posé, et pas depuis ce matin, ni même depuis le 17 juin – date de la deuxième délibération de la commission sur ce projet de loi. Gouverner, c’est prévoir : or le Gouvernement connaissait le problème ; les pouvoirs publics avaient été alertés depuis longtemps. Il a fallu qu’une certaine émotion soit entendue dans les médias pour que vous réagissiez.
De plus, la réaction serait bonne si elle avait des prolongements dans l’avenir. Des cas similaires se présenteront, ceux d’autres intervenants dans les services publics qui ne seront pas réglés par ce texte. En outre, votre solution n’efface pas le risque que le problème finisse, à terme, par se poser à nouveau. Il y a donc nécessité de légiférer – non pas aujourd’hui, mais dans un avenir aussi proche que possible – pour que des cas de figure comme celui des auxiliaires de vie scolaire ne se reproduisent plus.
Mme la présidente. La parole est à M. Georges Tron.
M. Georges Tron. Je me réjouis à double titre de cet amendement. Je m’en réjouis sur le fond : ce sujet, monsieur Derosier, ne suscite aucune polémique, et il est bon de pouvoir assurer à ces enfants le suivi dont ils ont besoin. Je félicite le Gouvernement de prendre ses responsabilités financières.
Je me réjouis aussi que, sur un sujet de cette nature, un travail ait été mené non seulement par le Gouvernement, mais aussi par le Parlement : je voudrais ici avoir un mot pour notre collègue Marie-Anne Montchamp, qui travaille sur ces questions et à qui la résolution de ce problème tenait à cœur.
M. Jean-Luc Warsmann, président de la commission des lois. Absolument !
M. Georges Tron. Je suis donc ravi que cet amendement vienne en discussion et que nous soyons tous, les uns et les autres, en mesure de l’approuver.
M. le président. La parole est à M. René Dosière.
M. René Dosière. C’est un sujet sérieux, et important – j’ai entendu parler de plusieurs dizaines de milliers de personnes concernées par la fin de leur contrat, le 1er juillet.
Le Gouvernement propose d’assurer la continuité de l’aide individuelle. Mais pour combien de temps, monsieur le ministre ? Les gens qui vont prendre connaissance du vote de cet amendement s’en réjouiront, mais se demanderont combien de temps cela va durer : six mois, un an ? Quel est le processus envisagé ?
Vous devez comprendre que nous sommes amenés à vous poser ces questions. Si nous avions eu l’amendement en commission, nous aurions pu approfondir ce point. Il conviendrait que vous apportiez quelques précisions, faute de quoi les quelques dizaines de milliers de personnes qui attendent vont continuer à s’inquiéter. (...)
(L’amendement n° 60 est adopté.)
Mobilité dans la fonction publique - Suite de la discussion du projet de loi, adopté par le Sénat, après déclaration d’urgence, relatif à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique (n° 1766)
M. Eric Woerth, ministre du budget. Il n’est jamais trop tard pour bien penser, et le Gouvernement entend traiter un sujet qui est aujourd’hui d’actualité : le renouvellement du contrat des auxiliaires de vie scolaire individuels.
Nous avons essayé de trouver une solution au problème, que vous connaissez, de ces contrats qui arrivent à échéance : il est aujourd’hui impossible de renouveler plus d’une fois le contrat initial de trois ans.
L’objectif du Gouvernement n’est évidemment pas de réduire le service offert, notamment à des enfants handicapés. Il est évidemment très important de prévoir l’accueil et l’accompagnement de ces enfants.
La situation n’est donc pas satisfaisante ; c’est pourquoi nous proposons un dispositif qui permette de répondre au problème des contrats non reconductibles aujourd’hui. Nous voulons favoriser le maintien auprès des élèves de leurs accompagnants habituels. Grâce à cet amendement, cela sera possible, en partenariat avec des associations agréées, souvent bien connues localement. Elles emploieront l’accompagnant et seront remboursées par l’État, qui assumera donc la charge financière de ce dispositif.
Le dispositif mis en place permettra donc la continuité de l’accompagnement pour les enfants qui en ont besoin. Il permettra également d’offrir des perspectives professionnelles aux accompagnants qui souhaitent exercer durablement – et non plus dans le cadre de contrats nécessairement bornés dans le temps – auprès des élèves handicapés.
Nous pensons ainsi répondre d’une façon positive aux inquiétudes entendues ces derniers jours.
Mme la présidente. Quel est l’avis de la commission ?
