L'angoisse chez les aspies
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L'angoisse chez les aspies
Bon, je sais, le sujet peut prêter à sourire tellement il peut paraître évident que les apsies sont éternellement de grands angoissés. Mais justement, je me demande bien pourquoi....
Exemples : Flo, pour qui le téléphone a longtemps été un objet d'angoisse, mais qui aurait maintenant de grandes difficultés à vivre sans, est angoissé quand quelqu'un lui dit : " je te rappelle dans 5 minutes " et que la personne ne le fait pas. Tout de suite, Flo est angoissé, car il est " forcément arrivé quelque chose à cette personne " !
Ou bien quand il téléphone à quelqu'un et que cela ne répond pas, idem. Alors, il appelle toutes les 5 minutes jusqu'à temps qu'il ait une réponse. Si la personne ne répond pas, il lui est " forcément arrivé quelque chose " !
Cette après-midi, je l'ai déposé en voiture devant la maison, mais de l'autre côté du trottoir. Il m'a dit : " Il faut que je traverse tout seul ? " Bon, évidemment, il est largement capable de traverser cette route sans problème, et il l'a d'ailleurs fait, mais il a eu un moment d'angoisse tout de même....
Bon, j'arrête avec mes exemples, car je pourrais en siter des dizaines et des dizaines.
Mais ma question : pourquoi les aspies sont angoissés si facilement sur des sujets aussi bénins et pour lesquels, nous, NT, ne porterions même pas d'importance ?
Exemples : Flo, pour qui le téléphone a longtemps été un objet d'angoisse, mais qui aurait maintenant de grandes difficultés à vivre sans, est angoissé quand quelqu'un lui dit : " je te rappelle dans 5 minutes " et que la personne ne le fait pas. Tout de suite, Flo est angoissé, car il est " forcément arrivé quelque chose à cette personne " !
Ou bien quand il téléphone à quelqu'un et que cela ne répond pas, idem. Alors, il appelle toutes les 5 minutes jusqu'à temps qu'il ait une réponse. Si la personne ne répond pas, il lui est " forcément arrivé quelque chose " !
Cette après-midi, je l'ai déposé en voiture devant la maison, mais de l'autre côté du trottoir. Il m'a dit : " Il faut que je traverse tout seul ? " Bon, évidemment, il est largement capable de traverser cette route sans problème, et il l'a d'ailleurs fait, mais il a eu un moment d'angoisse tout de même....
Bon, j'arrête avec mes exemples, car je pourrais en siter des dizaines et des dizaines.
Mais ma question : pourquoi les aspies sont angoissés si facilement sur des sujets aussi bénins et pour lesquels, nous, NT, ne porterions même pas d'importance ?
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Pour ma part, si quelquun me dit je t'appelle dans 5mn et qu'il n'appelle pas, ce n'est plus de savoir s'il est arrivé quelquechose de grave qui m'angoisse, mais plutôt qu'il n'ai pas respecté sa parole. Qu'il m'ait en quelque sorte trompé, ou même trahi...
Un fait anodin pour beaucoup, me fait soupçonner chez moi des éléments essentiels de la personnalité des individus.
Un fait anodin pour beaucoup, me fait soupçonner chez moi des éléments essentiels de la personnalité des individus.
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Je répondrai comme Bernard. C'est terrible de ne pas savoir. Il y a mon exemple au téléphone quelque part sur ce forum, à propos des N° que je ne connais pas ? Qui veut entrer dans mon monde ? Qu'est-ce qu'ils me veulent ? Quelel(s) incidence(s) cela aura sur ma vie future ?
Et il n'y a pas si longtemps, comme je n'avais pas eu de nouvelles de ma mère, j'ai voulu la joindre. Crises d'angoisse, impossible, elle est où ? Et pendant 1h30, frénétiquement, toutes les 5 mn, montre en main, j'ai appelé son portable, son 1er téléphone de maison, son 2nd télephone de maison jusqu'à ce que j'ai une réponse, persuadée qu'un malheur lui était peut-être arrivé. (Elle était tranquillement en train d'assister à une réunion de la paroisse).
Et il n'y a pas si longtemps, comme je n'avais pas eu de nouvelles de ma mère, j'ai voulu la joindre. Crises d'angoisse, impossible, elle est où ? Et pendant 1h30, frénétiquement, toutes les 5 mn, montre en main, j'ai appelé son portable, son 1er téléphone de maison, son 2nd télephone de maison jusqu'à ce que j'ai une réponse, persuadée qu'un malheur lui était peut-être arrivé. (Elle était tranquillement en train d'assister à une réunion de la paroisse).
