Les aspies et la famille

[Tugdual]

[...] alors quoi de neuf ?

La question qui tue ...

[evolution650HBn°2]

Le pire, c'est quand un échange d'information a lieu par texto.
On parle de cette info, et lorsque tout est clair, arrive le texto "je peux t'appeler ?"
ça me met intérieurement hors de moi, quel intérêt ? répéter ce qu'on vient de mettre au point il y a deux minutes ?
Il faut croire que oui.
Vraiment je ne comprends pas et ne comprendrais jamais.

[evolution650HBn°2]

Ou, dans un tout autre genre, la gentille question "dis, est-ce que ça te dérange si "machin" vient ?"
Cette question, elle aussi, me fait bouillir intérieurement car c'est une fausse question.
A savoir que le ton est apparemment aimable, mais que si l'on a le malheur d'être franc et de dire "oui", on s'en prend plein la tronche.
Je trouve ça vicieux.

[G.O.B.]

A la question "quoi de neuf ?" je réponds toujours "rien de spécial" jusqu'à ce que la personne comprenne que ça ne sert à rien de me poser cette question encore que certains membres de ma famille se dont encore avoir

[Idée]

et puis une fille, c'est bavard
elle aimerait qu'il l'appelle pour dire, alors quoi de neuf ?

Ça dépend des tempéraments. Je suis une fille et en général je n'aime pas parler au téléphone (sauf avec une amie très proche de temps en temps) et je n'appelle quasiment jamais.

donc elle l'appelle et il lui répond avec bcp de patience et de gentillesse

C'est déjà bien quand même

[Idée]

Sinon, alors G.O.B., quoi de neuf ?

. .

[evolution650HBn°2]

Ou non, en fait le pire c'est quand après avoir passer quelques semaines (mois..) en ermite on se dit "fais un effort, prends des nouvelles".
Par pur altruisme on se décide donc à envoyer un texto bien comme il faut "coucou, ça va ?"
Et on reçoit "impec et toi ? quand est-ce qu'on se voit ???"
Quand c'est comme ça je me maudis, et j'ai l'impression que quand je tends la main on essaie de me bouffer le bras.

j'ai un peu honte de dire cela, car je suis consciente que cela peut me faire passer "pour un monstre" égoïste, mais c'est pourtant ainsi que je le vis.

[isra]

Le pire, c'est quand un échange d'information a lieu par texto.On parle de cette info, et lorsque tout est clair, arrive le texto "je peux t'appeler ?"
ça me met intérieurement hors de moi, quel intérêt ? répéter ce qu'on vient de mettre au point il y a deux minutes . Il faut croire que oui. Vraiment je ne comprends pas et ne comprendrais jamais.

J'en rit parce que je ne pensais pas que ça arrivait à d'autres que moi...

Tellement typique ce genre de situation, mais oui comme c'est énervant!
On se prend la tête pendant 20 minutes dans des échanges sms puis quand enfin je pense avoir la paix
il faudrait encore que je me coltine une conversation téléphonique quand il n'y a plus rien à dire...

Le pire c'est entre femmes: 1h à se raconter nos vies au téléphone alors qu'on se revoit le lendemain
Mais quelle perte de temps et qu'est ce qu'on va bien pouvoir se dire

Ou, dans un tout autre genre, la gentille question "dis, est-ce que ça te dérange si "machin" vient ?"Cette question, elle aussi, me fait bouillir intérieurement car c'est une fausse question. A savoir que le ton est apparemment aimable, mais que si l'on a le malheur d'être franc et de dire "oui", on s'en prend plein la tronche. Je trouve ça vicieux.

Et encore au moins on t'avertit, j'ai des "copines" pour qui je dois remuer ciel et terre à m'organiser afin qu'on puisse se voir tellement ça leur semble indispensable,
et lorsque je débarque la copine a fait "d'une pierre quatre coups" et a ramené ses trois autres copines, en plus elle sait que je suis ne suis pas sociable et que cela me mets mal...
Un jour j'ai dû expliquer à l'une d'entre-elles que je préfère qu'on se voie une autre fois dans ces cas là mais elle n'a pas apprécié,
pourtant elle n'apprécierait pas non plus que je fasse rabouler d'autres personnes lorsqu'on se donne rdv...

Pour la question "quoi de neuf" qu'est-ce que je déteste
Mon ex-belle-mère disait toujours ça, du genre on passse le dimanche après-midi à se raconter nos vies
et tu la croises en ville le lendemain: "Quoi de neuf?"
En plus je trouve très intrusif comme question, si on a envie de raconter une nouvelle on peut le faire spontanément,
J'ai toujours l'impression que je suis tenue d'exposer ma vie à ceux qui me posent cette question...

Par pur altruisme on se décide donc à envoyer un texto bien comme il faut "coucou, ça va ?"Et on reçoit "impec et toi ? quand est-ce qu'on se voit ???"
Quand c'est comme ça je me maudis, et j'ai l'impression que quand je tends la main on essaie de me bouffer le bras.

Je vis cela exactement comme ça...
D'ailleurs lorsque j'ai un brin d'initiative pour prendre des nouvelles, je ne le fais plus à l'idée du "on se voit quand?"
C'est une horreur et je culpabilise tellement de ne pas donner signe de vie mais c'est trop insupportable de le faire...
Comme tu dis, déjà qu'on se force pour l'autre et après c'est systématique, il faut fixer un rdv

[G.O.B.]

C'est effectivement quasi impossible de garder contact sur la durée avec un(e) NT qui habite pas trop loin tout en évitant les sorties/soirées/rendez-vous...

