L'oubli
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Re: L'oubli
Merci pour ta petite liste, Freeshost! J'irai voir ça à l'occasion
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"J'aurais pas été besoin" Nikos Aliagas, philosophe grec des Lumières
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Re: L'oubli
Ce que tu décris ici est une difficulté que j'ai rencontré (rencontre encore par moments). J'ai appris (petit à petit et ce n'est pas parfait) à me fier à ce que je ressens lorsque malaise il y a face à une personne/une situation. Lors de ma thérapie, mon psy m'a souvent reflété que je pouvais tout à fait me fier à ce que je ressens, que mes analyses sont essentiellement fines et justes. C'est quelque chose que j'ai travaillé avec lui, à ce que j'arrive à réagir plus rapidement lorsque je ressens malaise par rapport à une situation ou une personne. Je me souviens à cette période avoir assisté à une conférence où le comportement de la conférencière me mettait très mal à l'aise. J'ai fini par partir après une quinzaine de minutes, tremblante, le coeur battant, tellement j'étais mal. J'ai fait des recherches au sujet de cette personne sur le net et ce que j'ai trouvé comme infos a confirmé mon ressenti. Lorsque je lui avais parlé de cette expérience, mon psy était tout de même très content pour moi que j'ai quitté en pleine conférence, il m'a expliqué que si j'étais partie dès que j'avais ressenti un inconfort, je n'aurais probablement pas eu ces palpitations et tremblements. Enfin, tout cela est également lié à des expériences personnelles difficiles (donc échos ++).Pupuce a écrit :Fais-tu confiance en ce que tu ressens pour y parvenir? Parfois ce ressenti peut être très flou, juste une sensation, d'où la difficulté de se dire qu'on a raison de se méfier! Cela prend du temps, je trouve, de se construire des certitudes.
Mais maintenant, peut-être ne vais-je tout simplement plus chercher à intellectualiser et ne me fier qu'à mes ressentis et tant pis si ils sont flous? Du moment que l'on sait que la personne n'est pas bonne pour nous, ça devrait pouvoir suffire à s'éloigner. J'ai du mal à faire les choses sans comprendre pourquoi, voilà pourquoi ça prend du temps de comprendre la nocivité de quelqu'un.
Tout ça pour dire que j'avais cette tendance à chercher à comprendre rationnellement avant d'agir, alors qu'agir dès que l'on ressent un inconfort, même si on ne comprends pas ce qu'il se passe, permet de se protéger/préserver. Souvent c'est que quelque chose en soi perçoit des éléments qui ne sont pas rationalisables sur le coup, mais qui demandent à être pris en compte. Il existe un risque d'erreur, mais il me semble qu'il y a moins de conséquences à quitter un lieu/une situation/une relation qui génère des malaises, que de persister.
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Re: L'oubli
Oui, je le pense aussi. Il ne reste plus que la mise en pratiqueIdée a écrit :Il existe un risque d'erreur, mais il me semble qu'il y a moins de conséquences à quitter un lieu/une situation/une relation qui génère des malaises, que de persister.
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Re: L'oubli
Je n'ai pas de leçon à donner sur ce thème,
vu mes médiocres performances relationnelles.
Ce n'est pourtant pas faute d'y avoir réfléchi ...
Des choses lues ces derniers temps m'amènent
à penser qu'il faudrait mixer les attitudes de Idée
et de Winston, les utiliser successivement.
D'abord, il nous faudrait apprendre à écouter
nos impressions, nos ressentis, quand on se trouve
face à quelqu'un ou à un groupe. J'ai l'impression
qu'on a un soucis avec ça, soit qu'on n'y arrive pas,
soit qu'on s'y refuse volontairement (parce que
ce n'est pas assez rationnel, ou encore, parce que
ces ressentis peuvent devenir envahissants de par
leur intensité, ce qui devient insupportable) ...
Si on accède à nos ressentis, alors, comme le décrit
Idée, ce sont normalement de bons indicateurs,
qui doivent tout particulièrement nous permettre
de réagir rapidement à ce qu'on perçoit comme
menaçant, par exemple en prenant de la distance,
en s'éloignant de notre interlocuteur.
Dans un second temps, une fois au calme, alors
on peut passer à l'analyse de la situation, y
réfléchir rationnellement comme dit Winston,
voir si cette analyse confirme ou infirme notre
impression initiale, puis décider sereinement
de la suite à donner à cette relation.