Modifié en dernier par Luna le vendredi 5 juin 2009 à 10:06, modifié 1 fois.
Luna TMG
http://www.flickr.com/photos/lunatmg/?details=1 / détails
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"Dans la photographie, il y a une réalité si subtile qu'elle devient plus vraie que la réalité" - Alfred Stieglitz
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Je rejoins les réponses de Olivier, Bernard et Luna.
L'incertitude c'est terrible. C'est pour ça que je préfère de loin un oui et même un non à un peut-être !
Rappelle moi dans 5 minutes peut être stressant mais est recevable... Appelle moi un peu plus tard est nettement plus angoissant.
L'attente est une chose difficile mais l'attente dans l'incertitude l'est encore plus.
L'exemple de Hitchcock pour différencier surprise est suspens est bien connu : deux hommes autour d'une table sous laquelle est placée une bombe. Si le public sait qu'il y a une bombe mais pas quand elle va exploser c'est du suspens si elle ne la découvre qu'au moment de l'explosion c'est de la surprise.
Surtout enfant ma vie était un suspens permanent - envisageant en permanence toutes les bombes qui pourraient exister - et douloureux néanmoins ponctué de surprises désagréables. Quand on sait quand et où va exploser la bombe c'est angoissant mais on peut éventuellement la désamorcer, l'éviter ou au moins se préparer à sauter, quand on est dans l'incertitude on ne peut que s'angoisser... D'autant plus que l'incertitude laisse place à l'imagination. Quand on a besoin de tout savoir pour se rassurer il n'y a rien de pire qu'imaginer toutes les possibilités parce qu'à la longue ce sont les négatives - on peut absolument toujours en trouver - qui prendront très souvent le dessus...
Ce qui est assez récurrent par contre c'est que je le prends pour moi. Par instinct je réagis comme si les actes fait par des personnes et qui me touchent étaient tournés vers moi. Je veux dire, comme s'ils avaient une signification fondamentale par rapport à notre relation, comme si je devais chercher un sens que je suis bien incapable de déterminer... Et le problème, quand on se crée des scénarios, c'est que quand la personne vous donne des explications qui vont à leur encontre c'est difficile de la croire parce que ça implique de supprimer des images/pensées qui ont tourné en boucle dans notre tête...
(une des nombreuses raisons qui font que je ne sais jamais vraiment si je dois en vouloir ou non aux gens, s'ils se sont bien comportés ou non, si je peux légitimement leur reprocher quelque chose ou pas... )
L'incertitude c'est terrible. C'est pour ça que je préfère de loin un oui et même un non à un peut-être !
Rappelle moi dans 5 minutes peut être stressant mais est recevable... Appelle moi un peu plus tard est nettement plus angoissant.
L'attente est une chose difficile mais l'attente dans l'incertitude l'est encore plus.
L'exemple de Hitchcock pour différencier surprise est suspens est bien connu : deux hommes autour d'une table sous laquelle est placée une bombe. Si le public sait qu'il y a une bombe mais pas quand elle va exploser c'est du suspens si elle ne la découvre qu'au moment de l'explosion c'est de la surprise.
Surtout enfant ma vie était un suspens permanent - envisageant en permanence toutes les bombes qui pourraient exister - et douloureux néanmoins ponctué de surprises désagréables. Quand on sait quand et où va exploser la bombe c'est angoissant mais on peut éventuellement la désamorcer, l'éviter ou au moins se préparer à sauter, quand on est dans l'incertitude on ne peut que s'angoisser... D'autant plus que l'incertitude laisse place à l'imagination. Quand on a besoin de tout savoir pour se rassurer il n'y a rien de pire qu'imaginer toutes les possibilités parce qu'à la longue ce sont les négatives - on peut absolument toujours en trouver - qui prendront très souvent le dessus...
Pour moi ce qui est le plus déstabilisant c'est que j'ai tendance à envisager toutes les hypothèses qui figurent dans ton message... Mais que je suis incapable de choisir entre elles. Est-ce que je dois en vouloir à la personne ou m'inquiéter pour elle ?!Pour ma part, si quelquun me dit je t'appelle dans 5mn et qu'il n'appelle pas, ce n'est plus de savoir s'il est arrivé quelquechose de grave qui m'angoisse, mais plutôt qu'il n'ai pas respecté sa parole. Qu'il m'ait en quelque sorte trompé, ou même trahi...