M. Jacques Alain Bénisti, rapporteur. À titre personnel, avis favorable.
Mme la présidente. La parole est à M. Bernard Derosier.
M. Bernard Derosier. Vous avez exprimé mon point de vue par anticipation, je ne le reprendrai donc pas longuement. (Sourires)
Le problème était posé, et pas depuis ce matin, ni même depuis le 17 juin – date de la deuxième délibération de la commission sur ce projet de loi. Gouverner, c’est prévoir : or le Gouvernement connaissait le problème ; les pouvoirs publics avaient été alertés depuis longtemps. Il a fallu qu’une certaine émotion soit entendue dans les médias pour que vous réagissiez.
De plus, la réaction serait bonne si elle avait des prolongements dans l’avenir. Des cas similaires se présenteront, ceux d’autres intervenants dans les services publics qui ne seront pas réglés par ce texte. En outre, votre solution n’efface pas le risque que le problème finisse, à terme, par se poser à nouveau. Il y a donc nécessité de légiférer – non pas aujourd’hui, mais dans un avenir aussi proche que possible – pour que des cas de figure comme celui des auxiliaires de vie scolaire ne se reproduisent plus.
Mme la présidente. La parole est à M. Georges Tron.
M. Georges Tron. Je me réjouis à double titre de cet amendement. Je m’en réjouis sur le fond : ce sujet, monsieur Derosier, ne suscite aucune polémique, et il est bon de pouvoir assurer à ces enfants le suivi dont ils ont besoin. Je félicite le Gouvernement de prendre ses responsabilités financières.
Je me réjouis aussi que, sur un sujet de cette nature, un travail ait été mené non seulement par le Gouvernement, mais aussi par le Parlement : je voudrais ici avoir un mot pour notre collègue Marie-Anne Montchamp, qui travaille sur ces questions et à qui la résolution de ce problème tenait à cœur.
M. Jean-Luc Warsmann, président de la commission des lois. Absolument !
M. Georges Tron. Je suis donc ravi que cet amendement vienne en discussion et que nous soyons tous, les uns et les autres, en mesure de l’approuver.
M. le président. La parole est à M. René Dosière.
M. René Dosière. C’est un sujet sérieux, et important – j’ai entendu parler de plusieurs dizaines de milliers de personnes concernées par la fin de leur contrat, le 1er juillet.
Le Gouvernement propose d’assurer la continuité de l’aide individuelle. Mais pour combien de temps, monsieur le ministre ? Les gens qui vont prendre connaissance du vote de cet amendement s’en réjouiront, mais se demanderont combien de temps cela va durer : six mois, un an ? Quel est le processus envisagé ?
Vous devez comprendre que nous sommes amenés à vous poser ces questions. Si nous avions eu l’amendement en commission, nous aurions pu approfondir ce point. Il conviendrait que vous apportiez quelques précisions, faute de quoi les quelques dizaines de milliers de personnes qui attendent vont continuer à s’inquiéter. (...)
(L’amendement n° 60 est adopté.)
Article L.351-3 actuel :Article 30 (nouveau)
L’article L. 351-3 du code de l’éducation est complété par un alinéa ainsi
rédigé :
« Alternativement, l’aide individuelle mentionnée au premier alinéa peut, après accord entre l’inspecteur d’académie et la famille de l’élève, lorsque la continuité de l’accompagnement est nécessaire à l’élève en fonction de la nature particulière de son handicap, être assurée par une association ou un groupement d’associations ayant fait l’objet d’un agrément et ayant conclu une convention avec le ministère de l’éducation nationale. Les modalités d’application du présent article sont déterminées par décret. »
- Lorsque la commission mentionnée à l'article L. 146-9 du code de l'action sociale et des familles constate qu'un enfant peut être scolarisé dans une classe de l'enseignement public ou d'un établissement visé au 3° de l'article L. 351-1 du présent code à condition de bénéficier d'une aide individuelle dont elle détermine la quotité horaire, cette aide peut être apportée par un assistant d'éducation recruté conformément au sixième alinéa de l'article L. 916-1.
Les assistants d'éducation affectés aux missions d'aide à l'accueil et à l'intégration scolaires des enfants handicapés sont recrutés par l'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'éducation nationale. Si l'aide individuelle nécessaire à l'enfant handicapé ne comporte pas de soutien pédagogique, ces assistants peuvent être recrutés sans condition de diplôme. Ils reçoivent une formation adaptée.
