EURE-ET-LOIR > AUNEAU 10/07/14
Andros crée une structure d’accueil pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes autistes
L’ancien corps de ferme du château, à l’arrière-plan, deviendra un lieu de vie pour les autistes en insertion professionnelle, grâce au projet initié par Jean-François Dufresne(à droite). - Jean-Michel BENQUET
Dans la ferme du château d’Auneau, la société Andros aménage un lieu de vie pour une dizaine de jeunes autistes qui seront employés sur ses sites.
Jean-François Dufresne, directeur général d’Andros, est père d’un jeune autiste de 23 ans. Depuis dix ans, il mûrit l’idée d’un projet associant l’intégration des jeunes autistes en entreprise, en favorisant leur prise en charge par des professionnels.
Le site choisi est l’ancien corps de ferme du château d’Auneau, dont le groupe Andros est propriétaire.
Une fondation, spécialement créée, recevra les moyens nécessaires pour transformer 600 m2 en studios et en salles d’activités, livrés au printemps 2016. Le directeur a convaincu les actionnaires de s’associer à l’aventure unique en son genre. « Notre conviction est d’intégrer les adultes autistes qui le peuvent dans la société, à condition d’être accompagnés. Le travail est la clé pour cela », affirme Jean-François Dufresne, après avoir signé une charte d’engagement avec le Conseil général, l’Agence régionale de santé, les hôpitaux de Chartres et les Papillons blancs. « Toute l’entreprise Andros est mobilisée autour de ce projet qui n’a aucun équivalent ailleurs. Nous voulons montrer sa viabilité et son efficacité économique et sociale et convaincre d’autres entreprises », ajoute le directeur général.
Des emplois à Auneau
Sur ses deux filiales alnéloises, Novandie et Telifrais, Andros proposera progressivement des emplois à temps partiel ou complets à une dizaine d’autistes.
La gestion et l’animation du lieu de vie d’Auneau sont confiées à l’association « Vivre autrement ». Le Conseil général lui versera une participation forfaitaire. « C’est le départ d’un beau projet, très novateur. Rien n’aurait été possible sans l’engagement de tout un groupe pour l’emploi », souligne le président du Conseil général, Albéric de Montgolfier (UMP).
Jean-Michel Benquet et Gaëtan Hallier