Ce qui est assez récurrent par contre c'est que je le prends pour moi. Par instinct je réagis comme si les actes fait par des personnes et qui me touchent étaient tournés vers moi. Je veux dire, comme s'ils avaient une signification fondamentale par rapport à notre relation, comme si je devais chercher un sens que je suis bien incapable de déterminer... Et le problème, quand on se crée des scénarios, c'est que quand la personne vous donne des explications qui vont à leur encontre c'est difficile de la croire parce que ça implique de supprimer des images/pensées qui ont tourné en boucle dans notre tête...
(une des nombreuses raisons qui font que je ne sais jamais vraiment si je dois en vouloir ou non aux gens, s'ils se sont bien comportés ou non, si je peux légitimement leur reprocher quelque chose ou pas... )
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Quand je dis je serais à Telle heure chez vous, c'est à l'heure pile que j'appuie sur la sonnette. J'ai beaucoup de mal à admettre quil puisse en être différemment pour les autres. Je sais pourtant que mon attitude est peu commune, mais rien n'y fait, c'est comme ça. Si on me dit devoir m'appeller au téléphone, j'attends à côté du combiné à l'heure dite et ne fais rien d'autre, qu'attendre et attendre. Je deviens au fur et à mesure de l'attente, angoissé que encore une fois mon interlocuteur se moque de moi et ne respecte pas ses engagements...
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Mais ma question est : y a-t-il un moyen de vous rassurer pour éviter ces angoisses qui sont, il faut bien le dire, disproportionnées ? Car j'ai beau essayer de relativiser les choses avec Florent, rien n'y fait, ou si cela le rassure sur le moment, la fois d'après, les mêmes angoisses reviennent...
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Tu as sans doute la clé du problème, Bernard, mais pourquoi est-ce si angoissant ?bernard a écrit :C'est l'incertitude qui angoisse.
Pour reprendre l'exemple du téléphone, si la personne ne rappelle pas, c'est peut-être soit parce qu'elle a oublié, soit parce qu'elle a eu une occupation imprévue à faire... Dans les deux cas, il n'y a rien d'angoissant...
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Non, ta question était :
A ton autre question :
Et nous y avons répondu.Mais ma question : pourquoi les aspies sont angoissés si facilement sur des sujets aussi bénins et pour lesquels, nous, NT, ne porterions même pas d'importance ?
A ton autre question :
Je relativise comme je peux. Avec l'âge, ça marche mieux, moins d'angoisse. ce qui ne m'empêche pas d'avoir des coups de Trafalgar (je ne sais pas si l'expression convient mais je la trouve belle) et de me retrouver comme une petite souris perdue et tremblotante . Le Rescue remedy calme bien, le spasmine aussi.Mais ma question est : y a-t-il un moyen de vous rassurer pour éviter ces angoisses qui sont, il faut bien le dire, disproportionnées ? Car j'ai beau essayer de relativiser les choses avec Florent, rien n'y fait, ou si cela le rassure sur le moment, la fois d'après, les mêmes angoisses reviennent...
Luna TMG
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"Dans la photographie, il y a une réalité si subtile qu'elle devient plus vraie que la réalité" - Alfred Stieglitz
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Je vais encore dire des trucs que j'ai appris chez les surdoués, mais bon si ça peut être utile à d'autre :
Dans leur cas, à l'origine des angoisses il y a souvent de l'hypersensibilité. Les sens sont plus développés (peau fragile, vision périphérique plus développée, sons, goût et odeurs détectés plus tôt et avec plus de nuances ). A cause de cela, l'environnement est perçu avec plus d'intensité. C'est vécu comme une intrusion et procure un sentiment d'insécurité.
Les gens hypersensibles ressentent tout de manière excessive, là où les NT ne voient que trucs ordinaires pour lequel il n'y a pas besoin dans faire des tonnes. Souvent, les hypersensibles n'ont pas conscience de ressentir les choses différemment des NT et inversement.
Quand on comprend le ressenti à l'origine d'une angoisse, ça ne la fait pas disparaitre vu qu'on est toujours aussi sensible, mais ça permet de relativiser. On sait que c'est juste un mauvais instant à passer et que quelques minutes plus tard, quand la sensation sera passée, ça ira mieux.
Dans leur cas, à l'origine des angoisses il y a souvent de l'hypersensibilité. Les sens sont plus développés (peau fragile, vision périphérique plus développée, sons, goût et odeurs détectés plus tôt et avec plus de nuances ). A cause de cela, l'environnement est perçu avec plus d'intensité. C'est vécu comme une intrusion et procure un sentiment d'insécurité.