Ils exercent leurs fonctions auprès des élèves pour lesquels une aide a été reconnue nécessaire par décision de la commission mentionnée à l'article L. 146-9 du code de l'action sociale et des familles. Leur contrat de travail précise le nom des écoles et des établissements scolaires au sein desquels ils sont susceptibles d'exercer leurs fonctions.
Ces assistants d'éducation bénéficient d'une formation spécifique leur permettant de répondre aux besoins particuliers des élèves qui leur sont confiés.
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Communiqué officiel :
Continuité de l’accompagnement individualisé des enfants handicapés scolarisés
Nadine Morano, Secrétaire d’Etat chargée de la Famille et de la Solidarité, confirme la garantie apportée aux familles de la continuité de l’accompagnement individualisé des enfants handicapés scolarisés
Le Gouvernement vient d’apporter une solution concrète et pragmatique en faveur des enfants handicapés scolarisés en déposant un amendement voté cette nuit dans le cadre de l’examen de la loi sur la mobilité de la fonction publique.
Désormais, l’aide individuelle assurée par l’Etat en faveur des enfants présentant un handicap particulier pourra être assurée par une association ou un groupement d’associations, ayant fait l’objet d’un agrément et ayant conclu une convention avec le ministère de l’Education nationale, et ce, après accord entre l’inspecteur d’académie et la famille de l’enfant.
Nadine Morano confirme que cette solution innovante permettra de garantir la continuité de l’aide scolaire entre l’école et le milieu familial dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Elle s’y était engagée dès le début de la semaine dans le cadre des consultations qu’elle mène avec les associations actives sur la politique du handicap. Elle entend poursuivre le renforcement de l’accompagnement en faveur des enfants handicapés.
Continuité de l’accompagnement individualisé des enfants handicapés scolarisés
Nadine Morano, Secrétaire d’Etat chargée de la Famille et de la Solidarité, confirme la garantie apportée aux familles de la continuité de l’accompagnement individualisé des enfants handicapés scolarisés
Le Gouvernement vient d’apporter une solution concrète et pragmatique en faveur des enfants handicapés scolarisés en déposant un amendement voté cette nuit dans le cadre de l’examen de la loi sur la mobilité de la fonction publique.
Désormais, l’aide individuelle assurée par l’Etat en faveur des enfants présentant un handicap particulier pourra être assurée par une association ou un groupement d’associations, ayant fait l’objet d’un agrément et ayant conclu une convention avec le ministère de l’Education nationale, et ce, après accord entre l’inspecteur d’académie et la famille de l’enfant.
Nadine Morano confirme que cette solution innovante permettra de garantir la continuité de l’aide scolaire entre l’école et le milieu familial dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Elle s’y était engagée dès le début de la semaine dans le cadre des consultations qu’elle mène avec les associations actives sur la politique du handicap. Elle entend poursuivre le renforcement de l’accompagnement en faveur des enfants handicapés.
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Des fortunes diverses pour les assistants de vie scolaire
Le gouvernement a apporté en urgence plusieurs réponses aux questions soulevées par la fin des contrats précaires des assistants de vie scolaire, ces personnes qui accompagnent notamment les enfants handicapés en milieu scolaire, mais les solutions sont critiquées.
Alors que plusieurs milliers de contrats d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) et d'emplois vie scolaire (EVS) sont échus depuis fin juin, la mobilisation en leur faveur a débouché sur trois décisions.
Outre la promesse qu'il y aura autant de personnels à la rentrée pour accompagner les élèves handicapés, le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a fait voter dans la nuit de jeudi à vendredi un amendement permettant que certains AVS restent auprès des élèves qu'ils aidaient individuellement.
Dans de tels cas "il y a une relation qui se noue, il y a de l'humain", d'où "un besoin de continuité", a expliqué M. Chatel mercredi sur France Inter.
La solution trouvée est que ces emplois, dépendant auparavant de l'Etat, seront "portés par le monde associatif, avec un accompagnement financier de l'Etat", a-t-il précisé.
Deuxième décision: une "mission d'inspection" a été lancée pour savoir si la formation dont devaient bénéficier AVS et EVS durant leurs contrats a bien été dispensée.
"Ce sont des CDD pensés comme des tremplins vers l'emploi. Cette vocation d'insertion professionnelle a-t-elle été bien satisfaite? Je ne suis pas sûr qu'elle l'ait été pleinement", a estimé M. Chatel.
