G.O.B. a écrit :Liesl a écrit :La raison pour laquelle je me retrouve de nouveau sur ce post est un événement qui n'est d'ailleurs toujours pas arrivé à son terme au moment où j'écris ces lignes. Pour faire court, je n'ai rien mangé depuis plus de 24 heures parce que des "invités indésirables" de mon frère passent leur temps dans la cuisine (pour vous situer le contexte, mon frère a bien sa propre chambre mais tout son matériel, ses occupations etc... contrairement aux miennes, sont dans la pièce qui nous sert de salon-salle à manger-cuisine, ce qui fait que tout le monde se réunit là bas, bloquant l'accès). Et pour bien empirer la chose ils ont dormi dans cette même pièce à l'improviste la nuit dernière et étaient toujours là ce matin au réveil. Je sais que c'est complètement idiot, d'ailleurs je me sens complètement idiote, mais au fond de moi je sens que mon envie de manger sera moins importante que les sensations désagréables que j'éprouverais en allant à leur rencontre.
Alala le genre de situation que j'ai bien connu
C'est fou comme ça me soulage de réaliser que je ne suis pas la seule. Je me sens si stupide d'avoir à m'infliger une chose pareille juste parce que j'ai une trouille pas possible.
Tugdual a écrit :Essaie de conserver dans ta chambre un peu
de nourriture au cas où ça se reproduirait :
gâteaux, crêpes, (sardines pour les connaisseurs) ...
J'y pensais depuis quelques semaines, mais je me suis promis de le faire à partir de maintenant. Il me faut juste des choses qui ne se mettent pas au frigo et ne se périment pas trop vite. D'un côté j'espère que ça ne se reproduira pas mais connaissant mon frère et son
"syndrome de l'hyper-sociabilité" je ne suis pas sortie de
l'auberge la chambre
Lilette a écrit :Mais va en parler à ton frère, fais toi entendre, certainement plus facile à dure qu'à faire certes, mais quand même, il pourrait penser à toi et réagir, ce n'est pas normal que tu restes sans manger !
Crois-moi il sait ce qui se trame. Il me voit me "terrer" dans ma chambre à chaque visite d'un de ses amis, et parfois il en a même un peu honte mais il le gère plutôt bien. Je lui ai demandé de toujours me prévenir lorsque quelqu'un devait venir (et c'est plutôt compliqué à gérer puisque généralement ces choses se font plus ou moins à l'improviste, donc je me fais prévenir une heure à l'avance, deux ou trois au mieux) et il le fait. Généralement c'est à ce moment que je lui dis "D'accord, bon je vais me terrer" et c'est presque devenu une blague entre nous. Je me rappelle de quelques fois où il m'a clairement précisé que ces personnes venaient et allaient rester sur des heures de repas, j'avais donc amené dans ma chambre la bouilloire et une boîte de nouilles instantanées
, mais généralement ça ne dure pas plus de quelques heures et je peux toujours manger une fois les "intrus" rentrés chez eux.
Il ne faut pas croire que je n'ai pas été prévenue de l'arrivée de ces gens à l'avance. Je n'avais juste aucune information et je pensais (puisque je devais aller quelque part aux mêmes horaires) qu'ils seraient repartis à mon retour. J'étais dans l'erreur puisqu'ils étaient toujours là. J'ai donc attendu qu'ils partent pour manger, sauf qu'à une heure du matin ils étaient toujours là. Je suis donc allée me coucher sans manger en me disant qu'au moins j'aurais le droit à un bon petit déjeuner le lendemain, sauf qu'ils ne sont pas repartis. A l'heure où j'écris ils sont toujours là. Sale concours de circonstances. Je ne peux pas demander à mon frère de les renvoyer chez eux puisqu'ils sont en train de travailler ensemble à ce que j'ai compris (là aussi j'avais été prévenue, mais rien ne me laissait imaginer qu'ils feraient ça dans mon salon, et encore moins sur plusieurs jours d'affilée non-stop).
Il ne faut pas croire non plus qu'il s'est contenté de m'ignorer. Il m'a demandé si je voulais venir manger à deux reprises. La question n'étant pas si j'avais faim mais si je voulais venir, je lui ai répondu que non. J'estime que je n'allais pas non plus lui demander de m'apporter à manger. Si j'avais été plus prévoyante (la méthode dont parle Tugdual et que j'avais pensé appliquer plus d'une fois sans le faire), tout se serait passé beaucoup mieux que ça.
isra a écrit :Bonsoir Liesl,
En attendant, tu pourrais éventuellement lui envoyer un texto pour qu'il t'amène quelque-chose à manger,
ou pour lui demander de venir dans ta chambre, puis tu lui demandes si ses copains pourraient s'en aller
ou qu'ils aillent faire un tour un moment pour que tu puisses aller te préparer un truc à manger...
Bonsoir Isra, l'idée en elle même est logique et probablement plus souhaitable que l'expérience à laquelle je me livre actuellement. Je me suis imaginée lui demander de m'apporter à manger, mais ça m'a quelque peu révoltée
. Déjà qu'il n'est pas fier du comportement de sa sœur, je le vois très mal préparer à manger aux yeux de tous pour me l'apporter dans mon petit coin. Ce serait plus qu'explicite et probablement mal pris dans tous les cas. C'est toujours mieux qu'un jeûne contraint, c'est vrai, mais j'ai vraiment du mal avec cette idée. Et ce n'est pas ma seule solution d'ailleurs, j'ai simplement trop tardé à avoir l'idée consistant à quitter l'appartement pour aller acheter quelque chose rapidement. Ça n'aurait fait de mal à personne et c'est toujours mieux de sortir un peu de ma chambre, quitte à affronter cette petite appréhension des grandes surfaces ce qui me soulagera un peu de ne pas pouvoir affronter la grande appréhension des inconnus. A me lire on pourrait presque considérer que je me force à subir ça avec volonté et détermination, ce qui est le cas quand on y réfléchit. C'est notamment pour ça que je me sens si stupide
.
Ma chambre ne restera plus sans réserves de nourriture, ça c'est clair et net.
) et aussi parce que comme je le dis dans mon message, c'est aussi mon cas, la plupart du temps, mais pas en permanence c'est pour ça que je demandais s'il y avait des lieux, en dehors des maisons, dans lesquels d'autres membres se sentaient autant en sécurité qu'au sein de leur foyer 
!) et je dois dire que j'ai aussi, instinctivement, été me promener en ville pour fuir la situation qui me déplaisait chez moi. Et dans la plupart des cas (surtout la nuit) quelque chose de plus ou moins désagréable est survenu (abordée alors que je n'avais pas du tout envie de parler pour le "moins pire", et ça a duré même si je devais avoir l'air clairement renfrognée, ou au pire des cas a demi pelotée dans le tramway par une espèce de papi pédophile ou je ne sais quoi). Ça ne m'a pas vraiment donné envie de sortir seule la nuit. Ce qui était plus ou moins mon problème à la base et la raison de cette révélation que j'ai eue comme quoi il me faudrait un endroit faisant office de "second chez moi" pour éviter les situations de la rue ou du chez moi conflictuel.