Les gens hypersensibles ressentent tout de manière excessive, là où les NT ne voient que trucs ordinaires pour lequel il n'y a pas besoin dans faire des tonnes. Souvent, les hypersensibles n'ont pas conscience de ressentir les choses différemment des NT et inversement.
Quand on comprend le ressenti à l'origine d'une angoisse, ça ne la fait pas disparaitre vu qu'on est toujours aussi sensible, mais ça permet de relativiser. On sait que c'est juste un mauvais instant à passer et que quelques minutes plus tard, quand la sensation sera passée, ça ira mieux.
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moi ce qui m'aggace vraiment c'est la certitude de brigitte sur le fait que toutes ces choses NE SONT PAS angoissantes... pour personne. Que ce n'est pas logique. Que ça n'a pas lieu d'être.
Selon moi ça démontre une belle fermeture d'esprit. à partir de là je ne vois pas ce qui pourrait être dis... rien ne sera recevable puisqu 'elle n'acceptera sans doute jamais qu'on puisse avoir un point de vue différent d'elle sur les situations angoissantes ou non.
à se demander qui est autiste et qui ne l'est pas.
Selon moi ça démontre une belle fermeture d'esprit. à partir de là je ne vois pas ce qui pourrait être dis... rien ne sera recevable puisqu 'elle n'acceptera sans doute jamais qu'on puisse avoir un point de vue différent d'elle sur les situations angoissantes ou non.
à se demander qui est autiste et qui ne l'est pas.
"Sans la liberté de lier, il n’est point d’internet."
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J'étais en colère, mes mots sont durs. désolée.
C'est pas tant ce qu'à dis brigitte que l'accumulation de discours de ce genre entendu régulièrement sur ce forum qui m'ont fait réagir. C'est juste que d'habitude je garde ça pour moi... j'ai craqué. J'aurai surement pu le dire différemment avec le recul.
C'est pas tant ce qu'à dis brigitte que l'accumulation de discours de ce genre entendu régulièrement sur ce forum qui m'ont fait réagir. C'est juste que d'habitude je garde ça pour moi... j'ai craqué. J'aurai surement pu le dire différemment avec le recul.
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je passe mon temps à essayer vainement de me mettre à la place des NTs. Je fais cet effort spontannément, sans rechigner, sans me plaindre, sans passer mon temps à dire : "olala, mais qu'est-ce qu'ils sont bizarres ces NTs, mais pourquoi diable ils font toutes ces choses qui ne me semblent avoir aucun sens". Et pourtant j'en bave vraiment, j'échoue la plupart du temps à comprendre... mais personne ne viendra jamais m'épauler pour ça. C'est la dure et triste vérité.
Alors entendre un NT se plaindre du comportement apparemment illogique d'un autiste... l'entendre dire qu'un autiste est illogique, qu'il exagère forcément... ça me hérisse le poil. Si même les NTs, qui sont pourtant très forts pour comprendre les autres et leurs comportements, ne parviennent pas à faire le minimum syndical et à être respectueux, ça me dégoute.
Alors entendre un NT se plaindre du comportement apparemment illogique d'un autiste... l'entendre dire qu'un autiste est illogique, qu'il exagère forcément... ça me hérisse le poil. Si même les NTs, qui sont pourtant très forts pour comprendre les autres et leurs comportements, ne parviennent pas à faire le minimum syndical et à être respectueux, ça me dégoute.
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La manière dont Brigitte s'est exprimée est sans doute maladroite mais je ne pense pas qu'elle soit mal intentionnée. En tous cas ça montre la distance qui existe...
Pour ma part je suis convaincu qu'une part importante de mes angoisses est disproportionnée. Par là je veux dire que idéalement ce sont des situations qui ne devraient pas susciter un tel niveau d'angoisse même éventuellement que je devrais être totalement détendu (même si je ne sais franchement pas trop à quoi ça peut ressembler d'être détendu...).
L'angoisse est disproportionnée mais il ne faut pas suggérer pour autant que la personne exagère... Même si elle peut être difficile à gérer pour l'entourage par ses manifestations, ses blocages, il faut bien se dire qu'elle se passerait bien de cette angoisse, que ça n'a rien d'agréable et que c'est certainement beaucoup plus reposant de ne pas se prendre autant la tête sur des choses qui semblent être simples pour tout le monde...
L'angoisse on peut l'affronter parfois, jusqu'à un certain point... Mais dans bien des cas elle ne diminuera pas pour autant. Quand on affronte l'angoisse en permanence je crois inévitable d'avoir des moments ou on se bat avec moins de vigueur, qu'on soit parfois submergé...