Enfin, un accord visant à favoriser le reclassement des EVS a été conclu mardi pour un an entre le gouvernement, Pôle emploi et l'entreprise de services à la personne O2, qui s'est engagée à examiner en priorité les dossiers d'EVS pour son recrutement de 2.000 gardes d'enfants à domicile prévu en septembre.
Le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, compte étendre ce dispositif "dans les prochains jours à l'ensemble du secteur" des services à la personne.
Ces décisions ont suscité plusieurs types de critiques. Pour l'Association des paralysés de France (APF), le transfert d'AVS à des associations constitue un "désengagement de l'Etat" qualifié de "scandale".
"Désengagement", le terme est repris par le SNUipp-FSU, principal syndicat d'enseignants du primaire, tandis que l'Unapei, association qui travaille à la défense des personnes handicapées mentales, juge que ce transfert "ne peut constituer qu'une réponse provisoire".
"L'Unapei attend toujours une réponse plus globale et surtout un engagement financier de l'Etat durant cette période transitoire", a-t-elle ajouté.
Quant au sort des EVS, une intersyndicale a demandé audience à Nicolas Sarkozy à leur sujet, après avoir déposé à l'Elysée une pétition de 100.000 signatures. "Il est temps que l'Etat réfléchisse à une politique de long terme", estime Dominique Thoby, du syndicat SE-Unsa.
"On espérait des postes de contractuels pour les EVS ayant fait des tâches administratives, et on leur propose des gardes d'enfants qui ne tiennent pas compte de leur expérience professionnelle", ajoute-t-elle.
Plus généralement, les réactions ont dénoncé la gestion tardive par l'Etat de ces contrats arrivant à échéance, alors même que le gouvernement a fait des contrats aidés un des éléments de sa politique de lutte contre la hausse du chômage depuis le déclenchement de la crise économico-financière en 2008.
L'Unapei comme le SE-Unsa jugent que les solutions ont été trouvées "en urgence", alors qu'ils avaient alerté le gouvernement "depuis des mois".
Le gouvernement a apporté en urgence plusieurs réponses aux questions soulevées par la fin des contrats précaires des assistants de vie scolaire, ces personnes qui accompagnent notamment les enfants handicapés en milieu scolaire, mais les solutions sont critiquées.
Alors que plusieurs milliers de contrats d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) et d'emplois vie scolaire (EVS) sont échus depuis fin juin, la mobilisation en leur faveur a débouché sur trois décisions.
Outre la promesse qu'il y aura autant de personnels à la rentrée pour accompagner les élèves handicapés, le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a fait voter dans la nuit de jeudi à vendredi un amendement permettant que certains AVS restent auprès des élèves qu'ils aidaient individuellement.
Dans de tels cas "il y a une relation qui se noue, il y a de l'humain", d'où "un besoin de continuité", a expliqué M. Chatel mercredi sur France Inter.
La solution trouvée est que ces emplois, dépendant auparavant de l'Etat, seront "portés par le monde associatif, avec un accompagnement financier de l'Etat", a-t-il précisé.
Deuxième décision: une "mission d'inspection" a été lancée pour savoir si la formation dont devaient bénéficier AVS et EVS durant leurs contrats a bien été dispensée.
"Ce sont des CDD pensés comme des tremplins vers l'emploi. Cette vocation d'insertion professionnelle a-t-elle été bien satisfaite? Je ne suis pas sûr qu'elle l'ait été pleinement", a estimé M. Chatel.
Enfin, un accord visant à favoriser le reclassement des EVS a été conclu mardi pour un an entre le gouvernement, Pôle emploi et l'entreprise de services à la personne O2, qui s'est engagée à examiner en priorité les dossiers d'EVS pour son recrutement de 2.000 gardes d'enfants à domicile prévu en septembre.
Le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, compte étendre ce dispositif "dans les prochains jours à l'ensemble du secteur" des services à la personne.
Ces décisions ont suscité plusieurs types de critiques. Pour l'Association des paralysés de France (APF), le transfert d'AVS à des associations constitue un "désengagement de l'Etat" qualifié de "scandale".
"Désengagement", le terme est repris par le SNUipp-FSU, principal syndicat d'enseignants du primaire, tandis que l'Unapei, association qui travaille à la défense des personnes handicapées mentales, juge que ce transfert "ne peut constituer qu'une réponse provisoire".
"L'Unapei attend toujours une réponse plus globale et surtout un engagement financier de l'Etat durant cette période transitoire", a-t-elle ajouté.