La clé de voute de tout ça, c'est nos ressentis,
et la question : pourquoi ne les écoute-t-on pas ?
Est-ce parce que c'est impossible d'y accéder ?
Est-ce parce qu'ils sont inaudibles ?
Est-ce parce qu'ils sont incohérents ?
Est-ce parce qu'ils sont trop bruyants ?
Est-ce parce qu'on les étouffe ?
L'exemple d'Idée me donne à penser qu'on doit
pouvoir apprendre à écouter nos ressentis.
Mais est-ce possible pour tout le monde ?
N'est-ce pas réservé aux hyper-sensibles ?
Ou plus exactement aux hyper-émotionnels ?
Modifications :
vu mes médiocres performances relationnelles.
Ce n'est pourtant pas faute d'y avoir réfléchi ...
Des choses lues ces derniers temps m'amènent
à penser qu'il faudrait mixer les attitudes de Idée
et de Winston, les utiliser successivement.
D'abord, il nous faudrait apprendre à écouter
nos impressions, nos ressentis, quand on se trouve
face à quelqu'un ou à un groupe. J'ai l'impression
qu'on a un soucis avec ça, soit qu'on n'y arrive pas,
soit qu'on s'y refuse volontairement (parce que
ce n'est pas assez rationnel, ou encore, parce que
ces ressentis peuvent devenir envahissants de par
leur intensité, ce qui devient insupportable) ...
Si on accède à nos ressentis, alors, comme le décrit
Idée, ce sont normalement de bons indicateurs,
qui doivent tout particulièrement nous permettre
de réagir rapidement à ce qu'on perçoit comme
menaçant, par exemple en prenant de la distance,
en s'éloignant de notre interlocuteur.
Dans un second temps, une fois au calme, alors
on peut passer à l'analyse de la situation, y
réfléchir rationnellement comme dit Winston,
voir si cette analyse confirme ou infirme notre
impression initiale, puis décider sereinement
de la suite à donner à cette relation.
La clé de voute de tout ça, c'est nos ressentis,
et la question : pourquoi ne les écoute-t-on pas ?
Est-ce parce que c'est impossible d'y accéder ?
Est-ce parce qu'ils sont inaudibles ?
Est-ce parce qu'ils sont incohérents ?
Est-ce parce qu'ils sont trop bruyants ?
Est-ce parce qu'on les étouffe ?
L'exemple d'Idée me donne à penser qu'on doit
pouvoir apprendre à écouter nos ressentis.
Mais est-ce possible pour tout le monde ?
N'est-ce pas réservé aux hyper-sensibles ?
Ou plus exactement aux hyper-émotionnels ?
Modifications :
- 30/07/2014 : Orthographe.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: L'oubli
@ Tugdual : je me considère comme hyper-sensible et hyper-émotionnelle et pourtant, j'ai du mal avec les ressentis. Dans ta liste de question concernant les ressentis, plusieurs me parlent et elles sont imbriquées :
Est-ce qu'ils sont inaudibles? Plus qu'inaudibles, je dirais plutôt flous, indistincts, une espèce de magma sans forme et très peu audible.
Car je vais ressentir un malaise mais comme je ne sais pas exactement ce qu'il veut dire et d'où vient ce malaise(manque de cohérence? ---> Peut-être, je ne sais pas) du coup, je l'étouffe.
La question 4 me pose souci : est-ce parce qu'ils sont trop bruyants? Quand mon ressenti est trop bruyant, il sort tout de suite et (souvent trop) spontanément parce qu'il est clair. Donc je ne pense pas que ce soit le problème.
Merci beaucoup pour ton intervention, Tugdual
Est-ce qu'ils sont inaudibles? Plus qu'inaudibles, je dirais plutôt flous, indistincts, une espèce de magma sans forme et très peu audible.
Car je vais ressentir un malaise mais comme je ne sais pas exactement ce qu'il veut dire et d'où vient ce malaise(manque de cohérence? ---> Peut-être, je ne sais pas) du coup, je l'étouffe.
La question 4 me pose souci : est-ce parce qu'ils sont trop bruyants? Quand mon ressenti est trop bruyant, il sort tout de suite et (souvent trop) spontanément parce qu'il est clair. Donc je ne pense pas que ce soit le problème.
Merci beaucoup pour ton intervention, Tugdual
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