Il faut aussi se dire que vous êtes peut-être loin d'imaginer - même avec de la bonne volonté - l'immensité de l'angoisse parce que la personne serre les dents pour ne pas faire montrer son angoisse aux autres ou est simplement incapable de le faire... On peut être bouffé d'angoisse sans que ça se voit, ce n'est pas parce qu'elle ne se manifeste pas bruyamment qu'il n'y a pas une vraie angoisse/souffrance.
Ce n'est pas parce que vous avez l'impression, que vous le voyez ou sentez, qu'une personne est angoissée 20% du temps qu'elle ne l'est pas plutôt 80 ou 90% du temps en réalité...
Je sais que l'angoisse repose souvent sur des choses qui "objectivement" ne devraient pas être angoissantes... Mais même en essayant de raisonner elle est là...
Que faire pour diminuer l'angoisse ?
Au cas par cas on peut essayer de donner des réponses mais pour être honnête j'en sais rien du tout... La seule solution que je vois pour ne pas être angoissé c'est de pouvoir rester indéfiniment éloigné du monde... Simplement parce que asbolument TOUT peut-être source d'angoisse, elle n'est jamais loin. Après peut-être que mon jugement est biaisé par le fait que j'ai passé mon enfance sans que personne ne s'en soucie, sans égards particuliers pour les choses qui m'angoissaient...
Pour ma part je suis convaincu qu'une part importante de mes angoisses est disproportionnée. Par là je veux dire que idéalement ce sont des situations qui ne devraient pas susciter un tel niveau d'angoisse même éventuellement que je devrais être totalement détendu (même si je ne sais franchement pas trop à quoi ça peut ressembler d'être détendu...).
L'angoisse est disproportionnée mais il ne faut pas suggérer pour autant que la personne exagère... Même si elle peut être difficile à gérer pour l'entourage par ses manifestations, ses blocages, il faut bien se dire qu'elle se passerait bien de cette angoisse, que ça n'a rien d'agréable et que c'est certainement beaucoup plus reposant de ne pas se prendre autant la tête sur des choses qui semblent être simples pour tout le monde...
L'angoisse on peut l'affronter parfois, jusqu'à un certain point... Mais dans bien des cas elle ne diminuera pas pour autant. Quand on affronte l'angoisse en permanence je crois inévitable d'avoir des moments ou on se bat avec moins de vigueur, qu'on soit parfois submergé...
Il faut aussi se dire que vous êtes peut-être loin d'imaginer - même avec de la bonne volonté - l'immensité de l'angoisse parce que la personne serre les dents pour ne pas faire montrer son angoisse aux autres ou est simplement incapable de le faire... On peut être bouffé d'angoisse sans que ça se voit, ce n'est pas parce qu'elle ne se manifeste pas bruyamment qu'il n'y a pas une vraie angoisse/souffrance.
Ce n'est pas parce que vous avez l'impression, que vous le voyez ou sentez, qu'une personne est angoissée 20% du temps qu'elle ne l'est pas plutôt 80 ou 90% du temps en réalité...
Je sais que l'angoisse repose souvent sur des choses qui "objectivement" ne devraient pas être angoissantes... Mais même en essayant de raisonner elle est là...
Que faire pour diminuer l'angoisse ?
Au cas par cas on peut essayer de donner des réponses mais pour être honnête j'en sais rien du tout... La seule solution que je vois pour ne pas être angoissé c'est de pouvoir rester indéfiniment éloigné du monde... Simplement parce que asbolument TOUT peut-être source d'angoisse, elle n'est jamais loin. Après peut-être que mon jugement est biaisé par le fait que j'ai passé mon enfance sans que personne ne s'en soucie, sans égards particuliers pour les choses qui m'angoissaient...
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Laura, je me suis certainement mal exprimée : ma question avait pour seul but d'aider Florent à être moins angoissé, car être angoissé pour des choses qui n'en valent pas la peine gâche forcément la vie... Mon but n'était absolument ni de juger, ni de critiquer. Et je ne pense pas être " très forte pour comprendre les autres ", sinon, je ne poserai aucune question....laura a écrit :
Alors entendre un NT se plaindre du comportement apparemment illogique d'un autiste... l'entendre dire qu'un autiste est illogique, qu'il exagère forcément... ça me hérisse le poil. Si même les NTs, qui sont pourtant très forts pour comprendre les autres et leurs comportements, ne parviennent pas à faire le minimum syndical et à être respectueux, ça me dégoute.
Je suis sincèrement désolée Laura que tu aies aussi mal pris les choses. Il n'y avait aucune provocation dans mes propos....