Quant au sort des EVS, une intersyndicale a demandé audience à Nicolas Sarkozy à leur sujet, après avoir déposé à l'Elysée une pétition de 100.000 signatures. "Il est temps que l'Etat réfléchisse à une politique de long terme", estime Dominique Thoby, du syndicat SE-Unsa.
"On espérait des postes de contractuels pour les EVS ayant fait des tâches administratives, et on leur propose des gardes d'enfants qui ne tiennent pas compte de leur expérience professionnelle", ajoute-t-elle.
Plus généralement, les réactions ont dénoncé la gestion tardive par l'Etat de ces contrats arrivant à échéance, alors même que le gouvernement a fait des contrats aidés un des éléments de sa politique de lutte contre la hausse du chômage depuis le déclenchement de la crise économico-financière en 2008.
L'Unapei comme le SE-Unsa jugent que les solutions ont été trouvées "en urgence", alors qu'ils avaient alerté le gouvernement "depuis des mois".
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CREAI
Nouvelle publication : étude du CREAI Bretagne sur la scolarisation des enfants handicapés en Bretagne.
http://www.creai-bretagne.org/download/ ... pos_31.pdf
Voir le tableau 9 (p.7) qui indique 370 élèves suivis par AVS/EVS en 29 (853 en 35). Ce qu'on ne sait pas, c'est ce qui relève de l'autisme.A noter : "A la rentrée 2008, 1 035 enfants bénéficiaient d’un accompagnement par un AVS en établissement scolaire, contre 702 à la rentrée 2007 et 388 à la rentrée 2003 (Tableau 9).
L’Ille-et-Vilaine se singularise par l’effort porté en matière d’accompagnement à la scolarisation individuelle, avec un nombre élevé d’AVS et d’EVS ASEH. L’emploi des EVS ASEH est très contrasté selon les départements. Ainsi, l’Ille-et-Vilaine et le Morbihan, au regard de leur population, enregistrent un nombre important d’EVS ASEH et à l’inverse, les Côtes d’Armor et le Finistère, un nombre nettement moins élevé" (p.5)
http://www.creai-bretagne.org/download/ ... pos_31.pdf
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Eh bien moi qui croyait qu'on était les 1ers en terme de nombre d'AVS....c'était donc des bêtises?????
Argggh.!

Argggh.!


Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
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- Localisation : Finistère
Dossier de l'UNAPEDA sur les AVS :
http://www.unapeda.asso.fr/rubrique.php3?id_rubrique=13
En particulier :
Auxiliaires de vie scolaire : Le scandale du désengagement de l’Etat ! Position de l’APF
lundi 20 juillet 2009
AVS : communiqué de l’UNAPEI
jeudi 16 juillet 2009
AVS / EVS : Position de la FNASEPH
vendredi 10 juillet 2009
Positionnement de l’Uncevs sur l’Amendement n°60 et les futurs emplois durables des EVS
http://www.unapeda.asso.fr/rubrique.php3?id_rubrique=13
En particulier :
Auxiliaires de vie scolaire : Le scandale du désengagement de l’Etat ! Position de l’APF
lundi 20 juillet 2009
AVS : communiqué de l’UNAPEI
jeudi 16 juillet 2009
AVS / EVS : Position de la FNASEPH
vendredi 10 juillet 2009
Positionnement de l’Uncevs sur l’Amendement n°60 et les futurs emplois durables des EVS
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Le décret qui vient de paraître :
http://crisalis-asso.org/index.php?opti ... Itemid=113
http://crisalis-asso.org/index.php?opti ... Itemid=113
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Dossier de l'UNAPEDA sur les AVS :
http://www.unapeda.asso.fr/rubrique.php3?id_rubrique=13
Suite :
Communiqué UNAÏSSE suite à la parution du Décret au JO le 23 août 2009 consécutif à l’amendement 60
Site de l'UNCEVS
Union Nationale des Collectifs EVS
http://uncevs.kazeo.com/
Blog du référent UNCEVS de Bretagne
Nicolas le référent 72

http://www.unapeda.asso.fr/rubrique.php3?id_rubrique=13
Suite :
Communiqué UNAÏSSE suite à la parution du Décret au JO le 23 août 2009 consécutif à l’amendement 60
Site de l'UNCEVS
Union Nationale des Collectifs EVS
http://uncevs.kazeo.com/
Blog du référent UNCEVS de Bretagne
Nicolas le référent 72