[evolution650HBn°2]

Ah ben Isra je me sens moins seule sur ce coup.
Mais c'est terrible parce qu'ou bien on donne des nouvelles et il faut impérativement se voir, ou bien on décide pour y remédier de ne pas en donner, mais cela revient à couper les ponts alors qu'on n'en a pas forcément envie.

[FloretteRanou]

Et encore au moins on t'avertit, j'ai des "copines" pour qui je dois remuer ciel et terre à m'organiser afin qu'on puisse se voir tellement ça leur semble indispensable,
et lorsque je débarque la copine a fait "d'une pierre quatre coups" et a ramené ses trois autres copines, en plus elle sait que je suis ne suis pas sociable et que cela me mets mal...
Un jour j'ai dû expliquer à l'une d'entre-elles que je préfère qu'on se voie une autre fois dans ces cas là mais elle n'a pas apprécié,
pourtant elle n'apprécierait pas non plus que je fasse rabouler d'autres personnes lorsqu'on se donne rdv...

J'avais une amie qui se permettait d'inviter des garçons à chaque fois qu'on faisait une soirée "entre filles".

Ça m'agaçais car il y avait toujours des histoires entre elles et les garçons et elle nous faisait subir ces péripéties.

Le pire c'est quand elle voulait jouer les entremetteuses Quelle horreur !

Par pur altruisme on se décide donc à envoyer un texto bien comme il faut "coucou, ça va ?"Et on reçoit "impec et toi ? quand est-ce qu'on se voit ???"
Quand c'est comme ça je me maudis, et j'ai l'impression que quand je tends la main on essaie de me bouffer le bras.

Je vis cela exactement comme ça...
D'ailleurs lorsque j'ai un brin d'initiative pour prendre des nouvelles, je ne le fais plus à l'idée du "on se voit quand?"
C'est une horreur et je culpabilise tellement de ne pas donner signe de vie mais c'est trop insupportable de le faire...
Comme tu dis, déjà qu'on se force pour l'autre et après c'est systématique, il faut fixer un rdv

C'est drôle je suis souvent retrouvée de nombreuses fois à organiser moi-même les retrouvailles entre amis. Souvent c'était seulement avec une personne parfois deux ou trois.

Mais récemment j'ai réussi à réunir tout un groupe. Je précise que c'était des gens très sympas et très ouverts d'esprit.

Je préfère quand c'est moi qui organise comme ça j'ai contrôle sur tout . Je peux imposer mes contraintes .

Il paraît que j'organise bien en plus.

C'est assez étrange mais j'ai l'impression que je suis plus à l'aise dans un groupe quand j'ai des responsabilités d'organisation.

Une fois quand j'ai fait une formation de gestion de projet, on a fait un exercice de communication pour voir si on arrivait bien à s'organiser pour réaliser un travail à plusieurs.

Et j'ai bien réussi à me débrouiller seulement une fois qu'on m'avait désignée officiellement comme organisatrice .
Le fait d'avoir ce "statut" a fait que les autres m'écoutaient et du coup je pouvais me concentrer sur l'essentiel c'est-à-dire optimiser l'organisation du travail au sein du groupe.

Décidément j'ai râté ma voie, j'aurais dû créer une start-up et devenir une PDG tyranique .

[isra]

Oui ça fait du bien de constater que d'autres vivent aussi ça de cette manière.
En tous cas les gens qui sont encore en contact avec moi, je peux les considérer comme des amis,
parce que en vu des codes sociaux en vigueur s'ils n'avaient pas de la sympathie cela fait longtemps qu'ils se seraient gravement vexés...
J'ai beaucoup de respect pour ceux qui acceptent sur le long terme mon manque d'initiative pour la relation...

Ce que je trouve terrible c'est que je ne peux pas non-plus dire que je ne voudrais pas couper les ponts, cela ne me fait rien
Ce qui me peine c'est qu'ils en soient blessés, qu'ils prennent ça sur leur compte alors qu'ils ne sont pas en cause.

Autant j'apprécie beaucoup d'être en leur compagnie mais je les apprécie de la même façon si je n'ai pas de contact avec eux,
je sais que ça peut paraître horrible à lire, croiser les amis aux hasards de la vie me suffirait tout à fait.
Je peux passer 6 mois à 1 an sans voir un/une amie et j'ai l'impression qu'on s'est vu il y a quelques semaines

[FloretteRanou]

Je pense aussi que c'est la qualité des rencontres qui importe et non la quantité.

Je peux rester aussi longtemps sans voir des amis mais ça ne m'empêche pas de penser à eux.

Je remarque j'avais tendance à croire que je ne les voyais pas souvent uniquement à cause de mon emploi du temps chargé.
Mais il y a peut-être d'autres raisons en fait...

Je ne m'étais pas trop posée la question de la façon dont eux pouvait le ressentir.

[evolution650HBn°2]

Isra, tu as mieux formuler ce que je voulais dire. C'est tout à fait ça.

Désormais, j'ai un ami rencontré sur le net (jamais vu ni rien), et une amie qui habite désormais très loin, on doit se voir une fois par an, et encore, et quand on se voit on est à côté et communiquons généralement via MSN.
Je me souviens d'un 31 janvier fêté avec elle (je ne voulais rien faire, elle non plus, mais pour rassurer nos parents nous avons quand même fait quelque chose), on était dans mon salon à parler/jouer via les PC

[Niejcas]

A la question "quoi de neuf ?" je réponds toujours "rien de spécial" jusqu'à ce que la personne comprenne que ça ne sert à rien de me poser cette question encore que certains membres de ma famille se dont encore avoir

Mon père au téléphone : Salut, quoi de neuf ?
Moi : Rien de spécial, et vous ?
Mon père : Ici, rien de spécial non plus.

Et rebelote toutes les semaines. J'ai finis par dire : "Je vous appelle quand j'ai du nouveau".